Je cherchais ce soir dans le formidable moteur de recherches de Geneanet des renseignements sur Pierre DEBANNE, clerc de notaire à Issoudun (Indre). Au lieu de cela, je suis tombé sur des renseignements sur un autre Pierre DEBANNE, cousin germain du premier, mais au milieu social beaucoup plus modeste, faisant partie de ces "invisibles" pour lesquels on peine à trouver autre chose que les dates de naissance, mariage et décès.
Lien entre Pierre DEBANNE et ma grand-mère (source : Heredis 2014) |
Tout a commencé par un article dans le journal La Croix. Le nom de Debanne n'étant pas très courant, je me décide à jeter un oeil au cas où.
(source : La Croix, n° 1822, 10 mai 1889, p. 1, via Gallica/BnF) |
On peut dire qu'à l'époque, le journal affichait son orientation catholique d'une manière plutôt nette. Je suis en tout cas tombé sur un petit article indiquant une date de décès précise qui m'a permis de prouver que le Pierre DEBANNE dont il est question est bien un membre de ma famille (il est également précisé qu'il vit à Issoudun et tous les DEBANNE d'Issoudun descendent du même couple de mes ancêtres arrivés dans cette ville en 1704).
(source : La Croix, n° 1822, 10 mai 1889, p. 1, via Gallica/BnF) |
Comme on peut le voir, le journaliste semble affligé par le gouvernement de l'époque. Autres temps, mêmes problèmes ? En 1889, déjà, la presse libre n'hésitait pas à critiquer le gouvernement en place. On remarque donc la date de décès précise qui m'a permis de retrouver quel était le bon Pierre DEBANNE car il y en a quantité dans mon arbre.
(source : Heredis 2014) |
Il s'agit donc d'un vigneron, puis ouvrier brossier, puis apparemment emballeur. Parmi les résultats de recherche de Geneanet, j'ai également trouvé le Journal officiel où se trouve la décoration posthume qui amuse le journal.
(source : *, Journal officiel de la république française, n° 120, 3 mai 1889, pp. 2049-2050, via Gallica/BnF) |
C'est donc pour le centenaire de la Révolution française que le ministre du commerce, de l'industrie et ... des colonies, a décoré Pierre DEBANNE, sans d'abord vérifier qu'il était toujours vivant. Il aura donc reçu la médaille d'honneur du travail (bronze) deux ans après sa mort. J'étais en tout cas heureux de retrouver un petit bout d'information complémentaire sur un cousin ouvrier qui ne se serait peut-être jamais imaginé à la première page d'un journal.