Léonard BOULESTEIX
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 102/1 - vue 129/441) |
Léonard BOULESTEIX est baptisé le 2 août 1758 dans l'église Notre-Dame-et-Saint-Pierre de Cherves-Châtelars (Charente).
(source : 2Passage, Eglise de Cherves-Chatelars (Charente) - France - Europe, 2005) |
Ses parrain et marraine sont :
- N. CHABANNES
- Isabelle BLANCHIER
2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?
Il se marie le 20 février 1786 dans l'église Saint-Pierre-ès-Liens de Lésignac-Durand (Charente) avec Marguerite LAFOND, fille de défunt Jean LAFOND et de Marguerite GROS. Il est âgé de 27 ans et sa future épouse est âgée d'environ 18 ans. Le mariage est célébré par Maître DUPIN de BESSAC, curé de la paroisse, qui célèbre la messe à cette occasion.
Signature de l'acte de mariage (source : Archives départementales de la Charente - 3 E 194/1 - vue 388/413) |
Les témoins du mariage sont :
- Pierre BOULESTEIX, père de l'époux
- Pierre BOULESTEIX, frère de l'époux
- Jean FIN
- Sébastien FOURGEAUD
Après la mort de sa première femme, il se marie le 11 février 1790 dans l'église Saint-Maixent de Vitrac-Saint-Vincent (Charente) avec Catherine VEYRET (mon ancêtre), fille de Pierre VEYRET-CHEILLOT, et de Jeanne GOUNIN. Il est âgé de 31 ans et sa future épouse est âgée de 23 ans. Le mariage est célébré par Maître THEVET de LACROIS, prieur curé de la paroisse.
Signature de l'acte de mariage (source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/1 - vue 447/481) |
- Jean CHABANNE, beau-frère de l'époux
- Pierre VEYRET-CHEILLOT, père de l'épouse
- Antoine PRACHET, oncle de l'épouse
- Jean DEMONAI
3. Comment s'est déroulé le mariage ?
Une messe est célébrée pour son premier mariage.
Pour le second mariage, une dispense de deux bans est obtenue le 10 février 1790 par LAMBERT, vicaire-général d'Angoulême (Charente).
4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement ?
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 102/2 - vue 272/349) |
Il meurt le 3 thermidor an VIII (22 juillet 1800) à 6h à Cherves-Châtelars (Charente) âgé de 41 ans. Le décès est déclaré le lendemain à Jean VEYRET "Fils Aîné", adjoint au maire de la commune, par :
- Jean FORT, cultivateur à Montauvet à Cherves-Châtelars (Charente), cousin du défunt
- Jean de MONCUT, maréchal à Chez Bonneau à Châtelars-la-Rivière (Charente), parent par alliance du défunt
Il a probablement été enterré dans cette même commune.
5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ?
Je n'ai pas d'informations à ce sujet.
6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ?
Non.
7. Quels évènements historiques a-t-il connus ?
Il naît sous le règne de Louis XV, roi de France et de Navarre, se marie sous le règne de Louis XVI, roi de France et de Navarre, et meurt sous le Consulat.
8. Quelle était son instruction ?
Signature de Léonard BOULESTEIX |
Il était parfaitement lettré puisqu'il était syndic de sa paroisse sous l'ancien régime, gouverneur du fier de Châtelars, puis secrétaire greffier de sa commune après la Révolution.
9. Dans quel environnement géographique évoluait-il ?
Il vit à Cherves-Châtelars (Charente) toute sa vie, commune qui compte alors environ 1000 habitans. Il habite des adresses successives :
- Chevalerie
- Château du Châtelars
- Étamenat
(source : Archives départementales de la Charente - 11 Fi 96/3) |
10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?
Il se rend à Lésignac-Durand (Charente) et Vitrac-Saint-Vincent (Charente) au cours de sa vie.
11. Comment se déplaçait-il ?
Il se déplaçait probablement en voiture à boeufs, son père étant laboureur à boeufs.
12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?
Son premier métier est collecteur perpétuel et syndic de la paroisse de Cherves-Châtelars (Charente). Le collecteur était élu au sein de paroisses fiscales pour établir la répartition de la taille et son recouvrement. Il était responsable sur ses biens propres du recouvrement intégral de l'impôt. Le syndic était un notable chargé de représenter, d'administrer et de défendre les intérêts d'une paroisse ou d'une communauté rurale. Il était élu par une assemblée des chefs de famille de la paroisse. "Sous le ministère de l'abbé Vigneron, le 30 janvier 1780 [...] on décida, vu le mauvais état de la chaire de l'église, d'en faire faire une autre, comme aussi de réparer le baudrier de la cloche ; on vota une somme de 150 livres tournois, à percevoir par le syndic de la fabrique, sur les possesseurs de biens dans ladite paroisse ; et Léonard Boulesteix fut nommé collecteur, pour recueillir cette somme."(F. JACQUES, Cherves-Châtelars : Porte du Limousin, Ruffec, Picat, 1913, p. 20)
13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ?
Il est également régisseur, gouverneur et administrateur du fief de Châtelars pour Élisabeth de VERDILLAC. "Le 8 janvier 1788, Elisabeth de Verdillac, veuve Bastier du Temple, demeurant au Logis de Châtelars, constitua pour son procureur Léonard Boulesteix, marchand, demeurant à Chevalerie, pour régir, gouverneur et administrer le fief de Châtelars avec les métairies qui en dépendent, moulin, forge et généralement tous les domaines qui lui appartiennent et qui peuvent former le fief de Châtelars." (ibid., p. 68).
Le 7 février 1790, "Léonard Boulesteix, demeurant au logis de Châtelars, fut nommé secrétaire-greffier de la municipalité, à l'unanimité des suffrages". (ibid., p. 111)
Il est ensuite successivement qualifié de marchand, agriculteur et cultivateur. Il est également adjoint au maire de Cherves-Châtelars (Charente).
14. Comment apparaît-il dans les recensements ?
Les recensements n'existaient pas à son époque.
15. Quel était le parler de sa région ?
On y parlait le limousin, qui est un dialecte occitan.
16. Combien a-t-il eu d'enfants ?
Il a eu quatre enfants avec sa seconde épouse Catherine VEYRET :
- Pierre dit François, laboureur, caporal, cultivateur et propriétaire, né le 18 janvier 1791 à Châtelars-la-Rivière (Charente)
- Élisabeth (mon ancêtre), propriétaire et cultivatrice, née le 2e jour complémentaire an II (18 septembre 1794) au Château du Châtelars à Châtelars-la-Rivière (Charente)
- Jacques Toussaint, propriétaire et cultivateur, né le 11 brumaire an VI (1er novembre 1797) à Étamenat à Cherves-Châtelars (Charente)
- Jeanne, femme d'un cultivateur, née le 20 thermidor an VII (7 août 1799) à Étamenat à Cherves-Châtelars (Charente)
17. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ?
Il meurt avant le mariage de ses enfants.
18. Que signifie son nom de famille ?
"Ce nom originaire du Limousin
désignerait, comme le patronyme Balestier, un fabricant ou un marchand
d'arbalètes. Il vient de l'occitan balesta, arbalète, lui-même issu du latin ballista." (source : Marie-Odile MERGNAC, Les noms de famille en Charente, Paris, Archives & Culture, 2009, p. 52)
19. Qui était son père ?
Son père était Pierre BOULESTEIX, marchand et laboureur à boeufs.
20. Qui était sa mère ?
Sa mère était Élisabeth dite Isabelle BRISSAUD.
21. Quelle était sa fratrie ?
Il est le deuxième d'une fratrie de huit enfants :
- Jean, marchand et cultivateur à Chevalerie à Cherves-Châtelars (Charente)
- Pierre, mort à 2 jours à Cherves-Châtelars (Charente)
- Pierre, mort à 2 mois à Cherves-Châtelars (Charente)
- Pierre, marchand, syndic et cultivateur à Chevalerie à Cherves-Châtelars (Charente)
- Léonarde, femme d'un laboureur à boeufs à La Gerverie à Mazières (Charente)
- Jean, mort à 10 ans à Cherves-Châtelars (Charente)
- Jeanne, femme d'un marchand et cultivateur à Montazaud à Suris (Charente)
22. Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ?
Il a des relations avec ses cousins FORT et de MONCUT.
23. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?
(source : Heredis 2021) |
Je ne peux pas remonter toutes sa branches car les Archives de la Charente sont incomplètes, mais tous ses ancêtres que je trouve sont originaires de la Charente. Ils sont marchands, fabriciens, laboureurs à boeufs et notaire royal.Seul son grand-père Jean BOULESTEIX et probablement son arrière-grand-père Gabriel BARRUSSEAU (au regard de sa profession) sont lettrés.
