lundi 21 décembre 2020

Biographie : François CHUAT

 François CHUAT

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Louise CHUAT

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Henri dit Eugène DEBANNE

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Ma grand-mère


1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/166 - vue 8/239)

François CHUAT est né le 9 janvier 1815 à 2h à Issoudun (Indre) sur la Section du Midi. Sa naissance est déclarée le lendemain (le père étant absent) par Catherine DUBUISSON, sage-femme à Issoudun. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de sa naissance sont : 

  • François COUSIN, tonnelier, cousin de l'enfant
  • Louis DIOT, cordonnier, non parent de l'enfant
Tous deux sont domiciliés à Issoudun. 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Il se marie le 3 janvier 1837 à midi à Issoudun avec Jeanne COURTAULT, fille de Charles COURTAULT et de Catherine DURAND. Il est âgé de 21 ans et sa future femme de 20 ans. Le mariage est célébré par Étienne LEBON, adjoint au maire de la commune. 

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/258 - vue 3/107)

Les témoins du mariage sont : 
  • François COUSIN, tonnelier propriétaire, cousin germain de l'époux
  • Pierre CHUAT, vigneron, oncle de l'époux
  • Louis COURTAULT, vigneron, oncle de l'épouse
  • Louis DURAND, vigneron, oncle de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des deux parents de l'époux et de la mère de l'épouse (son père étant décédé). On remarque aussi des signatures de Louis RIBAULT, ainsi que MICHON, PASQUET et FEUILLET que je n'ai pas identifiés mais qui sont présents au mariage. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

Il meurt le 10 février 1872 à midi au Village de Saint-Denis à Issoudun âgé de 57 ans. Le décès est déclaré trois heures plus tard à Philippe REGIBIER, adjoint au maire de la commune, par Pierre CHUAT et Claude CHUAT, tous deux vignerons et fils du défunt. Il a probablement été inhumé à Issoudun. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les matricules de son époque ne sont pas numérisés. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Je ne trouve pas d'informations dans la presse le concernant. 

7. Quels événements historiques a-t-il connus ? 

Il a 15 ans lorsqu'éclate la révolte des "maccabés" (surnom des vignerons d'Issoudun) en 1830 à Issoudun. Il en a probablement été témoin. Voici ce qu'en dit Honoré de BALZAC : "Les habitants de ce faubourg, dont la race, le sang, la physionomie, ont d'ailleurs un cachet particulier, se disent descendants des Romains. Ils sont presque tous vignerons et d'une remarquable roideur de moeurs, due sans doute à leur origine, et peut-être à leur victoire sur les cottereaux et les routiers, qu'ils ont exterminés au douzième siècle dans la plaine de Charost. Après l'insurrection de 1830, la France fut trop agitée pour avoir donné son attention à l'émeute des vignerons d'Issoudun, qui fut terrible, dont les détails n'ont pas été d'ailleurs publiés, et pour cause. D'abord, les bourgeois d'Issoudun ne permirent point aux troupes d'entrer en ville. Ils voulurent répondre eux-même de leur cité, selon les us et coutumes de la bourgeoisie au moyen âge. L'autorité fut obligée de céder à des gens appuyés par six ou sept mille vignerons qui avaient brûlé toutes les archives et les bureaux des contributions indirectes, et qui trainaient de rue en rue un employé de l'octroi, disant à chaque réverbère : - C'est là que faut le pendre ! Le pauvre homme fut arraché à ces furieux par la garde nationale, qui lui sauva la vie en le conduisant en prison sous prétexte de lui faire son procès. Le général n'entra qu'en vertu d'une capitulation faite avec les vignerons, et il y eut du courage à pénétrer leurs masses ; car, au moment où il parut à l'Hôtel de Ville ; un homme du faubourg de Rome lui passa son volant au cou (le volant est cette grosse serpe attachée à une perche qui sert à tailler les arbres), et lui cria : - Pu d'coumis ou y a rin de fait ! Ce vigneron aurait abattu la tête à celui que seize ans de guerre avaient respecté, sans la rapide intervention d'un des chefs de la révolte, à qui l'on promit de demander aux Chambres la suppression des rats de cave ..." (Honoré de BALZAC, "Les célibataires - Un ménage de garçon" in Oeuvres illustrées d'Honoré de Balzac, Paris, Michel Lévy frères, 1867, p. 22)

8. Quelle était son instruction ? 

Signature de François CHUAT

Il savait écrire et probablement un peu lire. 

