Joseph PERLY
|
Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
|
Ma grand-mère
|
Mon père
|
Moi
(source : remonterletemps.ign.fr) |
Joseph PERLY voit le jour le 17 mai 1863 aux Étangs dans la commune de Lanthenay (Loir-et-Cher) située dans la banlieue nord de Romorantin. C'est le fils aîné de Louis Benjamin PERLY, vigneron, et d'Agathe Adélaïde PINON, vigneronne. La famille va demeurer aux Étangs jusqu'à ses 5 ans environ. C'est là que naîtront ses frères Armand en 1865 et Ernest en 1868.
Lorsqu'il a 8 ans, il est placé dans la maison de ses grands-parents, Benjamin PERLY et Étiennette THEILLAY aux Arches à Lanthenay. Il y vit avec son oncle Alexis PERLY et Silvine FRAUDET, leur domestique, qui finira par épouser Alexis PERLY. Pour quelle raison a-t-il été mis chez ses grand-parents alors que ses parents vivaient avec leurs deux autres fils et leur fille Ernestine née en 1873 ? J'ai remarqué une légère fréquence dans ces régions du centre de la France à placer les aînés chez les grands-parents. Peut-être servait-il d'aide à la vigne, mais ses grands-parents avaient toujours leur fils cadet Alexis qui vivait avec eux ...
(source : Heredis 2017) |
Toujours est-il qu'à ses douze ans, il vit toujours chez ses grands-parents avec son oncle et sa tante Alexis PERLY et Silvine FRAUDET qui, n'ayant pas eu d'enfants, l'élèveront peut-être comme s'il était leur enfant. Joseph PERLY n'a donc pas grandi avec ses véritables parents et frères et soeur.
En 1881, alors âgé de 17 ans, il retourne vivre chez ses parents, avec ses frères et soeur à la Malicorne, lieu-dit situé juste sous Les Étangs, toujours à Lanthenay (Loir-et-Cher). Son livret militaire, établi deux ans plus tard, ne nous apprend pas grand chose, si ce n'est que Joseph PERLY n'est pas très grand (1m61) et qu'il est blond aux yeux gris.
Joseph PERLY (source : Archives personnelles) |
Voici une des rares photographies que je possède où on peut le voir, probablement vers la cinquantaine, poser chez un photographe. Il avait les cheveux courts et une grande moustache, il est de petite taille, mais assez fin.
Lorsqu'il envisage de se marier, en 1890, c'est la fille d'un boulanger de Romorantin (Loir-et-Cher) qui rencontre ses faveurs : Eugénie Camille PÉROLAT. C'est chez les parents de la future épouse qu'est passé le contrat de mariage la veille du mariage, le 18 avril 1890 devant maître Georges Gustave Clovis GABILLON.
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 3 E 22 1694) |
Alors qu'il était précédemment journalier ou vigneron, il est dit ouvrier boulanger dans son contrat de mariage. Il est fort probable qu'il avait été recruté comme mitron à la boulangerie des PÉROLAT et que c'est là qu'il a rencontré la fille du boulanger dont il est tombé amoureux. Les PÉROLAT tenaient une boulangerie située rue de Beauvais à Romorantin (Loir-et-Cher), peut-être cette boutique où il est écrit "Pâtisserie" sur cette photographie. Dans tous les cas, il a déjà consommé ce mariage car Eugénie Camille PÉROLAT est enceinte de trois mois au moment de passer le contrat de mariage, ce qui peut avoir précipité l'engagement.
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 6 Fi 194/168) |
Joseph PERLY apporte en dot, outre ses "habits, linges, hardes bijoux et objets à son usage personnelle et composant sa garde robe" :
- "un livret de la Caisse d'Epargne de Romorantin" pourvu de 415, 25 francs
- une somme de 151,90 francs "a lui due par les époux Ernest Pineau et dame Irène Lemoine sa femme"
Eugénie Camille PÉROLAT apporte en dot, outre ses "habits, linges, hardes, bijoux, joyeux et objets à son usage personnel composant sa garde robe" :
- "un lit complet et garni, une commode, une table en guéridon et quatre chaises, le tout en noyer et huit draps" estimés à 1 000 francs
Signatures du contrat de mariage (source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 3 E 22 1694) |
Le mariage a lieu le lendemain. La mariée étant déjà enceinte, six mois plus tard naît à Romorantin (Loir-et-Cher) sa fille aînée Madeleine Eugénie PERLY.
En 1893, le couple a décidé de déménager à Tours (Indre-et-Loire) où naît leur deuxième fille, Marguerite Alphonsine Henriette. En 1899 naît Henri Antoine Benjamin et en 1905 mon ancêtre Pierre Joseph Émile Ernest. Je ne connais pas vraiment les destins de ses trois premiers enfants, si ce n'est que ses deux filles étaient couturière et que son fils aîné fut fourreur à Paris.
Je peux continuer la suite de l'histoire de cette famille grâce aux photographies que nous possédons. Les PERLY sont catholiques (bien que j'aie trouvé une branche collatérale protestante, le protestantisme semblant assez bien implanté à Romorantin) car Pierre Joseph Émile Ernest PERLY fait sa communion vers 1917.
Communion de Pierre Joseph Émile Ernest PERLY vers 1917 (source : Archives personnelles) |
En 1921, Pierre est placé en apprentissage de prothésiste dentaire à Tours. Il est étonnant de voir qu'aucun de ses deux fils n'a souhaité effectuer la même profession. Je pense que, contrairement aux PÉROLAT qui tenaient leur propre boulangerie à Romorantin (Loir-et-Cher), en déménageant à Tours (Indre-et-Loire), Joseph PERLY ne travaille plus que comme porteur de pain au service d'une boulangerie qui n'est pas la sienne. Il a donc dû orienter ses fils vers d'autres métiers. C'est ainsi que ses deux fils seront l'un fourreur et l'autre prothésiste dentaire.
Pierre Joseph Émile Ernest PERLY (à droite) vers 1921 (source : Archives personnelles) |
En 1928, Pierre Joseph Émile Ernest PERLY, son fils cadet fait la rencontre de Madeleine Marie Victorine BRANCHU, divorcée de Maurice André LUTZ après un très éphémère mariage de deux ans. Elle est la fille d'un photographe et pharmacien. Ils se réunissent tous à Tours (Indre-et-Loire) cette année là dans la maison de la famille PERLY, rue du Cluzel, soit pour les fiançailles, soit après le mariage qui a lieu au Mans (Sarthe).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire