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lundi 2 octobre 2017

La place de la Halle de Jumilhac-le-Grand

Louis SAINT-YRIEIX
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Françoise dite Lucie SAINT-YRIEIX
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Toujours à la recherche des lieux de vies de nos ancêtres, je me suis penché sur l'adresse de l'hôtel ou de l'auberge que tenait Louis SAINT-YRIEIX avec son épouse Marie MAZEAU dans le dernier quart du 19e siècle à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). Sur le recensement de 1881, il est indiqué qu'ils vivent "place de la Halle", un nom bien commun comme il en existe dans de nombreux bourgs. 

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI126_0607 - vue 609/656)
Il y a bien une grosse place dite "du château" à Jumilhac, mais je doutais qu'ils s'agisse de cette place de la halle où généralement se tenaient les marchés dans les bourgs. Ne trouvant pas la réponse sur internet et Jumilhac-le-Grand étant une trop petite commune pour bénéficier de plans détaillés anciens trouvables sur internet, j'ai donc parcouru un ouvrage acheté il y a plusieurs années sur Geneanet : "Mémoire en images : Le canton de Jumilhac-le-Grand" de Jean-Pierre RUDEAUX.

(source : amazon.fr)
À la page 27 de cet ouvrage, je trouve une photo de carte postale intitulée "place de la Halle" avec la description suivante : "Cette halle se trouvait sur l'actuelle place des Tilleuls. Une première version fut construite en 1820. Devenue vétuste, elle fut remplacée par une nouvelle halle en 1893, au même emplacement. Peu utilisée pour le commerce, elle sera détruite en 1920." 

Rudeaux, J.-P. (2010). Mémoire en images : le canton de Jumilhac-le-Grand. Saint-Cyr-sur-Loire : Éditions Alan Sutton, p. 27
La réponse est donc parfois encore dans les livres plutôt que sur internet. J'ai donc une photo de la place où se trouvait l'auberge de mes proches ancêtres, et je sais où elle se situait géographiquement dans la ville, à deux pas du château de Jumilhac où vivaient nos ancêtres d'une autre branche au XVIe siècle. 

Point 3 : place de la Halle
(source : Heredis 2018)

jeudi 23 mars 2017

Les VILLOTTE épousent les voisines

Léonard SUIVRE + Marie POULINAS
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Marguerite SUIVRE             Jean SUIVRE
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Jean dit Antoine VILLOTTE       Élie dit Édouard SUIVRE
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                                               Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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                                      Mon grand-père
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                                           Mon père
                                         |
                                         Moi

Les recensements sont toujours de précieux documents qui nous apprennent beaucoup de détails qui pourraient nous avoir échappé. Par exemple, on retrouve un enfant d'un couple né hors de la commune (chez ses grands-parents par exemple) et qui nous avait échappé, ou des professions que nous ne connaissions pas, etc. En cherchant les recensements des collatéraux SUIVRE, j'ai donc recherché la descendance de Marguerite SUIVRE, la soeur de mon ancêtre Jean SUIVRE

(source : Heredis 2017)


Marguerite a épousé Joseph VILLOTTE, un scieur de long et ils vivent à la Croix-Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) avec leurs deux enfants Jean dit Antoine et Marie. Marguerite SUIVRE meurt en 1871 et son époux Joseph VILLOTTE va se remarier en 1872 avec Françoise BOST, veuve de Guillaume ANDRIEUX, tailleur d'habits. Son fils, Jean dit Antoine VILLOTTE, se marie quelques années plus tard en 1880 avec Jeanne PAUILHAC

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI102_0314 - p. 324)
C'est là que le recensement de 1872 est amusant. En effet, François BOST, veuve ANDRIEUX, vit seule avec sa nièce Jeanne PAUILHAC (qui est la même citée ci-dessus). Joseph VILLOTTE est son voisin et vit seul avec ses deux enfants. Il n'est pas aisé pour un homme à l'époque d'élever seul deux enfants et notre scieur de long se marie donc logiquement avec la voisine veuve. La nièce de sa voisine, orpheline depuis 1868, épousera le fils de Joseph quelques années plus tard. On peut imaginer qu'ils auront grandi ensemble depuis qu'il avait 17 ans et elle 8 ans. Le père et le fils ont donc épousé leurs voisines. Au XIXe siècle, on n'allait parfois pas très loin pour chercher ses épouses !

mardi 10 janvier 2017

Biographie : Françoise dite Lucie SAINT-YRIEIX

Françoise dite Lucie SAINT-YRIEIX
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

(source : Delcampe.fr)
Françoise SAINT-YRIEIX naît le 26 juin 1876 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), dans l'hôtel ou auberge que tiennent ses parents, avenue de Saint-Yrieix. Ses deux frères aînés survivants sont Henri, âgé de 5 ans, et Jean Bernard âgé de 2 ans. Antoinette, née avant elle, et Zélia, née après elle, n'auront toutes deux pas la chance d'arriver jusqu'à l'âge de un an. Très tôt dans les recensements, la petite Françoise est surnommée Lucie par sa famille. Ses parents préféraient-ils ce nom à celui de Françoise ?

Lorsqu'elle a deux ans, ses parents déménagent place de la Halle à Jumilhac-le-Grand, et sa mère donne le jour à François qu'on appelle Léon en famille. Parlons justement de ses parents : son père, Louis SAINT-YRIEIX était domestique, prisonnier en Prusse pendant la guerre de 1870 et devint ensuite aubergiste à son retour ; sa mère Catherine MAZAUE (qu'on appelait Marie ou Marguerite) tenait l'hôtel avec lui. 

Françoise a 5 ans quand naît sa soeur Marie, dite Henriette, 7 ans quand naît sa soeur Marguerite et 11 ans quand naît sa soeur Maria. Voici l'état de sa famille lors du recensement de 1891 (elle a alors 14 ans et est surnommée Lucie).

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI146_0153 - p. 161)
Elle passe un contrat de mariage le 5 mars 1894 dans la maison de ses parents avec Élie dit Édouard SUIVRE, cordonnier, qu'elle s'apprête à épouser. La dot offerte par sa famille est fort modeste : "les draps de lit neuf" pour 60 F, "deux douzaines de serviettes" pour 26 F, "une couverture en laine" pour 20 F et "une somme de mille francs"

Françoise dite Lucie SAINT-YRIEIX et Élie dit Édouard SUIVRE vers 1920
(source : Archives personnelles)
Elle donne alors naissance à trois filles : Marie Jeanne à 18 ans, Suzanne Alice à 20 ans et Yvonne Marguerite Marie à 24 ans. Son père la quitte en 1904 alors qu'elle n'a que 27 ans. Le prochain décès qu'elle verra sera celui de sa fille Marie Jeanne, morte de la grippe espagnole en 1918. 

Ces événements tragiques seront suivis de l'heureuse nouvelle du mariage de sa fille Yvonne Marguerite Marie en 1925 avec Baptiste DESVEAUX, un employé des chemins de fer originaire de la Charente. Françoise est alors âgée de 49 ans. Elle mourra cinq ans plus tard à Jumilhac-le-Grand, le 14 août 1930, âgée de 54 ans. 

Élie dit Édouard SUIVRE, Françoise dite Lucie SAINT-YRIEIX et leurs trois filles vers 1914
(source : Archives personnelles)

samedi 7 janvier 2017

Biographie : Élie dit Édouard SUIVRE

Élie dit Édouard SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Élie SUIVRE naît le 21 février 1864 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), dans le faubourg de la Croix-Bancaux, probablement dans cette maison ancienne qui appartenait encore à la famille dans les années 1950 et où il a vécu toute sa vie. 

(source : Archives personnelles)
Il est le sixième enfant de Jean SUIVRE, maître cordonnier et marchand et d'Isabeau dite Élisabeth REBEYROL, marchande. Ses frères et soeurs aînés sont : 
  • Marie, décédée à 3 ans
  • Élie, âgée de 12 ans (prénommé comme lui, ce qui explique que notre Élie, arrivé deuxième, ait été appelé Édouard toute sa vie)
  • Marie, âgée de 9 ans
  • Marguerite, âgée de 6 ans
  • André, âgé de 3 ans et sourd muet de naissance
Son père a un ouvrier cordonnier âgé de 15 ans vivant à leur domicile, Joseph SAUZAT. Cinq ans après la naissance d'Élie naîtra un dernier enfant dans le foyer, une autre Marguerite, que l'on surnommera Suzanne. La tradition du surnom est tenace chez mes ancêtres de Dordogne. Dans ce cas précis, on voit bien que dans une famille qui a compté deux Marie, deux Élie et deux Marguerite, elle est indispensable pour séparer les enfants. Reste à savoir pourquoi on donnait le même prénom à plusieurs enfants à l'époque. Jusqu'à ses 4 ans, sa grand-mère paternelle, Marie POULINAS, veuve et infirme, vivra chez eux avant de décéder. Quels souvenirs a pu garder Élie de cette femme née en 1800 ?

(source : Heredis 2017)
En 1875, alors qu'il est âgé de 11 ans, son frère aîné Élie, cordonnier comme leur père, épouse Marie CHARCHOULIS, la fille d'un cercleur originaire de Vaunac (Dordogne). Le jeune couple vivra un temps avec eux avant de prendre leur indépendance. L'année précédente, sa soeur Marie alors âgée de 18 ans et servante chez la veuve CHABANNEAU accouche d'une petite fille qu'elle nomme Marie Élisabeth. L'enfant sera placé en nourrice à Sarrazac (Dordogne) chez Pierre LAGORCE et meurt à seulement 22 mois. 

En 1884, comme tous les jeunes gens de son époque, il est convoqué pour le service militaire. Les habitants de Jumilhac-le-Grand (Dordogne) partent faire leur recrutement militaire à Brive-la-Gaillarde (Corrèze). Le livret de matricule permet d'avoir une description physique de nos ancêtres masculins.

