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dimanche 28 juin 2020

Biographie : Anne FOURGEAUD

Anne FOURGEAUD
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 227/5 - vue 313/341)
Anne FOURGEAUD est née le 4 janvier 1822 à 4h à Massignac (Charente). Sa naissance est déclarée le jour même par François FOURGEAUD, propriétaire à La Gouarandie à Massignac (Charente), son père. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de sa naissance sont Jean BOUYAT et Jean BOUYAT, tous deux métayers au Village de la Gouarandie à Massignac (Charente). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Elle se marie le 21 février 1843 à 10h à Massignac (Charente) avec Jean DESVEAUX, propriétaire, fils de Pierre DESVEAUX, propriétaire, et d'Élisabeth BOULESTEIX. Le mariage est célébré par Pierre BOULESTEIX, maire de la commune.

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 227/8 - vue 15/419)
Les témoins du mariage sont :
  • Jean BAINEAUD, propriétaire au Village de la Pillenie à Nieuil (Charente), oncle de l'époux
  • Jacques BOULESTEIX, propriétaire à Labrousse à Lésignac-Durand (Charente), oncle de l'époux
  • Léonard FOURGEAUD, propriétaire à La Gouarandie à Massignac (Charente), frère de l'épouse
  • Jacques FOURGEAUD, propriétaire à Valette à Lésignac-Durand (Charente), oncle de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des parents des deux époux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/11 - vue 242/281)
Elle meurt le 4 mai 1891 à 21h au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente) âgée de 69 ans. Le décès est déclaré le lendemain à Pierre GIGNAT, maire de la commune, par Georges FORT, cultivateur au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente), voisin de la défunte, et par François DESVEAUX, cultivateur au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente), neveu de la défunte. Je ne sais pas où elle a été inhumée. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les femmes de cette époque ne participaient pas à l'armée. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ? 

Je ne trouve pas d'informations la concernant dans la presse, néanmoins je trouve quelques informations sur ses frères qui étaient maires des communes avoisinantes. 

Le 10 octobre 1879, ses frères Léonard et Jacques sont désignés comme délégués sénatoriaux, c'est à dire qu'ils sont désignés parmi les grands électeurs pour élire les sénateurs. 

La Charente, n° 2081, 10 octobre 1879, p. 2
(source : Gallica/BnF)
Un autre encart fait état de la réélection de son frère Léonard FOURGEAUD comme maire de Massignac en 1881. 

La Charente, 1er février 1881, p. 2
(source : Gallica/BnF)
Un autre, enfin, mentionne la réélection de son frère Jacques FOURGEAUD comme maire de Suris en 1879. 

La Charente, 12 octobre 1879, p. 2
(source : Gallica/BnF)
7. Quels événements historiques a-t-elle connus ? 

Elle naît sous le règne de Louis XVIII, deux ans après l'assassinat du duc de Berry. Elle traversera tout le 19e siècle et ses découvertes et est toujours en vie pendant la Guerre de 1870. 

8. Quelle était son instruction ? 

Elle était illettrée. Traditionnellement, on n'apprenait pas à écrire aux filles dans sa famille. Sa soeur cadette, Anne (née en 1833) est la première à savoir écrire, tandis que ses frères, père et grands-pères savent tout à fait lire et écrire. 

9. Dans quel environnement géographie évoluait-elle ?

Elle naît et grandit au lieu-dit de La Gouarandie, à l'ouest de Massignac (Charente). 

(source : Archives départementales de la Charente - 11 Fi 212/001)
10. S'est-elle beaucoup déplacé dans sa vie ?

Elle est restée dans le même secteur géographique des villages environnants. Après son mariage, elle va vivre au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente) puis à Chez Mourgout à Mouzon (Charente) qui est tout près de La Gouarandie de Massignac (Charente), avant de retourner au Petit Jauniat. 

11. Comment se déplaçait-elle ? 

À pieds ou probablement en charrette tirée par des boeufs, la famille de son mari étant des éleveurs de boeufs. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ?

