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vendredi 20 mai 2016

Oppositions au mariage de Pierre LIMET et Marie LEMOINE

Pierre LIMET + Marie LEMOINE
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Madeleine LIMET
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Marie Madeleine SAUVÊTRE
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Madeleine COUSIN
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François Eugène PÉROLAT
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Eugénie Camille PÉROLAT
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Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
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Ma grand-mère
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Mon père
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Moi

Nous sommes le 10 avril 1758 et le père BERTHAULT, curé de Buxeuil (Indre), reçoit en l'église Saint-Sulpice Pierre LIMET, fils orphelin de Pierre LIMET, journalier, et de Marie LA ROCHE, et Marie LEMOINE, fille de Joseph LEMOINE, meunier, et d'Anne CHOVIGNON. Les frères et oncles des époux ainsi que la belle-mère de l'époux sont présent, mais il faut néanmoins signaler dans l'acte les deux oppositions qu'il y a eu à ce mariage. En effet, pour une raison que nous ne connaîtrons probablement jamais, Pierre BRIALY de Buxeuil et Pierre LAMBARD de Valençay se sont opposés à ce mariage avant de se désister. 


(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 029/002-3 - pp. 334-335)

"... sans qu'il se
soit trouvé aucun empeschement ni autre opposition
que celles formé par piere Brialy de cette paroisse
et piere Lambard de la paroisse de vallancay desquels
oppositions ils se sont Lun et L'autre plainement
desisté ny aiant point Eû aucunes oppositions aux 
Bans qu'on publié les sieurs curé de vicq et poulaine ..."

Comme quoi, cette formule de "n'ayant rencontré aucune opposition" que l'on rencontre dans les actes de mariages n'est pas si anodine, puisque parfois certains s'opposaient aux mariages. J'ai du rencontrer cette situation deux ou trois fois sur des centaines d'ancêtres, ce qui me porte à croire que c'était quand même une situation plutôt rare. 

lundi 3 juin 2013

Deux vies trop brèves


Aujourd'hui, voyageons dans l'Indre, dans le petit village de Buxeuil dans le foyer formé par Etienne Martin COUSIN, laboureur, et son épouse Anne CAPELAN. Etienne et Anne se sont mariés le 18 février 1772 et Anne est tombée enceinte. Jusque là, rien de nouveau.

Liens de parenté entre Etienne Martin Cousin et mon arrière-grand-père
(source : Arbre familial, via Geneanet)
Sept mois plus tard (accouchement prématuré ou mariage consommé un peu tôt ?), je trouve l'acte suivant :

(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 029/004 - p. 80)
"L'an mil sept cent soixant et douze Le vingt deux du mois deseptembre à été inhumé dans le cimetière decette paroisse Lecorp d'une fille d'Etienne Cousin laboureur au gros et de anne Caplan son Epouse laditte fille ondoiez à la maison acause du denger de mort par magdelaine fougerat sage femme decette paroisse et cededée aussitot ainsi que nous La Certifié la Ditte fougerat et autres. L'hinumation faitte en presence decharle Caplan et vincent Caillat qui ont declaré ne sçavoir signer ainsi que la ditte faugerat dece anquis Berthault curé"
L'ondoiement (cérémonie qui pouvait être pratiquée par une femme) était le préalable minimum pour qu'un enfant n'aille pas dans les limbes éternellement. Une sorte de pré-baptême, que le curé célébrait quand l'enfant était en meilleure santé, accompagnant souvent l'acte d'un "ayant doute de la validité de l'ondoiement pratiqué par ...".

Avoir un enfant mort sans avoir été baptisé était pour l'époque quelque chose d'impensable. Les enfants étaient baptisés au maximum trois jours après la naissance, la mortalité infantile étant extrêmement élevée.

Cet enfant, probablement prématuré de deux mois, est mort immédiatement, la sage-femme ayant seulement eu le temps de l'asperger d'eau pour sauver son âme. Malheureusement, l'acte suivant est d'autant plus funeste. Anne CAPELAN décédera le lendemain, probablement des complications de cet accouchement. Elle avait 21 ans.

Il faudra attendre 6 ans avant qu'Etienne se marie à nouveau avec mon ancêtre Catherine PEROLA avec laquelle il aura une nombreuse descendance.