vendredi 4 décembre 2020

Biographie : Modeste Anne Madeleine BOURCIER

Modeste Anne Madeleine BOURCIER
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Victorine Ernestine dite Victoire Ernestine BOURSIER
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Berthe Louise Stéphanie GRELOT
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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?


(source : Archives départementales de la Sarthe - 5Mi 197_20 - vue 28/158)

Modeste Anne Madeleine BOURCIER naît le 27 juin 1834 à 21h à L'Hommeau à Marigné-Laillé (Sarthe).  Sa naissance est déclarée le lendemain à Edmé Julien GARNIER, le maire de la commune, par Anne PÉAN, sage-femme, tante de l'enfant. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les témoins de sa naissance sont : 
  • Georges FOUGERY, scieur de long
  • Étienne BELLANGER, aubergiste
Tous deux domiciliés à Marigné-Laillé (Sarthe). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Elle se marie le 25 novembre 1867 à 9h à Mayet (Sarthe) avec Charles Hippolyte GUILMET, tailleur d'habits, veuf de Madeleine ALLARD, fils d'Hippolyte GUILMET et de Marie POUSSE. Elle est âgée de 33 ans et son futur mari de 36 ans. Le mariage est célébré par Julien Jules GOURDIN, adjoint au maire de la commune. 

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de la Sarthe - 5Mi 201_23 - vue 224/356)

Les témoins du mariage sont : 
  • Julien SOUCHU, tailleur de pierres à Vaas (Sarthe), beau-frère de l'époux
  • Pierre HOUDAYER, tailleur de pierres à Mayet (Sarthe), beau-frère de l'époux
  • Toussaint HIRBEC, cultivateur à Marigné-Laillé (Sarthe), oncle de l'épouse
  • Auguste LAIR, tisserand à Marigné-Laillé (Sarthe), cousin de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage s'est déroulé sans la présence des parents des époux qui étaient déjà décédés. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

(source : Archives municipales de Baugé-en-Anjou)

Elle meurt le 24 janvier 1914 à 10h30 à la Communauté du Sacré Coeur de Marie à Baugé-en-Anjou (Maine-et-Loire) âgée de 79 ans. Le décès est déclaré à Jean GEORGES, officier de l'Instruction publique, chevalier du Mérite agricole et maire de la commune par Lézin PROTERNAC et Auguste BERTRON, tous deux non parents de la défunte demeurant à Baugé-en-Anjou (Maine-et-Loire). 

La communauté du Sacré Coeur de Marie de Baugé était à cette époque ce que l'on nommait les Incurables. Elle a probablement été inhumée dans cette commune. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les femmes ne participaient pas à l'armée. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ? 

Je ne trouve pas d'informations dans la presse la concernant. 

7. Quels évènements historiques a-t-elle connus ? 

Elle naît sous le règne de Louis-Philippe Ier, roi des Français, se marie sous le règne de l'empereur Napoléon III, et meurt peu de temps avant le déclenchement de la Première guerre mondiale. 

8. Quelle était son instruction ? 

Elle était illettrée. 

9. Dans quel environnement évoluait-elle ? 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2Fi02570)

Elle naît à Marigné-Laillé (Sarthe) et y passe probablement son enfance. C'est à l'époque un petit bourg d'environ deux mille habitants. 

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Elle vient ensuite vivre à Mayet (Sarthe) où elle trouve une place de domestique chez la veuve GARNIER à La Grande Métairie. 

La Grande Métairie à Mayet
(source : Françoise HIRGOROM)

Après son mariage, elle vit toujours dans cette commune, d'abord Grande Rue, puis Rue de la Croix Cerisaye. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2Fi01466)

Enfin, elle meurt à Baugé-en-Anjou (Maine-et-Loire). Elle a donc passé sa vie dans un secteur géographique assez réduit et majoritairement en Sarthe. 

11. Comment se déplaçait-elle ? 

Elle se déplaçait probablement à pieds. Les gens de la campagne portaient des sabots de bois. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

Son premier métier en 1859 est de gagiste. Elle était donc domestique à gages contre le paiement d'un salaire. "La servante ordinaire, ou bonne à tout faire, est sans doute, de sa classe, la seule à mériter notre compassion : elle mène une vie solitaire et, dans nombre de foyers, son travail ne semble jamais achevé. Elle est aussi traitée de façon plus rude que l’aide de cuisine ou la femme de chambre, surtout en début de carrière : elle commence vers treize ans probablement, avec comme maîtresse la femme d’un petit commerçant qui n’est guère qu’à un degré de plus qu’elle sur l’échelle sociale ; et si cette classe comporte de nombreuses femmes excellentes et au cœur bon, elle n’en recèle pas moins des spécimens très brutaux du sexe féminin – et certaines de celles-ci manquent l’occasion de donner à la bonne à tout faire les leçons élémentaires qui lui permettraient de s’acquitter de ses multiples fonctions : les ordres de la maîtresse à la domestique donnent la mesure des tâches de la bonne à tout faire." Isabella BEETON, Beeton's Book of Household Management, London, S.O. Beeton, 1859-1861 p. 1001)

13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-elle ? 

