François MONORY
|
Virginie MONORY
|
Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
|
Mon grand-père
1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?
(source : Archives départementales du Cher - 3E 1892 - vue 87/152) |
François MONORY naît le 20 août 1812 à 12h15 à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher). Sa naissance est déclarée à François Alexandre GUERINET, maire de la commune, par son père André MONNORY, menuisier. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de sa naissance sont :
- François BARBIER, charpentier à Bigny à Vallenay (Cher), oncle de l'enfant
- Jean Baptiste MONNORY, propriétaire à Rousson à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), grand-père de l'enfant
2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?
Il se marie le 1er juin 1835 à 7h à Primelles (Cher) avec Jeanne Rose JOLIVET, fille de Guillaume JOLIVET et d'Anne GOURICHON, laboureurs. Il est âgé de 22 ans et sa future femme de 20 ans. Le mariage est célébré par Nicolas JOLIVET, maire de la commune.
Signatures de l'acte de mariage (source : Archives départementales du Cher - 3E 2759 - vue 54/217) |
Les témoins du mariage sont :
- Pierre BAUDAT, propriétaire charpentier à Vallenay (Cher), oncle de l'époux
- François BARBIER, charpentier à Vallenay (Cher), oncle de l'époux
- Guillaume JOLIVET, propriétaire à Primelles (Cher), oncle de l'épouse
- Étienne JOLIVET, propriétaire à Primelles (Cher), oncle de l'épouse
Après la mort de sa première épouse, il se marie le 12 février 1849 à 10h à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) avec Victorine dite Victoire ROBERT (mon ancêtre), fille de Pierre Claude ROBERT et de Jeanne Virginie DOUARD, boulangers. Il est âgé de 36 ans et sa future femme de 19 ans. Le mariage est célébré par Jean François Hazaël HERVET, maire de la commune.
Signatures de l'acte de mariage (source : Archives départementales du Cher - 3E 3061 - vue 184/236) |
Les témoins du mariage sont :
- Pierre BAUDAT, propriétaire à Vallenay (Cher), oncle de l'époux (indiqué à tort grand-père sur l'acte)
- Joseph WENTZEIS, brigadier de gendarmerie à Lignières (Cher), beau-frère de l'époux
- Louis DOUARD, charpentier à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), oncle de l'épouse
- Pierre DOUARD, couvreur à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), oncle de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ?
Le premier mariage se déroule en présence de la mère de François MONORY et des deux parents de l'épouse. Le second mariage se déroule uniquement en présence des parents de l'épouse, les deux parents de François MONORY étant alors décédés.
4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?
(source : Archives départementales du Cher - 3E 5235 - vue 81/159) |
Il meurt le 19 avril 1883 à 7h à Rousson à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher) âgé de 70 ans. Le décès est déclaré à Charles GRESSY, maire de la commune par :
- Joseph Pierre Marie GARDIEN, vétérinaire à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), son beau-frère
- Henri Baptiste dit Victor BÉGASSAT, boulanger à Bigny à Vallenay (Cher), son gendre
Il a probablement été enterré à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher).
5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?
Les matricules de son époque ne sont pas numérisés.
6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ?
Ayant été élu de sa commune, je trouve quelques articles ou mentions le concernant dans la presse.
(source : "Préfecture du Cher. Actes administratifs" in Journal du Cher, n°88, 26 juillet 1855, p. 1) |
En 1855, il est mentionné dans le Journal du Cher en tant qu'adjoint au maire de Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), mandat qu'il occupait déjà en 1841.
(source : "Préfecture du Cher. Actes administratifs" in Journal du Cher, n°113, 21 septembre 1865, p. 2) |
Lors des élections de 1865, il est toujours adjoint, cette fois-ci d'Edmond MATHIEU, et il est indiqué qu'il est négociant en grains.
(source : "Saint-Loup" in Courrier du Berry, n°113, 24 septembre 1877, p. 3) |
Enfin, un article de l'ordre du fait divers, où la nuit du 18 au 19 septembre 1877, un voleur escalade son moulin pour y voler les effets d'un de ses fariniers et les répandre dans un champ voisin.
