mardi 26 mai 2020

Biographie : Virginie MONORY

Virginie MONORY
|
Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
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Mon grand-père



1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 


(source : Archives départementales du Cher - 3E 3432 - vue 56/175)
Virginie MONORY est née le 4 juin 1850 à 9h du matin à Rousson à l'Ouest de Saint-Loup-des-Chaumes (Cher). C'est son père qui déclare la naissance. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de la naissance sont :

  • Jean NOYER, cabaretier à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
  • François CHAVECON, cultivateur à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
Le prénom de Virginie est récurrent dans la famille MONORY, puisqu'elle a deux tantes nommées Marie Virginie. 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Elle se marie le 16 septembre 1872 à 11h à la mairie de Châteauneuf-sur-Cher (Cher) avec Pierre FRÉMEAU. Le mariage est célébré par Charles Alexandre RIPART, le maire de la commune. 


Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales du Cher - 3E 3955 - vue 143/175)
Les témoins du mariage sont :
  • Jean FRÉMEAU, propriétaire, frère de l'époux
  • Henri FRÉMEAU, propriétaire, frère de l'époux
  • Joseph GARDIEN, vétérinaire, oncle de l'épouse
  • Frédéric MONORY, meunier, frère de l'épouse
Les témoins de l'époux habitent à Venesmes (Cher) et les témoins de l'épouse à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).

3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des deux familles et des parents des deux époux.


4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Qui a déclaré ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives départementales du Cher - 3E 5954 - vue 338/419)
Virginie MONORY meurt le 27 décembre 1917 à 8h Rue Fulton à Bourges (Cher). Je ne sais pas pourquoi elle est morte dans cette ville, ni s'il se trouvait un quelconque hôpital ou hospice à cette adresse. Le décès est déclaré par Pierre GUENEAU et Jean ROBERT, tous deux journaliers et rédigé par Théodore GROUSSOT, adjoint au maire de Bourges. 

(source : photo personnelle)
Elle est inhumée au cimetière de Châteauneuf-sur-Cher (Cher) aux côtés de son époux et de leur fille Blanche. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ? 

Les femmes de cette époque ne participaient pas à l'armée. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ? 

(source : La Dépêche du Berry, n°5636. (29 décembre 1917). p. 2)
La seule mention que je trouve de Virginie MONORY dans la presse est l'annonce de son décès dans la rubrique consacrée de La Dépêche du Berry. Le décès est publié dans les journaux du 29 décembre 1917 et du 30 décembre 1917. 

7. Quels évènements historiques a-t-elle connus ? 

Virginie MONORY grandit sous le Second Empire de Napoléon III. Elle se marie peu de temps après la guerre Franco-Prussienne de 1870 et décède durant la Première Guerre mondiale.

8. Quelle était son instruction ? 

(source : Archives départementales du Cher)
Elle sait signer, mais pas d'une écriture très assurée. Elle a dû avoir une instruction primaire basique de l'époque. Elle est néanmoins issue d'une famille lettrée et ses parents ainsi que tous ses frères et soeurs savent lire et écrire.

9. Dans quel environnement géographique évoluait-elle ? 

(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Saint-Loup-des-Chaumes 20)
Elle est née à Rousson, village de Saint-Loup-des-Chaumes, mais a principalement grandi chez ses grands-parents maternels, Rue de la Halle et Rue de Tivoli à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Elle a continué de vivre dans cette commune après son mariage et est décédée à Bourges (Cher). Je ne lui connais pas d'autres déplacements.

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Pas à ma connaissance.

11. Comment se déplaçait-elle ? 

À cheval ou à pieds.

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

Peut après son mariage, elle est dite "ménagère" dans les actes, ce qui veut dire qu'elle s'occupe de son ménage. On dirait aujourd'hui "femme au foyer". Elle n'avait donc pas de métier particulier.

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ? 

(source : Archives départementales du Cher - 6 Fi Châteauneuf-sur-Cher 13)
Dans le recensement de 1911, elle est dite boulangère Rue de la Halle à Châteauneuf-sur-Cher. Elle devait probablement vendre le pain que fabriquait son mari à la Boulangerie Frémeau (à droite sur la photo).

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ? 