En 1873, lors du mariage de sa fille, elle est mentionnée comme "propriétaire". Elle et son mari sont en effet des propriétaires terriens qui administrent des fermes. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ? 

La seule autre mention que je possède la concernant est celle de cultivatrice en 1881. 

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 77 - vue 36/45)
Le premier recensement où elle apparaît est à La Gouarandie à Massignac (Charente) en 1841. Elle a alors 18 ans et vit avec ses parents, ses frères Léonard et Jacques et ses deux soeurs Anne. 

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 164 - vue 5/22)
En 1881, elle vit seule à Chez Mourgout à Mouzon (Charente) avec son mari Jean DESVEAUX. 

15. Quel était le parler de sa région ?

On y parlait le limousin qui est un dialecte occitan. 

16. Comment s'habillait-il ?

Elle portait probablement la coiffe du Limousin : 

(source : Autour d'Ecuras)
Voici ce que j'en trouve sur le site Autour d'Ecuras à l'article "Le costume paysan féminin dans le Montbronnais vers 1850" : "Selon les régions de France, les coiffes se sont diversifiées et enrichies depuis le début du 19ème siècle. [...] La coiffe la plus courante de notre région est semblable à celle que je vous présente, vers 1850. Travaillée dans un tissu très fin, souvent de l'organdi, avec un fond richement brodé, ce que l'on désigne sous le terme de "coiffe" froncé et maintenu par un étroit volant soigneusement tuyauté, elle s'orne, sur la nuque, d'un gros noeud. Celui-ci est élaboré dans un large ruban de soie moirée blanche dont les deux pans flottants retombent presque jusqu'à la taille. Ces belles coiffes blanches étaient toujours bien amidonnées. Elles demeuraient des parures de fête."

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ?

Elle a eut six enfants avec son mari Jean DESVEAUX : 
  • Anne DESVEAUX, cultivatrice, née le 15 mars 1844 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Anne DESVEAUX, cultivatrice, née le 16 avril 1847 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Pierre DESVEAUX, né le 25 novembre 1848 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente) et mort à 10 mois
  • Pierre DESVEAUX (mon ancêtre), cultivateur et exploitant, né le 26 novembre 1850 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Anne DESVEAUX, boulangère, née le 20 mai 1855 à Chez Mourgout à Mouzon (Charente)
  • Catherine DESVEAUX, cultivatrice, née le 8 août 1861 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
Elle avait elle même deux soeurs nommées Anne et elle a prénommé trois de ses filles Anne. 

18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ?

Elle assiste au mariage de tous ses enfants : 
  • en 1863, sa fille Anne épouse Jean BROUSSAUDIER, cultivateur
  • en 1864, son autre fille Anne épouse un autre Jean BROUSSAUDIER, cultivateur
  • en 1872, son fils Pierre épouse Louise BESSE, cultivatrice
  • en 1873, sa troisième fille Anne épouse Pierre JEANNOT, boulanger
  • en 1881, sa fille Catherine épouse Jean DELAUGE, cultivateur
19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Geneanet, c'est un nom caractéristique du Limousin. Nom de baptême connu dans d'autres régions sous la forme Ferréol (du latin Ferreolus, dérivé de ferrum = le fer). Saint Fargeau (ou Ferréol) fut évêque de Limoges au VIe siècle, et aurait fait preuve d'une longévité assez remarquable pour l'époque (élu évêque vers 520, il serait mort en 591 !). 

20. Qui était son père ?

Son père était François FOURGEAUD, propriétaire cultivateur et agriculteur. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Anne PAILLOT, propriétaire. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Elle est issue d'une famille de sept enfants dont elle est la quatrième : 
  • Quentin, propriétaire à La Gouarandie à Massignac (Charente)
  • Marie, décédée à 8 ans
  • Léonard, propriétaire cultivateur et maire de Massignac (Charente)
  • Anne, épouse d'un cultivateur à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Jacques, marchand épicier et maire de Suris (Charente)
  • Anne, épouse d'un maréchal-ferrant et aubergiste à Massignac (Charente)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ?

