lundi 27 avril 2015

Le portrait de Pierre Félix DELARUE

Pierre François ROUSSEAU + Jacquine NOUVELLIÈRE
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Anne ROUSSEAU                   Marie ROUSSEAU
(+ Pierre Félix DELARUE)            |
                                                            Victor Auguste BRANCHU
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                                                            Louis Victor BRANCHU
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                                                              Madeleine Marie Victorine BRANCHU
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                                                        Ma grand-mère
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                                                       Mon père
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                                                       Moi

Il y a quelques temps, je vous parlais de mon arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-oncle Pierre Félix DELARUE, architecte parisien. Après les recherches que j'avais effectué le concernant, j'avais mis à jour sa fiche sur Wikipedia. L'avantage de Wikipedia c'est que tout le monde peut contribuer. Ainsi, une personne a mis en ligne son portrait réalisé par le célèbre peintre Léon BONNAT dont on connaît notamment ce portrait de Victor HUGO. 

Léon BONNAT, Portrait de Victor Hugo
J'ai donc le bonheur de rencontrer cet homme épousé par une femme de ma famille et qui a légué toute sa fortune (n'ayant pas eu d'enfants) à une autre femme de ma famille. 

Léon BONNAT, Portrait de M. Delarue, architecte, 1887
Ce portrait est actuellement conservé au Musée des Ursulines de Mâcon. Voici ce qu'en dit la base Joconde qui recense les oeuvres exposées dans les musées de France : "Portrait d'homme âgé à demi chauve, en buste, de face, pouce de la main gauche passée dans sa redingote, ruban de la Légion d'Honneur ; Portrait de F. Delarue, architecte, répond à une commande qui s'apparente à une volonté d'affirmation sociale. La solennité de la représentation est appuyée par le hiératisme du maître d'oeuvres et par son expression fière et volontaire. Le fond pourpre traité par touches, met en valeur la facture lisse appliquée au personnage et souligne la décoration qui fleurit au revers du veston de l'architecte"

Pierre Félix DELARUE, fils d'un marchand boucher, né peu après la Révolution, qui épouse en premières noces la fille d'un officiel de la République, puis en secondes noces la fille d'un journalier sarthois a réalisé une belle ascension. Il deviendra un richissime architecte parisien, restaurateur de monuments historiques, chevalier de la Légion d'honneur et construira de nombreuses églises, châteaux et théâtres dans la France du XIXe siècle. Il participe en tant qu'architecte à l'Exposition Universelle de Paris de 1867. Une rue du Mans porte son nom. 

En conclusion, un grand merci aux sites collaboratifs comme Wikipedia ou Geneanet qui me permettent de mettre un visage sur mes ancêtres du XIXe siècle !

vendredi 17 avril 2015

De la mémoire familiale à la vérification des archives

Ma grand-mère avant une mémoire généalogique incroyable et était capable de nommer ses ancêtres jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Ma mère, qui a démarré notre généalogie a noté tout ce que savait ma grand-mère sur sa famille. Parmi ces renseignements, le cousin-germain de ma grand-mère nommé René DEBANNE qui aurait été tapissier à Orléans. 

Lien entre René DEBANNE et ma grand-mère
(source : Heredis 2014)
C'est étrange de penser que ma grand-mère, que j'ai connue, avait un cousin-germain né en 1894 ! En tout cas, lorsque j'ai commencé mes recherches sur cette branche, voici ce que nous savions de cette branche que nous avions perdue de vue.

(source : Heredis 2014)
La première chose que j'ai trouvée sur cette famille et qui me donna envie de chercher des renseignements les concernant fut aux Archives départementales du Loiret. Je fouillais le fond iconographie à la recherche d'éventuelles photos des DELAHAYE quand je suis tombé sur plusieurs photos au nom de René DEBANNE, tapissier à Orléans. Il y avait peu de chances pour que ce ne soit pas le mien, le nom DEBANNE étant relativement rare. 

Auguste JAQUES, Vue de décoration d'intérieur, une chambre, photographie réalisée à la demande de M. René Debanne, tapissier, 28 rue du Colombier à Orléans, v. 1950-1960
(source : Archives départementales du Loiret - 31 FI 1339)
Récemment, les archives d'Orléans ont mis en ligne les registres de mariage du début du XXe siècle. J'ai ainsi pu retrouver le mariage de René DEBANNE et par là son acte de naissance et le lieu de mariage de son père. Déroulons le fil dans l'ordre en revenant à Clément DEBANNE, le frère de mon arrière-grand-père. 

Clément DEBANNE est né au village de Saint-Denis sur la commune d'Issoudun (Indre). C'est le 6e enfant d'une famille de douze dont le père, Henri Clément DEBANNE est vigneron avant de voyager jusqu'en Dordogne pour exercer sa profession de "camionneur" ou de roulier. 

Alexis-Hubert JAILLOT, La Province de Berry, Paris, Chez l'Auteur le Sr. Iaillot, 1707 (détail)
(source : Gallica/BnF)
Clément a 14 ans lorsque son père meurt, laissant sa veuve, Louise CHUAT, élever tous leurs enfants survivants. En 1891, à l'âge de 20 ans, il vit encore avec sa mère avec 4 de ses frères et soeur à Issoudun où il exerce la profession de scieur de long. 