Dès l'âge de 5 ans, elle apparaît vivre chez ses grands-parents maternels à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). En 1861, elle est déclarée vivre chez eux :

(source : Archives départementales du Cher - 6M 0010 - vue 14/55)
Mais elle apparaît également chez ses parents la même année :

(source : Archives départementales du Cher - 6M 0010 - vue 7/12)
Elle vivait probablement entre les deux foyers. J'ai vu au travers de mes recherches qu'il était traditionnel dans le Berry que l'aîné.e d'une fratrie vive chez ses grands-parents (peut-être pour les assister dans leur vieillesse). Virginie est le premier enfant des secondes noces de son père et vit donc chez ses grands-parents maternels.

15. Quel était le parler de sa région ? 

On parlait le berrichon dans sa région, bien que je ne suis pas sûr qu'elle l'ait parlée elle-même, venant d'une famille de petits bourgeois.

16. Comment s'habillait-elle ? 

Probablement toujours en robes longues comme la plupart des femmes de son époque qui vivaient en ville. Elle avait des bijoux en or datant du Second Empire que nous possédons toujours.

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ? 

Elle a eu trois enfants :

  • Blanche Marie Louise, née le 3 août 1873 à Châteauneuf-sur-Cher
  • Pierre Marie Joseph, né le 18 juillet 1875 à Châteauneuf-sur-Cher
  • Pierre Louis né le 21 septembre 1883 à Châteauneuf-sur-Cher
18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ? 

Sa fille aînée est religieuse et ne se marie pas. Elle n'est pas présente au mariage de son fils Pierre Marie Joseph à Paris en 1905, ni à celui de son fils Pierre Louis à Châteauneuf-sur-Cher en 1910 (contrairement à son mari qui assiste à ce même mariage). 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Le nom de famille MONORY vient de MAUNOURY dont Geneanet donne la définition suivante : peut désigner celui qui est mal nourri, mais c'est plus vraisemblablement un surnom s'appliquant au prénom Noury, que l'on rencontre dans les mêmes régions. Donc, le mauvais Noury, le méchant Noury. 

NOURY, pour sa part, a cette étymologie : Surtout présent dans l'Ouest, c'est un nom de personne d'origine germanique, Nodric (nod = besoin + ric = puissant). 

20. Qui était son père ? 

Son père était François MONORY, meunier et négociant en grains, il était adjoint au maire de Saint-Loup-des-Chaumes (Cher). 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Victorine dite Victoire ROBERT, meunière et propriétaire. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Virginie est issue d'une famille de huit enfants (quatre de chaque mariage de son père). Elle est la première fille de ces secondes noces.

  • Pierre Frédéric, meunier à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) et Saint-Amand-Montrond (Cher)
  • Hippolyte dit Hippolyte André, dont j'ignore la destinée
  • Clément Édouard, forgeron et maréchal-ferrant à Charenton-du-Cher (Cher) qui décède lorsqu'elle a 15 ans
  • François Alexandre Philibert Louis, qu'elle ne connaitra pas car mort en bas-âge
  • Clémence Louise, femme d'un boulanger à Vallenay (Cher)
  • Honorine Eugénie Eléontine, femme d'un garde particulier à Plaimpied-Givaudins (Cher)
  • Louis, meunier à Saint-Loup-des-Chaumes (Cher)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Son frère Pierre Frédéric MONORY est témoin de son mariage et son oncle Joseph GARDIEN également. Sa famille avait probablement des relations avec sa fratrie issue de sa mère car en 1930, le décès de sa nièce Marie BÉGASSAT (fille de sa soeur Clémence Louise MONORY) est déclaré par son fils Pierre Marie Joseph FRÉMEAU. Par son époux, elle avait probablement des liens avec la famille SAUGET (issue de sa soeur Honorine Eugénie Eléontine MONORY) car des membres de cette famille se sont également mariés dans la famille FRÉMEAU. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2019)
Les ancêtres de Virginie sont assez divers en termes d'origines géographiques, bien que tous soient du Centre de la France. Deux viennent de Châteauneuf-sur-Cher (Cher), puis Venesmes (Cher), Saint-Amand-Montrond (Cher), Farges-Allichamps (Cher), Vallenay (Cher), Faverdines (Cher) et Lourdoueix-Saint-Pierre (Creuse). Plusieurs d'entre-eux savent écrire, dont ses deux parents et sa grand-mère paternelle Élisabeth BAUDAT. 

25. Quelle était sa religion ? 

Virginie était catholique comme en atteste la croix sur sa tombe et le fait que sa fille soit devenue religieuse. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Elle passe son contrat de mariage le 16 septembre 1872 chez ses grands-parents maternels ROBERT-DOUARD, qui l'ont élevée, Rue de Tivoli à Châteauneuf-sur-Cher (Cher).

Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales du Cher)
Elle apporte en dot : un lit de plumes, six draps, six serviettes d'une valeur de 200 F. Sa mère lui fait don d'une somme de 1 000 F. Ses parents et ses grands-parents sont présents. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 


(source : Archives familiales)
Nous ne possédons qu'une seule photographie de Virginie MONORY, elle semble encore assez jeune et porte une robe sombre et une sorte de camée autour du cou. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Fille de meunier, femme et petite-fille de boulanger, elle devait probablement manger beaucoup de pain ou d'aliments à base de farine. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

On raconte qu'elle était folle, qu'elle déplaçait les meubles sans arrêt. Je ne sais pas si cette histoire est vraie, mais ce qui est sûr c'est que la soeur de Virginie, Clémence Louise, est morte à l'asile d'aliénés de Beauregard à Bourges (Cher). Elle avait perdu ses onze enfants et son mari et avait donc de bonnes raisons d'avoir perdu la tête. Virginie est morte à Bourges (Cher) également mais pas à l'asile de Beauregard, je n'ai donc pas de confirmation de cette prétendue "folie". 

30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Je n'ai pas d'informations à ce sujet. 

mardi 5 mai 2020

Biographie : Pierre FRÉMEAU

Pierre FRÉMEAU
|
Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
|
Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ?


(source : Archives départementales du Cher - 3E 3494 - vue 289/326)
Pierre FRÉMEAU est né le 29 mai 1846 au bourg de Venesmes (Cher). Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de la naissance sont : 
  • Pierre PEQUIOT, journalier à La Bouloie à Venesmes (Cher), oncle maternel de l'enfant
  • Pierre BONDONNEAU, vigneron à Venesmes (Cher), grand-oncle maternel de l'enfant
Peut-être que l'un de ces deux Pierre a été son parrain et aurait influencé le choix du prénom de l'enfant. 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Il se marie le 16 septembre 1872 à 11h à la mairie de Châteauneuf-sur-Cher (Cher) avec Virginie MONORY. Le mariage est célébré par Charles Alexandre RIPART, le maire de la commune. 

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales du Cher - 3E 3955 - vue 143/175)
Les témoins du mariage sont : 
  • Jean FRÉMEAU, propriétaire, frère de l'époux
  • Henri FRÉMEAU, propriétaire, frère de l'époux
  • Joseph GARDIEN, vétérinaire, oncle de l'épouse
  • Frédéric MONORY, meunier, frère de l'épouse
Les témoins de l'époux habitent à Venesmes (Cher) et les témoins de l'épouse à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). 

3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des deux familles et des parents des deux époux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Qui a déclaré ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives municipales de Châteauneuf-sur-Cher - Décès 1923-1932)

Pierre FRÉMEAU meurt le 19 mai 1932 à 13h à Châteauneuf-sur-Cher à l'âge de 85 ans. C'est son fils, Pierre Marie Joseph FRÉMEAU, boulanger, qui déclare le décès au maire (son cousin) Gaston VANNIER.

(source : photo personnelle)
Il est inhumé au cimetière de Châteauneuf-sur-Cher (Cher) aux côtés de son épouse.

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ? 


(source : Archives départementales du Cher - 3E 3955 - vue 143/175)
Pierre a satisfait à la loi sur le recrutement de l'armée, mais a été exempté du service militaire par une large cicatrice à la jambe gauche comme il est indiqué dans son acte de mariage. En effet, il ne figure pas sur la liste des conscrits de l'an 1866.

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

(source : La Dépêche du Berry, n°84. (24 juin 1909), p. 3)
Le 24 juin 1909, il est foudroyé lors d'un orage durant lequel il se met à l'abri avec sa famille. Cette histoire avait été transmise dans la famille jusqu'à ce jour. Il apparaît également dans d'autres articles de presse de 1891 relatés dans ce billet de blog au sujet de deux incendies dans des granges où il entreposait des bourrées (sûrement pour alimenter le four de la boulangerie).

7. Quels évènements historiques a-t-il connus ? 

Il naît sous la Monarchie de Juillet. Lorsqu'il est âgé de 2 ans, Louis-Philippe Ier abdique du trône. Il traversera la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale bien qu'il ne participe à aucun de ces deux conflits. Difficile de savoir l'importance qu'on pu avoir ces événements si loins du Berry. Son fils Pierre Louis sera néanmoins gravement mutilé lors de la Grande Guerre où il perdra ses deux jambes.

8. Quelle était son instruction ? 

Pierre appartient à la première génération de la famille FRÉMEAU à savoir écrire (avec ses frères). Le seul de ses ancêtres proches qui savait lire et écrire était son grand-père maternel André PEQUIOT qu'il n'a pas connu (il n'a pu connaître que ses deux grands-mères). Il n'a pas fait d'études supérieures. Quelques mois avant son mariage, il est ouvrier boulanger chez Henri BOUZIQUE à Châteauneuf-sur-Cher chez qui il faisait peut-être son apprentissage.

9. Dans quel environnement géographique évoluait-il ? 

(source : remonterletemps.ign.fr)
À ma connaissance il a évolué dans un milieu géographique très restreint allant de Venesmes (Cher) à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Néanmoins, à la fin de sa vie, il va vivre à Lignières (Cher) chez sa fille.

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ? 

Il semble s'être peu déplacé dans sa vie. Il ne vient pas à Paris pour le mariage de son fils en 1905. À partir de 1921 il vit à Lignières chez sa fille Blanche, institutrice privée. Il se rendra également à Issoudun (Indre) pour le mariage de son frère Henri.

11. Comment se déplaçait-il ? 

À cheval, comme le montre l'article de presse ci-dessus, ou à pieds. J'ignore s'il avait une sorte de charrette ou bien s'il montait à cheval directement.

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ? 

En 1868, lors du mariage de son frère Gilbert, il est présenté comme journalier. Il travaillait probablement aux vignes de son père à Venesmes (Cher).

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-il ? 

Il est ensuite désigné comme "ouvrier boulanger" dans le recensement de 1872 où il vit chez Henri BOUZIQUE, puis comme "boulanger" tout au long de sa vie.

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales du Cher - 6M 0109 - vue 28/48)
Il est toujours désigné comme boulanger dans les recensements et il y a toujours un mitron (ou ouvrier boulanger) dans le recensement qui vit au sein de la famille.

(source : Archives départementales du Cher - 6M 0238 - vue 12/78)
À partir de 1921, il vit chez sa fille Blanche, institutrice privée, à Lignières (Cher) où vit également cette année là mon grand-père (son petit-fils) Pierre alors âgé de 6 ans ! D'ailleurs, mon grand-père l'écrit dans ses mémoires : "Pendant mes séjours à Lignières, dans les premières années "vingt", voici quelques souvenirs inscrits dans ma mémoire. Mon grand-père Pierre Frémeau y vivait avec sa fille. Il me paraissait très vieux à cette époque." (source : Pierre FRÉMEAU, Enfance et jeunesse : "Souvenirs de 1914 à 1940", p. 17).

15. Quel était le parler de sa région ? 

On y parlait le berrichon et probablement qu'il le parlait également, étant très ancré dans la région. Mon grand-père dit de lui : "Si l'on riait en famille en sa présence, il nous traitait facilement de "maugins", expression berrichonne pouvant se traduire par "imbéciles"." (source : Pierre FRÉMEAU, Enfance et jeunesse : "Souvenirs de 1914 à 1940").

16. Comment s'habillait-il ? 

Sur les deux photographies que nous avons de lui, il porte un chapeau melon ou un béret. Sinon, en costume, assez soigné il semblerait. C'était un commerçant dans un petit bourg.

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il a eu trois enfants avec sa femme, Virginie MONORY :
  • Blanche Marie Louise, née le 3 août 1873 à Châteauneuf-sur-Cher
  • Pierre Marie Joseph, né le 18 juillet 1875 à Châteauneuf-sur-Cher
  • Pierre Louis né le 21 septembre 1883 à Châteauneuf-sur-Cher
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ? 

Blanche Marie Louise est religieuse et ne s'est pas mariée. Il n'assiste pas au mariage de Pierre Marie Joseph à Paris en 1905 mais donne son consentement devant Maître MONTEREAU, notaire à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Il est présent au mariage de son fils Pierre Louis avec Marie Louise BRUNET à Châteauneuf-sur-Cher en 1910. 

Mariage de Pierre Louis FRÉMEAU et Marie Louise BRUNET
19. Que signifie son nom de famille ? 

Geneant indique que c'est un nom de personne d'origine germanique, sans doute Framaldus (fram = vaillant + waldan = gouverner).

L'orthographe a changé durant la période révolutionnaire où les officiers d'état-civil nouvellement nommés l'écrire Formeau ou Fromot, mais avant la Révolution et après, le nom s'orthographie comme actuellement (avec ou sens accent). Une branche de la famille ajoutera un "x" à la fin du nom au XIXe siècle. 

20. Qui était son père ? 

Son père était Jean FRÉMEAU, vigneron et propriétaire à Venesmes (Cher). 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Marie PÉQUIOT, domestique avant son mariage. Elle est la soeur du maire de Venesmes (Cher). 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Pierre est issu d'une famille de 5 enfants : 
  • Solange, qu'il n'a jamais connue car morte à un mois
  • Gilbert, vigneron à Venesmes (Cher)
  • Jean, caporal au 2e de ligne décédé à Limoges (Haute-Vienne) en 1873
  • Henri, marchand d'articles de chasse et armurier à Issoudun (Indre)
23. Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Il est témoin du mariage de son frère Gilbert à Venesmes (Cher) en 1868 et de son frère Henri à Issoudun (Indre) en 1881, ce qui montre qu'ils étaient en bons termes les uns avec les autres. Mon grand-père écrit à son sujet : "Je me plaisais beaucoup en compagnie de mon Grand-père bien qu'il fut d'un tempérament ni expressif ni chaleureux. Mais je ne me souviens pas qu'il ait fait preuve d'une grande sévérité à mon égard. C'était un homme toujours sérieux n'aimant pas beaucoup la plaisanterie."  (source : Pierre FRÉMEAU, Enfance et jeunesse : "Souvenirs de 1914 à 1940").

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2019)
Très implanté dans le Berry, tous ses ancêtres maternels viennent de Venesmes, ses ancêtres paternels viennent de Montlouis (Cher) pour le FRÉMEAU et de Corquoy (Cher) pour les LECLERC. Son grand-père André PEQUIOT est son seul ancêtre sur quatre génération qui sait écrire. 

25. Quelle était sa religion ? 

Il était catholique comme en atteste sa tombe. Sa fille était religieuse. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Il a passé un contrat de mariage le 16 septembre 1872 rue de Tivoli à Châteauneuf-sur-Cher (Cher) chez les sieurs et dame ROBERT-DOUARD, grand-parents de Virginie MONORY. 

Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales du Cher)
Il déclare être propriétaire de son fond de commerce (la Boulangerie Frémeau) d'une valeur de 2 000 F (500 F de ses économies, 1 500 F avancés par ses père et mère). 

Il apporte en dot : les 1 500 F avancés par ses parents et donnés à titre de dot. 

Sa future épouse apporte : un lit de plumes, six draps, six serviettes d'une valeur de 200 F. Sa mère lui fait don d'une somme de 1 000 F. 

Les parents et grand-parents de Virginie MONORY sont présents, ainsi que Théophile LIONNET, greffier, et Auguste DUBOIS, cordonnier, qui sont témoins de l'acte. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?

(source : Archives familiales)
Je ne possède que deux photographies de Pierre FRÉMEAU, sur la première, il est devant la Boulangerie Frémeau à Châteauneuf-sur-Cher probablement au moins âgé de 50 ans. 

(source : Archives familiales)

Sur la seconde photo, c'est un vieil homme, probablement déjà à Lignières chez sa fille car elle est en photo devant ce même décor qui devait être celui de sa maison. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Je peux en deviner quelques éléments à nouveau grâce aux mémoires de mon propre grand-père où il parle de son propre grand-père : "Grand-père était très bon jardinier. Il m'emmenait souvent à son jardin qu'il cultivait avec soin et où il récoltait fruits et légumes en abondance : poiriers "Duchesse", pommiers, pêchers, donnaient de beaux fruits. Il produisait aussi de grandes quantités de fraises que je revois "énormes" et parfumées. En pleine saison nous en ramenions à Châteauneuf dans de grandes corbeilles d'osier. Maman faisait de la confiture et il lui arrivait même d'en donner et parfois même d'en vendre." (source : Pierre FRÉMEAU, Enfance et jeunesse : "Souvenirs de 1914 à 1940", p. 17). 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

La Boulangerie Frémeau en 1910 avec la belle-fille de Pierre FRÉMEAU, Berthe Louise Stéphanie GRELOT, dans l'encadrement de la porte
(source : Archives familiales)
C'est lui qui a fondé la Boulangerie Frémeau, probablement en 1872, au moment de son mariage. Cette anecdote est vraie puisque la boulangerie est restée dans la famille pendant très longtemps et que nous y passions toujours lorsque nous nous rendions à Châteauneuf y acheter un feuilleté aux pommes de terre. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme, ...) ? 