Elle est présente aux mariages de ses enfants, ses frères Léonard et Jacques sont témoins de son mariage, et son mari est témoin des mariages de son frère Léonard avec Catherine TARDIEU en 1845, et de sa soeur Anne avec Jean BRISSAUD en 1861. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?

(source : Heredis 2018)
Toute sa famille est originaire de Charente. Je ne dispose pas de la majorité des actes de baptêmes de la quatrième génération car les archives en ligne de Charente ne sont pas encore disponibles avant 1737 dans la plupart des communes. Par ailleurs, pour la famille PAILLOT, ils habitaient dans la paroisse de Grenord sur la commune de Chabanais (Charente) dont les registres ne sont pas encore disponibles en ligne. 

Son père, Pierre FOURGEAUD, et ses grands-pères, Jacques FOURGEAUD et Quentin PAILLOT sont les seuls à savoir écrire. Ils sont tous cultivateurs et propriétaires à l'exception des PAILLOT qui sont marchands et de Pierre de LAVAUD qui était maçon et artisan avant de devenir cultivateur. 

25. Quelle était sa religion ?

Elle était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire.

Le 3 avril 1872, elle donne procuration chez Maître HUGONNEAU à son mari Jean DESVEAUX pour qu'il la représente dans l'établissement du contrat de mariage de son fils Pierre à Vayres (Haute-Vienne) et pour qu'il fasse don à leur fils d'une pension viagère de 30 F et de 200 F d'objets mobiliers. 

(source : Archives départementales de la Charente)
27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je n'ai pas de photographies de cet ancêtre. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Je sais que son fils élevait des boeufs et avait également des ruches. Il est probable qu'il en ait été de même pour elle. J'imagine qu'elle consommait des produits de ses terres. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Je n'ai pas d'histoire concernant cet ancêtre. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Elle ne semble pas avoir participé à la vie de la communauté mais un grand nombre de ses filles et petites-filles ont été prénommées comme elle. 

samedi 27 juin 2020

Biographie : Jean DESVEAUX

Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
|
Baptiste DESVEAUX
|
Mon grand-père


1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/4 - vue 152/215)
Jean DESVEAUX est né le 27 novembre 1819 à Vitrac-Saint-Vincent (Charente). Sa naissance est déclarée le lendemain à Jean Théodore de JAMET, maire de la commune, par son père, Pierre DESVEAUX, propriétaire au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente). Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de sa naissance sont : 
  • Jean SAULNIER
  • Jean DEVAUTOUR, garde-champêtre
2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Il se marie le 21 février 1843 à 10h à Massignac (Charente) avec Anne FOURGEAUD, fille de François FOURGEAUD, propriétaire, et d'Anne PAILLOT. Le mariage est célébré par Pierre BOULESTEIX, maire de la commune.

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 227/8 - vue 15/419)
Les témoins du mariage sont :

  • Jean BAINEAUD, propriétaire au Village de la Pillenie à Nieuil (Charente), oncle de l'époux
  • Jacques BOULESTEIX, propriétaire à Labrousse à Lésignac-Durand (Charente), oncle de l'époux
  • Léonard FOURGEAUD, propriétaire à La Gouarandie à Massignac (Charente), frère de l'épouse
  • Jacques FOURGEAUD, propriétaire à Valette à Lésignac-Durand (Charente), oncle de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des parents des deux époux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 242/13 - vue 107/289)
Il meurt le 16 mars 1896 à 21h à Beaussac à Montemboeuf (Charente). Le décès est déclaré le lendemain par son gendre Jean BROUSSAUDIER, propriétaire au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente), et par Jean RASSAT, propriétaire à Beaussac à Montemboeuf (Charente). Je ne sais pas où il a été inhumé. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les matricules militaires de son époque ne sont pas disponibles en ligne. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse le concernant. 

7. Quels événements historiques a-t-il connus ? 

Il naît sous la Restauration sous le règne de Louis XVIII, il se marie sous la Monarchie de Juillet et il meurt en pleine affaire Dreyfus. 

8. Quelle était son instruction ? 

(source : Archives départementales de la Charente)
Il a probablement reçu une bonne instruction primaire car il a une belle écriture et une signature élaborée. 

9. Dans quel environnement géographie évoluait-il ?

LANDRY, Carte topographique et routière du département de la Charente : réduite sur celle dressée d'après les ordres de Mr Larreguy préfet du département, Angoulême, Abel Cognasse Éditeur, 1842
(source : Gallica/BnF)
Il a évolué dans le même secteur géographique dans le département de la Charente au Nord-Est d'Angoulême. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?

Il naît à Vitrac-Saint-Vincent, où il vivra au Village du Petit Jauniat, avant d'aller à La Gouarandie à Massignac (1848), puis au Village de Chez Mourgout à Mouzon (1855), résidence qu'il alternera avec le Petit Jauniat à Vitrac avant d'aller vivre à Beaussac à Montemboeuf (1895). 

11. Comment se déplaçait-il ? 

À pieds ou probablement en charrette tirée par des boeufs, sa famille étant des éleveurs de boeufs. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Son premier métier connu en 1843 est "propriétaire". Il vient en effet d'une famille de propriétaires terriens qui possédaient de nombreuses fermes en Charente. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-il ? 

Il est également mentionné comme cultivateur. À la fin de sa vie il est dit rentier. En 1870 et 1871, il est également maire de Mouzon. 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 95 - vue 22/51)
Après son mariage, il vit en 1846 en famille au Petit Jauniat avec ses parents, ses frères et soeurs, sa fille et un domestique. 

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 128 - vue 5/21)
En 1872, il vit au Village de Chez Mourgout à Mouzon (Charente) et il accueille à son tour son gendre, son petit-fils et ses parents. 

(source : Archives départementales de la Charente - 6 M 209 - vue 33/42)
En 1891, il retourne au Petit Jauniat où il vit avec sa double-belle-soeur (la veuve de son frère et la soeur de sa femme), sa femme et un domestique. 

15. Quel était le parler de sa région ?

On y parlait le limousin qui est un dialecte occitan. 

16. Comment s'habillait-il ?

Je n'ai pas de photographie de Jean DESVEAUX et j'ignore comment il pouvait s'habiller. 

17. Combien a-t-il eu d'enfants ?

Il a eut six enfants avec sa femme Anne FOURGEAUD : 
  • Anne DESVEAUX, cultivatrice, née le 15 mars 1844 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Anne DESVEAUX, cultivatrice, née le 16 avril 1847 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Pierre DESVEAUX, né le 25 novembre 1848 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente) et mort à 10 mois
  • Pierre DESVEAUX (mon ancêtre), cultivateur et exploitant, né le 26 novembre 1850 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Anne DESVEAUX, boulangère, née le 20 mai 1855 à Chez Mourgout à Mouzon (Charente)
  • Catherine DESVEAUX, cultivatrice, née le 8 août 1861 au Petit Jauniat à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
Je possède quelques photographies de Pierre DESVEAUX, mon ancêtre (leur quatrième enfant) : 

Pierre DESVEAUX en 1909
(source : Archives familiales)
Dans cette famille, on voit une insistance à appeler quasiment toutes les filles Anne (comme leur mère et leur grand-mère). 

18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ?

Il assiste au mariage de tous ses enfants : 
  • en 1863, sa fille Anne épouse Jean BROUSSAUDIER, cultivateur
  • en 1864, son autre fille Anne épouse un autre Jean BROUSSAUDIER, cultivateur
  • en 1872, son fils Pierre épouse Louise BESSE, cultivatrice
  • en 1873, sa troisième fille Anne épouse Pierre JEANNOT, boulanger
  • en 1881, sa fille Catherine épouse Jean DELAUGE, cultivateur
19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Filae, DESVEAUX est un sobriquet, c'est un dérivé de "val". L'origine de ce nom est latine son étymologie vient de valle/vallis : la vallée .