7. Quels évènements historiques a-t-il connus ?
Il naît sous le Premier Empire de Napoléon Ier comme le montre le tampon "Empire Français" sur son acte de naissance, se marie une première fois sous le règne de Louis-Philippe Ier pendant la Monarchie de Juillet, se remarie durant la présidence de Louis-Napoléon BONAPARTE (futur Napoléon III, alors président de la République), et meurt sous la présidence de Jules GRÉVY. Il traverse donc, comme beaucoup de personnes au XIXe siècle, un grand nombre de régimes différents.
8. Quelle était son instruction ?
Signature de François MONORY |
Il savait lire et écrire et signait toujours en entourant son nom avec le même petit geste. C'est lui qui rédige une grande partie des actes d'état-civil de Saint-Loup-des-Chaumes pendant plusieurs années.
9. Dans quel environnement évoluait-il ?
(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Saint-Loup-des-Chaumes 21) |
Il habitait au hameau de Rousson à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher), plus précisément au moulin à eau de Rousson.
(source : Archives départementales du Cher - 3P 2660/01) |
Il est né à cet endroit et y a passé le plus clair de sa vie. Évidemment, étant élu de sa commune, il passera également un certain nombre de temps dans la mairie.
(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Saint-Loup-des-Chaumes 14) |
Mis à part pour ses mariages à Primelles et à Châteauneuf-sur-Cher, il se rend à Uzay-le-Venon (Cher), pour le mariage de sa soeur, à Charenton-du-Cher (Cher) pour le mariage de son fils, à Bourges (Cher) pour le contrat de mariage d'un autre de ses fils. Il se déplace donc, mais a priori surtout dans le département du Cher.
11. Comment se déplaçait-il ?
Il se déplaçait probablement en voiture à cheval.
12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?
Son premier métier était celui de meunier. "Son activité consistait à transformer le grain qu'on lui apportait en farine et parfois même à la livrer. Mais en aucun cas, il ne pouvait vendre directement sa mouture. [...] La technique du meunier nécessitait un savoir-faire particulier. La réalisation de la mouture était placée sous le contrôle permanent du meunier, du choix du grain au type de mouture. Le meunier opérait les mélanges de différentes variétés de blé. Il n'existait pas de farine issue d'un seul blé et le meunier se devait donc de sélectionner rigoureusement le blé auprès des meilleurs producteurs." (source : Le Moulin de Gô)
"Le meunier faisait partie, il y a environ un siècle, des notables d'une commune. Il avait un rôle central dans la vie de la communauté car sans lui pas de farine et donc pas de pain, aliment de base voilà encore quelques dizaines d'années. Ils avaient une place primordiale dans la société mais ils étaient pour un grand nombre d'importants propriétaires terriens." (source : Terre de Mémoire)
13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ?
Il sera successivement adjoint au maire et maire de Saint-Loup-des-Chaumes (parfois également appelé Saint-Loup-et-Rousson à cette époque), propriétaire et négociant en grains. Ces professions et le grand nombre de domestiques qu'il emploie laissent penser qu'il avait un train de vie assez élevé.
14. Comment apparaît-il dans les recensements ?
(source : Archives départementales du Cher - 27J 0033 - vue 17/20) |
(source : Archives départementales du Cher - 6M 0065 - vue 5/13) |
Dans le dernier recensement le concernant en 1872, toujours au même endroit, il vit avec sa deuxième femme, deux de leurs enfants et un domestique.
15. Quel était le parler de sa région ?
Dans le Cher, on parlait le berrichon.
16. Comment s'habillait-il ?
Les meuniers portaient souvent des vêtements blancs pour ne pas avoir de traces de farine lorsqu'ils étaient au moulin. Lorsqu'il occupait ses fonctions d'adjoint ou de maire, j'imagine qu'il portait un costume.