Je n'ai pas beaucoup d'informations à ce sujet, mais étant un commerçant en plein centre-ville et à deux pas de la basilique, la boulangerie était bien connue dans le bourg. 



lundi 4 mai 2020

Biographie : Joséphine Marie BENOIST

Joséphine Marie BENOIST
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Madeleine Marie Victorine BRANCHU
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Ma grand-mère


Sophie Boudarel, sur son site : La Gazette des ancêtres propose un défi Généalogie 30 pour mieux connaître ses ancêtres au travers de 30 questions. Je pense que c'est une bonne manière de continuer les biographies que j'avais démarré il y a un bout de temps et d'aborder la généalogie autrement. Je suis content de démarrer cette formule par une femme pour lesquels nous possédons traditionnellement moins de sources en généalogie et de voir si je vais pouvoir compléter un peu le profil de cette ancêtre. 

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ?


(source : Archives départementales de la Sarthe - 5Mi 216_16-18 - vues 121-122/330)
Je sais que Joséphine Marie BENOIST est née aux Louveries à Montbizot (Sarthe) le 13 mai 1882, fille de Gustave BENOIST, mécanicien, qui déclare la naissance, et de Marie Louise FEAU. Les témoins sont Arsène Casimir VEGEAS, instituteur, et Louis ETOC, garde-champêtre. Elle a probablement été baptisée car c'était une famille catholique, comme le prouve cette image pieuse offerte par Marie Louise FEAU (la mère de Joséphine) a sa petite-fille, Madeleine Marie Victorine BRANCHU


Image pieuse offerte par Marie Louise FEAU à Madeleine Marie Victorine BRANCHU, sa petite fille : "Image donnée a M. Branchu par sa grand'mère Vve Benoist", entre 1906 et 1911
(source : Archives familiales)
Je n'ai pas pu savoir qui sont ses parrain et marraine, mais elle a probablement été baptisée à Montbizot (Sarthe). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Elle se marie avec Louis Victor BRANCHU le 8 novembre 1901 à 20h à Montbizot (Sarthe). Le mariage est célébré par Lucien HOUSSIER, adjoint au maire de la commune. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2E 216/20 vue 106/120)
Les témoins du mariage sont : 
  • Joseph CHAMPROUX, garde-magasin, beau-frère de l'épouse
  • Alphonse GERET, charron, 
  • Almire LEGEAY, boulanger, 
  • Louis PARIS, instituteur, 
tous les quatre habitant à Montbizot (Sarthe). À part le premier témoin, je n'ai pas d'information sur les trois autres qui sont peut-être des amis. 

3. Comment s'est déroulé son mariage ?


Le mariage est désapprouvé par la famille du mari, riches industriels sarthois, car Joséphine était la domestique de Louis Victor BRANCHU à Paris, et elle est enceinte au moment du mariage. La mère de son mari, Adèle CHOPLIN, n'est donc pas présente au mariage. Les parents de Joséphine sont présents, quant à eux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Qui a déclaré ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 

Joséphine est décédée le 18 octobre 1942 à 13h à son domicile au 22 rue Mazagran (Le Mans). C'est Pierre PERLY, employé d'assurances, son gendre avec lequel elle vit qui déclare le décès. Elle est inhumée au cimetière Saint-Pavin du Mans. 

(source : photo personnelle)
5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ? 

Les femmes à cette époque ne rejoignaient pas l'armée. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ?

(source : L'Ouest Éclair, n°12649, 25 juin 1931)
La seule mention que je trouve d'elle dans la presse est dans L'Ouest Éclair du 25 juin 1931. Elle y est nommée "Mme Victor Branchu" et il s'agit du faire-part de décès de son mari. 

7. Quels évènements historique a-t-elle connus ? 

Elle a connu les deux guerres mondiales. Je ne sais pas comment elle a traversé la Première Guerre mondiale, mais je sais qu'elle a été se réfugier à la campagne en 1940 avec sa fille et sa petite-fille lors de l'invasion de la France par les Allemands. 

Joséphine Marie BENOIST, sa petite-fille (ma grand-mère), et le couple de paysans chez qui elles se sont réfugiées en juin 1940
(source : Archives familiales)
8. Quelle était son instruction ? 

Joséphine savait lire et écrire, mais je ne sais pas si elle a obtenu le certificat d'études. Elle n'a probablement pas fait beaucoup d'études, venant d'une famille modeste (son père était mécanicien). 

