lundi 22 juin 2020

Biographie : Louise CHUAT

Louise CHUAT
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Henri dit Eugène DEBANNE
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Ma grand-mère

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/280 - vue 76/141)
Louise CHUAT est née le 6 août 1843 à 3h du matin au Village de Saint-Denis au nord d'Issoudun (Indre). Sa naissance est déclarée le lendemain à François Frédéric MARTINET, adjoint au maire d'Issoudun, par Marie Anne SARAZIN, sage-femme. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine mais les deux témoins de sa naissance sont : 
  • Philippe HERVIER, vigneron à Issoudun (Indre)
  • Sylvain BERNARD, tisserand à Issoudun (Indre)


2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Elle se marie le 6 janvier 1862 à 12h à Issoudun (Indre) avec Henri Clément DEBANNE, vigneron, fils de Jean Étienne DEBANNE, vigneron et de Catherine LAMOUREUX. 


Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/339 - vue 3/134)
Les témoins du mariage sont : 
  • Pierre CHAMPEAUX, parcheminier à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Yvan MARGUERITAT, vigneron à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Pierre CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre) frère de l'épouse
  • Claude CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre), frère de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ?

Le mariage se déroule en présence des parents des deux époux. 


4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives municipales d'Issoudun)
Elle meurt le 21 avril 1904 à 18h30 au Faubourg de Saint-Denis à Issoudun (Indre) âgée de 60 ans. Le décès est déclaré le lendemain par ses deux gendres :

  • Gabriel Auguste BARRAULT, mégissier à Issoudun (Indre)
  • François dit Étienne BOITREAU, jardinier à Issoudun (Indre)
Elle a probablement été inhumée à Issoudun (Indre) mais je n'ai pas de photographie de sa tombe.

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ? 

Les femmes de cette époque ne participaient pas à l'armée.

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse la concernant.

7. Quels événements historiques a-t-elle connus ? 

Elle naît l'année de l'inauguration des lignes de chemin de fer Paris-Orléans et Paris-Rouen sous la monarchie de Juillet. Elle traverse la Deuxième République et le Second Empire. Elle meurt l'année de la parution du premier numéro de L'Humanité sous la direction de Jean JAURÈS. 

8. Quelle était son instruction ? 

Elle ne sait pas écrire et est probablement illettrée.

9. Dans quel environnement géographie évoluait-elle ? 

Elle a grandi dans le village ou faubourg de Saint-Denis au nord d'Issoudun (Indre). Voici ce qui est écrit sur ces faubourgs dans Armand PÉRÉMÉ, Recherches historiques et archéologiques sur la ville d'Issoudun, Paris, Chez B. Duprat, 1847, pp. 238-239

Si vous voulez y trouver encore quelque mouvement il faut aller dans ses faubourgs, car la vie y semble s'être retirée du coeur vers les extrémités. Là est la vraie ville, là est la population actuelle ; population moitié urbaine, moitié rustique, composée d'agriculteurs journaliers, de jardiniers et surtout e vignerons ; classe qui tient du citadin par la morgue, du paysan par la rudesse, race fière et narquoise, toujours aigrie et toujours mécontente, constamment irritée contre les colidons [sobriquet par lequel les vignerons d'Issoudun désignent les bourgeois, les citadins, les gens portant un frac], et toujours disposée à les rendre responsables de la cherté du pain, et du bas prix des vins, mais au demeurant plus criarde que méchante, excepté quand il s'agit de l'exercice des contributions indirectes, opération financière qu'elle n'a jamais pu ni comprendre ni admettre. 

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Elle a suivi son mari qui était roulier et camionneur après avoir été vigneron et on la retrouve en 1875 à Argenton-sur-Creuse (Indre), en 1878 à Eyzerac (Dordogne), en 1880 à Saint-Marcel (Indre), en 1883 à Tendu (Indre), en 1884 à Velles (Indre) puis elle revient à Saint-Denis d'Issoudun (Indre) en 1885 après la mort de son mari. 

11. Comment se déplaçait-elle ? 

Elle se déplaçait probablement en charrette vu le métier de son mari. 


Roland BONAPARTE, Rouliers devant l'auberge de la Foce de Vizzavona, 1887


12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

Son premier métier est lingère. Voici ce qui en est dit sur le site Parole et Patrimoine

Au début du XIXe siècle, les lingères entretiennent le linge, surtout le blanc. Elles lavent, repassent, amidonnent jupons, bonnets, chemises, les mettent en forme. Mais ce métier va exploser au cours du siècle avec le développement des coiffes. Les lingères qui jusque là travaillaient dans les maisons nobles et bourgeoises vont se voir solliciter par les paysannes qui ont désormais accès aux dentelles et à la soie, matérieux qu'elles ne savent pas entretenir. 

En effet on ne s'improvise pas lingère. On accède à ce statut après un apprentissage de trois ans. Une condition pour devenir apprentie, c'est d'avoir les ongles longs pour réaliser le fameux plissé à l'ongle.

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ?

À partir de 1881, elle est également mentionnée comme journalière et ménagère. Elle vit probablement de petits travaux agricoles après le décès de son mari, peut-être dans les vignes de ses frères.

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - M 4887 vue 337/353)
Elle est toujours nommée Louise CHUAT sauf dans le recensement de 1891 où elle est nommée par erreur Marie. Après la mort de son mari, c'est elle la chef de famille, comme dans ce recensement de 1901 à Issoudun (Indre).

15. Quel était le parler de sa région ? 

On parlait le berrichon dans l'Indre.