20. Qui était son père ? 

Son père était Pierre DESVEAUX, propriétaire cultivateur et agriculteur. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Élisabeth BOULESTEIX, propriétaire et cultivatrice. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il est issu d'une famille de cinq enfants dont il est le troisième : 
  • Marguerite, cultivatrice à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Catherine, épouse d'un cultivateur à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Pierre, propriétaire cultivateur à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
  • Jacques, propriétaire cultivateur à Vitrac-Saint-Vincent (Charente)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ?

En 1857, il est témoin du mariage de son frère Pierre avec Françoise DOGNON. En 1861, il est témoin du mariage de sa cousine Cathy dite Catherine VEYRET avec Françoise DERASSAT. En 1866, il est témoin du mariage de sa nièce Catherine VEYRET avec Jean SELLIER. Il assiste également aux mariages de certains de ses petits-enfants. De manière générale, cette famille se marie avec des familles dont ils sont cousins et ils vivent en vase clos et très proches de leur famille. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?

(source : Heredis 2018)
Toute sa famille vient de Charente. Les archives en ligne de ce département s'arrêtant pour l'instant en 1737, je ne possède pas les actes de baptême de tous ses ancêtres. Certains viennent de familles notables, ce qui me permet néanmoins de remonter plus loin grâce aux publications écrites à leur sujet. 

Ses ancêtres paternels sont tous cultivateurs, ses ancêtres maternels sont tous marchands. Parmi eux, son arrière-grand-père Pierre VEYRET-CHEILLOT, bourgeois et Sieur de Cheliot. 

25. Quelle était sa religion ?

Il était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je le retrouve comme témoin des contrats de mariage de ses enfants, mais je n'ai pas d'acte notarié le concernant précisément. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je n'ai pas de photographies de cet ancêtre. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Je sais que son fils élevait des boeufs et avait également des ruches. Il est probable qu'il en ait été de même pour lui. J'imagine qu'il consommait des produits de ses terres. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Je n'ai pas d'histoire concernant cet ancêtre. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 256/9 - vue 200/235)
Il a été maire de Mouzon (Charente) en 1870 et 1871, probablement à cause de la guerre. 

Jack ma, mairie de Mouzon, Charente, France, 2011
(source : licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons)

mercredi 21 février 2018

Les cahiers de doléances à Vitrac-Saint-Vincent

Le 24 janvier 1789, Louis XVI convoque les états généraux et demande donc aux représentants du Tiers-État de donner leur avis à travers des cahiers de doléances. L'exemple de Vitrac-Saint-Vincent (Charente) est parlant car il montre comment une petite paroisse du fin fond de la Charente s'est emparée de ce sujet. On voit aussi que les représentants du "peuple" sont surtout des représentants des notables. Aucun journalier illettré dans l'assemblée qui a lieu à Vitrac le 6 mars 1789, comme nous allons le voir. 

(source : Archives départementales de la Charente - AD 86 C 865 vue 2/2)
Sont assemblés au son des cloches de l'église Saint-Maixent de Vitrac auprès de Jean DEPRECIGOU, notaire royal et juge sénéchal de la châtellenie de Vitrac, de maître Isaac PELLETAN, notaire, procureur et receveur des domaines, de Léonard POUMEAU, greffier, et de sieur François DEPREVEUX, bourgeois, les habitants suivants (représentant une paroisse de 200 feux) selon l'orthographe de l'acte : 
  • Charles MENU, sieur de Latoune, avocat à la Cour
  • sieur Pierre BERNARD, bourgeois
  • Jean RIFAUD, sieur de la Jourdaine
  • Pierre VEYRET, sieur de Cheliot (mon ancêtre)
  • Jean DEPRECIGOU, huissier royal
  • Jacques MASSAT
  • Pierre CROUZY
  • Michel DEMANNE
  • Pierre MICHELLET, meunier
  • Jean MADIGOU, laboureur
  • Léonard de la BRUGIÈRE (beau-frère d'un ancêtre)
  • Jean SAULNIER (époux en seconde noces d'une ancêtre)
  • Jean DESFORGES
  • Léonard DEVAUD (mon ancêtre)
  • Pierre DESBORDE l'aîné
  • François CHARBAUX
  • Jean CHARBAUX
  • Pierre VEYRET, notaire royal (cousin)
  • Jean ANDRÉ
  • sieur Antoine GUERY, bourgeois
  • Jean ROBY, sergent

Tout d'abord, il est amusant de voir que cinq représentants de la paroisse sont de ma famille. Ils furent sélectionnés car "tous né françois et naturalisés agés de vingt Cinq ans Compris dans les Roles Des Impositions, Et habitans De la présenté paroisse De vitrac".

