lundi 28 mars 2022

Biographie : Léonard DEVAUD

 Léonard DEVAUD

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Pierre DESVEAUX

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Jean DESVEAUX

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Pierre DESVEAUX

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Baptiste DESVEAUX

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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/1 - vue 149/481)

Léonard DEVAUD est né le 24 mars 1756 au Village du Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente). 

(source : Jack ma, église de Vitrac-St-Vincent, Charente, France, 2010)

Il est baptisé le même jour dans l'église Saint-Maixent par Maître THEVET, vicaire de la paroisse.Ses parrain et marraine sont :

  • Léonard FOVOS
  • Catherine BOST

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était témoin ? Liens de parenté ?

(source : clochers.org)

Il se marie le 20 février 1781 dans l'église Notre-Dame de Mazerolles (Charente) avec Marguerite DESVEAUX, fille de Pierre DESVEAUX, laboureur, et de Marie TRAPATEAUD. Il est âgé de 24 ans et sa future épouse est âgée de 18 ans. Le mariage est célébré par Maître PENOT, curé de la paroisse. 

Signatures de l'acte de mariage (source : Archives départementales de la Charente - 3 E 229/1 - vue 208/328)

Les témoins du mariage sont :

  • Pierre DUMAS, laboureur à Mazerolles (Charente)
  • Jean BALAU, laboureur au Village des Mas à Saint-Adjutory (Charente)
  • Emery BRUNET, cercleur au Village de Labrousse à Orgedeuil (Charente)
  • Jean DUBOURNAIS, sacristain à Mazerolles (Charente)

3. Comment s'est déroulé le mariage ?

Il s'agit d'un triple mariage, réalisé en commun avec Pierre DUMAS, laboureur et Anne GOUGEON, ainsi que Jean DUMAS, laboureur, et Léonarde ROUDEAU. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement ?

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/2 - vue 208/283)

Il meurt le 5 fructidor an VIII (23 août 1800) au Village du Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente) âgé de 44 ans. Le décès est déclaré le lendemain à l'adjoint au maire de la commune par : 

  • Léonard LA BRUGERE, demeurant au Village de Puimeau à Saint-Adjutory (Charente)
  • Léonard LABREGERES, demeurant à la Maison Neuve à Vitrac-Saint-Vincent (Charente), neveu du défunt
  • Joseph ARLIX, demeurant au Roule au Lindois (Charente), neveu par alliance du défunt

 Il a probablement été inhumé dans cette commune. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ?

Les matricules de son époque ne sont pas numérisés.

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ?

Non. 

7. Quels évènements historiques a-t-il connus ?

Il naît sous le règne de Louis XV, roi de France et de Navarre, se marie sous le règne de Louis XVI, roi de France et de Navarre, et meurt sous le Consulat. Il participe à la rédaction des cahiers de doléance de son village. 

8. Quelle était son instruction ?

Il était illettré.

9. Dans quel environnement géographique évoluait-il ?

(source : Archives départementales de la Charente - 3P)

Il vit au Village du Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente), village qui est quasi intégralement possédé par sa famille. La commune compte un peu plus de 1000 habitants à son époque. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?

Il se déplace à Yvrac-et-Malleyrand (Charente) pour le mariage d'un de ses neveux, mais je ne lui connais pas d'autres déplacements.

11. Comment se déplaçait-il ?

Il se déplaçait probablement en voiture à boeufs. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Il était laboureur, ce qui signifie qu'il possédait des corps de ferme, des animaux et des outils, et employait des travailleurs agricoles. Sa famille élevait des boeufs et possédait des châtaigneraies. 

13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ?

Il est également qualifié de cultivateur. 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ?

Les recensements n'existaient pas à son époque. 

15. Quel était le parler de sa région ?

On y parlait le limousin, qui est un dialecte occitan.

16. Combien a-t-il eu d'enfants ?

Il a eu un fils unique avec sa femme Marguerite DESVEAUX :

  • Pierre, propriétaire, agriculteur, adjoint au maire de Vitrac-Saint-Vincent, cultivateur, né le 26 nivôse an II (15 janvier 1794) à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)

17. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ?

Il est mort avant le mariage de son fils. 

18. Que signifie son nom de famille ?

Selon Filae, DESVEAUX est un sobriquet, c'est un dérivé de "val". L'origine de ce nom est latine son étymologie vient de valle/vallis : la vallée.
 
19. Qui était son père ?
 
Son père était Pierre DEVOS, laboureur.

20. Qui était sa mère ?

Sa mère était Radegonde JUGE. 

21. Quelle était sa fratrie ?

Les archives sont lacunaires, mais d'après ce que j'ai trouvé, il serait le cinquième d'une fratrie de six enfants :
  • Marguerite, morte à 2 ans à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Marie, morte à 14 ans au Village du Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Jean, laboureur au Village du Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Marguerite, femme d'un charpentier et laboureur au Village de Puimeau à Saint-Adjutory (Charente)
  • Radegonde, morte à 2 ans au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)

22. Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Il a des liens avec ses frère et soeur Jean et Marguerite et avec leurs enfants. 

23. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?

(source : Heredis 2021)
 
Les archives départementales de la Charente étant encore très lacunaires en ligne, je ne peux pas remonter mes recherches au-dessus de ses parents. Ils sont tous deux illettrés, originaires de la Charente et son père est laboureur. 

24. Quelle était sa religion ?

Il était catholique. 

25. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je ne lui connais pas d'acte notarié. 

27. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?

Je n'ai pas d'anecdote à son sujet. 

28. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté ?

Il participe aux cahiers de doléance de Vitrac-Saint-Vincent (Charente) en 1789. 

Signatures du procès verbal d'assemblée du 6 mars 1789 (source : Archives départementales de la Charente - AD 86 C 865 - vue 2/2)

Le 6 mars 1789, il se joint "en lassemblée convoquée au sont de la cloche a la maniere accoutumée" devant Jean DEPRECIGOU, notaire royal et juge sénéchal de la châtellenie de Vitrac. Il y rejoint Maître Jacques DEPREVEUS, bourgeois et syndic de la communauté, Charles MENU, Sieur de Latoune, avocat à la Cour, le Sieur Pierre BERNARD, bourgeois, Jean REFFAUT de la JOURDAME, Pierre VEYRET, Sieur de Cheliot (mon ancêtre), Jean DEPRECIGOU, notaire royal, Jacques MASSAT, Pierre CROUZI, Michel DEMANNE, Pierre MICHELLET, meunier, Jean MADIGOU, laboureur, Léonard de LA BRUGIERE, Jean SAULNIER, Jean DESFORGES, Pierre DESBORDE "L'aîné", François et Jean CHARBAUX, Pierre VEYRET, notaire royal, Jean ANDRÉ, le Sieur Antoine GUERY, bourgeois, et Jean ROBY, sergent. 

Cette assemblée charge Isaac PELLETAUT, notaire en ce siège et receveur des domaines, et Pierre VEYRET, notaire royal, d'aller porter leurs doléances à Civray (Vienne) devant Monsieur le Lieutenant-Général de Civray pour "remonter, aviser et consentir tout ce qui peu conserner les besoins de létat, la réforme des abus, l'établissement d'un ordre fixe et durable dans toutes les parties de l'administration, la prosperité général du royaume et le bien de tous et chacun des sujets de Sa Majesté".
 
Voici le résumé de leurs doléances établies le 27 avril 1789 : les habitants déclarent avoir payé la grande taille jusqu'en 1787 "suivant les privileges qui avoient été acordés par le Roy Jean, en mil trois Cens Cinquante quatre, Cinq sols de feu et Cinq sol de gué au Chateau de Civray, Comme forteresse, La Captation, Le Vingtieme et impos sur les vins". Ils déclarent que "Laditte paroisse est dans un climat très froy humide ; acotique, Dont partie ne peut être Cultivé et que celle qui est en culture ne produit que très peu, en ce que chaque boisseau de semence ne donne que de Trois ; vu et encore que la nature qu'il produit n'est pas des meilleure il ce ramasse quelque chataignes, celle d'année est sujete à pouriture et ne fournys datements que pendant environ deux à trois mois ; que les devoirs seigneuriaux y sont très chers y ayant eu beaucoup de terrain dont les revenu ne peu sufire pour payer la rente, raison qui les engage a dire que sils sont continués à être imposés ; comme ils lont été, en mil sept cens quatre vingt sept et mil sept cent quatre vingt huit, il se trouvera parmis leur communauté qui seront obligés d'abandonner leurs possessions au profit des seigneurs, moyenant leur rente".
 
