mardi 12 novembre 2019

"Promenades Scientifiques" de Louis Victor BRANCHU

Louis Victor BRANCHU
|
Madeleine Marie Victorine BRANCHU
|
Ma grand-mère

(source : Archives familiales)
Aujourd'hui, nous allons nous plonger dans un cahier du jeune Louis Victor BRANCHU alors âgé de 16 ou 17 ans. Ce dernier a tenu un petit cahier intitulé "Promenades Scientifiques" dans lequel il raconte différentes sorties scolaires à l'usine à gaz du Mans ou à l'église Notre-Dame de la Couture. J'y apprend qu'il était président de la musique instrumentale de son école et qu'il y jouait de la petite flûte. 

(source : Archives familiales)
Je me rappelle que ma grand-mère me parlait d'une flûte qu'ils avaient au grenier. Je pense qu'il devait s'agir de la flûte de Louis Victor BRANCHU qui était son grand-père. Il était également président du "Conseil de l'Orphéon" où il tenait le poste de 1er ténor, ainsi que 1er sacristain ou sacristain en chef du service de la chapelle. À la fin de ce petit cahier se trouve un texte intitulé "Une journée d'Examen" que je vais retranscrire ici et tenter d'illustrer avec des images d'archives. Les mots qui suivent sont ceux de mon arrière-arrière-grand-père alors âgé de 16 ans dans une orthographe quasi-parfaite : 

"C'était en l'année 1887, le 21 Juillet, je devais me présenter à l'examen du Certificat de Grammaire.
Je m'éveillais le matin, à 4h 1/4 pour partir à 5 heures juste. Je me levais d'abord avec un assez violent mal de tête, puis après m'être habillé promptement, je mangeai mon chocolat avec peu d'appétit, ce qui tourmenta un peu mes parents. Enfin à 5 heures moins 20, je partai de chez nous accompagné de mon père."

Domicile de la famille Branchu, rue Saint-Charles, au Mans.
(source : Archives familiales)
"Le temps était pluvieux et dura ainsi tout le matin, mais le soir le temps fut assez beau. A 5 heures 3 minutes le train se mettait en marche, moi, si ce n'est mon mal de tête qui se calma un peu, je n'avais nullement peur pour mon examen, et je ne m'en tourmentais pas plus que cela. J'emportais un dictionnaire latin-français pour la version, une main de copies, un porte-plume, un crayon et des plumes. Je m'amusais pendant le trajet à noter les stations de la ligne d'Angers (c'était dans cette ville que devait avoir lieu l'examen)."

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2Fi05784)
"Les stations sont celles-ci, d'abord dans la Sarthe : Voivres, la Suze, Noyen, Avoise, Juigné, Sablé, Pincé-Précigné, puis dans le Maine-et-Loire, Morannes, Etriché-Châteauneuf, St Sylvain-Briollay, Ecouflant, la Maître-Ecole et Angers. Je regardais aussi de temps en temps par la portière pour voir la campagne. La ligne suit presque tout le temps la Sarthe, puis elle passe sur le Loir près d'Angers et non loin de cette ville, on voit au loin les 3 rivières (la Sarthe, le Loir et la Mayenne) arrivant parallèlement pour se jeter les unes dans les autres et former ainsi la Maine qui passe à Angers."

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Angers - Panorama de la Maine)
"Enfin, petit à petit, le temps passa, et à 8 heures 1/2 le train s'arrêtait sous la marquise de la Gare St Serge. Il était 8 heures 1/2. Nous prîmes alors une voiture pour être arrivé à 9 heures (heure de l'examen) au Lycée, car c'était là que devait avoir lieu l'examen."

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Angers - Gare Saint-Serge)
"Nous arrivâmes devant la grille donnant sur la Cour d'Honneur à 9 heures moins 1/4. Nous vîmes là 6 jeunes gens, tous barbus, âgé à peu près de 24 à 25 ans que nous prîmes, mon père et moi, pour des professeurs, mais nous nous trompions, c'étaient des candidats comme moi. Tous étaient munis du baccalauréat es lettres, excepté un venant de Précigné. 5 minutes après, nous vîmes au loin un élève qui paraissait être un candidat, en effet, c'était un élève du collège de Beaufort. Il était à peu près de ma taille. Nous étions dont tous deux les plus jeunes et les plus petits." 

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Angers - Lycée David d'Angers : vue générale)
"A 9 heures, l'inspecteur apparut dans la cour d'honneur et nous fit signe d'entrer. Je dis au revoir à mon père et j'entrais dans la cour avec les autres. Nous ayant fait mettre en rang, nous passâmes dans de larges corridors aboutissant à une vaste cour toute bordée d'arbres et autour de laquelle se trouvaient les classes. On nous fit entrer dans la septième. Là on fit l'appel et on nous assigna chacun une place. J'étais à côte d'un bachelier. Dès que nous fûmes placés, l'inspecteur tira une enveloppe de son carnet, et l'ouvrit. C'était la version latine. Il la passa alors au surveillant qui nous la dicta assez mal ; heureusement qu'on nous passa le texte après et qu'alors je pus vérifier. Le texte de la version était ainsi conçu : (mot à mot) Cnaeus Domitius tribun du peuple, avait cité à la justice du peuple romain Marcus Scaurus, irrité de ce que il n'avait pas été élu par lui pour faire partie du collège des augures. Domitius avait un grand désir de châtier son ennemi. Pendant la nuit, un esclave de Scaurus vint trouver Domitius et lui promit de préparer l'accusation qu'il voulait faire contre Scaurus en lui dévoilant des crimes prétendus commis par son maître. Mais Domitius ne voulut pas croire à la parole d'un esclave perfide. Il se ferma aussitôt les oreilles et lui ordonna de se taire puis le fit conduire à son maître. C'est ainsi que la justice a vaincu la haine chez un accusateur ennemi (Domitius). Ensuite tant pour cela que pour ses autres vertus, le peuple romain nomma avec plaisir Domitius consul et grand pontife (auteur) (Valère Maxime) D'abord au début, je n'éprouvais aucune difficulté, mais à la 5ème phrase, je fus assez embarrassé. Le reste alla bien. Je donnai ma copie le premier, mais étant peu sûr du succès. Le correcteur et surveillant me dit alors de m'en aller si je voulais, mais je lui repondis que j'étais obligé d'attendre parce qu'on aller venir me chercher à 11 heures ; il était 10 heures 1/4. Je restai donc, mais je m'ennuyai. Alors mon voisin donna sa copie environ 10 minutes après moi et je pus alors causer avec lui, mais tout bas. Je lui demandai de me passer son brouillon pour voir le passage difficile et je trouvai sa construction de la phrase 5ème toute différente de la mienne. Comme il était bachelier, je crus sa copie meilleure que la mienne et aussitôt, bien tourmenté je pris le texte latin et je trouvais que sa construction et la mienne allaient bien toutes deux avec le texte. Lui au lieu de ce que j'avais mis avait ainsi traduit : Ayant fait boucher les oreilles de l'esclave et sa bouche il le fit conduire à son maître. Je réfléchis un peu, et crut ma phrase meilleure, car comment fermer la bouche d'un homme et boucher ses oreilles, d'abord, l'esclave n'avait rien à entendre, il avait à parler. Et il me semble que ma phrase est plus compréhensible car Domitius ne voulant pas écouter une médisance se fermé les oreilles, quant à l'esclave, il lui ordonne de se taire. C'est tout simple et plus claire que la sienne. Je fus un peu rassuré et plus encore, lorsque je vis le correcteur faire de nombreuses ratures sur sa copie et peu sur la mienne. Ma crainte était dissipée."

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Angers - La rue Bressigny)

"A 11 heures nous quittâmes la salle, après qu'on nous eut dit de revenir à 1 heure précise pour savoir le résultat de l'écrit. Etant sorti, j'attendis quelque temps dans la rue jusqu'à ce que vis mon père. Je lui racontai alors ce qui s'était passé et lui expliquai comme ci-dessus. Nous allâmes bien vite déjeûner à l'hôtel de la Sirène, dans la rue Château-Gonthier, près de la rue du Faubourg Bressigny, près du Lycée. Je mangeai pas mal et au bout d'une demi-heure on quitta la table après avoir laissé à l'hôtel mon dictionnaire, mon papier et mon écritoire. Nous allâmes alors nous promener sur le Boulevard du Mail, puis sur la place du Ralliement où est le Théâtre, nous vîmes alors l'hotel des Postes récemment construite et un beau magasin de nouveautés portant comme enseigne : "A la Belle Jardinière". C'est une succursale du magasin du même nom situé à Paris."

(source : Archives départementales du Maine-et-Loire - Angers - Place du Ralliement - Hôtel des Postes)
"Après une demi-heure de promenade, vers 1 heure moins 20, nous nous dirigeâmes de nouveau vers le Lycée et je retrouvais à la porte les candidats du matin. A 1 heure précise, l'inspecteur apparut et nous allâmes dans la même salle que le matin. Nous formâmes le cercle et l'inspecteur debout devant une table recouverte d'un tapis vert et couverte de livres devant servir pour l'oral, et l'inspecteur ayant à ses côtés tous les examinateurs c'est à dire 7, nous prononce ces paroles : "Messieurs, après avoir examiné les copies faites ce matin, la commission a déclaré admis à subir l'épreuve orale, les candidats dont les noms suivent : Alors il se mit à lire les noms des élèves reçus et mon nom fut nommé le dernier, j'eus une véritable peur, je me croyais collé quand je n'entendis point nommer mon nom, mais seulement à la fin. Mais tout à coup, Mr l'Inspecteur s'arrête après mon nom et m'appelle. Je me montre alors, mais peu tranquille, je ne savais trop ce qu'il allait me dire. Mais bientôt je fus rassuré et content car il me fit compliment de ma version. Puis il dit en s'adressant aux deux autres non reçus : Mais nous avons le regret d'annoncer à Mr, et Mr (car je ne me souviens pas des noms) que leur version étant vraiment trop faible et celle (du 2ème) surtout presque nulle, la commission déclare qu'ils ne sont pas admis à subir les épreuves orales. Ces deux-là s'en allèrent alors, c'étaient deux bacheliers (Ils n'avaient sans doute pas étudier leur latin depuis leur baccalauréat, et alors devaient être bien rouillés sur ce point.) Nous restâmes donc six pour passer l'oral. 3 bacheliers, un élève de Précigné, un élève du collège de Beaufort, et moi."

