mardi 1 décembre 2020

Biographie : Louis Noël GRÉLOT

 Louis Noël GRÉLOT

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Étienne dit Henri GRELOT

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Berthe Louise Stéphanie GRELOT

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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ? 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 5MI161/R6 - vue 87/597)

Louis Noël GRÉLOT est né le 19 mars 1824 à 16h à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher). Sa naissance est déclarée le lendemain par son père Louis GRELOT, postillon de diligence. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de sa naissance sont : 

  • Noël JULIEN, adjoint au maire de Nouan-le-Fuzelier et marchand
  • Martin LEPAGE, instituteur primaire
Tous deux sont domiciliés à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Il se marie le 14 mai 1850 à 9h à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) avec Cécile Joséphine MÉTRAU, domestique, fille de Louis METRAU, charron, et de Marie Marguerite FOLTIER. Il est âgé de 26 ans et sa future femme est âgée de 24 ans. Le mariage est célébré par Édouard François BERGERON-DANGUY, le maire de la commune. 

Signatures de l'acte de mariage 
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 5MI161/R7 - vue 576/594)

Les témoins du mariage sont : 
  • Jean SEMANCE, fendeur, oncle de l'époux
  • Pierre dit Théodore GRÉLOT, fendeur, frère de l'époux
  • Claude METREAU, charpentier, frère de l'épouse
  • Benjamin METTRAU, journalier, frère de l'épouse
Tous sont domiciliés à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher). 

3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des mères des deux époux et du père de l'épouse. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

(source : Archives départementales de la Creuse - 4E52/21 - vue 191/195)

Il meurt le 23 août 1902 à 11h à Chambon-sur-Voueize (Creuse) âgé de 78 ans. Le décès est déclaré à Auguste POUZOLS, officier d'académie et maire de la commune par : 
  • Eugène POITEVIN, commis greffier du tribunal
  • Alexandre PERROT, maître d'hôtel
Tous deux sont ses voisins et demeurent à Chambon-sur-Voueize (Creuse). Au moment de son décès, néanmoins, Louis Noël GRÉLOT est rentier à Montluçon (Allier). J'ignore où il a été enterré.

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?


Les matricules de son époque ne sont pas numérisés. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Je ne trouve pas d'informations dans la presse le concernant. 

7. Quels évènements historiques a-t-il connus ? 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2 Mi 28/R2 - vue 10/84)

Il naît à la fin du règne de Louis XVIII, il se marie sous la présidence de Louis Napoléon BONAPARTE (futur Napoléon III), et meurt sous la présidence d'Émile LOUBET. Il connaîtra sa vie durant la monarchie, l'empire et la république. 

8. Quelle était son instruction ? 

Signature de Louis Noël GRÉLOT

Il savait lire et écrire et signait avec un accent aigu sur le "e" de son nom, ce qui laisse à penser que c'est ainsi qu'il le prononçait. 

9. Dans quel environnement évoluait-il ? 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 6 Fi 161/28)

Il vit de sa naissance à ses 28 ans à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) et notamment Grande Rue (lors du recensement de 1851). Ses parents y sont aubergistes à l'Auberge Saint-Martin. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ? 

Dans ses métiers de jeunesse où il est postillon de diligence et messager, il s'est beaucoup déplacé. Travaillant ensuite aux chemins de fer, il va vivre dans des endroits très variés en France. 

(source : Archives départementales de l'Essonne - 2Fi_071 - vue 41/73)

En 1855 et 1856, il vit à Étréchy (Essonne), place de la station. 

(source : Archives départementales du Loiret - 11 FI 3103)

De 1858 à 1860, il habite à Meung-sur-Loire (Loiret). 

De 1866 à 1873, il habite à Aubigné-Racan (Sarthe). 

De 1875 à 1877, il habite à La Flèche (Sarthe). 

De 1880 à 1882, il habite à Clisson (Loire-Atlantique). 