9. Dans quel environnement évoluait-il ? 

Il grandit au lieu de Fontaine, au sud d'Issoudun, puis vit après son mariage au Village de Saint-Denis à l'ouest de la commune. 

(source : Archives départementales de l'Indre - 3 P 088/46)

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ? 

À ma connaissance, il n'a pas quitté Issoudun, sauf en 1840 où il se rend à Saint-Valentin (Indre) pour le mariage d'un de ses fils. 

11. Comment se déplaçait-il ? 

Il se déplaçait probablement à pieds en marchant avec des sabots. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ? 

Son premier métier, comme celui de toute sa famille, est celui de vigneron. Il cultivait le raisin et fabriquait du vin. La famille semble d'ailleurs être en lien avec François COUSIN, tonnelier, qui est son cousin germain. 

13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ? 

En 1841, il est mentionné dans le recensement comme propriétaire. Il possédait donc probablement sa maison et ses vignes. 

Enfin, en 1866, il est dit charcutier. Il est alors âgé de 50 ans et ses enfants ne sont plus à la maison. Peut-être leur a-t-il laissé la charge des vignes et fait un nouveau métier ?

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de l'Indre - M 4634 - vue 106/122)

En 1841, il vit au Village de Saint-Denis avec sa femme, des deux fils Pierre et Claude (déjà surnommé Louis) et sa belle-mère Catherine DURAND. 

(source : Archives départementales de l'Indre - M 4750 - vue 116/276)

En 1866, il vit seul avec sa femme à Saint-Denis à Issoudun où il est charcutier (ce qui est une profession assez éloignée de sa profession de départ). 

15. Quel était le parler de sa région ? 

Dans l'Indre, on parlait le berrichon. 

16. Comment s'habillait-il ? 

(source : Stéphane GUITTON, Vigneron de Bourges et d'Issoudun vers 1800-1830, 1867

Le vigneron d'Issoudun portait le bicorne, une redingote de toile de chanvre à larges poches, une culotte, des guêtres et des sabots. Voici probablement comment était vêtu François CHUAT car la tenue des vignerons d'Issoudun était très spécifique. 

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il est le père de trois enfants avec sa femme Jeanne COURTAULT : 
  • Pierre, vigneron, né le 27 janvier 1838 au Village de Saint-Denis à Issoudun
  • Claude dit Louis, vigneron, né le 18 février 1840 au Village de Saint-Denis à Issoudun
  • Louise (mon ancêtre), lingère et journalière, née le 6 août 1843 au Village de Saint-Denis à Issoudun
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ? 

Il assiste aux mariages des ses trois enfants : 

Le 25 janvier 1860, il assiste à Issoudun (Indre) au mariage de son fils Pierre avec Émilie NAUDION, couturière.

Le 6 janvier 1862, il assiste à Issoudun (Indre) au mariage de sa fille Louise avec Henri Clément DEBANNE, vigneron. 

Le 1er février 1864, il assiste à Saint-Valentin (Indre) au mariage de son fils Claude dit Louis avec Françoise CHANCELLIER, fille de maison. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Geneanet, CHUAT est peut-être un terme régional désignant la chouette, le chat-huant.

20. Qui était son père ? 

Son père était Jean CHUAT, vigneron et propriétaire.

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Jeanne BELLENFANT. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il est issue d'une famille de cinq garçons dont il est le deuxième : 
  • Pierre, décédé à 4 jours
  • Pierre, vigneron à Issoudun (Indre)
  • Jean, vigneron à Issoudun (Indre)
  • enfant sans vie, jumeau du précédent et mort-né
23. Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Il semble avoir maintenu des liens avec ses frères survivants, Pierre et Jean qui sont vignerons comme lui, ainsi qu'avec François COUSIN, son cousin germain tonnelier. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2021)

Tous ses ancêtres sont originaires de l'Indre et très majoritairement d'Issoudun. Ses arrière-grands-pères vignerons Jean BELLENFANT et Louis POTIN savent signer, ainsi que son père. Tous ses ancêtres sont également vignerons sauf son ancêtre Paul DESCOLAS qui est domestique puis laboureur. 

25. Quelle était sa religion ? 

Il était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je ne lui connais pas d'acte notarié. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je n'ai pas de photo de cet ancêtre. 

28. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Je n'ai pas d'anecdote le concernant. 

29. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Il produisait du vin qui était un élément central de l'alimentation en France au XIXe siècle. 

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