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vendredi 2 février 2018

Anne DESVEAUX laisse trois enfants orphelins

Jean DESVEAUX + Anne FOURGEAUD
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Anne DESVEAUX                         Pierre DESVEAUX
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                                                     Baptiste DESVEAUX
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                                                           Mon grand-père

Il y a une différence entre rentrer un acte d'état-civil dans son logiciel de généalogie et de prendre conscience des réalités qui se cachent derrière. Ainsi, Anne DESVEAUX, la seule soeur de mon ancêtre Pierre qui n'avait pas épousé un agriculteur, mais un boulanger, est décédée au jeune âge de 33 ans. 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 414/11 vue 136/224)
Elle a eu le temps de donner cinq enfants à son époux Pierre JEANNOT (dont les deux premiers sont morts en bas âge). Mais c'est en cherchant les recensements de cette famille - qui vivait alors aux Regottes à Suris (Charente) - que j'ai pris conscience d'une chose : les petits orphelins de mère étaient alors bien jeunes. 

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 208 vue 19/26)
En effet, sur le recensement de 1891 (3 ans après le décès d'Anne DESVEAUX), les trois enfants sont alors âgé de 11, 8 et 4 ans. Leur père a décidé de rajouter à la traditionnelle jeune domestique (toujours entre 17 et 20 ans) et au commis boulanger (qui change au fil des ans) une autre "servante" plus âgée. Ainsi, Marie PASCAUD, âgée de 60 ans, va sûrement jouer un peu le rôle de mère de substitution pour ces jeunes enfants (le plus jeune avait un an au moment de la mort de sa mère) dont le père ne s'est pas remarié. N'oublions pas que, lorsqu'on trouve un acte généalogique, il y a eu des réalités humaines derrière. 

jeudi 5 janvier 2017

Biographie : Louise BESSE

Louise BESSE
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Louise BESSE voit le jour le 12 juin 1854 dans le village de Forgeas sur la commune de Saint-Bazile (Haute-Vienne). Elle est le quatrième enfant de Léonard BESSE, propriétaire et cultivateur, et de Marie GIRY, également propriétaire et cultivatrice.

Le village de Forgeas, à l'ouest du bourg de Saint-Bazile
(source : Archives départementales de la Haute-Vienne - 3 P 146)
Son frère aîné, François, a 9 ans au moment de sa naissance, et ses autres aînés, Jean et Marie mourront quelques années après sa naissance, alors qu'elle avait trois et cinq ans. Peut-être avait-elle quelques souvenirs de ces enfants qu'elle avait connu dans sa première enfance.

Louise est la seule de sa fratrie à être née à Saint-Bazile, dans le village de Forgeas où vivait la famille GIRY (sa famille maternelle). Il y a fort à parier que Marie GIRY, enceinte, s'était rendue chez ses parents au moment où elle y a accouché. Avant et après cet événement, la famille BESSE vivait au village de la Buzatière à Chéronnac (Haute-Vienne).

(source : Archives départementales de la Haute-Vienne - 46 Fi 7277)
Lorsque Louise est âgée de deux ans, lui naît une autre soeur nommée à nouveau Marie. L'autre Marie, aînée, mourra quelques mois plus tard.

(source : Heredis 2017)
Les décès vont s'enchaîner dans cette famille. Sont-ils dus à la maladie ? À la dureté de la vie dans les campagnes ? Alors qu'elle n'a que quatre ans, Louise BESSE perd son père Léonard qui meurt au jeune âge de 37 ans. Puis c'est au tour de son frère Jean, âgé de 10 ans. Puis, sa mère, Marie GIRY, âgée de 33 ans !

Alors qu'elle a seulement 5 ans, Louise BESSE se retrouve orpheline avec un frère aîné de 13 ans et une petite soeur d'un an. Je sais par un conseil de famille ultérieur qu'elle a été d'abord placée sous la tutelle de Léonard LÉONARD, probablement son oncle (il avait épousé sa tante Marie BESSE).

(source : Geneanet)
Il lui est ensuite désigné comme tuteur Jean TIPHONNET, propriétaire cultivateur, pour lequel je ne trouve pas pour l'instant de lien de parenté avec elle. Le 10 janvier 1867, il est nommé son tuteur. Et le 18 avril 1872, il convoque un conseil de famille à Rochechouart (Haute-Vienne) pour le futur mariage de Louise BESSE, sa pupille, avec le sieur Pierre DESVEAUX.