17. Combien a-t-il eu d'enfants ?
Il a eu huit enfants, quatre de chacun de ses mariages. De son mariage avec Jeanne Rose JOLIVET, il est le père de :
- Pierre Frédéric, meunier et cafetier, né le 23 juillet 1836 à Rousson à Saint-Loup-et-Rousson (Cher)
- Hippolyte dit Hippolyte André, né le 7 juillet 1838 à Rousson à Saint-Loup-et-Rousson (Cher)
- Clément Édouard, forgeron et maréchal, né le 5 octobre 1840 à Rousson à Saint-Loup-Rousson (Cher)
- François Alexandre Philibert Louis, né le 11 février 1843 au Moulin de Rousson à Saint-Loup-et-Rousson (Cher) et mort à 5 mois
De son mariage avec Victorine dite Victoire ROBERT, il est le père de :
- Virginie (mon ancêtre), boulangère, née le 4 juin 1850 à Rousson à Saint-Loup-Rousson (Cher)
- Clémence Louise, ménagère, née le 23 avril 1853 à Rousson à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
- Honorine Eugénie Éléontine, ménagère, née le 7 décembre 1855 à Rousson à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
- Louis, meunier, né le 13 septembre 1857 à Rousson à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
Virginie MONORY (source : Archives familiales) |
De tous ses enfants, je ne possède qu'une photo de sa fille Virginie.
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ?
Le 2 juillet 1864, il assiste à Charenton-du-Cher (Cher) au mariage de son fils Clément Édouard avec Marie Claudine ROBIN.
Le 5 décembre 1864, il assiste à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher) au mariage de son fils Pierre Frédéric avec Solange dite Solange Louise PROUTEAU, veuve de Jean AUCHÈRE, boulanger.
Le 10 janvier 1870, il assiste à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher) au mariage de sa fille Clémence Louise avec Henri Baptiste dit Victor BÉGASSAT, boulanger.
Le 16 septembre 1872, il assiste à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) au mariage de sa fille Virginie avec Pierre FRÉMEAU, boulanger.
Le 21 novembre 1876, il assiste à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher) au mariage de sa fille Eugénie Honorine Éléontine avec François SAUGET, cultivateur.
Il assiste donc au mariage de tous ses enfants, sauf de son fils cadet Louis qui se marie après son décès.
19. Que signifie son nom de famille ?
Le nom de famille MONORY vient de MAUNOURY dont Geneanet donne la définition suivante : peut désigner celui qui est mal nourri, mais c'est plus vraisemblablement un surnom s'appliquant au prénom Noury, que l'on rencontre dans les mêmes régions. Donc, le mauvais Noury, le méchant Noury.
NOURY, pour sa part, a cette étymologie : surtout présent dans l'Ouest, c'est un nom de personne d'origine germanique, Nodric (nod = besoin + ric = puissant).
20. Qui était son père ?
Son père était André MONORY, menuisier, meunier, fermier des moulins de Rousson.
21. Qui était sa mère ?
Sa mère était Élisabeth BAUDAT, meunière et propriétaire.
22. Quelle était sa fratrie ?
Il est le deuxième d'une famille de onze enfants donc beaucoup sont morts en bas âge :
- Marie, propriétaire et rentière à Uzay-le-Venon (Cher) et Saint-Amand-Montrond (Cher)
- Marie Catherine, décédée à 2 jours
- Catherine dite Héloïse, femme d'un charbonnier à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
- Alexandrine, décédée à 9 mois
- Marie Virginie, propriétaire à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
- Hélène Marie, maréchal à Charenton-du-Cher (Cher)
- Victorine Marie, décédée à 6 mois
- Rosalie Marie, décédée à 6 ans
- Charles Denis, décédé à 9 jours
- Marie Virginie dite Rose, femme d'un fermier à Bourges (Cher)
23. Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ?
Il assiste aux mariages de ses enfants et de ses soeurs et sa famille semble avoir eu des liens entretenus avec ses oncles BAUDAT de Vallenay (Cher).
24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?
(source : Heredis 2021) |
25. Quelle était sa religion ?
Il était catholique. En 1879, sa soeur Marie Virginie donne même son nom à une des cloches de l'église de la commune dont elle est la marraine.
(source : "Une bénédiction de cloches dans la paroisse de Saint-Loup" in Courrier du Berry, n°104, 3 septembre 1879, p. 3) |
Je ne possède pas d'actes notariés le concernant, bien qu'il ait dû très probablement en passer vue sa situation.
27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?
Je ne possède pas de photographie de cet ancêtre.
28. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?
Nous savons dans la famille que les MONORY avaient de l'argent et nous possédons encore à ce jour des meubles et des bijoux leur ayant appartenu.
29. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme, ...) ?
De 1841 à 1865 (au moins) il est adjoint au maire de Saint-Loup-des-Chaumes et il est maire de la commune entre 1843 et 1846. Il a, à ce titre, rédigé les actes d'état-civil et célébré les mariages de nombreux habitants pendant plus de 25 ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire