dimanche 21 juin 2020

Biographie : Henri Clément DEBANNE

Henri Clément DEBANNE
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Henri dit Eugène DEBANNE
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Ma grand-mère

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 

(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/264 vue 95/107)
Henri Clément DEBANNE est né le 21 décembre 1839 à 22h au lieu-dit de La Greletterie au sud d'Issoudun (Indre). 

(source : Remonter Le Temps)
Sa naissance a été déclarée le surlendemain à Étienne LEBON, adjoint au maire d'Issoudun par Marie Anne SARAZIN, sage-femme. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins sont : 
  • Étienne NIVET
  • Jean DEBANNE, oncle de l'enfant
Ils sont tous deux vignerons à Issoudun (Indre). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Il se marie le 6 janvier 1862 à Issoudun (Indre) avec Louise CHUAT, lingère, fille de François CHUAT, vigneron, et de Jeanne COURTAULT. Le mariage est célébré par Étienne MAYET, adjoint au maire d'Issoudun. 

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/339 - vue 3/134)
Les témoins du mariage sont : 
  • Pierre CHAMPEAUX, parcheminier à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Yvan MARGUERITAT, vigneron à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Pierre CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre) frère de l'épouse
  • Claude CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre), frère de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des parents des deux époux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 231/15 - vue 262/330)
Il meurt le 24 avril 1885 à 4h au lieu-dit de La Madrolle à Velles (Indre) âgé de 45 ans. Le décès est déclaré le soir même par François dit Étienne BOITREAU, vigneron à Issoudun (Indre), son gendre et par Sylvain MERLOUD, journalier à La Madrolle à Velles (Indre). Je ne sais pas où il a été inhumé. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les archives militaires de son époque ne sont pas disponibles en ligne. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse le concernant. 

7. Quels événements historiques a-t-il connus ? 

Il naît sous la monarchie de Juillet. Lorsqu'il est âgé de 9 ans, c'est le début de la Deuxième République. Il a 30 ans pendant la Guerre de 1870 à laquelle il ne participe pas à ma connaissance. 

8. Quelle était son instruction ? 

(source : Archives départementales de l'Indre)
Il savait lire et écrire, il avait probablement reçu une instruction primaire. Il appartient à la première génération lettrée de sa famille. 

9. Dans quel environnement géographie évoluait-il ? 

Dans son enfance et le début de la vie adulte, il vit à La Greletterie à Issoudun (Indre), puis Rue du Moulin Saint-Paterne dans la même ville, près de la rivière la Théols. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ? 

À partir de son mariage, il vit à Saint-Denis au nord d'Issoudun (Indre) d'où était originaire sa femme.  En 1875, il vit à Argenton-sur-Creuse (Indre), en 1878 il vit à Eyzerac (Dordogne), en 1880 à Saint-Marcel (Indre), en 1883 à Tendu (Indre) et en 1884 à Velles (Indre). Il est donc globalement beaucoup resté dans l'Indre, même s'il a voyagé avec sa famille jusqu'en Dordogne. 

11. Comment se déplaçait-il ? 

Il était camionneur et roulier, ce qui signifie qu'il se déplaçait en charrette (probablement tirée par des chevaux) pour y transporter des marchandises qu'il vendait. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Le premier que je lui connais, au moment de son mariage, est celui de vigneron. Il vient d'une dynastie de vignerons (qui cultivaient les vignes et faisaient du vin), tous ses ancêtres étaient vignerons. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ? 

En 1875, alors qu'il quitte Issoudun (Indre) pour Argenton-sur-Creuse (Indre), il est camionneur (il ne conduit évidemment pas un camion à l'époque mais plutôt une charrette). Ensuite, pendant plus de 10 ans, il est journalier ce qui laisse supposer qu'il vivait très modestement. En 1878, il est roulier et en 1882, peu de temps avant sa mort, il est domestique à Saint-Marcel (Indre). 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de l'Indre - M 4750 - vue 116/276)
Il est toujours nommé Clément dans les recensements ce qui laisse penser que c'était son prénom usuel et qu'il n'utilisait pas celui d'Henri. Ce prénom de Clément (Clémence ou Clémentine pour les filles) reste très présent ensuite dans sa famille. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

On parlait le berrichon dans l'Indre et étant tout à fait originaire de la région, il est probable qu'il parlait lui-même berrichon. 

16. Comment s'habillait-il ?

Voici un extrait intéressant issu de Les Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, t. II, Paris, L. Curmer, 1841, p. 329 : 

Le vigneron du Berry serait incomplet si je passais sous silence le vigneron, villageois civilisé,  citadin de faubourg, métis du paysan et du bourgeois, qui ne porte ni grand chapeau comme les gens de la campagne, ni chapeau rond comme les gens de la ville, mais le chapeau à cornes ; qui ne porte ni l'habit à la française comme les uns, ni le frac comme les autres, mais une veste à la carmagnole ; qui sait lire et écrire au besoin, qui comprend même la politique, au moins en ce qui touche spécialement ses intérêts. Concernant les vignerons d'Issoudun, ils se sont insurgés après 1830, à cause de l'impôt des droits réunis. Ils ont battu les employés et brûlé les registres de l'administration.