(source : Archives départementales de la Haute-Vienne)
"A comparu
Le Sieur Jean
Tiphonnet, propriétaire et culti-
vateur, demeurant et domici-
lié au village de chez Danier
commune de Chéronnac, et
agissant en qualité de tuteur
de la mineure ci-après nom=
mée, qualité qui lui a été
conférée par délibération de
Conseil de famille prise de=
=vant Monsieur le Juge de Paix
du canton de Rochechouart"

Il semble que les famille BESSE en Haute-Vienne et les famille FOURGEAUD et DESVEAUX en Charente, vivant chacun d'un côté de la "frontière" de ces départements aient fréquemment noués des alliances entre eux, ce qui peut expliquer le choix de ce mariage. Le conseil de famille, convoqué pour décider ou non d'autoriser la mineure de 17 ans à se marier, est donc réuni le 18 avril 1872 devant Jean Baptiste Hippolyte DERVAUD, juge de paix du canton de Rochechouart (Haute-Vienne). Il est constitué de la manière suivante.

Ligne paternelle : 
  • Jean CALLANDRAUD, propriétaire et cultivateur, époux de sa cousine au 3e degré
  • Jean VIAUD, propriétaire et cultivateur, son cousin au 3e degré
  • Jean TIPHONNET, son tuteur (qui aurait donc un lien avec sa famille paternelle ?)
Ligne maternelle : 
  • François BARRAUD, propriétaire et cultivateur, qui est dit "cousin-germain par alliance de la mère de la mineure" 
  • Jean GIRY, propriétaire et cultivateur, son grand-oncle
  • François BESSE, propriétaire et cultivateur, son frère
L'unanimité de cette assemblée se prononce pour son mariage, à l'exception de Jean CALLANDRAUD qui vote contre, "Louise Besse étant âgée de moins de dix-huis ans". Se mariage, de l'avis du conseil de famille "présentant à tous égards les conditions et avantages qu'on peut désirer pour ladite mineure". Ce même conseil statue sur le type de régime à adopter dans le futur contrat de mariage. Dans quelle mesure Louise BESSE a-t-elle pu être maîtresse de son destin et du choix de son époux ?

Huit jours plus tard, à Vayres (Haute-Vienne), est passé le contrat de mariage entre les futurs époux dont le détail est exposé dans la biographie de Pierre DESVEAUX. Orpheline et héritière d'un tiers des biens de ses parents, Louise BESSE apportera une dot assez importante comportant notamment un corps de ferme et ses dépendances à Rochechouart (Haute-Vienne). Les naissances, alors, se succèdent. À 18 ans, elle donne le jour à Marie Joséphine, à 20 ans à Jacques, à 23 ans à Jean, à 26 ans à Pierre, à 30 ans à Anne, à 33 ans à Anne et à 38 ans à Baptiste. Elle assistera aux mariages de tous ses enfants.

Pierre DESVEAUX, Louise BESSE et Jacques DESVEAUX en 1935
(source : Archives personnelles)
Je n'ai pas encore son acte de décès, mais d'après les notes de mon grand-père, elle est décédée le 16 janvier 1937 à Suris (Charente) où elle vivait avec son époux, à l'âge de 82 ans. La photo ci-dessus a été prise deux ans avant son décès.

samedi 23 avril 2016

Jacques de COUHÉ dans l'armorial d'Hozier

Jacques de COUHÉ
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Anne de COUHÉ
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Françoise de MASCUREAU
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Jean VEYRET
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Jean VEYRET
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Pierre VEYRET
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Catherine VEYRET
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

En fouillant sur Gallica, je suis tombé, dans l'Armorial d'Hozier sur le blason peint de mon ancêtre direct Jacques de COUHÉ, écuyer, seigneur de la Motte-Chabernaud. Cette seigneurie se trouvait à Suris (Charente) où Baptiste DESVEAUX est né. Jacques de COUHÉ s'était marié à Lésignac-Durand (où vivaient les BOULESTEIX) avec Isabeau VÉRINAUD

Charles d'HOZIER, Armorial général de France, t. XVI : Limoges, 1696, p. 31
(source : Gallica/BnF)
Cela me permet d'illustrer mon arbre avec un dessin ancien de blason plutôt qu'avec un dessin vectoriel que je réalise moi-même, c'est toujours plus joli. 

(sourge : Heredis 2014)

mercredi 19 août 2015

Mention étonnante dans l'acte de naissance de François RIVET

Lien entre François RIVET et mon arrière-grand-père
(source : Heredis 2014)
Aujourd'hui, je suis tombé sur une mention étonnante dans un acte de naissance. Cet acte de naissance, celui de François RIVET, m'a marqué car il porte le même prénom que moi et est né jour pour jour 132 ans avant moi : le 13 octobre 1854 dans le bourg de Suris (Charente). 

(source : Geneanet)
Voici ce qui est écrit dans l'acte de naissance par Alexis BEAUMATIN, le maire de l'époque : 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 414/8 - p. 9)
"Est
comparu Rivet Jean maréchal agé de vingt quatre ans
demeurant au chef Lieu de la commune de Suris, Lequel
nous a présenté un enfant de sèxe masculin né hier treize
octobre à huit heures du matin de lui déclarant, sans infirmité
& de Louise Fourgeaud sa femme agée de vingt deux ans
avec Laquelle il demeure au bourg de Suris"

Pourquoi cette mention de "sans infirmité" ? J'ai bien observé, il ne fait pas cette mention dans les autres actes. Jean RIVET, le père, a-t-il été blessé ? Pensait-on qu'il avait une infirmité quelconque ? Parle-t-il de son fils François RIVET qui serait sans infirmité ? Mystère ...

mercredi 25 mars 2015

Le livret militaire de mon arrière-grand-père

Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Les archives départementales de la Charente viennent de mettre en ligne les registres de matricule militaires et ils sont consultables gratuitement contrairement à l'État Civil qui est toujours payant. J'ai donc commencé à chercher le matricule de mon arrière-grand-père, Baptiste DESVEAUX, premier charentais qui m'intéressait dans ces documents. Direction donc les tables alphabétiques pour chercher son nom en 1913. Je ne l'ai d'abord pas trouvé à Angoulême, ce qui m'a inquiété. Je sais qu'il a ensuite vécu en Charente-Maritime, en Mayenne et en Sarthe, après s'être marié en Dordogne. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 223 - p. 17)
C'est grâce à son prénom que je l'ai retrouvé car le nom est à moitié effacé sous le scotch. C'est néanmoins touchant de pouvoir consulter ces documents dans une numérisation en couleur plutôt qu'une numérisation en noir et blanc. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 223 - p. 15)
Si je ne l'ai pas trouvé dans les répertoires d'Angoulême, c'est qu'il a été enregistré pour son service militaire à Magnac-Laval, dans la Haute-Vienne. Il faut savoir que les archives départementales de la Charente ont numérisé les matricules d'Angoulême, Magnac-Laval et Périgueux. Voilà qui me permettra peut-être de retrouver certains ancêtres de Dordogne dont je ne trouvais pas le matricule militaire et qui pourraient avoir été enregistrés à Périgueux. 

(source : Heredis 2014)
C'est étonnant d'avoir fait son service à Magnac-Laval (point 2) car sa ville natale, Suris (point 1) se trouve plus près d'Angoulême. Le point numéro 3 indique la localisation de Jumilhac-le-Grand où il s'est marié avec Yvonne Marguerite Marie SUIVRE. Je remarque que ce n'est pas si loin de Suris. Personne ne sait comment mes arrière-grands-parents se sont rencontrés car il n'y a aucun lien de profession, d'habitation et de famille entre-eux. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 229 - p. 335)
Passé les renseignements de base sur son adresse, sa profession (il est alors cultivateur), et son aspect physique, je trouve le détail de son engagement durant la Première Guerre mondiale. J'y retrouve mention de ce que mon grand-père m'a déjà raconté : il a été blessé à la célèbre bataille de Notre-Dame de Lorette en mai 1915 durant laquelle une grande partie de son régiment sera tuée et où il perdra lui-même plusieurs phalanges. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 229 - p. 335)
"Classé service auxiliaire pour "perte de 
la deuxième phalange du pouce, de la 3e phalange de l'index, 
et de la 2e et 3e phalange du médius main droite" par la Con de 
réforme de Chaumont du 6 septembre 1915."