Elle est ensuite dite domestique en 1867, puis couturière après son mariage avec un tailleur d'habits. Sans doute l'assistait-elle à la confection des vêtements. Elle a peut-être apprit à manier l'aiguille lorsqu'elle était domestique si on en croit ce texte contemporain de son emploi de domestique : " Les jours de repos, la servante doit pouvoir faire quelques travaux d’aiguille pour sa maîtresse – retourner ou ravauder les draps, repriser le linge de maison – ou encore elle doit faire toute tâche que sa maîtresse juge opportun de lui confier. C’est pourquoi il est de toute première importance ou presque, pour la domestique d’une petite famille, d’être experte en travaux d’aiguille." (ibid., p. 997)

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2 Mi 289 _ 48 - vue 17/370)


La Sarthe étant très mal pourvue au niveau des recensements, le seul recensement où elle apparaît est celui de 1906 à Mayet (Sarthe) où elle vit Rue de la Croix Cerisaye avec son gendre Étienne dit Henri GRELOT, journalier, sa fille Victorine Ernestine dite Victoire Ernestine BOURSIER, et sa petite-fille Reine Madeleine GRELOT, couturière. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

Dans la Sarthe, on parlait le parler sarthois qui est une langue d'oïl. 

16. Comment s'habillait-elle ? 

À partir des années 1850, les domestiques commencent à porter un uniforme, et notamment ce grand tablier blanc typique. Elle a sûrement été vêtue de la sorte, ainsi que d'une coiffe sarthoise. 

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ? 

Elle a eu deux enfants. Tout d'abord, de son union avec un médecin (selon ce qui ses petites-filles racontaient) qui était probablement Joseph CHOTARD : 

  • Victorine Ernestine dit Victoire Ernestine, couturière, giletière et concierge, née le 16 janvier 1859 à La Grande Métairie à Mayet (Sarthe)

Victorine Ernestine BOURSIER
(source : 
Pierre FRÉMEAU, Enfance et jeunesse : "Souvenirs de 1914 à 1940")

De son mariage avec Charles Hippolyte GUILMET, elle est la mère d'une autre fille : 
  • Léa Ernestine GUILLEMET, cuisinière et femme de ménage, née le 27 juin 1875 Grande Rue à Mayet (Sarthe)
Léa Ernestine GUILLEMET
(source : Archives familiales)

18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ? 

Le 14 octobre 1880 à Mayet (Sarthe), elle assiste au mariage de sa fille Victorine Ernestine avec Étienne dit Henri GRELOT, employé au chemin de fer d'Orléans, fils de Louis Noël GRÉLOT, employé au chemin de fer, et de Cécile Joséphine MÉTRAU. 

Sa fille cadette ne se marie jamais mais vit en concubinage avec Augustin Lucien GILLY, banquier. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Geneanet, BOURCIER désigne un fabricant ou un marchand de bourses.

20. Qui était son père ? 

Elle est née de père inconnu.

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Marie Madeleine BOURCIER, journalière. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Elle a un frère, également enfant naturel, Henri BOURCIER, né le 24 février 1836 à Marigné-Laillé (Sarthe) et dont j'ignore la destinée. 

23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Elle semble avoir conservé des relations avec sa famille. Sa tante Anne PÉAN déclare sa naissance, son oncle et son cousin sont témoins à son mariage et sa fille et sa petite-fille vivent avec elle en 1906. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2021)

Ses ancêtres sont tous illettrés, sauf son arrière-grand-père Julien BOURCIER et sont tous originaires de la Sarthe. Du côté LE BOURCIER, ils sont tailleurs d'habits, et son arrière-grand-père Louis François GASNIER est tailleur de pierres. Les femmes sont journalières ou domestiques. 

25. Quelle était sa religion ? 

Elle était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je ne lui connais pas d'actes notariés. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je ne possède pas de photo de cette ancêtre. 

28. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cette ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Nous savions qu'il y avait eu deux filles-mères à la suite dans la famille. Sa mère l'a eu hors mariage et elle-même a eu un enfant hors mariage. 

29. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Je n'ai pas d'informations à ce sujet. 

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