(source : Archives départementales d'Indre-et-Loire - 10Fi062-0009)

En 1889, il habite à Château-la-Vallière (Indre-et-Loire) et en 1902 à Montluçon (Allier). 

11. Comment se déplaçait-il ? 

Il se déplaçait probablement par le chemin de fer duquel il a contribué à poser les rails. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Son premier métier est voiturier. "Le voiturier est durant l'Ancien Régime et le XIXe siècle une personne appartenant ou non à une corporation qui transportait voyageurs et marchandises par voiture attelée ou coche d'eau. [...] Le voiturier pouvait donc transporter aussi des personnes, des lettres et même parfois des enfants abandonnés vers la ville (qui a un hôtel-dieu pour les accueillir). C'était un des métiers qui étaient véritablement à la charnière de la campagne et de la ville" (Gamory)

Voici à quoi pouvait ressembler une diligence en 1850, au moment de l'apparition du chemin de fer : 

(source : Jean-Louis BEUZON, Les premiers chemins de fer)

"Au début du XIXe siècle, la France est encore un pays essentiellement rural où les dépêches sont acheminées à cheval et où les voyages s'effectuent sur des routes cahoteuses, dans l'inconfort des diligences et des malles-porte. La lenteur du rythme des échanges entrave l'essor économique. [...] Ainsi, bien avant l'appartition de l'automobile, le chemin de fer met fin au règne de la diligence. Néanmoins, des réticences psychologiques et l'opposition d'une multitude d'intérêts ralentissent le développement ferroviaire : la croyance que la vitesse peut rendre les voyageurs aveugles ou fous s'ajoute à l'hostilité des voituriers, des aubergistes, des fermiers qui craignent pour leur bétail [...]. (source : Alain GALOIN, "Les premiers chemins de fer", Histoire par l'image). 

13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ? 

Il est ensuite messager (on transportait la poste d'une ville à l'autre par les diligences et les malles-poste), aubergiste (les diligences stationnaient dans les auberges et les postillons étaient souvent également cabaretiers ou aubergistes), puis employé à la construction du chemin de fer. Au tout début de l'apparition du train, en 1855, il change radicalement de métier et part de ville en ville agrandir les lignes de chemin de fer. En 1881, il est garde-magasin d'État et enfin, rentier. 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2MILNR179 - vue 38/480)

Dans le premier recensement dans lequel il apparaît à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) en 1841, il vit avec sa mère, veuve et journalière, et son frère Eugène. Il est lui même voiturier. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2 Mi 289_159 - vue 341/573)

En 1872, il vit avec sa femme et des cinq de ses six enfants rue de la Gare à Aubigné-Racan (Sarthe). Toute sa famille le suivait partout de gare en gare ce qui devait être une vie mouvementée pour les enfants. 

(source : Archives départementales de Loire-Atlantique - 2M96 - vue 15/51)

Dans le dernier recensement que je lui connais en 1881, il habite rue Saint-Jacques à Clisson (Loire-Atlantique) avec sa femme et leur fils cadet Joseph qui est alors bourrelier. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

Nouan-le-Fuzelier est à mi-chemin entre l'orléanais et le tourangeau qui sont deux langues d'oïl. 

16. Comment s'habillait-il ? 

Le métier de cheminot est un métier difficile et salissant (les locomotives avancent au charbon et à la vapeur et dégagent une importante fumée noire). Il portait probablement une blouse de travail bleue. 

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il a eu six enfants avec sa femme Cécile Joséphine MÉTRAU : 
  • Louis Joseph Théodore, facteur enregistreur et chef de gare, né le 12 mars 1851 à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Émile dit Émile Aimable, employé au chemin de fer, cafetier et camionneur, né le 12 janvier 1853 à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Étienne dit Henri (mon ancêtre, employé au chemin de fer, né le 3 août 1855 à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Joséphine, femme d'un employé au chemin de fer, née le 8 janvier 1858 à Meung-sur-Loire (Loiret)
  • Gustave, employé au chemin de fer, né le 20 janvier 1860 à Meung-sur-Loire (Loiret)
  • Joseph dit Joseph Adrien, employé au chemin de fer et sellier, né le 11 mars 1866 à Aubigné-Racan (Sarthe)
J'ai quelques photographie d'Étienne dit Henri GRELOT, et une photo très pixelisée de Joséphine GRELOT au mariage de mes arrière-grand-parents à Paris (17e arrondissement) en 1905. 

Étienne dit Henri GRELOT
(source : Archives familiales)

Joséphine GRELOT
(source : Archives familiales)

18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ? 

Le 12 février 1877, il assiste à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) au mariage de son fils Louis Joseph Théodore avec sa cousine germaine Stéphanie Louise MÉTREAU. 

Le 18 juin 1877, il assiste à Mayet (Sarthe) au mariage de son fils Émile dit Émile Aimable avec Eugénie Florentine GENNETAY, lingère. 

Le 14 octobre 1880, il ne fait pas le déplacement depuis Clisson (Loire-Atlantique) pour assister au mariage de son fils Étienne dit Henri avec Victorine Ernestine BOURSIER, couturière, à Mayet (Sarthe), mais donne son consentement devant maître Paul Louis DABIN, notaire à Clisson (Loire-Atlantique).

Le 6 mai 1882, il assiste à Paris (13e arrondissement) au mariage de sa fille Joséphine qui épouse son cousin germain Eugène Isidore GRELOT, employé de chemin de fer. 

Le 25 janvier 1889, il assiste à Château-la-Vallière (Indre-et-Loire) au mariage de son fils Joseph dit Joseph Adrien avec Henriette Généreuse PRAX. 

Il assiste donc au mariage de tous ses enfants, sauf de mon ancêtre. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Voici la définition qu'on en trouve sur Filae : GRELOT est un nom de famille, forme altérée de grillot, surnom d'un homme gai, de bonne humeur.  Peut aussi représenter un dérivé de grêle, en ancien français mince, gracile sobriquet d'un homme maigre. 

20. Qui était son père ? 

Son père était Louis GRELOT, postillon de diligence et aubergiste.

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Françoise Félicité dite Marie Félicité ou Flore DELAHAYE, journalière et aubergiste. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il est l'aîné d'une famille de quatre enfants : 
  • Pauline Stéphanie, cuisinière à Marmagne (Cher) et Vierzon-Villages (Cher)
  • Pierre dit Théodore, fendeur de bois à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Jean Alfred Eugène, employé au chemin de fer à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) et Choisy-le-Roi (Val-de-Marne)
23. Avait-il des relations avec les membres de sa famille ? 

Il semblait proche de ses frères et de ses oncles et tantes (deux de ses enfants épousent leur cousin.e germain.e.s chacun d'un côté différent). 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2021)

Son père, son grand-père maternel et ses deux arrière-grand-pères maternels savent écrire. Sa famille paternelle provient du Loir-et-Cher, ce sont des cultivateurs qui deviennent progressivement aubergistes. Sa famille maternelle est constituée de dynasties de jardiniers dans différents châteaux de Touraine. 

25. Quelle était sa religion ? 

Il était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je sais que le 9 octobre 1880, il passe chez le notaire à Clisson (Loire-Atlantique) pour donner son consentement au mariage de son fils, mais je ne possède pas d'acte notarié le concernant. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je ne possède pas de photo de cet ancêtre. 

28. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Nous savions que les GRELOT travaillaient aux chemin de fer, ce qui est vrai. 

29. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Il a contribué à construire les voies de chemin de fer que nous employons aujourd'hui (notamment dans le Centre et l'Ouest de la France) puisqu'il est longtemps employé à la construction du chemin de fer. Il fait partie de ces nombreux hommes qui ont permis le déploiement de ce réseau ferré extrêmement dense à travers la France au XIXe siècle. 

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