Jacques LECAS + Jeanne Nézida NICOLLE
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Joséphine LECAS Jacques François LECAS
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Moïse Clément TABASTOT Juliette Berthe LECAS
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Ma grand-mère
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Ma mère
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Moi
La famille LECAS est celle qui semble avoir donné la fibre artistique à notre famille. En effet, parmi les frères et neveux de Joséphine et Jacques François LECAS, nous avons des trompette, des tambour, mais également un chanteur ambulant qui avait épousé une chanteuse, fille d'un prestidigitateur. Il y a quelques mois, chez ma mère, nous avons retrouvé un vieil album photo du XIXe siècle dans lequel se trouvent des photos de cette branche de la famille.
Album photo Lecas |
Parmi les photos de ce vieux cahier (qui seront dévoilées sur plusieurs articles tant il y aurait à dire), se trouve toute la famille LECAS-TABASTOT, qui partit vivre à Chartres (Eure-et-Loir) et y fit souche. Ma mère avait interrogé sa grand-mère, Juliette Berthe LECAS (de mon point de vue, je trouve incroyable de penser qu'elle a pu parler à quelqu'un né en 1886), pour lui demander qui était sur les photos. En fouillant dans mon arbre généalogique, nous avons pu attribuer la quasi totalité de ces photos à des personnes en croisant les informations de mon arrière-grand-mère, les âges, les uniformes, etc. Par ailleurs, les photos de cette branche de la famille ont été prises à Chartres, comme il est indiqué au dos avec l'enseigne du photographe, ce qui évite tout doute puisque ce sont les seuls membres de notre famille à y avoir vécu.
Joséphine LECAS |
Voici donc la belle Joséphine LECAS, mon arrière-arrière-grand-tante. Les LECAS étaient une famille d'entrepreneurs en bâtiment et travaillaient principalement dans la maçonnerie ou étaient tailleurs de pierre. Mon arrière-arrière-grand-père Jacques François LECAS a participé au chantier de construction de la basilique Notre-Dame-des-Enfants à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Il a aussi construit la maison où est née ma mère.
La Basilique Notre-Dame-des-Enfants prise en photo depuis le jardin de ma grand-mère. (source : photo personnelle, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons) |
Joséphine a donc tout naturellement épousé Clément TABASTOT, plâtrier et peintre en bâtiment, lui-même fils de maçon. Il a pu la rencontrer en travaillant avec son frère sur le chantier de la basilique ...
Clément TABASTOT |
Clément est un élégant jeune homme à la moustache et barbe à la d'Artagnan. J'avais trouvé à Châteuaneuf-sur-Cher en 1884, 1886 et 1888 la naissance (extrêmement régulière) de leurs trois enfants. Les enfants (d'après les mentions marginales) s'étant tous mariés à Chartres, j'avais donc facilement retrouvé leur trace dans les archives de cette ville une vingtaine d'années plus tard.
Renée Eugénie TABASTOT |
Tout d'abord, la belle Renée Eugénie, ouvrière en robes, qui épousa un mécanicien, Léon Albert GARREAU.
Clémence TABASTOT |
Puis, Clémence, dont je sais seulement qu'elle épousa Henri LEPAGE à Chartres, mais l'acte de mariage n'est pas encore en ligne (si une bonne âme voulait le prendre en photo, le 18 juillet 1917).
René Henri TABASTOT |
Puis René Henri, probablement pris en photo au moment de sa communion, vu le brassard. Il fut employé à la Société Générale et musicien (le gêne musical des LECAS continue), et épousa une employée du Crédit Lyonnais. À la suite de ces trois enfants, qui correspondaient en âge à mes recherches, se trouvait un petit bébé pour lequel ma mère avait noté (de l'entretien avec sa grand-mère) le prénom de Moïse. J'avais pourtant cherché dans les tables décennales de Châteauneuf-sur-Cher et de Chartres de 1883 à 1892 et n'avais rien trouvé qui prouvait que ce Moïse existait. Il pouvait s'agir d'une erreur de mémoire de Juliette Berthe LECAS ou tout simplement de René Henri pris en photo bébé.
Moïse Clément TABASTOT |
Habillé en petite fille, comme c'était encore l'usage à l'époque pour les petits garçons, je n'avais pas réalisé qu'il devait être bien plus jeune que ses frère et soeurs puisque les photos avaient a priori été prises en même temps. Je suis donc allé une dernière fois dans les tables décennales de Chartres, mais allant cette fois-ci jusqu'à celles de 1893 à 1902. Et c'est là que j'ai trouvé Moïse Clément TABASTOT. Il y a donc eu un dernier enfant tardif pour ce couple. Son matricule militaire m'apprend qu'il exerça la profession de dessinateur (encore la fibre artistique) et qu'il eut des problèmes financiers dans les années 30 (vol, émissions de chèques en blanc, défaut de paiement) pour lesquels ils fut plusieurs fois condamné à de la prison ou des amendes. Il fut également décoré de la Croix de guerre. Il vécu à Paris pendant la crise économique (d'où probablement ces condamnations car il devait manquer d'argent. Il a du être difficile de vivre cette époque avec un prénom qui pouvait paraître juif en pleine montée de l'antisémitisme en Europe. Il réussit néanmoins à traverser cette époque ainsi que la Deuxième guerre mondiale, puisqu'il mourut en 1982 à Paris.
Famille TABASTOT-LECAS (source : Heredis 2014) |
Comme ils sont beaux ces portraits ! Quelle chance d'avoir un album qui garde leurs visages.
RépondreSupprimerPour ma part je trouve important de numériser soigneusement ces albums pour les archiver et les partager avec la famille intéressée.
Super article François ! Bravo !
RépondreSupprimerNon seulement tu as la chance d'avoir de très belles photos mais en plus, tu as réussi à les identifier et à nous raconter une belle histoire ! Merci !
Oui, c'est une chance car nous avons moins de photos du côté maternel que du côté paternel. J'en ai encore beaucoup d'autres qui renferment aussi de belles histoires !
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