Paroles de chanson écrites par Joséphine BENOIST
(source : Archives familiales)

9. Dans quel environnement géographique évoluait-elle ? 

Joséphine a vécu à Montbizot, probablement aux Louveries où elle est née. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - PC\207\004)

Elle vit ensuite au 11 rue Radziwill à Paris avec son époux, photographe, et sa fille. 

Joséphine Marie BENOIST et Victor BRANCHU en 1901
(source : Archives familiales)
Ils reviendront vivre au Mans (Sarthe) avant 1921. 

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Originaire de Montbizot (Sarthe), elle a vécu Rue Radziwill à Paris (2e arrondissement) avec son mari et sa fille pendant près de 10 ans avant d'aller vivre au Mans (Sarthe). J'ai de nombreuses photos qui attestent de ses déplacements, notamment au bord de la mer qu'elle et son mari semblaient affectionner particulièrement. 

De gauche à droite : Joséphine Marie BENOIST, ma grand-mère, Eugénie Camille PÉROLAT et derrière Madeleine Marie Victorine BRANCHU
(source : Archives familiales)
Ici, en 1932, elle est avec sa fille et sa petite-fille chez la belle-mère de sa fille, Eugénie Camille PÉROLAT à Tours, rue du Cluzel.

Les mêmes personnes
(source : Archives familiales)
Ici, dans la maison où elle vivait avec sa fille, son gendre et sa petite-fille (rue d'Hauteville au Mans) pour Noël 1936. 

De gauche à droite : Pierre Joseph Émile Ernest PERLY, Joséphine Marie BENOIST, Madeleine Marie Victorine BRANCHU, ma grand-mère au premier plan
(source : Archives familiales)
Sur cette photo, elle est avec son gendre, sa fille et sa petite-fille à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) en vacances en 1938. 

De gauche à droite : Monsieur PIVET, Madeleine Marie Victorine BRANCHU, ma grand-mère, Joséphine Marie BENOIST
(source : Archives familiales)

Sur cette autre photographie, prise en 1931, elle est à Saint-Brévin-l'Océan (Loire-Atlantique) avec sa fille et sa petite-fille et un certain Monsieur PIVET

11. Comment se déplaçait-elle ? 

Probablement en automobile et grâce au chemin de fer qui avait relié Paris à la province depuis les années 1870. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

Le seul métier que je lui connaisse est celui de domestique chez son futur époux à Paris. Son mari étant photographe et pharmacien, elle a cessé de travailler après son mariage. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ? 

Elle est mère au foyer, indiquée "ménagère" dans les actes.

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ?

(Source : Archives départementales de la Sarthe - 1 Mi 1180_15 - vue 168/600)
 Les archives départementales de la Sarthe n'étant pas très fournies sur les recensements du XIXe siècle, elle n'apparaît pas dans les recensements de Montbizot (Sarthe), ni dans ceux de Paris qui commencent en 1936. Le premier recensement où elle apparaît est celui du Mans (Sarthe) en 1921 où elle demeure 18 rue Froger avec son mari et sa fille. Elle est indiquée "sans profession" ainsi que son mari. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

À l'époque de ses parents, on devait parler le patois sarthois, mais je n'ai pas entendu dire qu'elle parlait patois, d'autant qu'elle a vécu à Paris et que son mari, dont j'ai beaucoup d'écrits, parle un français très soutenu car il avait fait des études jusqu'au doctorat. 

16. Comment s'habillait-elle ? 

Toujours en robes ou jupes longues. Au début du XXe siècle, on la voit avec des chapeaux, qu'elle ne porte plus ensuite sur les photographies à partir des années 1930. 

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ? 

Une fille unique, Madeleine Marie Victorine, née le 1er janvier 1902 à l'Hôpital Cochin à Paris (14e arrondissement). 

18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ? 

Elle est déclarée "présente et consentante" dans le premier acte de mariage de sa fille avec Maurice André LUTZ le 19 avril 1924 au Mans (Sarthe). Elle n'est pas déclarée présente ou absente dans le second acte de mariage de sa fille avec Pierre Joseph Émile Ernest PERLY le 27 avril 1928 au Mans (Sarthe), mais rien ne laisse penser qu'elle n'y fut pas présente puisque j'ai une photo des deux familles prise à Tours (Indre-et-Loire) en 1928. 