24. Quelle était sa religion ?
Il était catholique.
25. Votre ancêtre chez le notaire.
Les 21 et 22 nivôse an IV, Léonard BOULESTEIX acquiert, devant Maître DUPUY, les domaines nobles du Petit-Moulin à Cherves-Châtelars, saisis comme Biens Nationaux par le Directoire du District de La Rochefoucauld (Haute-Vienne). Ces biens appartenaient précédemment à la famille de MASCUREAU. Voici la description de ces biens :
(ibid., pp. 61-62) |
Le 22 nivôse an IV, il afferme pour 300 livres tournois tous ces biens, à l'exception de la grande du Treuil et des chambres de gauche au premier étage de la maison.
26. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?
Je n'ai pas d'anecdote à son sujet.
27. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté ?
Le 8 mars 1789, il participe à l'assemblée chargée de rédiger les cahiers de doléances pour Cherves-Châtelars (Charente) rédigés par Maître Jacques VEYRET-DUCLUZEAU aux côtés de : Maître Joseph VEYRET, Seigneur de Barufaud, avocat, Maître Simon Pierre de VILLEMANDY de LAMÉNIERE, médecin, Pierre DETRÉE, Sieur Pierre BARUSSAUD, Pierre BOULESTEIX (le père de Léonard, mon ancêtre) et Pierre BOULESTEIX (le frère de Léonard), Étienne BOUTANT, François SOURDET, Jean FORT, Pierre CHABAUD, Jean BOURGOUIN, Bastien FORGEAU, Léonard PAYRAUD, Simon CROSLAND et Jean DEMOUTOUX. On peut voir sa signature en bas à gauche du document.
Signatures de l'assemblée (source : Archives départementales de la Charente - 142 B 23 - vue 2/3) |
Voici la liste des plaintes et doléances remises par les habitants de Cherves-Châtelars (Charente) auxquelles participe mon ancêtre :
- La province d'Angoumois est une des provinces la plus chargée d'impositions du Royaume, et la présente paroisse de Cherves en souffre de proportion Exorbitante, elle ne produit que bien peu de grains, la majeure partie des terres est en friche, fort éloignée de Limoges, et d'Angoulême, sans avoir aucun chemin pratiquable, se trouve privée de tout commerce, et par consequent encore surchargée des paroisses qui avoisines les villes et grands chemins.
- qu'il est interessant, pour le tier Etat, que le clergé, et messieurs les nobles soient imposés comme les autres sujets de Sa Majesté, à raison des biens et revenus qu'ils possèdent sans aucune distinction de privileges pécuniaires.
- qu'il se fit une egalle repartition d'impôt par un seul rolle sur tous les biens, et la taille à imposer sur les biens de messieurs les privilegiés seroit sous peu de tems, plus que suffisante pour acquitter les dettes de l'Etat.
- qu'il ne fut etablit aucun impôt, que du consentement de la nation assemblée, que chaque année les ministres publiassent leurs comptes et qu'en cas de mauvaises administration, le parlement de Paris, fut autorisé à en demander raison.
- qu'il seroit interressant de supprimer le droit de franc-fiefs.
- qu'il est avantageux pour le public, que les justice seigneurialles soient conservées, ce seroit une injustice à messieurs les propriétaires de les depouiller, d'un droit patrimonial, et aux justiciables d'aller plaider or de leurs jurisdictions, auxquelles jurisdictions il seroit avantageux pour le public, qu'il fut attribué la connoissance des affaires des elections, pour aller par appel, directement aux présidiaux et que l'attribution des affaires, qu'on avoit accordée aux baillages fut accordée aux présidiaux et que les appellations des premiers juges fussent portées directement aux présidiaux.
- qu'il seroit aussy fort avantageux, que les droits de controlle des mariages, et d'echanges fussent diminués, et les commis des aides supprimés
- il est de la plus grande importance, pour les sujets de Sa Majesté, qu'a l'assemblée des Etats généraux, il y soit delibéré par tête et non par ordre. On ne deduira pas ici les moyens on espere que messieurs les députés du tiers Etat, tout à cet egard qu'a tous autres, représenteront, proposeront, aviseront, et consentiront tout ce qui peut concerner les besoins de l'Etat, la Reforme des abus et le bien de tous les sujets de Sa Majesté.
Signatures des doléances (source : Archives départementales de la Charente - 142 B 23 - vue 2/3) |