Il y a donc, comme partout en France à l'époque, une protestation contre l'impôt. "Ils observent quils ne connaissent rien de plus a propos pour le soulagement général que de trouver un moyen pour que chaque individu aye une part egalle et proportionnée sans quil y aye aucun égard aux privilege de la noblesse ny du clergé". En tant qu'assemblée du tiers-état, ils demandent donc :
  1. "que les deputés du tier Etat, aux Etats generaux soient choisis parmis cet ordre
  2. que les chois d'iceux ne soit fait que par son ordre, pour que les sufrages soient plus libres
  3. que lors de la tenue des Etats generaux ils tiennent leurs deliberations à part ; pour que les deux premiers ordres nayent aucune influance, ce qu'ils tentent et tenteront toujour ;
  4. qu'il ne soufrent point qu'on vôte, par ordre, mais seulement par têtée, et qu'ils concluent à une tenue des Etat généraux, tous les cinq ans
  5. qu'ils ne socupent de la partie des finances, qu'apres avoir absolument terminé l'abolission de tous les privileges de Messieurs les gentilshommes, et du clergé, et avoir fait entrer ces deux ordres dans letat de citoyen pour etre interessés a la prosperité et soutient commun de la liberté
  6. qu'ils reforment les loix ou au moins les eclaircissent de maniere que le commentateur en voulant les rendre facilles, ne les rende pas contradictoire, il serait même a soûhaiter s'il est possible qu'il ny en eû qu'une seule, dans toute letendue du Royaume
  7. qu'on refonde en entier toutes la procedure, et quon la simplifie autant que faire ce poura
  8. quon suprime toutes les justices subalternes
  9. qu'en leur lieu et place les paroissiens ce nomment un juge de paix, tribunal qui sera choisit dans la classe des sitoyens les plus eclairés et reconnus avoir plus de probité, qu'il sera cependant libre de renouveller ou continuer tous les trois ans
  10. que toutes les vingt paroisses, il y aye de petites sénéchaussée, 
  11. que les officiers du baliage soient même choisis par les Etats du baliage tous les cinq ans ; et jugeronts sur toute sorte de matière, ne seront tenus de payer aucunes finance ny frais de receptions ; qu'au moyen de cette création, on suprime tous les autres juges et que connetablie, maitrise, ellection, et bureau des finances, qu'en a la cassation des sentences, des baliages, la connoissance en soit seulement reservée aux parlements
  12. qu'on suprime en entier dans l'intérieur du Royaume tous les commis de gabelle, doûanne, trelle ; et autres
  13. qu'il ny aye qu'un seul et même impots sur un même rôle, 
  14. que dans chaque paroisse, l'on y etablisse d'eux ellus ou un commissaire qui sera chargé de veiller tous les mois a la perception de cet impots, qu'il fera passer directement à un receveur provincial etably a cet effet ; qui le portera dans le Tresord de Sa Majesté ;
  15. quil y aye un tarif fixe de controlle et de franc fief permanant dont la recepte soit confiée aux receveurs des provinces, avec apointement fixe
  16. le reintegrement du Tier état dans toutes les charges honnorables de létat
  17. qu'il soit seulement reservé à l'intendant de mêtre en execusion les ordre et reglement de Sa Majesté
  18. le renbourcement de toute les charges fiscalles
  19. que il ne sera fait aucuns enprunts ny à la nation sans le consentement des Etats généraux asesmblés 
  20. qu'il seroit interessant à chaque communauté de faire la repartission de ses impositions ; comme de trouver un moyen à faire rentrer les fonds dans la forme la moin dispendieuse ;"
 On remarque que, même dans un petit village de Charente, l'élite éclairée de la communauté est tout à fait au courant des évènements du royaume, de la philosophie, et aspire à plus d'égalité entre les citoyens.

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