De gauche à droite : 2e rang Madeleine Marie Victorine BRANCHU, Pierre Joseph Émile Ernest PERLY, Henri Antoine Benjamin PERLY, 1er rang, Josephine Marie BENOIST, Louis Victor BRANCHU, Joseph PERLY, Eugénie Camille PÉROLAT à Tours en 1928
(source : Archives familiales)

19. Que signifie son nom de famille ? Comment a-t-il été transmis ? 

Voici l'explication de l'origine du nom qu'on trouve sur Geneanet : Du latin Benedictus (= béni), ce nom a été popularisé par deux saints, Benoît de Nursie (fondateur de l'ordre des bénédictins) et Benoît d'Aniane (réformateur du même ordre). Il fait partie des cent noms de famille les plus répandus en France. 

Pour notre famille BENOIST, le nom s'est toujours écrit avec le S depuis son ancêtre sergent royal dans le Maine-et-Loire qui savait signer et orthographiait déjà son nom de cette manière. 

20. Qui était son père ?

Le père de Joséphine s'appelait Gustave BENOIST, il était mécanicien et ouvrier ajusteur. 

21. Qui était sa mère ? 

La mère de Joséphine s'appelait Marie Louise FEAU, elle était cuisinière avant son mariage. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Joséphine avait de nombreux frères et soeurs, son père s'étant marié trois fois, mais je ne pense pas qu'elle les ait tous connus. Certains sont décédés avant sa naissance. Elle a connu Lucie Augustine BENOIST (née en 1875) que sa fille nomme Tante Lucie, son frère Raoul Gustave BENOIST (1884-1956) qui lui avait offert des cuivres représentant les saisons que ma grand-mère possédait encore chez elle, et Madeleine Marie BENOIST (née en 1891) qui est la seule dont je possède une photographie.

23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ?

Joséphine Marie BENOIST, Madeleine Marie Victorine BRANCHU, Madeleine Marie BENOIST en 1907 à Bécon-les-Bruyères
(source : Archives familiales)
Oui, elle était liée à ses frères et soeurs plus qu'avec la famille de son époux qui avait coupé les ponts suite à cette mésalliance. Ici, sur cette photo, elle est en Île-de-France avec sa soeur de 15 ans et sa fille de 5 ans.

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?


(source : Heredis 2018)
Oui, ses ancêtres sont principalement originaires de la Sarthe et de Montbizot pour la famille maternelle. Son arrière-grand-mère Jeanne EDET était baptisée à Montbizot (Sarthe) en 1787. Ses arrières-grands-parents Jean Baptiste BENOIST et Marie PELTIER sont ses seuls ancêtres originaires d'un autre département (Maine-et-Loire).

25. Quelle était sa religion ?

Joséphine était catholique, comme en atteste la centaine d'images pieuses adressées à sa fille.

26. Votre ancêtre chez le notaire.

Je lui connais un contrat de mariage passé le 6 novembre 1901 chez Louis Joseph BLANCHARD, notaire au Mans.

Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales de la Sarthe)
Son futur mari, Louis Victor BRANCHU, apporte en dot : une obligation de 400 F au porteur de la Ville de Paris, un quart d'obligation de 400 F au porteur de la Ville de Paris, une somme de 700 F en deniers comptants, les droits de successions de son père dont sa mère a pour l'instant l'usufruit (évalués à 30 000 F, soit un tiers de la succession totale).

Joséphine apporte en dot : une somme de 400 F en deniers comptants

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?


(source : Archives familiales)
J'aime bien cette photo où elle a l'air effrayée ou surprise d'être prise en photo. On peut lui voir une petite bague à la main droite et une médaille autour du cou (médaille de baptême ?).

28. Quels étaient ses repas ?

D'après le récit que fait sa fille de leur exode à la campagne en juin 1940, elle semblait toujours s'enquérir de fruits et légumes frais (asperges, fraises, etc.) cueillis dans un potager familial pour nourrir sa famille.

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?

On raconte qu'elle était la domestique de Louis Victor BRANCHU alors étudiant en pharmacie à la Sorbonne. Il l'a mise enceinte et a voulu faire la chose honorable en l'épousant, ce qui n'était pas du goût de la famille car il venait d'une famille de riches industriels et elle venait d'une famille très modeste. Cette légende est vraie, car nous avons un courrier envoyé par huissier par les frères de Louis Victor BRANCHU lui interdisant le caveau familial au prétexte de cette mésalliance. Les membres de sa famille ne semblent pas avoir assisté au mariage.

30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme, ...) ? 

Je n'ai pas d'informations à ce sujet. Elle semble avoir vécu avec sa fille et sa petite-fille après être devenue veuve (elle avait 12 ans de moins que son mari).