Comme me l'a raconté mon grand-père, il sera ensuite réquisitionné pour faire démarrer les hélices d'avions malgré sa blessure et la perte de plusieurs phalanges. Voici le récit de la terrible bataille qu'il a vécue, retranscrite dans le Journal des Marches et Opérations du 109e régiment d'infanterie dans lequel il combat alors.



(source : Secrétariat général pour l'administration / Mémoire des hommes - 26 N 680/2 - pp. 40-41)
Voilà en tout cas un exemple où les archives sont fidèles au récit familial sur cet homme que je n'ai malheureusement jamais connu. 

vendredi 2 mai 2014

L'acte de naissance de mon arrière-grand-père

Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Mes recherches sur mes ancêtres charentais avancent à pas de souris, d'autant que les Archives de Charente ne sont mises en ligne que très progressivement et qu'ils vivent dans une région limitrophe de la Haute-Vienne d'où viennent la moitié de leurs ancêtres et dont les archives ne sont pas prêtes d'être mises en ligne (bientôt le dernier département à ne pas le faire ...). 

Mais aujourd'hui, j'ai vu que les registres du petit village de Suris étaient enfin en ligne. C'est là qu'est né mon arrière-grand-père, Baptiste DESVEAUX, au lieu dit Chez Rassat. Mon grand-père m'a parlé de cette ferme où il allait enfant : une magnifique ferme isolée du village et entourée de bois, ce qui faisait que les animaux étaient exceptionnels pour leur bonne santé car isolés des maladies. Apparemment, ils avaient également beaucoup de ruches.

J'ai donc attendu patiemment, mais c'est avec émotion que j'ai pu lire l'acte de naissance de mon arrière-grand-père en 1893.


(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 414/12 - p. 2)
L’an mil huit cent quatre-vingt-treize, le vingt-
quatre février, à midi, acte de naissance de 
Baptiste Desveaux, du sexe masculin, nè hier
à six heures du soir, au domicile de ses père
et mère, fils de Pierre Desveaux, cultivateur, 
âgé de quarante-deux ans, et de Louise
Besse, sans état, âgée de trente-neuf ans, mariés, 
domiciliés à chez Rassat, commune de Suris.
Dressé par nous Rivet Bernard, maire, officier
de l’état civil de la Commune de suris
Charente - Sur la présentation de l’enfant
et la déclaration faite par le père. En présence de 
françois Frugier, cordonnier, âgé de cinquante ans, et
Auguste Giraud, marchand de bois, âgé de vingt-trois ans, 
domiciliés à Suris, témoins qui, ainsi que le père, ont signé 
avec nous, lecture faite.
Il se marie à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) et meurt au Mans (Sarthe) à l'âge de 81 ans. Il combat durant la Première Guerre Mondiale où il perdra plusieurs doigts à la bataille de Notre-Dame-de-Lorette. Avec son épouse, ils n'auront qu'un enfant : mon grand-père.

vendredi 15 mars 2013

Recensement à Suris en 1891


(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 208 - p. 1)
En attendant (impatiemment) la mise en ligne des archives paroissiales et d'état civil promises (payantes ou gratuites ?) au premier semestre 2013, je me suis dit que j'allais jeter un oeil sur les recensements mis en ligne (gratuitement) sur leur site. 

Toute la famille paternelle de mon grand-père paternel vient de Charente (soit un huitième de mes ancêtres quand même) pour qui je ne sais rien ou presque. Le peu que j'en sais vient de l'arbre généalogique que mon grand-père m'a envoyé il y a deux ans lorsque j'ai entamé les recherches sur nos ancêtres de Dordogne. Il avait fait ces recherches avant la mise en ligne des archives, en se déplaçant de village à village.

(Arbre généalogique réalisé par mon grand-père, source : photo personnelle, licence CC BY-NC-SA 3.0 FR)
En cherchant dans le village de Suris où vivaient les Desveaux à la fin du XIXème siècle, j'ai retrouvé le recensement de la famille de mon arrière-arrière-grand-père Pierre Desveaux dont j'apprends déjà qu'il était cultivateur.

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 208 - p. 12)
Il avait à l'époque 6 enfants à la maison avec sa femme Louise Besse. Son fils cadet, Baptiste, mon arrière-grand-père, naîtra deux ans plus tard en 1893. 

Les Desveaux, bien que cultivateurs, avaient à la maison un domestique âgé de 33 ans dont le nom n'est autre que Jean ... Chateauneuf ! Ça ne s'invente pas !