(source : Archives départementales de l'Indre - M 4843 - p. 136)
En 1892, il part vers le nord à Binas (Loir-et-Cher) où il s'installe comme boulanger. C'est là qu'il rencontre Rose Laurence Ernestine GAUDIER, lingère, fille de Vrain Eugène GAUDIER, charron et d'Aglaé Victoire TESSIER, couturière. 

(source : Heredis 2014)
Je ne leur trouve qu'un enfant à Binas, René Marius Joseph DEBANNE. Peut-être en eurent-ils d'autres à Orléans. Cet enfant est donc notre fameux tapissier, cousin-germain de ma grand-mère. Il se marie en 1919 à Orléans avec Renée Blanche Désirée BAUMIER un tapissière également, fille d'Alphonse Léon BAUMIER, cordonnier et marchand de chaussures et de Blanche Adélaïde Marie LUYT

De la mémoire de ma grand-mère, ils eurent deux enfants : Pierre et Gabrielle DEBANNE. Je ne les ai jamais rencontrés, mais peut-être que ce billet servira de bouteille à la mer, qui sait ? En tout cas, voici maintenant l'état de mes découvertes sur cette branche qui s'est bien remplie grâce à l'initiative des archives municipales d'Orléans de mettre en ligne des registres du début du XXe siècle qui, rappelons-le, appartiennent au domaine public maintenant. 

(source : Heredis 2014)

lundi 6 avril 2015

Débloquer une branche trois ans après : le mariage DESVEAUX-DESVEAUX

Léonard DEVAUD + Marguerite DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Jusqu'à aujourd'hui, la branche patrilinéaire de ma famille était bloquée à Léonard DEVAUD et Marguerite DESVEAUX, un étonnant couple homonyme dont je n'avais trouvé qu'un enfant unique né 26 nivôse an II à Vitrac (Charente). En redescendant la famille jusqu'au XXe siècle, je n'ai trouvé aucuns cousins, oncles ou tantes homonymes qui auraient pu m'aider et leurs actes de décès respectifs ne mentionnaient pas leur ascendance. J'étais presque prêt à me résigner à ne jamais remonter au-delà de ce couple. En revanche, j'avais un unique indice : un cousin du fils unique de ce couple nommé Pierre LABRÉGÈRE.

(source : Heredis 2014)
J'ai saisi cet indice et je l'ai étiré au maximum. Pierre LABRÉGÈRE serait né vers 1778, je suis donc allé explorer les registres de Vitrac autour de ces années pour trouver un couple Léonard LABRUGIÈRE et Marguerite DESVEAUX. Si Marguerite est la soeur d'un de mes époux, cela explique comment Pierre LABRÉGÈRE serait cousin de Pierre DESVEAUX. Je remonte les actes jusqu'à trouver le mariage commun en 1771 de Marguerite DESVEAUX avec Léonard LABRUGIÈRE et de Jean DEVAUD (frère de Marguerite) avec Marie LABRUGIERE (soeur de Léonard). 

Les frères et soeur DESVEAUX mariés sont les enfants de Pierre DESVEAUX et de Radegonde JUGE. Grâce à l'acte de décès de Léonard DEVAUD, je savais qu'il était né vers 1756. 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/2 - p. 208)
Je vais donc en 1756 et je trouve l'acte de naissance de Léonard DEVOS, fils de Pierre DEVOS et de Radegonde JUGE. Un gros faisceau de présomptions mais qui ne suffit pas à m'assurer qu'il s'agit bien du bon. Ce nom de famille est extrêmement fréquent dans les villages alentour (dont Saint-Adjutory). 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/1 - p. 149)
J'ai commencé à ratisser les registres de toutes les communes où la famille possédait des fermes et des propriétés : Cherves-Châtelars, Saint-Adjutory, Montemboeuf, Mouzon, Lésignac-Durand, Suris, etc... sans rien trouver. C'est alors que je me suis aidé des associations généalogiques qui offrent des informations payantes. Seulement, je ne voulais pas payer. J'ai donc commencé par Geneabank qui m'a indiqué l'année du mariage : 1781.

(source : Geneabank)
C'est ensuite sur le site du Cercle Généalogique de Charentes Poitou que j'ai trouvé un mariage Desveaux-Desveaux (association patronymique assez rare pour qu'il s'agisse du bon mariage).

(source : Cercle Généalogique de Charentes Poitou)
Et je suis enfin tombé sur le graal, l'acte de mariage en question qui a donc eu lieu à Mazerolles, village que je n'avais pas encore exploré, au sud de Vitrac-Saint-Vincent. Je ne m'étais alors préoccupé que des villages au nord et à l'ouest de Vitrac. 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 299/1 - p. 208)
Cet acte confirme donc mon premier pressentiment : Léonard DESVEAUX est donc le fils de Pierre DESVEAUX et de Radegonde JUGE. Sa femme est la fille de Pierre DESVEAUX et de Marie TRAPATEAUD.  Le couple se marie le 20 février 1781 en même temps que deux autres couples de laboureurs. La question va être maintenant de savoir s'ils ont eu des enfants à Mazerolles entre 1781 et 1794 (date de la naissance de leur seul enfant trouvé à ce jour). Et si ces enfants ont existé, sont ils tous morts où ont-ils fait souche à Mazerolles ? Ensuite, il va falloir continuer à remonter ces deux branches pour voir si elles se relient ou non et qui étaient leurs ancêtres. Bref, un peu d'obstination et voilà quatre nouveaux ancêtres de retrouvés !

(source : Heredis 2014)