lundi 26 octobre 2015

Raymond CHAPELLE dit Monsieur de Masvaleix

Raymond CHAPELLE
"Monsieur de Masvaleix"
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Guillaume CHAPELLE
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Marguerite CHAPELLE
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Anne MICHELEIN
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Guillaume REBEYROL
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Isabeau REBEYROL
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Élie SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Nous descendons deux fois des CHAPELLE de JUMILHAC, par la branche principale jusqu'à ce que Madeleine CHAPELLE de JUMILHAC épouse Jacques ARLOT, Seigneur de Frugie, et par cette branche "de Masvaleix". Raymond CHAPELLE est souvent appelé dans les actes "Monsieur de Masvaleix" dont il est aussi parfois dit lieutenant. Gallica vient de m'offrir cette merveilleuse trouvaille sur la forge et le château de Masvaleix (les CHAPELLE sont maîtres de forges à leurs origines). 

Ministère de l'instruction publique, des cultes et des beaux arts, Revue des sociétés savantes, t. IV, Paris, Imprimerie Nationale, 1877, pp. 500-551
Raymond CHAPELLE vit au début du XVIIIe siècle et apparemment, le château de Masvaleix appartenait à sa famille dès le XVIe siècle. Par le jeu des alliances, il est possible dont qu'il y ait vécu pour une raison ou pour une autre. Je n'ai pas encore réussi à le relié à mon autre branche. La femme de Guillaume CHAPELLE, Marie SEGUY, se faisait nommer "Demoiselle de Chapelle". Malheureusement, il a dérogé à sa noblesse en exerçant la profession infamante (pour les nobles) de greffier et c'est ainsi que cette branche des CHAPELLE devint roturière. La marraine de mon ancêtre Marguerite CHAPELLE est néanmoins Marguerite PASSARIEUX, Demoiselle du Montet et Guillaume et Aubin MONTET, Seigneurs de Latrade sont parrains de ses frères et soeurs cadets. 


Léonard REBEYROL et la Légion de la Dordogne

Lien entre Léonard REBEYROL et mon grand-père
(source : Heredis 2014)
Léonard REBEYROL est le fils aîné de mes ancêtres Pierre RIBEYROL et Anne MICHELEIN, le frère de mon ancêtre Guillaume REBEYROL et dont la grand-mère était de la famille CHAPELLE de JUMILHAC.

(source : Heredis 2014)
En reconstituant la famille REBEYROL à Saint-Paul-la-Roche (Dordogne), je suis tombé sur cette courte transcription d'un acte de décès expédié depuis la ville de Nanthes [sic] en Loire-Inférieure.

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI13003_010 - p. 13)
Le nom des parents et le lieu de naissance sont indiqués, probablement grâce à son matricule militaire, ce qui a permis l'expédition de l'acte. Il était en 1821 fusilier à la Légion de la Dordogne (22e régiment). Cette mention m'a intrigué car je n'avais jamais entendu parler de la Légion de la Dordogne. Un petit tour sur Wikipedia m'a appris qu'il s'agit des Légions Départementales créées sous Louis XVIII au moment de la Restauration. 

Hippolyte BELLANGÉ, Légions Départementales, Compagnies du Centre, de 1816 à 1820


Uniformes des légions départementales
(source : lecimier.fr)
Sur Gallica, on trouve l'ordonnance du roi de 1815 instituant ces légions départementales.

*, Ordonnance du roi sur l'organisation de l'armée, Brest, Michel, 1815, p. 1

*, Ordonnance du roi sur l'organisation de l'armée, Brest, Michel, 1815, p. 2
Il est intéressant de noter que le pouvoir monarchique, voulant reformer l'armée à sa manière, prend acte de l'existence des départements créés en 1792 et leur crée des légions correspondantes 23 ans plus tard. Une sorte de fusion entre la République et la Monarchie dans cette décision probablement très politique. 

jeudi 22 octobre 2015

Un horloger en trop et des POULINAT en moins

Pierre POULINAT
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Marie POULINAS
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Jean SUIVRE
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Élie SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Je suis actuellement à la recherche de la descendance de Pierre POULINAT et d'Antoinette COUSTY/COURTY/COURTEIX (le nom de famille n'est pas encore clairement établi). Cette famille est originaire de la Haute-Vienne et grâce aux archives nouvellement en ligne, j'ai pu remonter de deux générations l'ascendance POULINAT. 

(source : Heredis 2014)
J'ai retrouvé tous les enfants de ce couple : 
  • Pierre POULINAT, mort jeune
  • Michel POULINAT, marié à Jeanne JARRY, dont quatre enfants
  • François POULINAT, marié à Élisabeth DESON, dont deux enfants et à Louise BALAND dont un enfant
  • Marie POULINAS, mon ancêtre, mariée à Léonard SUIVRE, dont 6 enfants.
La famille a émigré du Chalard (Haute-Vienne) à la commune limitrophe de Jumilhac-le-Grand (Dordogne) entre l'an IV et l'an IX. En voulant redescendre les branches des frères de mon ancêtre Marie, j'ai trouvé les mariages, quelques enfants, puis ... plus rien. Ils semblent avoir quitté la commune vers les années 1820-1825 et je ne les retrouve ni dans les communes limitrophes de Dordogne, ni de Haute-Vienne.


(source : Heredis 2014)
Qu'il s'agisse de Michel, le cultivateur, ou de François, le charpentier, ils ont décidé tous deux de quitter Jumilhac. Seulement, ils ont quitté le bourg avec leur mère Antoinette dont je ne peux donc pas trouver l'acte de décès. C'est en cherchant les POULINAT dans le premier recensement de Jumilhac-le-Grand en 1836, que j'ai réalisé que la veuve Antoinette ne vivait pas avec sa fille mais avec ses fils. 

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI9_0181 - p. 190)
Sur ce recensement, la seule POULINAT de tout le bourg est mon ancêtre Marie, elle a déjà ses trois premiers enfants, Jean (mon ancêtre), Marie et Marguerite (dont les prénoms sont inversés dans le recensement) et ... un horloger. Pierre VACHER, 28 ans vit également avec cette famille. Pourquoi ? Probablement une chambre en trop à louer par la famille SUIVRE pour arrondir les fins de mois. Léonard SUIVRE était alors marchand mercier. 

Toujours est-il que je lance une petite bouteille à la mer aux généalogistes cherchant autour de ces communes de Dordogne et Haute-Vienne. Si jamais vous trouvez des POULINAT (nom pas très commun), faites-moi signe !

dimanche 11 octobre 2015

Reconstituer la vie de Léonard VIAUD

Léonard VIAUD
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Marguerite VIAUD
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Léonard BESSE
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Louise BESSE
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Il n'est pas aisé de remonter mes branches de Haute-Vienne car je découvre chaque information au fur et à mesure, les archives venant d'être mises récemment en ligne. C'est encore plus difficile autour de cette période révolutionnaire que je déteste avec un calendrier particulier et des registres mal tenus. 

Il m'a fallu de la patience pour retrouver son mariage avec Anne SOURY à Rochechouart (Haute-Vienne) le 10 pluviôse an VII. Il faut savoir que tous les mariages de France en l'an VII ont lieu au chef-lieu du canton. 

Il se trouve que Léonard VIAUD était veuf de Madeleine DELAGE et qu'Anne SOURY était veuve de Pierre PLANCOULAINE

(source : Heredis 2014)
J'ai rapidement retrouvé le premier mariage d'Anne SOURY, ce qui m'a permis d'obtenir le nom de ses parents. Je me suis dit que cela serait aussi facile pour Léonard VIAUD. Il semble qu'il habitait le village de La Buzatière à Chéronnac où est né sa fille unique mon ancêtre Marguerite VIAUD

Malheureusement, en ratissant les registres de Chéronnac, aucune mention du décès d'une Madeleine DELAGE avant l'an VII, ni d'un mariage entre Léonard VIAUD et Madeleine DELAGE. Comme il semble n'avoir eu qu'une fille unique avec sa seconde épouse Anne SOURY, peu de cousins existent apparemment, car aucun arbre sur Geneanet ne traite de ces couples. 

C'est alors que je me suis dit que j'allais traquer les VIAUD de Chéronnac à la recherche d'un indice. Je savais que Léonard VIAUD, par son acte de décès, était le fils de Martial VIAUD et de Laurence MOREAU

Et c'est alors que je suis tombé sur l'acte de mariage de la soeur de Léonard, Marie VIAUD, avec Jean MAFERAUX le 2 ventôse an V. Et dans la liste des témoins, un détail intéressant. 

