dimanche 5 mai 2019

François BRISSAUD, héros de la Grande Guerre

Pierre DEVOS + Radegonde JUGE
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Marguerite DESVEAUX                  Léonard DEVAUD
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Marie LABREGERE                            Pierre DESVEAUX
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Marie ARLIX                                         Jean DESVEAUX
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Marie SARDIN                               Pierre DESVEAUX
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Marie BROUSSAUDIER                          Baptiste DESVEAUX
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François BRISSAUD                                Mon grand-père

La Première Guerre mondiale a été l'occasion pour certains de se révéler des qualités de courage face à l'ennemi. Ce fut le cas de François BRISSAUD qui mena un joli parcours militaire avant d'être tué à l'ennemi en 1918. Voici ses faits d'armes d'après son matricule militaire.

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 181 vue 526/848)
François BRISSAUD est le quatrième enfant d'une fratrie de huit. Ses frères aînés n'ont pas eu de parcours particulièrement marquants, généralement cantonnés aux services auxiliaires durant la guerre. 

(source : Heredis 2018)
  • du 30 avril 1911 au 28 octobre 1912, il fait la campagne du Maroc. Il sera décoré à cette occasion de la Médaille coloniale et de la Médaille commémorative du Maroc. 
  • le 6 mai 1913, il est garde à pied à la garde républicaine. 
  • le 27 mars 1916, il est nommé adjudant.
  • le 27 novembre 1916, il est décoré de la Croix de guerre (étoile de bronze) : "Cité à l'ordre de la brigade : du 26-10 au 2-11-1916, s'est montré d'une énergie et d'un entrain exceptionnels pour maintenir le moral de sa troupe organiser une position récemment conquise et constamment bouleversée par les bombardements ennemis. Sous officier excellent, ayant toujours eu une belle attitude au feu."
  • le 3 avril 1917, il est blessé par éclat d'obus à Saint-Quentin (Aisne). 
  • le 27 avril 1917, il est décoré de la Croix de guerre (palme de bronze) : "Cité à l'ordre de l'Armée : le 3-4-17 a fait preuve des plus belles qualités guerrières, étant blessé n'a quitté le commandement de sa section que sur l'ordre formel et répété du médecin, après avoir averti son commandant de compagnie, sous-officier modèle à tout point de vue, déjà cité dans les combats de la Somme."
  • le 24 août 1917, il est blessé par éclat d'obus au bras droit à Arvricourt (Meurthe-et-Moselle). 
  • le 2 septembre 1917, il est nommé sous-lieutenant.
  • le 8 septembre 1917, il est décoré de la Croix de guerre (étoile de bronze) : "Cité à l'ordre du régiment : du 19 au 29-8-17, a maintenu constamment le moral de ses hommes par son exemple et ses encouragements, sa bonne humeur ; excellent chef de section, ayant donné maintes preuves de calme, de sang-froid de dévouement et d'énergie. Déjà deux fois cité."
  • le 27 juillet 1918, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur : "officier d'une bravoure à toute épreuve, toujours volontaire pour les missions périlleuses. S'est fait remarquer maintes fois comme chef de reconnaissances par son sang-froid et son allant particulièrement en Mars dernier ou il a pénétré le jour dans la tranchée de 1e ligne Allemande et a rapporté des renseignements précieux pour le commandement, s'est distingué récemment dans la préparation de l'exécution d'un coup de main ou grâce à de judicieuses dispositions il a réussi à capturer après combat un poste ennemi et à ramener trois prisonnier sans avoir subi aucune perte. Une blessure, 3 Citations."
  • le 27 septembre 1918, il est décoré de la Croix de guerre (palme de bronze) à titre posthume : "Cité à l'ordre de l'Armée : Officier d'un dévouement absolu et d'une bravoure éprouvée. Le ....... 1918 a entraîné brillament sa section à l'attaque de la position ennemie, son commandant de compagnie ayant été blessé au début de la progression, a pris le commandement de la compagnie et a réussi malgré des tirs violents de mitrailleuses qui lui ont causé des pertes sévères à atteindre l'objectif fixé, a été tué en défendant la position conquise contre de furieuses contre-attaques ennemies. Décoré de la Légion d'honneur pour faits de guerre. Trois citations. Une blessure antérieure."
  • le 29 juilllet 1918, il est tué à l'ennemi à Grand-Rozoy (Aisne), âgé de 30 ans. 
(source : Heredis 2018)
Voici donc le destin étonnant d'un cultivateur de la Charente qui aura courageusement donné sa vie et combattu pour la France dans deux guerres (campagne du Maroc et Première Guerre mondiale). 

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