(source : Archives départementales de la Corrèze - R 1136 - p. 312)
Il est immédiatement dispensé de service militaire comme "soutien de famille". Il n'effectuera que deux périodes d'exercices en 1891 et 1895 dans la 12e section d'infirmier de Limoges (Haute-Vienne). 

Dix ans plus tard, le 5 mars 1894, il se rend au domicile de M. et Mme SAINT-YRIEIX pour dresser le contrat de mariage avec leur fille Françoise SAINT-YRIEIX qu'il a demandé en mariage. Les parents de sa future épouse tiennent un hôtel à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). 

Signatures du contrat de mariage
(source : Archives départementales de la Dordogne)
Élie SUIVRE apporte en dot : 
  • la maison des Croix-Bancaux (en photo plus haut) composée d'une cuisine et d'une chambre au rez-de-chaussée et de deux chambres au premier étage, ainsi que d'un jardin de l'autre côté de la rue pour une valeur totale de 2 000 F. 
  • "un fonds mobiliers comprenant les meubles, meubles-meublans, ustensiles de literie" d'une valeur de 1 000 F
  • "un fonds de boutique de cordonnier, ensemble le matériel & les ustensiles de profession" d'une valeur de 2 000 F
  • "une somme de deux mille francs qu'il a en espèces devers lui [...] lui provenant de ses gains & economies"
Françoise SAINT-YRIEIX apporte une dot modeste : 
  • "les draps de lit neuf" pour 60 F
  • "deux douzaines de serviettes" pour 26 F
  • "une couverture en laine" pour 20 F
  • "une somme de mille francs"
(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12714_012 - p. 10)
Il est amusant de voir que le prénom de substitution d'Élie est même inscrit dans son acte de mariage : "appelé Edouard en famille". J'ai quelques photos de ce couple, dont une prise vers 1929 et très abimée, mais que je trouve néanmoins très belle. 

Françoise SAINT-YRIEIX et Élie dit Édouard SUIVRE vers 1929
(source : Archives personnelles)
Élie exerce donc la profession de maître bottier, à la suite de son père, de son arrière-grand-père, et de son arrière-arrière-grand-père. Les SUIVRE semblent avoir travaillé le cuir de toute éternité. Leur patronyme vient d'ailleurs de "suire", dérivé de "suor" qui veut dire : "travailleur du cuir". 

Ils auront trois filles : 
  • Marie Jeanne en 1895
  • Suzanne Alice en 1897
  • Yvonne Marguerite Marie (mon ancêtre) en 1900
La famille Suivre vers 1914
(source : Archives personnelles)
Élie semblait être un homme très sévère sur les photos. Mon grand-père m'a confirmé ce caractère très dur qu'il avait avec ses trois filles. Les trois filles SUIVRE ont un type très espagnol, très mates de peau avec des yeux noirs qui leur vient de leur père semble-t-il. 

Marie Jeanne SUIVRE vers 1915
(source : Archives personnelles)
L'aînée, Marie Jeanne, était institutrice. Je la trouve magnifique sur cette photo. Elle meurt très jeune, en 1918, âgée de seulement 23 ans, victime de la grippe espagnole qui aura fait tant de ravages en France au sortir de la Première Guerre mondiale. 

Marguerite dite Suzanne SUIVRE, l'âne Mimi, et Suzanne Alice SUIVRE (nièce de la première)
(source : Archives personnelles)
La deuxième fille, Suzanne Alice, a vécu bien plus longtemps, mais ne s'est jamais mariée. Elle est ici en photo avec sa tante Marguerite que l'on nommait Suzanne et je me demande si elle ne serait pas sa marraine ou si cela n'expliquerait pas ce prénom peu répandu dans la famille.

Yvonne Marguerite Marie SUIVRE vers 1918
(source : Archives personnelles)
Enfin, mon arrière-grand-mère, Yvonne Marguerite Marie, qui ressemble vraiment à une espagnole sur cette photo. Élie gardera des liens étroits avec sa seule descendance issue de sa dernière fille. C'est en effet lui qui déclarera la naissance de son petit-fils (mon grand-père), né à Étaules en Charente-Maritime.

Acte de naissance de mon grand-père
(source : Archives municipales d'Étaules)
Il sera également présent en 1950, un an avant son décès, au mariage de mes grands-parents au Mans (Sarthe) comme en atteste cette photo où il se tient à côté de sa fille Yvonne

Élie dit Édouard SUIVRE et Yvonne Marguerite Marie SUIVRE en 1950
(source : Archives personnelles)
Sa femme l'avait quitté 21 ans avant lui, en 1930. Le mois d'après, il recevait la mention honorable de la Médaille d'honneur de la Mutualité (Journal officiel de la République française, n°209, 5 septembre 1930, p. 10 249) en qualité d'ancien secrétaire de la société de secours mutuels Saint-Aubin. Élie s'éteint le 13 septembre 1951 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), à l'âge honorable de 87 ans. 