"On m'envoya tout de suite à l'anglais. J'avais à préparer pour cette matière les voyages de Christophe Colomb et l'Histoire d'Angleterre, or ils s'écartèrent du programme en me donnant un recueil de versions dans lequel il m'en fit traduire une intitulée : The farmer and his dog "Le fermier et son chien". Il était en effet question d'un fermier qui revenant de son champ fut tout à coup stupéfait de trouver sa maison toute en désordre. Le berceau de son enfant était vide et son chien tout couvert de sang était auprès. Le père crut que le chien avait dévoré son fils, mais relevant les draps il le trouva enveloppé dedans. Quant au chien il était ainsi couvert de sang parce qu'il avait défendu son jeune maître contre un loup affamé qui voulait dévorer celui-ci"

"Je réussis à peu près cette version, car il y eût des mots que je ne connaissais pas et dont le professeur fut obligé de me donner la signification. Après cela il me demanda quel âge avez vous ou How old are you ?  Je lui répondis I am sixteen years old. Puis comment je me portais ? Very well, lui répondis-je, ce n'était pas vrai. Il me demanda ensuite quelle différence il y avait entre un verbe régulier et un verbe irrégulier. Je lui répondis que le participe passé du verbe régulier se terminait toujours par ed et que le participe passé du verbe irrégulier avait au contraire une terminaison particulière. C'est bien me dit-il, allez dans la classe à côté. Je passais alors dans cette classe et je trouvais là un examinateur pour les mathématiques. Il était encore en train d'examiner un grand, un bachelier, il lui demandait de faire une division dont les 2 nombres sont décimaux, il ne put jamais y arriver, il ne savait quoi faire des virgules. Enfin cela fut bientôt à mon tour, et il me demanda une règle de trois inverse, une règle d'escompte en dehors et une en dedans. Puis pour la Géométrie, il me dit démontrer : les 3 angles d'un triangle = 2 dr. Il m'envoya alors en me disant c'est bien."

Buste de Trajan (règne 98-117 ap. J.-C.), portant la couronne civique, une courroie d'épée et l'égide (attribut de Jupiter et symbole de la toute-puissance divine).
(licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)

"Je passais alors dans la classe à côté où je trouvais l'examinateur d'histoire Romaine et de Géographie de la France. En Histoire Romaine il me demanda le règne de Trajan. Mes réponses ne furent pas brillantes, car je savais peu de choses sur cet empereur. En Géographie, cela alla mieux, il me demanda quell était la nature des côtes de la Manche. Le Département de l'Orne, chef-lieu et sous-préfectures. Ou est située Caen, Dieppe et quelles sont les villes arrosées par l'Eure. Je répondis à toutes ces questions, mais la dernière, je la manquai, il me demanda en effet dans quelle vallée l'Eure prend sa source. Je ne répondis rien et il m'envoya. Je passais alors dans la classe à côté où je trouvais l'examinateur pour le Grec et le Français. En Grec, il me demanda le 7ème dialogue des Morts (de Lucien). Ma traduction fut assez bonne, je l'avais vu il y avait une huitaine de jours. Il me demanda ensuite plusieurs interrogations sur la grammaire et des mots français tirés du grec. Pour les questions sur la grammaire je répondis assez bien, mais pour les étymologies, je ne pus trouver la signification. Pour le Français, il me fit expliquer une lettre de madame de Sévigné dans laquelle elle parle qu'elle a bu un bouillon de vipères, je n'y comprenais rien du tout, je me suis cependant tiré d'affaire par mon analyse grammaticale."

Claude Lefèbvre, Portrait Marie de Rabutin-Chantals, Marquise de Sévigné, vers 1655
(source : domaine public via Wikimedia Commons)
"Il me demanda ensuite qu'est ce qu'était que l'ellipse. Bonne réponse. Puis il m'envoya. Je passais alors au latin où on me fit expliquer un passage de l'Eneide de Virgile, livre 1er. J'avais traduit ce passage là la veille, je traduisis donc bien, puis il me posa plusieurs questions sur la grammaire auxquelles je répondis excepté à une. Il me renvoya alors et me dit d'aller en face. Je trouvais là l'examinateur pour l'histoire naturelle. Il me demanda, l'action de la mer sur le continent. Je lui répondis par les dunes, les falaises, les glaciers. Ensuite il me demanda la constitution du sol de la Sarthe ; je lui répondis que c'était du terrain devonien, ce qui était vrai, mais ce qu'il n'admit pas, il me cita alors un nom dont je ne m'en souviens pas ; même question pour l'Indre et Loire, le Calvados, la Seine-Inférieure, l'Eure ; pas de réponse. Divisions des terrains secondaires. Réponse non suffisante pour lui, il me cita alors une foule de subdivisions dont j'ignorais complètement les noms. Me voyant perdu, il me demanda dans quel auteur que j'avais étudié : Je lui répondis dans l'histoire Naturelle de Jabre et celle de Langlebert. C'est fâcheux, me dit-il, puis ile me fit une dernière question vraiment bête : Pourquoi le mammouth avait-il du poil, et pourquoi l'éléphant n'en a til pas. Pas de réponse. Il ma demandé ce qu'était la craie. Du carbonade de chaux, répondis-je, citez m'en un exemple, le blanc que j'ai dans la main. Il m'envoya alors. (J'ai oublié de dire que pendant ces interrogations sur cette science, j'eus un mal de tête et de coeur abominables, si bien que je crus que j'allais m'évanouir.)."

"Je passais après cela à la chimie. Rien que des réactions. Sur cinq, je répondis à 3. En physique, il me demanda la marche des rayons au travers d'un prisme. Bonne réponse et bonne explication. Puis image d'une ligne lumineuse placée devant une lentille biconvexe et cette ligne étant perpendiculaire à l'axe principal. Je fis ce que je pus, mais je ne savais guère, afin aidé plusieurs fois par professeur, j'aboutis. Puis ensuite Marche d'un rayon lumineux passant par 2 miroirs faisant angle. Je ne répondis rien. Il m'envoya. L'examen était fini. J'étais peu rassuré sur ces 3 dernières matières. Quand tous eurent passé, On nous envoya tous dans la cour, on se fit part alors les uns aux autres de nos émotions, enfin après une demi heure d'attente, pendant laquelle tous les professeurs s'étaient réunis pour faire le total des points, on ouvrit la porte de la salle où ils étaient (les examinateurs) et on nous fit approcher. J'étais bien tourmenté. Alors il lut les noms des élèves admis, j'étais dans le nombre, il nous fit à chacun nos petites observations, et me dit à moi que je devais mon admissions à mes mathématiques. Il y en eut un seul de non reçu, c'était le bachelier qui ne savait pas faire la division."

Diplôme obtenu suite à ces épreuves
(source : Archives familiales)
"Je m'en allais alors en sautant comme un fou dans les corridors et je sortis dans la rue ; comme je n'y vois pas de loin, je cherchais de tous côtés mon père. Comme j'étais occupé à le chercher, je paraissais sérieux, alors mon père de loin me voyant ainsi, me crut non reçu mais lorsqu'il me vit accourir à lui en riant (car je l'avais aperçu et reconnu) il vit bien que j'etais reçu, il m'embrassa alors et était aussi content que moi. Nous allâmes bien vite au bureau du Télégraphe pour envoyer une dépêche à maman, car elle nous avait bien dit de lui en envoyer une tout de suite. Il était 3 heures 35 quand nous arrivâmes dans le bureau, j'écrivis la dépêche et nous partimes pour le Jardin des Plantes puis ensuite sur les quais et à 5 heures nous prenions le train pour Le Mans. A 7 heures j'arrivais dans cette ville, bien las de ma journée, mais aussi bien content."

vendredi 11 octobre 2019

Sylvain BERNARDIN a une femme allemande

Claude BARACHET + Jeanne RICHARD
|                                                   |
Marie BARACHET              Marie BARACHET
|                                                   |
Gilles BRUNET                         Claude FROMOT
|                                                   |
Jeanne BRUNET                        Marc FROMEAU
|                                                   |
Philippe BERNARDIN                     Jean FRÉMEAU
|                                                   |
Sylvain BERNARDIN               Pierre FRÉMEAU
                                                    |
                                                                    Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
                                                    |
                                                       Mon grand-père

Sylvain BERNARDIN naît en 1860 à Ineuil (Cher), son père est le garde-champêtre du village. Comme beaucoup de berrichons du XIXe siècle, il va monter à Paris où il trouve une place de valet de chambre au 67 rue du Rocher à Paris (8e arrondissement). Il y côtoie de nombreux domestiques (témoins à ses mariages) dont Marie PULVERMÜLLER, une femme de chambre allemande qu'il épouse à la mairie du 8e arrondissement de Paris le 31 mars 1883.

(source : Archives de Paris - V4E 6091 - vue 25/31)
Elle est née à Gosbach (Allemagne), fille d'Antoine PULVERMÜLLER et d'Anna Maria SCHICK. Les femmes de chambre allemandes semblaient être autant à la mode que les institutrices anglaises dans les maisons de bonne famille car j'en ai vu de nombreuses dans les recensements que j'ai pu parcourir. 

(source : Heredis 2019)
Soit Marie PULVERMÜLLER est très enceinte au moment du mariage, soit elle accouche d'un enfant prématuré. Ils ont en tout cas un fils mort-né le 29 mai 1883 dans leur domicile au 57 rue Pierre Charron à Paris (8e arrondissement). La mère meurt quatre jours plus tard, probablement des suites de cet accouchement. Sylvain BERNARDIN se remarie trois ans plus tard avec une berrichonne cette fois-ci, Marie MARTINET, également femme de chambre et originaire de Saint-Florent-sur-Cher. Reste à trouver maintenant s'ils ont eu des enfants. 


samedi 31 août 2019

Marguerite, l'épouse sans nom de famille

Lien entre Pierre Labregere et mon grand-père
(source : Heredis 2018)
Je suis en train de retracer la généalogie descendance de la famille LABREGÈRE, issue du mariage de Marguerite DESVEAUX avec Léonard LABREGERE Aîné. La branche constituée par son fils Léonard LABREGERES et sa jeune épouse de 13 ans (!) Catherine Élisabeth BRUN est allée s'installer à Yvrac-et-Malleyrand (Charente), à côté de Vitrac-Saint-Vincent (Charente), dont Léonard était originaire. 

Descendance de Léonard LABREGERES et de Catherine Élisabeth BRUN
(source : Heredis 2018)
Le couple a eu 11 enfants, dont la plupart sont décédés. Le premier à survivre est leur septième enfant, Pierre LABREGERE, qui se marie le 4 février 1834 à Marillac-le-Franc (Charente) avec ... Marguerite

Famille de Pierre LABREGERE et de Marguerite
(source : Heredis 2018)
Marguerite n'a pas de nom de famille, mais une jolie signature de son simple prénom. Voici ce que nous explique Michel de JUGLART de LARDINIE, le maire, dans leur acte de mariage. 

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 223/6 - vues 23-24/229)
Elle a dont été trouvée par le sieur Jean BECHADE, propriétaire, et ses parents sont inconnus. Il a dû oublier de faire rédiger un acte de naissance à l'époque, aussi le juge de paix du canton de La Rochefoucauld, Michel Joseph FOUCHIER, a attribué qu'elle était née le 6 juillet 1814 à Marillac-le-Franc (Charente). J'avais déjà trouvé un homme sans prénom en la personne de MONTANT-MAI dans ma généalogie, mais je n'avais pas encore rencontré une femme sans nom. Voilà qui est fait !

dimanche 5 mai 2019

François BRISSAUD, héros de la Grande Guerre

Pierre DEVOS + Radegonde JUGE
|                                                          | 
Marguerite DESVEAUX                  Léonard DEVAUD
|                                                          | 
Marie LABREGERE                            Pierre DESVEAUX
|                                                          | 
Marie ARLIX                                         Jean DESVEAUX
|                                                          | 
Marie SARDIN                               Pierre DESVEAUX
|                                                          | 
Marie BROUSSAUDIER                          Baptiste DESVEAUX
|                                                          | 
François BRISSAUD                                Mon grand-père

La Première Guerre mondiale a été l'occasion pour certains de se révéler des qualités de courage face à l'ennemi. Ce fut le cas de François BRISSAUD qui mena un joli parcours militaire avant d'être tué à l'ennemi en 1918. Voici ses faits d'armes d'après son matricule militaire.

(source : Archives départementales de la Charente - 1 RPROV 181 vue 526/848)
François BRISSAUD est le quatrième enfant d'une fratrie de huit. Ses frères aînés n'ont pas eu de parcours particulièrement marquants, généralement cantonnés aux services auxiliaires durant la guerre. 

(source : Heredis 2018)
  • du 30 avril 1911 au 28 octobre 1912, il fait la campagne du Maroc. Il sera décoré à cette occasion de la Médaille coloniale et de la Médaille commémorative du Maroc. 
  • le 6 mai 1913, il est garde à pied à la garde républicaine. 
  • le 27 mars 1916, il est nommé adjudant.
  • le 27 novembre 1916, il est décoré de la Croix de guerre (étoile de bronze) : "Cité à l'ordre de la brigade : du 26-10 au 2-11-1916, s'est montré d'une énergie et d'un entrain exceptionnels pour maintenir le moral de sa troupe organiser une position récemment conquise et constamment bouleversée par les bombardements ennemis. Sous officier excellent, ayant toujours eu une belle attitude au feu."
  • le 3 avril 1917, il est blessé par éclat d'obus à Saint-Quentin (Aisne). 
  • le 27 avril 1917, il est décoré de la Croix de guerre (palme de bronze) : "Cité à l'ordre de l'Armée : le 3-4-17 a fait preuve des plus belles qualités guerrières, étant blessé n'a quitté le commandement de sa section que sur l'ordre formel et répété du médecin, après avoir averti son commandant de compagnie, sous-officier modèle à tout point de vue, déjà cité dans les combats de la Somme."
  • le 24 août 1917, il est blessé par éclat d'obus au bras droit à Arvricourt (Meurthe-et-Moselle). 
  • le 2 septembre 1917, il est nommé sous-lieutenant.
  • le 8 septembre 1917, il est décoré de la Croix de guerre (étoile de bronze) : "Cité à l'ordre du régiment : du 19 au 29-8-17, a maintenu constamment le moral de ses hommes par son exemple et ses encouragements, sa bonne humeur ; excellent chef de section, ayant donné maintes preuves de calme, de sang-froid de dévouement et d'énergie. Déjà deux fois cité."
  • le 27 juillet 1918, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur : "officier d'une bravoure à toute épreuve, toujours volontaire pour les missions périlleuses. S'est fait remarquer maintes fois comme chef de reconnaissances par son sang-froid et son allant particulièrement en Mars dernier ou il a pénétré le jour dans la tranchée de 1e ligne Allemande et a rapporté des renseignements précieux pour le commandement, s'est distingué récemment dans la préparation de l'exécution d'un coup de main ou grâce à de judicieuses dispositions il a réussi à capturer après combat un poste ennemi et à ramener trois prisonnier sans avoir subi aucune perte. Une blessure, 3 Citations."
  • le 27 septembre 1918, il est décoré de la Croix de guerre (palme de bronze) à titre posthume : "Cité à l'ordre de l'Armée : Officier d'un dévouement absolu et d'une bravoure éprouvée. Le ....... 1918 a entraîné brillament sa section à l'attaque de la position ennemie, son commandant de compagnie ayant été blessé au début de la progression, a pris le commandement de la compagnie et a réussi malgré des tirs violents de mitrailleuses qui lui ont causé des pertes sévères à atteindre l'objectif fixé, a été tué en défendant la position conquise contre de furieuses contre-attaques ennemies. Décoré de la Légion d'honneur pour faits de guerre. Trois citations. Une blessure antérieure."
  • le 29 juilllet 1918, il est tué à l'ennemi à Grand-Rozoy (Aisne), âgé de 30 ans. 
(source : Heredis 2018)
Voici donc le destin étonnant d'un cultivateur de la Charente qui aura courageusement donné sa vie et combattu pour la France dans deux guerres (campagne du Maroc et Première Guerre mondiale). 

lundi 15 avril 2019

La famille BRANCHU débloquée grâce à Geneanet

Charles BRANCHU + Françoise BEAUVAIS
|
François BRANCHU
|
Simon BRANCHU
|
Victor Auguste BRANCHU
|
Louis Victor BRANCHU
|
Madeleine Marie Victorine PERLY-BRANCHU
|
Ma grand-mère

Depuis plusieurs années que je cherche à remonter la famille BRANCHU, je suis confronté au problème du couple Charles BRANCHU et Françoise BEAUVAIS dont l'acte de mariage à Athenay (Sarthe) est non filiatif.

(source : Archives départementales de la Sarthe - 1MI 174 R2 vue 64/165)
"Le Neufvième Jour de feuvrier 1717 apres
les publications de mariage entre Charle
Branchu de la paroisse de Maigné et françoise
Beauvais de celle d'Athenay aux quelles il ne 
sest  trouvé opposition ny empeschement comme
il m'a paru par le Certificat de Mr R
Monseaux pbre vicaire dudit Maigné en da[te]
du sept du courant J'ay pbre vicaire dudit
Athenay interrogé les dittes parties leur mutuel
consentement print les ay conioincts en mariage
en presence des parens et des Tesmoins soussign[és]
avec nous"

Je soupçonnais Julien QUERVILLE et François LE NOBLE qui gravitent autour de la famille BRANCHU d'avoir un lien de parenté quelconque avec eux, mais je ne trouvais rien de précis. C'était un mariage sûrement un peu précipité et la mariée très enceinte, car elle accouche deux mois plus tard, le 5 avril 1717, de mon ancêtre François BRANCHU. Je savais par ailleurs qu'ils avaient une fille nommée Marie qui s'était mariée à Vimarcé (Mayenne) et qui serait née vers 1725, mais sans jamais trouver sa naissance, ni à Athenay (Sarthe) où s'étaient mariés ses parents, ni à Chemiré-le-Gaudin (Sarthe) où s'est marié son frère. 

J'ai décidé de me réabonner au service Premium de Geneanet pour voir si je pouvais trouver une Marie BRANCHU dont la mère se nommerait Françoise BEAUVAIS. Et j'ai trouvé ça : 

(source : geneanet.org)
Je trouve donc une Marie Françoise BRANCHU, née le 2 octobre 1721 à Souligné-sous-Vallon (actuel Souligné-Flacé). Voulant vérifier qu'il ne s'agirait pas d'un troisième enfant, je décide de commencer à regarder vers 1725 à Souligné-sous-Vallon et de remonter jusqu'à cet acte de baptême pour voir si je ne trouve pas une autre Marie BRANCHU

1 : Athenay, 2 : Maigné, 3 : Souligné-sous-Vallon
(source : Heredis 2018)
Et en remontant le registre, je découvre le décès de mon ancêtre à la 10e génération, Françoise BEAUVAIS, en 1722 (je déduis donc que Marie Françoise BRANCHU = Marie BRANCHU car le couple n'a pas pu avoir d'autre enfants après 1722). Mais surtout, je trouve le remariage de Charles BRANCHU avec Perrine HAMET, et cette fois-ci, l'acte est filiatif, ce qui me permet de confirmer l'ascendance présumée (mais sans preuve jusqu'alors) de Charles BRANCHU à Maigné. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 1MI 174 R2 vue 60/165)
"Le 10e iour de novembre 1722 apres les fiançailles & publicaõns ordina[ires]
des bans de mariage auquel ne sest trouvé aucun Empeschement
Charles Branchu fils de deffunct Charles Branchu & de deffuncte
marguerite Deshays ses pere & mere, & veuf de deffuncte françois[e]
Beauvais, Et perrine hamet fille de René hamet & de deffuncte marie
Saudubray aussi ses pere & mere, ont Epouzé et receu la benediction nupt[iale]
de nous prestre curé soussigné, en presence de René hamet, Jean ham[et]
Jeanne hamet, & autres Leurs parents & amis"

(source : Heredis 2018)
Voilà tout l'intérêt de certains sites de généalogie. En quelques clics avec un compte Premium et l'instinct de taper les bonnes informations dans le moteur de recherche, je débloque une famille sur laquelle j'étais dans l'impasse depuis 5 ans, je trouve l'acte de décès d'une ancêtre, le baptême d'une collatérale, le remariage d'un ancêtre, un autre de ses enfants, et je remonte à la 11e génération pour la famille BRANCHU !

dimanche 14 avril 2019

Julien SALLIN est père à 14 ans

Lien entre Julien SALLIN et ma grand-mère
(source : Heredis 2018)
Je suis en train d'explorer la descendance de Marie BRANCHU, la seule soeur de mon ancêtre François BRANCHU trouvée à ce jour (je ne sais pas où elle est née ni où et quand ses parents sont morts). Marie BRANCHU s'est mariée en secondes noces avec Mathias VANNIER dont elle a eu deux enfants : Nicolas Jean VANNIER (dont je perds toute trace, peut-être décédé en bas âge ou durant la période révolutionnaire) et Marie Françoise VANNIER dont j'ai retrouvé le mariage avec Julien SALLIN à Rouessé-Vassé (Sarthe) grâce à Filae. Ils ont eu deux enfants, Julien et Marie SALLIN (je perds également trace de leur fille). 

(source : Heredis 2018)
Leur fils Julien SALLIN se marie en 1818 à Parennes (Sarthe) avec Marie QUÊNE et au moment de leur mariage, ils reconnaissent deux fils comme étant leurs enfants légitimes : Jean et Étienne Gabriel


(source : Archives départementales de la Sarthe - 5Mi 244_7-8 vues 167-168/460)
Et lorsque j'ai ajouté leurs actes de naissance (et il m'a fallu un certain temps pour comprendre que Saint-Pierre-sur-Orthe en Mayenne s'appelait Saint-Pierre-la-Cour à l'époque, à ne pas confondre avec une autre commune nommée également Saint-Pierre-la-Cour en Mayenne ...), mon logiciel m'a fait apparaître une alerte concernant Julien SALLIN

(source : Heredis 2018)
En effet, l'heureux papa qui s'était acoquiné par deux fois avec Marie QUÊNE était né le 4 frimaire an II (soit le 24 novembre 1793) et avait donc 14 ans à l'époque de la naissance de son fils aîné (presque 13 ans au moment de la conception de l'enfant). On peut dire que c'était un adolescent précoce. Et si j'ai déjà rencontré de nombreuses filles mariées autour de 13-14 ans, leur premier enfant n'arrivait généralement qu'autour de leur 16 ans. Je crois qu'à ce jour, Julien SALLIN est le plus jeune père de mon arbre généalogique ! 

samedi 13 avril 2019

La Révolution vue de Vimarcé

Lien entre Marie Branchu et ma grand-mère
(source : Heredis 2018)
Je suis en train de ratisser les registres paroissiaux de Vimarcé (Mayenne) pour y retrouver la descendance de notre "tante" éloignée Marie BRANCHU qui y a fait souche avec son second époux Mathias VANNIER.

(source : Heredis 2018)
Le curé de l'époque a commencé à la fin des années 1780 à écrire un petit bilan de chaque année. Évidemment, l'année 1789 m'intéressait particulièrement, et je dois dire que pour un curé de campagne au fin fond de la Mayenne, ce dernier semble être assez bien informé sur l'actualité contemporaine à la capitale. Voyons ce qu'il écrit au sujet de la Révolution française :



(source : Archives départementales de la Mayenne - E Dépôt 269/E5 vues 285-286/286)
"L'année 1789 a Eté Celebre par La revolution arrivée En france.
tenuë des Etats généraux ouverts à versailles Le Cinq May.
Dispute Des trois ordres pour La verification Des pouvoirs.
fermeté Du tiers Etat qui Se Constitue En assemblée nationale.
reunion De La noblesse et Du clergé aux Communes.
revolution De paris Le 12. 13 Et 14 juillet. prise De La bastille.
Le gouverneur mis à Mort ainsi que Le prévot Des Marchands
Messieurs berthier De Sauvigné Et foulon.
La ville De paris arme trois Cents mille hommes. Cet appareil 
militaire mit En fuite tous Les partisans De L'aristocratie
terreur général repanduë Dans tout Le royaume Dans Le Mois
de juillet. tout Le peuple rassemblé Sous Les armes. Dans Le Maine
Le 23. juillet. le même jour Mort tragique Et assassinat De 
Messieurs Cureau Et De montesson Son gendre Dans La ville De
ballon ou ils furent Conduits par Les habitans De Differentes
paroisses.
cherté Des grains Difficulté D'en avoir Enlevement Des bleds
avant La revolution De france De toutes Les paroisses qui ne 
vouloient pas Laisser Sortir De grains. 
Le Sel Deveau Marchand Se vendant publiquement. 
L'hyver De 1788 à 1789 Le plus rigoureux que L'on ait
L'hyver De 1789 à 1790 Doux, moderé Et tres pluvieux 
jusqu'au Mois De janvier 1790.
Le 25 Decembre Mort de M. Louis hervé Curé de St pierre
La Cour pendant 36 ans.
retour De D[emoise]lle rosalie Cocu reclamant La proprieté De La terre du [...]
en vertu De Deux Sentences Du Mans elle avoit Eté mise hors Du tertre
par M. Despagnol. Mlle Cocu S'etoit introduit au chateau Du tertre []
Enfonçant Les portes"

C'est amusant comment le prêtre semble chroniquer la Révolution à Paris de manière très sereine et ordonnée et termine par des considérations tout à fait locales. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, dans un petit village du Maine, on pouvait être tout à fait informé des événements en cours alors qu'il n'existait presque pas de presse pour relater les événements à l'époque. 

lundi 25 mars 2019

Quand Maria épouse Marguerite en 1657

Lien entre Maria DEBRÉ et ma grand-mère
(source : Heredis 2018)
Nous sommes au début du règne de Louis XIV, dans le duché d'Orléans, à Marcilly-en-Gault (Loir-et-Cher) près de Romorantin et Maria DEBRÉ épouse Marguerite PONCEAU

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - E-DEPOT 125/2 vue 48/143)
"Le 26 Juin 1657 ont este espouses Maria 
Debré fils d'Esme Debré & de Jeanne 
Chaussart de cette parroisse & margueritte
ponceau fille de defunct Michel Ponceau 
& de francoise Texier de la parroisse de 
Tremblevif [...] certificat du sieur Curé 
dud[it] lieu en datte du 29 du p[rése]nt mois et an 
es p[rése]nces du pere & de la mere dud[it] Maria
Pierre Debré son frere, Jacques berault 
beaufrere delad[ite] margueritte & autres 
parens pour tesmoings mr pierre
Lemaire no[tai]r[e] & Jean Barenger marchant
et autres"

Non, le roi Louis XIV n'avait pas autorisé le mariage pour tous à l'époque, mais un homme pouvait s'appeler Maria ou Élisabeth et une femme Philippe (souvent à cause des prénoms des parrains et marraines). Reste que cet acte m'a amusé parmi mes recherches dans le XVIIe siècle. Le nom du père de l'époux, Esme DEBRÉ, est en revanche le premier que je rencontre dans ma généalogie. 

mercredi 27 février 2019

Le décès de Modeste Anne Madeleine BOURCIER enfin retrouvé !

Modeste Anne Madeleine BOURCIER
|
Victorine Ernestine BOURSIER
|
Berthe Louise Stéphanie GRELOT
|
Mon grand-père

Il y a quelques jours, une personne me contacte sur Geneanet pour m'informer que sur les relevés de l'Association Généalogique de l'Anjou se trouve le décès d'une Modeste Anne BOURCIER, veuve GUILMET, à Baugé (Maine-et-Loire). Après avoir contacté les archives départementales du Maine-et-Loire et celles de la commune de Baugé-en-Anjou, j'ai reçu aujourd'hui l'acte de décès de Modeste Anne Madeleine BOURCIER que je n'avais jamais trouvé jusqu'à présent et il s'agit bien de mon ancêtre. 

(source : Archives municipales de Baugé-en-Anjou)
Ce sont Lézin PROTERNAC et Auguste BERTRON, ses voisins, qui déclarent le décès de Modeste Anne Madeleine BOURCIER, sans profession, âgée de 79 ans, à la Communauté du Sacré-Coeur de Marie où elle demeurait. 

(source : Le blog de quercus49)
Ce lieu, qui était à l'époque l'hospice des incurables, existe toujours et est une maison de retraite. Un petit article y est consacré sur ce blog. Ce lieu fut fondé dans les années 1780 par Anne de LA GIROUARDIÈRE et semble avoir toujours la même vocation en 2019. 

Modeste Anne Madeleine BOURCIER était née au lieu dit de L'Hommeau à Marigné-Laillé (Sarthe), fille de Marie Madeleine BOURCIER et d'un père inconnu. Elle a eu deux filles, Victorine Ernestine BOURSIER (selon l'histoire familiale, son père était un médecin de Mayet), et Léa Ernestine GUILMET, de son mariage avec Charles Hippolyte GUILMET. Elle vivra à Mayet (Sarthe), et décède donc à Baugé (Maine-et-Loire), qui n'est pas si éloigné lorsqu'on regarde sur une carte.

(source : Heredis 2018)
Ses deux filles vivront en Île-de-France : l'aînée à Versailles (Yvelines), et la cadette à Paris. En tout cas, voici un mystère de plus de résolu pour cette ancêtre peu éloignée de la sixième génération. 

lundi 25 février 2019

Le portrait de Jeanne Héloïse BRETONNET

Pierre DEVOS + Radegonde JUGE
|                                                 |
Jean DEVAUD                      Léonard DEVAUD
|                                                 |
Marie DEVAUD                         Pierre DESVEAUX
|                                                 |
Marie ARLIX                              Jean DESVEAUX
|                                                 |
Jean DEPRÉCIGOUT                  Pierre DESVEAUX
|                                                 |
Marie dite Maria DEPRÉCIGOUT         Baptiste DESVEAUX
|                                                 |
Jeanne Héloïse dite Jane BRETONNET           Mon grand-père

L'avantage des sites internets sur lesquels nous partageons nos arbres généalogie, c'est qu'ils permettent aux gens qui pourraient posséder des renseignements sur notre famille de nous contacter. C'est une passionnée de généalogie, Françoise RENIEVILLE, qui m'a contactée au sujet d'une tombe à Saint-Sulpice-de-Cognac (Charente), près de la tombe de ses aïeux, et qui l'avait toujours interpellée car une photo figurait sur la pierre tombale. Elle a donc nettoyé la plaque et entrepris des recherches pour retrouver qui était cette personne morte à l'âge de 29 ans. Il s'agit de notre cousine, Jeanne Héloïse BRETONNET, fille de Jean dit Jean Éloi ou Catholique BRETONNET, qui était matelot puis employé de chemin de fer et de Marie dite Maria DEPRÉCIGOUT, cultivatrice. 

(source : Heredis 2018)
Grâce au travail de cette personne qui m'a gentiment envoyé des photographies de la pierre tombale et de la photographie y figurant, je peux mettre un visage sur une cousine et la tirer peut-être de l'oubli, car d'après les dire de cette généalogiste, la tombe semblait abandonnée. 


(source : Françoise RENIEVILLE)