16. Comment s'habillait-elle ?

Elle portait probablement des tissus colorés, un jupon et une coiffe blanche traditionnelle du Berry comme sur cette photo de costumes berrichons du 19e siècle.

(source : "Le deuxième volet de l'exposition sur le costume en Berry au château du Plaix" in Le Berry Républicain, 23 août 2012, photo : Valérie Mazerolle)

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ? 


Elle a eu douze enfants avec son mari Henri Clément DEBANNE : 
  • Jeanne Clémence dite Clémentine DEBANNE, couturière, domestique et jardinière, née le 24 décembre 1862 à Issoudun (Indre)
  • Catherine Claire dite Octavie DEBANNE, couturière, domestique et festonneuse, née le 18 avril 1864 à Issoudun (Indre)
  • Marie DEBANNE, née le 29 octobre 1866 à Issoudun (Indre) et morte à un an
  • Clément DEBANNE, né le 20 mars 1869 à Issoudun (Indre) et mort à 16 mois
  • Charles DEBANNE, né le 19 juin 1870 à Issoudun (Indre) et mort à 3 mois
  • Clément DEBANNE, boulanger, né le 6 septembre 1871 à Issoudun (Indre)
  • Charles dit Louis DEBANNE, adjudant, Mort pour la France, Médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Annam, né le 10 novembre 1875 à Argenton-sur-Creuse (Indre)
  • Clémence DEBANNE, festonneuse, née le 22 août 1878 à Eyzerac (Dordogne)
  • Henri dit Joseph DEBANNE, mégissier et débitant de tabac, né le 21 octobre 1880 à Saint-Marcel (Indre)
  • Marie dite Marie Louise DEBANNE, née le 19 mars 1882 à Saint-Marcel (Indre)
  • Henri dit Eugène DEBANNE (mon ancêtre), mégissier, négociant, né le 26 juin 1883 à Tendu (Indre)
  • Jules Yvan DEBANNE, né le 4 décembre 1884 à Velles (Indre) et mort à 8 mois
18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ? 

Elle n'assiste qu'aux mariages de deux de ses filles, ses autres enfants s'étant mariés trop loin de son domicile ou après son décès. 

En 1886 à Issoudun (Indre), elle assiste au mariage de sa fille Catherine Claire DEBANNE avec Léon FOURNIER, cocher.

En 1899 à Issoudun (Indre), elle assiste au mariage de sa fille Clémence DEBANNE avec Gabriel Auguste BARRAULT, mégissier.

19. Que signifie son nom de famille ? 

Voici l'explication qu'en donne Geneanet : Nom porté dans l'Indre et les départements voisins. Sens obscur. Peut-être un terme régional désignant la chouette, le chat-huant.

20. Qui était son père ? 

Son père était François CHUAT, vigneron, puis charcutier. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Jeanne COURTAULT. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Elle est issue d'une famille assez resserrée, n'ayant que deux frères aînés : 

  • Pierre, vigneron à Issoudun (Indre)
  • Claude dit Louis, vigneron à Issoudun (Indre)

23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Elle semble assez proche de ses deux frères qui sont tous les deux témoins à son mariage ainsi qu'aux naissances, mariages ou décès de ses enfants. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 


(source : Heredis 2018)
Tous ses ancêtres sont originaires d'Issoudun à l'exception de son arrière-grand-mère Marie DESCOLAS qui est originaire de Ségry (Indre). Tous les hommes sans exception sont vignerons et les femmes n'ont pas de travail renseigné. Cinq de ses ancêtres savent écrire. 

25. Quelle était sa religion ? 

Elle était probablement catholique, mais je n'en ai pas de preuve. 

26. Votre ancêtre chez le notaire.

Il passe son contrat de mariage le 6 janvier 1862 à Saint-Denis à Issoudun (Indre), chez ses parents, devant Maître SANGLIER. 


Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 2 E 5138)
Le futur époux apporte en dot : 

  • la terre de La Greletterie (valeur de 800 F)
  • la vigne des Batailles (valeur de 300 F)
  • la vigne de Pied Plat (valeur de 400 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

La future épouse apporte en dot : 
  • 6 draps de lit estimés 24 F
  • une terre aux Batailles  (valeur de 700 F)
  • une vigne au Clos des Barmondes (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • une moitié de vigne au Clos de Volget (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 100 F)
  • une vigne à Bascon (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • le tiers d'une vigne aux Clos des Fontenelles (Migny, Indre) (valeur de 300 F)
  • le tiers d'une terre aux mêmes lieux (valeur de 300 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

Aussitôt après le mariage, les futurs époux s'obligent à aller vivre chez les père et mère CHUAT qui devront les "loger, nourrir, chauffer, éclairer, blanchir, raccommoder, vêtir, soigner et médicamenter en cas de maladie" en échange de quoi les époux s'emploieront à la culture et l'exploitation des terres. Le vin récolté leur appartiendra et sera enfuté à leur frais mais logé chez les père et mère CHUAT. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?

Je ne possède pas de photographie de Louise CHUAT. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Elle devait consommer du vin puisqu'elle était issue d'une famille de vigneron et que son mari et ses deux frères étaient également vignerons. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Il n'y a pas d'histoire particulière au sujet de cette ancêtre qui s'est transmise dans la famille, mais ma grand-mère connaissait son nom bien qu'elle ne l'ait jamais connue. 

30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Elle n'a pas, à ma connaissance, participé de manière particulière à la vie de la communauté. 

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