dimanche 17 janvier 2016

Marie CHÂTEAU, l'ancêtre insaisissable

Aubine dite Marie CHÂTEAU
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Marie Albine CHÂTEAU
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Catherine dite Marie ou Marguerite MAZAUE
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Françoise SAINT-YRIEIX
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Marie CHÂTEAU est une ancêtre que j'ai découvert il y a plusieurs années et je pensais qu'elle resterait à jamais un mystère. J'avais réussi à retrouver sa filiation grâce à son frère et son oncle, témoins à la naissance de ses enfants naturels. J'avais brièvement parlé d'elle dans cet article

(source : Geneanet)
Elle était donc née vers 1802, avait eu deux enfants naturels, et était décédée avant 1871. Peu d'indices donc. Et puis, en reprenant sa fiche et étant déterminé à fouiller davantage, je lui ai trouvé deux autres enfants naturels (confirmé par le lieu de naissance, les témoins, et les recensements qui la montrent avec ses enfants). C'est alors que je tombe sur l'acte de décès d'une Aubine CHÂTEAU donc les déclarants sont déclarés comme gendres de la défunte. Or, il s'agit des époux de ces deux "nouvelles" filles naturelles récemment retrouvées. Je retrouve alors son acte de mariage sur le tard, et son acte de naissance (à Sarrazac et non à Jumilhac), dans la foulée. Après des années de fouilles infructueuses, il aura suffit de quelques minutes pour résoudre le mystère, ce qui fera plaisir à de nombreux cousins sur Geneanet qui n'ont pas encore percé le mystère. Mais reprenons du début afin de découvrir la vie de cette ancêtre très étonnante. 

(source : Père Igor, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
C'est donc dans le bourg de Sarrazac, le 20 frimaire an VI (10 décembre 1797), que naît la petite Aubine CHÂTEAU, fille de Jean CHÂTEAU et de Catherine HABONNEAU. Pour ne rien simplifier, son père est nommé Pierre dans l'acte de naissance, et Aubine sera nommée Marie toute sa vie, sauf dans son acte de mariage et son acte de décès. En effet, mes ancêtres de Dordogne ont l'habitude de porter des surnoms ou d'autres prénoms que leur prénom de naissance ce qui n'est pas simple pour les retrouver. 

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12402_017 - p. 5)
Sarrazac est tout proche de Jumilhac où ses parents de sont mariés et où elle retourne vivre. 

(source : Heredis 2014)
Une chose m'étonne toujours concernant le destin de Marie CHÂTEAU (nous l'appellerons Marie car c'est ainsi qu'elle se nommait elle-même). Elle est la mère de quatre enfants naturels : quatre filles. C'est un fait assez peu commun. Un enfant naturel peut s'expliquer par plusieurs causes à l'époque : 
- une domestique qui a été abusée par le patron (le cas le plus fréquent)
- un viol
- une jeune femme aux moeurs légères ou qui se prostitue
- une personne naïve qui s'est fait promettre le mariage par un homme peu scrupuleux
- etc.

Mais avoir quatre enfants naturels et les élever seule de son travail (d'après les recensements, elle vit toujours seule avec ses enfants) de cultivatrice, cela relève du courage. Car Marie CHÂTEAU n'a pas abandonné ses filles comme il était fréquent de le faire à l'époque, mais les a élevées. Elles se sont toutes d'ailleurs mariées (l'une d'elle ayant même un enfant naturel entre deux mariages). Elle me laisse donc l'image d'une femme forte, assumant ce qui lui était arrivé, voire quelqu'un d'esprit assez indépendant pour vivre avec des enfants sans pères à une époque où cela pouvait être mal vu dans les villages. 

Elle a 22 ans, le 13 août 1820 quand naît sa fille Aubine. Malgré le fait qu'elle se fasse appeler Marie, elle donne à sa fille aînée son prénom "officiel". Aubine CHÂTEAU épousera Pierre DELAGE, puis Aubin CHAUSSE, tous deux cultivateurs et aura une fille naturelle (Jeanne CHÂTEAU) entre ses deux mariages, en plus de ses 7 enfants. Marie CHÂTEAU vivra avec les DELAGE pendant un long moment avant de se marier tardivement. 

Puis, le 20 août 1825, naît Marguerite CHÂTEAU, qui se mariera à Guillaume HABONNEAU (je ne sais pas encore s'il y a un lien de parenté avec la grand-mère de Marguerite : Catherine HABONNEAU) avec lequel elle aura une très nombreuse descendance entre Jumilhac et Sarrazac : 11 enfants, dont deux paires de jumeaux morts à la naissance. 

Le 26 février 1831, naît mon ancêtre Marie Albine CHÂTEAU, qui se mariera trois fois, avec Jean MAZEAU, sabotier, avec Jean AUDEBERT, plafonneur, et avec Geoffroy FAURE, charpentier. C'est la première de la famille qui épouse des hommes qui ne sont pas cultivateurs. De son mariage avec Jean MAZEAU naîtra mon ancêtre Catherine MAZEAU (qui signait "Marie Mazaue", avec donc une prédestination pour l'emploi de ce prénom de Marie malgré leur prénom de naissance dans la famille) et dont j'ai une très belle photo de 1912. 

(source : Collection personnelle)
Enfin, une petite dernière, Marie CHÂTEAU, qui naît le 1er septembre 1837. Pour cette dernière, les informations sont un peu différentes, car en 1846, Marie CHÂTEAU sa mère se marie avec Pierre VIDEAU. Et dans le recensement de 1851, elle est nommée comme leur enfant naturel avec le nom de famille VIDEAU. Comme d'autres cas déjà rencontrés, il semble que les parents n'aient jamais pris la peine de la reconnaître car elle portera toujours le nom de CHÂTEAU, même lors de son mariage avec Jean LAPOUYADE. C'est néanmoins la seule de la fratrie qui sait écrire et dont le mari sait également écrire. Leur fils s'est marié à Paris et j'attends avec impatience son acte de mariage. 

Marie CHÂTEAU meurt le 15 juin 1869 à Jumilhac, âgée de 71 ans. C'est justement Jean LAPOUYADE, son gendre, qui sera témoin de son décès. Avec ses autres gendres Pierre DELAGE et Guillaume HABONNEAU présents à son mariage, ce sont les trois hommes qui m'auront permis de retrouver enfin l'identité exacte de Aubine dite Marie CHÂTEAU. 

Conclusion, ne jamais négliger la généalogie descendante ni les recensements. Ce sont les combinaisons des deux qui m'auront permis de percer ce mystère. 

jeudi 22 octobre 2015

Un horloger en trop et des POULINAT en moins

Pierre POULINAT
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Marie POULINAS
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Jean SUIVRE
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Élie SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Je suis actuellement à la recherche de la descendance de Pierre POULINAT et d'Antoinette COUSTY/COURTY/COURTEIX (le nom de famille n'est pas encore clairement établi). Cette famille est originaire de la Haute-Vienne et grâce aux archives nouvellement en ligne, j'ai pu remonter de deux générations l'ascendance POULINAT. 

(source : Heredis 2014)
J'ai retrouvé tous les enfants de ce couple : 
  • Pierre POULINAT, mort jeune
  • Michel POULINAT, marié à Jeanne JARRY, dont quatre enfants
  • François POULINAT, marié à Élisabeth DESON, dont deux enfants et à Louise BALAND dont un enfant
  • Marie POULINAS, mon ancêtre, mariée à Léonard SUIVRE, dont 6 enfants.
La famille a émigré du Chalard (Haute-Vienne) à la commune limitrophe de Jumilhac-le-Grand (Dordogne) entre l'an IV et l'an IX. En voulant redescendre les branches des frères de mon ancêtre Marie, j'ai trouvé les mariages, quelques enfants, puis ... plus rien. Ils semblent avoir quitté la commune vers les années 1820-1825 et je ne les retrouve ni dans les communes limitrophes de Dordogne, ni de Haute-Vienne.


(source : Heredis 2014)
Qu'il s'agisse de Michel, le cultivateur, ou de François, le charpentier, ils ont décidé tous deux de quitter Jumilhac. Seulement, ils ont quitté le bourg avec leur mère Antoinette dont je ne peux donc pas trouver l'acte de décès. C'est en cherchant les POULINAT dans le premier recensement de Jumilhac-le-Grand en 1836, que j'ai réalisé que la veuve Antoinette ne vivait pas avec sa fille mais avec ses fils. 

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI9_0181 - p. 190)
Sur ce recensement, la seule POULINAT de tout le bourg est mon ancêtre Marie, elle a déjà ses trois premiers enfants, Jean (mon ancêtre), Marie et Marguerite (dont les prénoms sont inversés dans le recensement) et ... un horloger. Pierre VACHER, 28 ans vit également avec cette famille. Pourquoi ? Probablement une chambre en trop à louer par la famille SUIVRE pour arrondir les fins de mois. Léonard SUIVRE était alors marchand mercier. 

Toujours est-il que je lance une petite bouteille à la mer aux généalogistes cherchant autour de ces communes de Dordogne et Haute-Vienne. Si jamais vous trouvez des POULINAT (nom pas très commun), faites-moi signe !

