lundi 11 février 2013

Venesmes : la recherche continue


Il y a quelques jours, je laissais exprimer mon désarroi sur Twitter :


En effet, le très beau site des Archives Départementales du Cher fait mon bonheur et j'ai pu y retrouver de nombreux ancêtres de mon ascendance maternelle. J'ai notamment retrouvé prudent homme maître Paul Davril, lieutenant de la justice d'Hauterive, procureur et notaire au bailliage du marquisat de Châteauneuf-sur-Cher, prouvant la présence de notre famille dans ce village depuis près de 400 ans puisqu'il y a été baptisé en 1630 !

(source : Armorial Général de France - Tome 5 - Bourges - p. 53)
Son blason a même été dessiné par le juge d'armes de Louis XIV, Charles d'Hozier, qu'il a donc rencontré lorsque celui-ci faisait sa tournée dans toute la France pour recenser (et taxer) tous les blasons du royaume.

Mais si certaines branches de ma famille viennent initialement de Châteauneuf, d'autres y ont émigré au début du XIXème siècle et sont originaires du village mitoyen : Venesmes. Or, les archives de Venesmes n'ont été mises en ligne que jusqu'en 1771.

Il y a quelques mois, Benoît Petit, généalogiste ayant également des ancêtres dans le Berry m'avait fait découvrir les nombreux registres publiés sur le site Geneanet et accessibles à tous sans abonnement ni inscription. Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai réalisé qu'il pouvait peut-être y avoir les registres de Venesmes : ils y sont, jusqu'en 1628 ! Je vais donc enfin pouvoir remonter toutes ces branches qui ont vécu de ce village, dont la famille Pequiot/Petiot.

Jean Petiot, mon ancêtre, simple journalier, dont le petit-fils Gilbert Pequiot sera maire de Venesmes de 1870 à 1876, s'était marié en premières noces en 1768. J'ai donc, grâce à Geneanet, pu retrouver cet acte de mariage pris en photo, ce qui est encore plus émouvant que le noir et blanc des archives car on voit vraiment le papier sur lequel fut écrit l'acte. Quand on pense que ce document date de Louis XV ! En voici la transcription :

(source ; Archives Municipales de Venesmes - Registres paroissiaux et d'état civil 1751-1770 p. 359)
"Le troïs fevrier mil sept cens soixante huit après la publication des trois bans du futur mariage entre jean petiot journalier agé de vingt deux ans fils mineur de laurent petiot manoeuvre agé de soixante ans et catherine contant agée de cinquante ans ses pere et mere d'une part de cette paroisse. et anne bondoneau agée de vingt quatre ans fille mineure des defunts claude bondoneau vivant journalier, et de marie loury ses pere et mere de la paroisse de corquoy de fait et de celle cy de droit, procedant sous lauthorité de louis begasa son tuteur faitte tant en cette église que celle de corquoy par trois jours de dimanches : savoir le dix, dix sept et vingt quatre janvier sans qu'il se soit trouvé aucun empêchement où opossition et après les fiançailles celebrées en l eglise de corquoy le trente janvier. vu le certificat de monsieur le curé de corquoy en datte du premier du présent mois. je soussigné curé de cette paroisse, ai reçu le mutuel consentement de mariage des susdittes parties et leur ai donné la benediction nuptiale avec les ceremonies prescrittes par léglise presens et consentans, laurent petiot pere de lépoux, jean petiot journalier frere de l'epoux. louis begasa journalier tuteur de l'epouse, jean loury journalier cousin de l'epouse et autres tous de cette paroisse lesquels ont dit ne savoir signer de ce enquis.
Gaudin curé de venèmes"
Voilà pourquoi il est important qu'il y ait des bénévoles. Je reçois régulièrement des actes demandés à l'association Le Fil d'Ariane, et ceux qui photographient les registres paroissiaux ou les minutes de notaires pour Geneanet font avancer grandement mes recherches. Ma petite contribution c'est que je participe à l'indexation des Archives Départementales du Cher en rentrant les noms, prénoms et dates de mes ancêtres lorsque je trouve leurs actes dans les registres. Mon arbre en ligne et ce blog pourront également aider d'autres personnes dans leurs recherches, comme certains arbres ont pu m'aider à avancer.

Maintenant que la porte s'ouvre à nouveau pour de nombreuses branches de mon ascendance maternelle, je n'ai plus qu'à me lancer dans les pages marrons des registres du XVIIIème siècle de ce village, à la recherche de ces tisserands et laboureurs qui y ont vécu. J'ai même retrouvé une petite bénédiction de cloche dont j'ai agrémenté l'article Wikipédia de Venesmes.

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