Henry Bertrand Raphaël de BEAUDET
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Françoise de BEAUDET
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Catherine d'ARLOT de FRUGIE
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Madeleine CHEVALIER
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Jean VEYRET
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Pierre VEYRET
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Catherine VEYRET
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi
Une fois de plus, c'est Gallica qui m'offre une véritable mine d'or avec le livre de mon cousin le Comte Aymard de SAINT-SAUD sur ses ancêtres (et donc une partie des miens) intitulé Recherches sur le Périgord et ses familles : Généalogies périgourdines. Plus complet et plus récent que les nobiliaires douteux qui l'ont précédé, il a le mérite de citer les minutes de notaires, les cahiers d'Hozier, ou des travaux scientifiques qui prouvent les filiations. On y trouve notamment une généalogie très complète de la famille d'ARLOT de FRUGIE ainsi que de la famille de BEAUDET. Cette dernière étant une famille protestante, il y a très souvent moins d'écrits.
Henry Bertrand Raphaël de BEAUDET est un petit seigneur du Périgord, descendant par sa mère Judith de LARMANDIE des ducs de Bourbon et donc des rois de France. Nous sommes entre les guerres de religion entre catholique et protestants et un peu avant la Fronde.
(source : Heredis 2017) |
Il fait trois mariages, de plus en plus prestigieux (ce qui peut laisser penser à une ascension sociale peut-être due à sa conversion du protestantisme au catholicisme qui lui permettent d'épouser des familles de la vieille noblesse catholique). Sa première femme, Marguerite de SAINT-OURS, est la fille de François de SAINT-OURS, seigneur de Cugnac. Elle ne lui donne pas d'enfants.
Il épouse ensuite Charlotte de LOSSE, fille de Jean baron de LOSSE, petite-fille par sa mère du duc de Lavedan. Elle lui donne quatre enfants : trois filles (mon ancêtre Françoise, Catherine morte jeune et Marie religieuse) et un fils et héritier Louis.
Enfin, et c'est là que les problèmes commencent : il épouse Marie d'HAUTEFORT, fille de François marquis d'HAUTEFORT et veuve de François d'AUBUSSON, seigneur de Beauregard.
(source : Heredis 2017) |
Le problème des HAUTEFORT, c'est que le père a fait beaucoup de bâtards. Dont un Charles d'HAUTEFORT, qui est un peu jaloux de ses soeurs légitimes et de leurs maris. Peut-être voudrait-il récupérer l'héritage ... Toujours est-il qu'il coince Henry Bertrand Raphaël de BEAUDET (on va l'appeler par son surnom de l'époque, Monsieur du Peuch, pour faire plus court) dans le bois de Bastit à Fossemagne (Dordogne).
Père Igor, Le plan d'eau du camping du Manoire, sur le ruisseau le Manoire, Fossemagne, Dordogne, France, 2012 (source : licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons) |
Il est venu accompagné de Godefroy de LA ROCHE-AYMON, baron de La Farge. Les raisons de Godefroy sont encore plus tordues que celles de Charles d'HAUTEFORT pour vouloir tuer Monsieur du Peuch. En fait, le fils de Monsieur du Peuch dont on a parlé tout à l'heure, était fiancé à Françoise d'AUBUSSON, la fille du premier mariage de sa belle-mère Marie d'HAUTEFORT (sa demi-soeur par alliance en quelque sorte) ...
(source : Heredis 2017) |
Bon, finalement, Godefroy a épousé Françoise d'AUBUSSON, mais du coup, Louis de BEAUDET lui a fait des menaces (pas trop heureux de s'être fait chiper sa demi-soeur-par-alliance sous le nez). Finalement, Godefroy meurt dans la bataille (probablement tué par le père de Louis, Monsieur du Peuch, qui lui-même meurt de six coups d'arquebuse !
PÉRÉE et WILLEMIN, Portrait de Louis XIII, vitrail représentant Louis XIII tirant de l'arquebuse, exécuté par Linard Gonthier, peintre de la ville de Troyes, détail, s.e., 1643 (source : Gallica/BnF) |
Oui, parce que ce n'est plus un combat de chevaliers à l'épée. La Renaissance est passé par là, et c'est une bataille à coup d'arquebuse (l'ancêtre du fusil) digne du Far West qui se joue dans les bois de Fossemagne. Il faudra six coups pour achever Monsieur du Peuch qui en profitera sûrement pour tuer le rival de son fils, Godefroy de LA ROCHE-AYMON.
Son fils, justement, sera lui-même tué par Pierre BABUT, sieur de Roumeguil et premier consul de La Linde (sûrement le successeur de Monsieur du Peuch) quatre ans plus tard en 1648. La situation est parfaitement résumée par le comte de Saint-Saud :
Aymard de SAINT-SAUD, Recherches sur le Périgord et ses familles : III. Généalogies périgourdines, Bergerac, J. Castanet, 1898 (source : Gallica/BnF) |
(source : Heredis 2017) |
Cette ascendance est prouvée par le Nouveau d'Hozier 12 rédigé au moment de la constitution des preuves de noblesse de cette famille que j'ai pu consulter cet été à la Bibliothèque nationale de France.
(source : Bibliothèque nationale de France - Nouveau d'Hozier 12 - MF 28022) |
"Hélie d'Arlot, Sgr de Ste Marie, de Cumont,
de Sallebeuf, et de la Roque, ep le 21e de Juin
1654 Françoise Baudet, fille de Gabriel
de Baudet, Ec Sgr de Peuch ; et du Fourset,
fut maintenu dans sa noblesse avec Jaques d'Arlot,
son frère ainé, par Avis du Conel d'Etat, du 17e
de novbre 1668. et il testa le 16. Avril 1682."
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