mercredi 25 mars 2015

Le livret militaire de mon arrière-grand-père

Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Les archives départementales de la Charente viennent de mettre en ligne les registres de matricule militaires et ils sont consultables gratuitement contrairement à l'État Civil qui est toujours payant. J'ai donc commencé à chercher le matricule de mon arrière-grand-père, Baptiste DESVEAUX, premier charentais qui m'intéressait dans ces documents. Direction donc les tables alphabétiques pour chercher son nom en 1913. Je ne l'ai d'abord pas trouvé à Angoulême, ce qui m'a inquiété. Je sais qu'il a ensuite vécu en Charente-Maritime, en Mayenne et en Sarthe, après s'être marié en Dordogne. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 223 - p. 17)
C'est grâce à son prénom que je l'ai retrouvé car le nom est à moitié effacé sous le scotch. C'est néanmoins touchant de pouvoir consulter ces documents dans une numérisation en couleur plutôt qu'une numérisation en noir et blanc. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 223 - p. 15)
Si je ne l'ai pas trouvé dans les répertoires d'Angoulême, c'est qu'il a été enregistré pour son service militaire à Magnac-Laval, dans la Haute-Vienne. Il faut savoir que les archives départementales de la Charente ont numérisé les matricules d'Angoulême, Magnac-Laval et Périgueux. Voilà qui me permettra peut-être de retrouver certains ancêtres de Dordogne dont je ne trouvais pas le matricule militaire et qui pourraient avoir été enregistrés à Périgueux. 

(source : Heredis 2014)
C'est étonnant d'avoir fait son service à Magnac-Laval (point 2) car sa ville natale, Suris (point 1) se trouve plus près d'Angoulême. Le point numéro 3 indique la localisation de Jumilhac-le-Grand où il s'est marié avec Yvonne Marguerite Marie SUIVRE. Je remarque que ce n'est pas si loin de Suris. Personne ne sait comment mes arrière-grands-parents se sont rencontrés car il n'y a aucun lien de profession, d'habitation et de famille entre-eux. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 229 - p. 335)
Passé les renseignements de base sur son adresse, sa profession (il est alors cultivateur), et son aspect physique, je trouve le détail de son engagement durant la Première Guerre mondiale. J'y retrouve mention de ce que mon grand-père m'a déjà raconté : il a été blessé à la célèbre bataille de Notre-Dame de Lorette en mai 1915 durant laquelle une grande partie de son régiment sera tuée et où il perdra lui-même plusieurs phalanges. 

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 229 - p. 335)
"Classé service auxiliaire pour "perte de 
la deuxième phalange du pouce, de la 3e phalange de l'index, 
et de la 2e et 3e phalange du médius main droite" par la Con de 
réforme de Chaumont du 6 septembre 1915."

Comme me l'a raconté mon grand-père, il sera ensuite réquisitionné pour faire démarrer les hélices d'avions malgré sa blessure et la perte de plusieurs phalanges. Voici le récit de la terrible bataille qu'il a vécue, retranscrite dans le Journal des Marches et Opérations du 109e régiment d'infanterie dans lequel il combat alors.



(source : Secrétariat général pour l'administration / Mémoire des hommes - 26 N 680/2 - pp. 40-41)
Voilà en tout cas un exemple où les archives sont fidèles au récit familial sur cet homme que je n'ai malheureusement jamais connu. 

lundi 7 juillet 2014

Les archives municipales du 10e arrondissement de Paris

La plupart de mes ancêtres, toutes branches confondues, sont venus vivre à Paris entre 1870 et 1930. C'est une aubaine quand je peux trouver une mention marginale dans leur acte de naissance indiquant qu'ils se sont mariés à Paris car le service d'état civil de la capitale est extrêmement efficace. Il suffit de remplir ce formulaire en ligne, et on reçoit l'acte 72h après gratuitement dans sa boîte aux lettres. Mais lorsque j'ai vu que ma cousine Antoinette AUDEBERT s'était mariée dans le 10e arrondissement et que la mairie se trouve à 10 minutes de chez moi, j'ai voulu tester l'accessibilité aux archives municipales.

Marie Albine CHÂTEAU
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Jean Baptiste dit Louis AUDEBERT   Catherine dite Marie ou Marguerite MAZAUE
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Antoinette AUDEBERT       Françoise SAINT-YRIEIX
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                                                  Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
                                   |
                                 Mon grand-père
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                                 Mon père
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                                  Moi

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12714_007 - p. 20)
Dans la mention marginale de l'acte de naissance d'Antoinette AUDEBERT, en 1899 à Jumilhac-le-Grand, il est écrit qu'elle s'est mariéé le 27 août 1927 à Paris (10e) avec Pierre DELEAU. Je vais donc avec tous ces renseignements (et le nom des parents d'Antoinette) à la mairie du 10e arrondissement de Paris.

Mairie du 10e arrondissement de Paris
(source : photo personnelle)
Au début, l'employée de l'état-civil me dit que je ne peux pas consulter un acte qui ne me concerne pas directement. Je suis surpris car je pensais même pouvoir accéder aux registres. Je lui rappelle donc le délai de communication des archives publiques de 75 ans prévu par la loi. Mon acte est vieux de 87 ans, il est donc normalement libre d'accès sans restriction. Elle se renseigne auprès d'un supérieur et apprend que j'ai raison. 

Je ne peux pas consulter les registres, elle va donc faire une photocopie de l'acte concerné. S'ensuit une longue quête du bon tampon pour pouvoir me donner l'acte (l'administration française). Toujours est-il qu'en moins de 30 minutes, j'ai obtenu l'acte que je recherchais.