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il a eu douze enfants avec sa femme Louise CHUAT : 
  • Jeanne Clémence dite Clémentine DEBANNE, couturière, domestique et jardinière, née le 24 décembre 1862 à Issoudun (Indre)
  • Catherine Claire dite Octavie DEBANNE, couturière, domestique et festonneuse, née le 18 avril 1864 à Issoudun (Indre)
  • Marie DEBANNE, née le 29 octobre 1866 à Issoudun (Indre) et morte à un an
  • Clément DEBANNE, né le 20 mars 1869 à Issoudun (Indre) et mort à 16 mois
  • Charles DEBANNE, né le 19 juin 1870 à Issoudun (Indre) et mort à 3 mois
  • Clément DEBANNE, boulanger, né le 6 septembre 1871 à Issoudun (Indre)
  • Charles dit Louis DEBANNE, adjudant, Mort pour la France, Médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Annam, né le 10 novembre 1875 à Argenton-sur-Creuse (Indre)
  • Clémence DEBANNE, festonneuse, née le 22 août 1878 à Eyzerac (Dordogne)
  • Henri dit Joseph DEBANNE, mégissier et débitant de tabac, né le 21 octobre 1880 à Saint-Marcel (Indre)
  • Marie dite Marie Louise DEBANNE, née le 19 mars 1882 à Saint-Marcel (Indre)
  • Henri dit Eugène DEBANNE (mon ancêtre), mégissier, négociant, né le 26 juin 1883 à Tendu (Indre)
  • Jules Yvan DEBANNE, né le 4 décembre 1884 à Velles (Indre) et mort à 8 mois
Beaucoup de ses enfants ont des surnoms, j'ai des photos uniquement de Charles dit Louis DEBANNE qui était militaire de carrière et qui a vécu près de 10 ans au Tonkin. 

Charles dit Louis DEBANNE à gauche sur la photo (il aura deux enfants au Tonkin dont nous ignorons le nom)
(source : Archives familiales)
Et évidemment mon ancêtre Henri dit Eugène DEBANNE qui était marchand de tissus. 

(source : Archives familiales)
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ? 

Il n'assiste pas au mariage de sa fille Jeanne Clémence avec François BOITREAU, vigneron en 1882 à Issoudun (Indre) car il habite alors Saint-Marcel (Indre) mais il donne son consentement devant notaire. Il est mort avant de pouvoir assister au mariage de ses autres enfants. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Filae, DEBANNE est un nom de famille désignant l'originaire de "banne", nom de localité. Cela expliquerait pourquoi au début du XVIIIe siècle il était parfois orthographié "de BANNE". 

20. Qui était son père ? 

Son père était Jean Étienne DEBANNE, vigneron. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Catherine LAMOUREUX. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il avait sept frères et soeurs mais il ne les a pas tous connus, certains étant morts avant lui (il est l'avant-dernier de sa famille) : 
  • Étienne, décédé à 10 jours
  • Marie Julitte, décédée à 16 mois
  • Henriette, femme d'un parcheminier d'Issoudun (Indre)
  • Gilbert, décédé à 12 jours
  • Catherine dite Clémentine, femme d'un vigneron d'Issoudun (Indre)
  • Étienne Clément, décédé à 2 ans
  • Eugénie, femme d'un vigneron d'Issoudun (Indre)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Il avait des liens avec ses beau-frères (tous ses frères étant décédés). Pierre CHAMPEAUX, son beau-frère, est témoin à son mariage. Evan dit Yvan MARGUERITAT, son autre beau-frère est également témoin à son mariage et inspire probablement le prénom de son dernier fils. Il n'est lui même pas témoin des actes de sa famille proche car il voyageait beaucoup. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?

(source : Heredis 2018)
Tous ses ancêtres sur quatre générations sont illettrés et sont vignerons dans l'Indre. Ils sont tous originaires d'Issoudun (Indre) à trois exceptions près : 
  • son arrière-grand-mère Marie CADOUX vient d'Ardentes (Indre)
  • son arrière-grand-père Jean ROUET vient de Châteauroux (Indre)
  • son arrière-grand-mère Marie FERRÉ vient de Déols (Indre)
25. Quelle était sa religion ?

Il était probablement catholique comme ses ancêtres, mais je n'en ai pas de preuve. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Il passe son contrat de mariage le 6 janvier 1862 à Saint-Denis à Issoudun (Indre), chez ses beaux-parents CHUAT-COURTAULT devant Maître SANGLIER. 

Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 2 E 5138)
Le futur époux apporte en dot : 
  • la terre de La Greletterie (valeur de 800 F)
  • la vigne des Batailles (valeur de 300 F)
  • la vigne de Pied Plat (valeur de 400 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

La future épouse apporte en dot : 
  • 6 draps de lit estimés 24 F
  • une terre aux Batailles  (valeur de 700 F)
  • une vigne au Clos des Barmondes (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • une moitié de vigne au Clos de Volget (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 100 F)
  • une vigne à Bascon (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • le tiers d'une vigne aux Clos des Fontenelles (Migny, Indre) (valeur de 300 F)
  • le tiers d'une terre aux mêmes lieux (valeur de 300 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

Aussitôt après le mariage, les futurs époux s'obligent à aller vivre chez les père et mère CHUAT qui devront les "loger, nourrir, chauffer, éclairer, blanchir, raccommoder, vêtir, soigner et médicamenter en cas de maladie" en échange de quoi les époux s'emploieront à la culture et l'exploitation des terres. Le vin récolté leur appartiendra et sera enfuté à leur frais mais logé chez les père et mère CHUAT. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je ne possède pas de photographie d'Henri Clément DEBANNE mais voici la tenue habituelle d'un vigneron berrichon au XIXe siècle. 

Les Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, t. II, Paris, L. Curmer, 1841, p. 330
28. Quels étaient ses repas ? 

Il devait manger assez modestement et probablement boire du vin puisqu'il en produisait. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Il n'y a pas d'histoire particulière au sujet de cet ancêtre qui s'est transmise dans la famille. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Il n'a pas, à ma connaissance, participé de manière particulière à la vie de la communauté. 

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