(source : Archives départementales de la Haute-Vienne - 3 E 44 / 4 - p. 35)
"present jean Maferaux age de 
soixante ans Laboureur Leonard viaud Laboureur du village de vallette
Commune de pressignat pierre viaud agé de quarante trois ans & jea[n]
viaud age de trente six ans frere a La pro parlé du village de La 
buzatiere presente commune"

Léonard VIAUD aurait vécu à Pressignac (Charente) l'an V. Il est vrai que Chéronnac est à la frontière de la Haute-Vienne et de la Charente et que j'ai remarqué beaucoup de passage d'un département à l'autre. Par ailleurs, les signatures des trois frères VIAUD correspondent à celles que je connaissait, ainsi que leurs âges. 

(source : Archives départementales de la Haute-Vienne - 3 E 44 / 4 - p. 35)
Je vais donc jeter un oeil dans les archives de Pressignac à partir de l'an VI et je trouve quasi immédiatement l'acte de décès de Madeleine DELAGE.

(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 292/3 - p. 58)
"de madelene delage en son vivante epouse de leonard viaud, age de vingt un 
ans demeurant au lieu de vallete avec son pere"

Le lieu et l'époux correspondent, et c'est même Pierre VIAUD, le beau-frère ayant la même signature que sur l'acte de mariage de l'an V qui déclare le décès et qui est dit habiter à La Buzatière à Chéronnac en Haute-Vienne.

Malheureusement, je n'ai pas pu retrouver leur acte de mariage car il y a une lacune entre 1792 et 1795 et les actes ne reprennent que l'an V. Ils ne semblent en tout cas pas avoir eu d'enfants entre l'an V et l'an VI. Reste maintenant à retrouver les actes de baptême de Léonard VIAUD et d'Anne SOURY et l'acte de décès d'Anne SOURY. L'enquête continue !

mardi 6 octobre 2015

François BESSE est exonéré du service militaire

Lien de parenté entre François BESSE et mon grand-père
(source : Heredis 2014)
Il y a quelques temps, j'avais obtenu grâce à l'association Le fil d'Ariane le contrat de mariage de mes ancêtres Pierre DESVEAUX et Louise BESSE dans lequel j'avais appris que la famille BESSE possédait de nombreuses terres dans la Haute-Vienne. 

Louise BESSE à gauche et Pierre DESVEAUX à droite
(source : Archives personnelles)
Grâce à la mise en ligne récente des archives départementales de la Haute-Vienne, je découvre enfin cette famille BESSE soit toute une branche de la famille au sujet de laquelle je ne savais quasiment rien. Ils semblent être l'une des rares familles lettrées du bourg de Chéronnac (Haute-Vienne). Ils sont dits propriétaires cultivateurs ou propriétaires sans profession ce qui laisse penser qu'ils possèdent des fermes. 

En tout cas, en retrouvant l'acte de mariage de François BESSE, le frère aîné de mon ancêtre Louise, avec Marguerite COURAUD, un détail m'a intrigué. 

(source : Archives départementales de la Haute-Vienne - 3 E 44 / 13 - p. 44)
"sont comparus en notre maison Commune pour Contracter mariage françois
Besse né à la Buzatière en cette Commune le vingt neuf Novembre mil huit cent
quarante cinq, exonéré du service militaire en conformité de l'article huit de la loi 
du vingt six avril mil huit cent cinquante cinq ainsi que le constate le certificat
ci-joint délivré à Châteauroux le dix neuf Novembre mil huit cent soixante
sept"

Je connaissais l'exonération du service militaire pour les cas de fils unique de veuve, mais si François, Louise et Marie BESSE sont les seuls enfants survivants d'une fratrie de 5, leurs deux parents sont décédés. Je me suis donc demandé quel était exactement cet article 8 de la loi du 26 avril 1855. Heureusement, comme toujours, Gallica nous offre la solution. 


Ministère de la Guerre, de la Marine et des Colonies, Circulaires et règlement d'administration publique pour l'exécution de la loi du 26 avril 1855 et du décret du 9 janvier 1856, relatifs à la création de la dotation des armées de terre et de mer au rengagement, au remplacement et aux pensions militaires, Paris, J. Dumaine, 1857, p. 49
(source : Gallica/BnF)
François BESSE a donc payé pour être remplacé par un ancien militaire et ne pas faire son service militaire. C'est cohérent avec l'image d'une famille de notables de province propriétaires terriens lettrés que j'ai pour l'instant de cette branche de nos ancêtres. Et j'ai maintenant plus d'éclairages sur cette loi du XIXe siècle concernant le service militaire.