L'acte de mariage
(source : photo personnel)
Il est donc possible de passer directement par la mairie d'arrondissement pour consulter les actes du début du XXe siècle. Vous ne pourrez pas consulter les registres, mais si vous avez des renseignements précis (date, nom des parents, etc.) vous pourrez obtenir rapidement une copie de l'acte. Sinon, le service internet est extrêmement efficace et gratuit. Tout dépend de votre patience !

Dans tous les cas, j'apprends que Pierre Nicolas Joseph DELEAU est comptable, originaire de Lens (Pas-de-Calais) et qu'il habite 5 rue du Simplon à Paris. Qu'Antoinette AUDEBERT est couturière, et qu'elle vit au 145 avenue Parmentier à Paris. Parmi les témoins, une Madeleine KIRPACH, coupeuse en chaussure, sûrement de la famille de la belle-soeur d'Antoinette, Jeanne Blanche KIRPACH, qui avait épousé Élie AUDEBERT à Paris également.

145 avenue Parmentier à Paris, l'immeuble où habitait Antoinette AUDEBERT en 1927
(source : Google Maps)
C'est en tout cas marrant de se dire qu'une cousine habitait exactement le même quartier où je vis, 87 ans avant moi. Peut-être ai-je des cousins AUDEBERT ou DELEAU à Paris, mais les retrouver sera bien difficile...

lundi 9 juin 2014

F comme faire-part

Baptiste DESVEAUX + Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Parmi les documents récupérés à mon grand-père, figure ce mystérieux faire-part de mariage de mes arrière-grands-parents.

(source : Archives personnelles)
Sur le faire-part de mariage, les familles ont annoncé le mariage en utilisant la véritable et originelle forme du nom de famille : SUIRE. En effet, le nom vient de "suor" qui veut dire travailleur du cuir. Or, les SUIVRE sont cordonniers et maître selliers depuis des siècles. Lorsqu'ils sont arrivés en Dordogne, leur nom était encore SUIRE et il s'est transformé en SUIVRE lorsque Léonard, né en 1793, s'est marié en 1822 à Jumilhac-le-Grand. Un siècle plus tard, en 1925, ses descendants semblaient se rappeler de l'histoire de leur nom de famille pour le faire figurer dans son ancienne forme sur un faire-part de mariage. 

Deux choses néanmoins m'étonnent. Sur son acte de naissance, mon arrière-grand-mère est très clairement nommée SUIVRE.

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12714_008 - p. 24)
Son père se nomme également Élie SUIVRE et signe avec ce nom (en bas à droite). Pourquoi alors faire figurer leur ancien nom sur le faire-part ? Se faisait-elle appeler SUIRE ? Le dernier ancêtre direct d'Yvonne a avoir porté ce nom est né en 1756.

Antoine SUIRE
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Léonard SUIVRE
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Jean SUIVRE
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Élie dit Édouard SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE

(source : Archives départementales de la Corrèze - E_DEP94GG 3 - p. 135)
Le segond feuvrier an susd à Eté baptisè antoine Suire
fils Legitime de jacque Suire maitre Celier Et de marguerite
roche du proesent bourg, parain antoine roche, maraine
isabeau juge Lequels n'ont Sçu signer Ledit antoine nè Le
meme jour
Je sais qu'une branche de la famille vivant à Lisle en Dordogne a continué à porter le véritable nom de SUIRE au XIXe siècle. Mes SUIVRE étaient-ils au courant de l'origine de leur nom ? N'ont-ils pas eu l'opportunité de le faire rectifier par un tribunal ? En tout cas, voilà un faire-part familial bien mystérieux. 

vendredi 2 mai 2014

L'acte de naissance de mon arrière-grand-père

Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Mes recherches sur mes ancêtres charentais avancent à pas de souris, d'autant que les Archives de Charente ne sont mises en ligne que très progressivement et qu'ils vivent dans une région limitrophe de la Haute-Vienne d'où viennent la moitié de leurs ancêtres et dont les archives ne sont pas prêtes d'être mises en ligne (bientôt le dernier département à ne pas le faire ...). 

Mais aujourd'hui, j'ai vu que les registres du petit village de Suris étaient enfin en ligne. C'est là qu'est né mon arrière-grand-père, Baptiste DESVEAUX, au lieu dit Chez Rassat. Mon grand-père m'a parlé de cette ferme où il allait enfant : une magnifique ferme isolée du village et entourée de bois, ce qui faisait que les animaux étaient exceptionnels pour leur bonne santé car isolés des maladies. Apparemment, ils avaient également beaucoup de ruches.

J'ai donc attendu patiemment, mais c'est avec émotion que j'ai pu lire l'acte de naissance de mon arrière-grand-père en 1893.


(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 414/12 - p. 2)
L’an mil huit cent quatre-vingt-treize, le vingt-
quatre février, à midi, acte de naissance de 
Baptiste Desveaux, du sexe masculin, nè hier
à six heures du soir, au domicile de ses père
et mère, fils de Pierre Desveaux, cultivateur, 
âgé de quarante-deux ans, et de Louise
Besse, sans état, âgée de trente-neuf ans, mariés, 
domiciliés à chez Rassat, commune de Suris.
Dressé par nous Rivet Bernard, maire, officier
de l’état civil de la Commune de suris
Charente - Sur la présentation de l’enfant
et la déclaration faite par le père. En présence de 
françois Frugier, cordonnier, âgé de cinquante ans, et
Auguste Giraud, marchand de bois, âgé de vingt-trois ans, 
domiciliés à Suris, témoins qui, ainsi que le père, ont signé 
avec nous, lecture faite.
Il se marie à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) et meurt au Mans (Sarthe) à l'âge de 81 ans. Il combat durant la Première Guerre Mondiale où il perdra plusieurs doigts à la bataille de Notre-Dame-de-Lorette. Avec son épouse, ils n'auront qu'un enfant : mon grand-père.

vendredi 25 octobre 2013

Un travail (ré-)organisé

Je suis actuellement en train de faire des études qui me prennent pas mal de temps et qui en même temps me font m'interroger sur la pertinence scientifique d'un savoir. La généalogie peut être comprise comme une science tant la notion de source et de preuve est importante.

Le maistre d'escole, Abraham BOSSE
(source : domaine public, via Gallica/BnF)
Il y a quelques mois, j'avais proposé une méthode pour clarifier mon arbre sur Geneanet. Certes, mon arbre généalogique était plus joli d'un point de vue cosmétique, mais le contenu était moins précis. Je me suis notamment interrogé sur la façon de noter les lieux de vies d'un ancêtre ainsi que ses métiers à travers les années.

J'ai également réalisé que ma notation des lieux n'était pas bonne. Je n'indiquais pas le code INSEE, je mettais l'orthographe moderne des lieux-dits, je n'indiquais pas le nom des anciennes communes, etc...

Bref, en bon amateur, j'ai réalisé mes recherches de manière empirique et désordonnée. Je pense que je me suis ainsi fermé de nombreuses pistes de trouvailles. J'ai aussi décidé de travailler à égalité sur toutes les branches de manière ascendante et descendante. De cette façon, j'en ai appris beaucoup sur les membres de mon arbre. Ainsi, j'ai découvert que l'arrière-arrière-grand-père de ma future nièce est mort à Thessalonique en Grèce de la fièvre typhoïde pendant la Grande Guerre, lui qui était originaire du Maine-et-Loire.

(source : Généalogie Frémeau, via Heredis 2014)
Vous l'aurez deviné en voyant cette carte, après en avoir longuement parlé avec des généablogueurs et lu différents avis, j'ai investi (puisque je pouvais le faire à un prix très intéressant) dans le logiciel Heredis 2014 et j'ai tout repris à zéro sur ce que je savais de ma généalogie. Je cherche toujours le meilleur moyen de tout rassembler sur le même arbre. L'avantage du logiciel est que je peux travailler sur les générations proches sans forcément le publier sur internet. Je continuerais néanmoins de publier mon arbre sur Geneanet et je vais essayer le nouveau module Heredis Online qui je l'espère, s'enrichira bientôt des références de sources qui sont un gros manque actuellement (et peut-être d'une personnalisation accrue de notre arbre ?).

Autre grand avantage de ce logiciel, je peux éditer une liste des actes à rechercher (comme je reprends tout à zéro, je pense bien à cocher "acte à rechercher" quand je ne le possède pas et le logiciel génère une liste automatiquement), ce qui évite de laisser certains faits à l'abandon et de ne jamais retrouver ce qu'on possède et ce qu'on ne possède pas.

(source : Généalogie Frémeau, via Heredis 2014)
Je pense que globalement, Heredis Bleu n'était pas complet et que je savais mal utiliser le logiciel et organiser mes recherches. Mon but est simple, puisque j'ai moins de temps, chercher moins, mais chercher mieux. Prendre le temps de savourer chaque découverte, ne pas faire la chasse à la quantité mais à la qualité. Une autre astuce que je développe (en plus de mettre systématiquement les signatures qui sont d'une grande aide), c'est de lister les professions et les domiciles par année à chaque occurrence.

(source : Généalogie Frémeau, via Heredis 2014)
Le sujet de l'évolution sociale des individus m'intéresse énormément (et on perd cette perception si on ne liste pas l'évolution dans le temps de leur profession avec les possibles allers et retours entre les professions). L'évolution géographique va m'aider je pense à résoudre certaines pistes de généalogie descendante. Mon objectif, pouvoir offrir une vraie et belle histoire familiale à ma future nièce lorsqu'elle sera en âge de tout comprendre.

C'est certainement la dernière fois que je chamboule tout dans mon organisation et dans mon arbre. Et vous, quelle est la vôtre ? Utilisez-vous un logiciel ou faites-vous tout en ligne ? Vos réponses m'intéressent !