(source : Heredis 2018)
On voit dans cet arbre que Léonard DEVAUD et Léonard LABREGERE (de la BRUGIERE dans l'acte, comme nommé avant la Révolution) sont beaux-frères. 

(source : Heredis 2018)
Pierre VEYRET est le grand-père d'Élisabeth BOULESTEIX, elle-même femme de Léonard DEVAUD nommé plus haut. L'autre Pierre VEYRET, notaire royal, est probablement un de ses enfants (a priori ils sont la seule branche de VEYRET à vivre à Vitrac, mais je n'ai pas encore reconstitué toute cette famille). 

Jack ma. (2010, 22 mai). église de Vitrac-St-Vincent, Charente, France [photographie]. Repéré à https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Vitracsv_eg1.JPG
(licence : CC BY-SA 3.0)
Toutes ces personnes assemblées au son des cloches de l'église Saint-Maixent de Vitrac ont pour mission d'élire leurs députés qui iront devant le lieutenant général de Civray (Vienne) pour porter les doléances de la paroisse. Ce sont Isaac PELLETAN et Pierre VEYRET, notaire royal, qui seront donc élus députés de Vitrac et ont "Tout pouvoir Requis Et necessaire a leffet De les Representer En laditte assemblée pour Toutes Les operations prescrites par L'ordonnance Susditte de Mondit Sieur Le Lieutenant général De Civray ; Comme aussy de Donner pouvoir generaux Et Se fesant De proposer Remontrer aviser Et Consanter Tout ce qui peu Conserver Les Besoins Doblat, La Reforme Des abûs L'établissement D'un ordre fixe et durable Dans Toutes Les parties De l'administration La properité général du Royaume Et le Bien de tous Et de Chacun Des sujets de sa majesté"... Vaste programme ! 

On voit bien qu'il s'agit plus d'une assemblée de notables qu'une assemblée du peuple, mais on peut imaginer l'agitation qu'un tel événement historique qui a touché toutes les paroisses de France a pu provoquer. 

(source : Archives départementales de la Charente - AD 86 C 865 vue 1/4)
"Très humble Supplique Et Remontrance de
La paroisse De vitrac aux êtats généraux ordonnés
par Sa majesté Le vingt Sept avril mil Sept
Cens quatre vingt neuf, Les habitants, ont
L'honneur D'observer quils ont Jouit De
L'exécution De la grande Taille jusque En l'année
mil Sept Cens quatre vingt Sept, qu'ils
furent Imposés ; Et Ils payoient ..."
On sent comme une crainte à adresser des remontrances et l'envie de montrer qu'ils sont des sujets exemplaires qui payent leur impôt. Ils rappellent le privilège accordé à la paroisse par le roi Jean en 1354, ce qui rappelle que chaque lieu de France vivait selon un droit coutumier particulier dans un véritable mille-feuille d'exceptions. Suit un portrait de la commune : "Celle qui est en Culture ne produit que très peu, En Ce que Chaque Boisseau De Semence ne donne que de Trois ; vu Et Encore que la nature qu'il produit n'est pas Des meilleure Il ce Ramasse quelques Chataignes", "les Devoirs Seigneuriaux Y Sont Très Chers y ayant Beaucoup De terrain Dont Le Revenu ne peu Sufire pour payer La Rente, Raison qui Les Engages a dire que Sils Sont Continués a être Imposés ; Comme Ils Le Lont été, En mil Sept Cens quatre vingt Sept Et mil Sept Cens quatre vingt huit, Ils Se trouvera parmis Leur Communaute qui Seront obligés D'abandonner Leurs possessions au profit Des Seigneurs, moyenant Leur Rente", "Ils observent quils ne Connaissent Rien De plus a propos pour Le Soulagement général que De Trouver un moyen pour que Chaque Individu aye une Taxe Egalle Et proportionnée Sans quil y aye aucun êgard aux privilege de la noblesse ou Du Clergé" (quelle modernité ! on voit que les idées des Lumières atteignent jusqu'aux villages de Charente). Voici donc les doléances des paroissiens de Vitrac (dans l'orthographe d'époque) : 

  1.  que Les Deputés Du tier Etat, aux Etats generaux Soient Choisis parmis cet ordre
  2. que Le Choix D'Iceux ne Soit fait que par Son ordre, pour que Les Sufrages Soient plus Libres
  3. que Lors De la Tenue des Etats generaux ils tiennent Leurs Deliberations à part ; pour que Les deux premiers ordre nayent aucunes influance, ce qu'ils Tentent Et Tenteronts Toûjour
  4. qu'il ne Soufrent point qu'on vôte, par ordre, mais Seulement par Têtée, Et qu'ils Concluent, à une Tenue Des Etats généraux, Tous Les Cinq ans
  5. qu'ils ne Socupent De la partie Des finances, qu'apres avoir absolument Terminé L'abolission De tous Les privileges De Messieurs Les gentilshommes, Et du Clergé, Et avoir faites Entrer ces Deux ordres Dans Letat De Citoyen pour Etre Interessés a la prosperité Et Soutient Commun de la liberté
  6. qu'ils Reforment Les Loix ou au moins Les Eclaircissent De maniere que le Commentateur En voulant Les Rendre facilles, ne Les Rende pas Contradictoire, Il Seroit même a Soûhaiter Sil Est possible qu'il ny En Eû qu'une Seule, Dans Toute Letendue Du Royaume
  7. qu'on Refonde En Entier Toutes La procedure, Et quon La Simplifie autant que faire ce poura
  8. quon Suprime Toutes Les Justices Subalternes
  9. qu'en Leur Lieu et place Les paroissiens ce nomment un Juge De paix Tribunal qui Sera Choisit Dans La Classe Des Sitoyens Les plus Eclairés Et Reconnus avoir plus De probité, qu'il Sera Cependant Libre de Renouveller ou Continuer Tous Les Trois ans ; 
  10. que Toutes Les vingt paroisses, il y aye De petites Senechaussées
  11. que Les officiers Du Baliage Soient même Choisis par Les Etats Du Baliage Tous Les Cinq ans ; Et Jugeronts Sur Toute Sorte De matiere, ne Seront Tenus De payer aucunes finance ny frais De Reception ; qu'au moyen De Cette Creation on Suprime Tous Les autres Sieges Et que Connetablie, maitrise, Ellection ; Bureau des finances, qu'en a la Cassation des Sentences, Des Baliages La Connoissance En Soit Seulement Reservée aux parlements
  12. qu'on Suprime En Entier Dans L'Interieur Du Royaume Tous Les Commis De gabelle, Doûanne, Trelle ; Et autres
  13. qu'il ny aye qu'un Seul Et même Impots Sur un même Rôle, 
  14. que dans Chaque paroisse, L'on y Etablisse D'eux Ellus ou un Commissaire qui Sera Chargé d veiller Tous Les mois a la perception De Cet Impots, qu'il fera passer Directement à un Receveur provincial Etably a Cet effet ; qui Le portera Dans Le Tresord De Sa majesté, 
  15. quil y aye un Tarif fixe Du Controlle Et de franc fief permanant Dont La Recepte Soit Confiée aux Receveurs des provinces, avec apointement fixe
  16. Le Reintegrement Du Tier êtat dans Toutes Les Charges honorables De lêtat
  17. qu'il Soit Seulement Reservé à L'intendant de mêtre Cette Execution Les ordres Et Reglement De Sa majesté 
  18. Le Renbourcement de toute Les Charges fiscalles
  19. que il ne Sera fait aucuns Enprunts ny àlienations Sans Le Consentement Des Etats généraux assemblés
  20. qu'il Seroit Interessant à Chaque Communauté De faire La Repartission De Ses Impositions ; Comme De trouver un moyen à faire Rentrer Les fonds Dans La forme La moin dispendieuse
On voit que la plupart des demandes concernent plus d'égalité entre les ordre, l'égal accès aux fonctions et charges, une simplification de l'organisation des provinces et moins d'impôts. Ce serait presque d'actualité ! 

samedi 23 avril 2016

Jacques de COUHÉ dans l'armorial d'Hozier

Jacques de COUHÉ
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Anne de COUHÉ
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Françoise de MASCUREAU
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Jean VEYRET
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Jean VEYRET
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Pierre VEYRET
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Catherine VEYRET
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

En fouillant sur Gallica, je suis tombé, dans l'Armorial d'Hozier sur le blason peint de mon ancêtre direct Jacques de COUHÉ, écuyer, seigneur de la Motte-Chabernaud. Cette seigneurie se trouvait à Suris (Charente) où Baptiste DESVEAUX est né. Jacques de COUHÉ s'était marié à Lésignac-Durand (où vivaient les BOULESTEIX) avec Isabeau VÉRINAUD

Charles d'HOZIER, Armorial général de France, t. XVI : Limoges, 1696, p. 31
(source : Gallica/BnF)
Cela me permet d'illustrer mon arbre avec un dessin ancien de blason plutôt qu'avec un dessin vectoriel que je réalise moi-même, c'est toujours plus joli. 

(sourge : Heredis 2014)

samedi 19 septembre 2015

Sylvain Jean Baptiste BROUSSAUDIER, agrégé de lettres et militant socialiste

Sylvain Jean Baptiste BROUSSAUDIER est doublement mon cousin et naît à Saint-Mathieu (Haute-Vienne) en 1904. 

Lien entre Sylvain BROUSSAUDIER et mon arrière-grand-père
(source : Heredis 2014)
Lien entre Sylvain BROUSSAUDIER et mon grand-père
(source : Heredis 2014)
Il étudie en 1922 au Lycée Louis-le-Grand, à Paris aux côtés du philosophe Maurice de GANDILLAC, de l'écrivain Jean GAULMIER, du romancier Paul NIZAN et du philosophe Jean-Paul SARTRE !

Kajimoto~commonswiki, Photographie de la cour d'Honneur du lycée Louis-le-Grand, à Paris, 2007
(source : licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)

C'est Maurice de GANDILLAC qui raconte leur classe de 1922 à partir d'une lettre de Jean GAULMIER, ce qui nous permet de se pencher dans l'atmosphère de cette promotion.


Maurice de GANDILLAC, Le siècle traversé, Paris, Albin Michel, 1998
En 1933, le Figaro ne semble pas apprécier qu'il résiste à des essais aériens en refusant le couvre-feu à Oran. Sylvain BROUSSAUDIER est en effet militant socialiste et pacifiste.

"L'aventure du professeur d'Oran", in Le Figaro, n° 144, 24 mai 1933, p. 3
Il serait successivement proviseur du lycée d'Oran, de Nice (dont il sera exclus pour avoir décroché un portrait du maréchal Pétain), de Pau et de Blois. Mon grand-père sait que cette famille BOULESTEIX avait un lien avec un BESNARD, proviseur du lycée de Tours. Peut-être sa fille s'est mariée avec ce BESNARD, les professions correspondraient... Toutes une branche de la famille BOULESTEIX a donné de très nombreux instituteurs, professeurs, proviseurs, directeurs d'école. Le père de Sylvain BROUSSAUDIER avait lui-même les palmes académiques. L'une des cousines dont je suis le plus fier est Renée Hortensia Marie MIE, qui est professeur d'école normale en 1909, pas si fréquent pour une femme ! 

(source : Heredis 2014)
En tout cas, toute une branche de la famille dans l'éducation, et un membre qui était un militant politique engagé (voir sa fiche Wikipedia).