lundi 4 mai 2020

Biographie : Joséphine Marie BENOIST

Joséphine Marie BENOIST
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Madeleine Marie Victorine BRANCHU
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Ma grand-mère


Sophie Boudarel, sur son site : La Gazette des ancêtres propose un défi Généalogie 30 pour mieux connaître ses ancêtres au travers de 30 questions. Je pense que c'est une bonne manière de continuer les biographies que j'avais démarré il y a un bout de temps et d'aborder la généalogie autrement. Je suis content de démarrer cette formule par une femme pour lesquels nous possédons traditionnellement moins de sources en généalogie et de voir si je vais pouvoir compléter un peu le profil de cette ancêtre. 

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ?


(source : Archives départementales de la Sarthe - 5Mi 216_16-18 - vues 121-122/330)
Je sais que Joséphine Marie BENOIST est née aux Louveries à Montbizot (Sarthe) le 13 mai 1882, fille de Gustave BENOIST, mécanicien, qui déclare la naissance, et de Marie Louise FEAU. Les témoins sont Arsène Casimir VEGEAS, instituteur, et Louis ETOC, garde-champêtre. Elle a probablement été baptisée car c'était une famille catholique, comme le prouve cette image pieuse offerte par Marie Louise FEAU (la mère de Joséphine) a sa petite-fille, Madeleine Marie Victorine BRANCHU


Image pieuse offerte par Marie Louise FEAU à Madeleine Marie Victorine BRANCHU, sa petite fille : "Image donnée a M. Branchu par sa grand'mère Vve Benoist", entre 1906 et 1911
(source : Archives familiales)
Je n'ai pas pu savoir qui sont ses parrain et marraine, mais elle a probablement été baptisée à Montbizot (Sarthe). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Elle se marie avec Louis Victor BRANCHU le 8 novembre 1901 à 20h à Montbizot (Sarthe). Le mariage est célébré par Lucien HOUSSIER, adjoint au maire de la commune. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - 2E 216/20 vue 106/120)
Les témoins du mariage sont : 
  • Joseph CHAMPROUX, garde-magasin, beau-frère de l'épouse
  • Alphonse GERET, charron, 
  • Almire LEGEAY, boulanger, 
  • Louis PARIS, instituteur, 
tous les quatre habitant à Montbizot (Sarthe). À part le premier témoin, je n'ai pas d'information sur les trois autres qui sont peut-être des amis. 

3. Comment s'est déroulé son mariage ?


Le mariage est désapprouvé par la famille du mari, riches industriels sarthois, car Joséphine était la domestique de Louis Victor BRANCHU à Paris, et elle est enceinte au moment du mariage. La mère de son mari, Adèle CHOPLIN, n'est donc pas présente au mariage. Les parents de Joséphine sont présents, quant à eux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Qui a déclaré ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 

Joséphine est décédée le 18 octobre 1942 à 13h à son domicile au 22 rue Mazagran (Le Mans). C'est Pierre PERLY, employé d'assurances, son gendre avec lequel elle vit qui déclare le décès. Elle est inhumée au cimetière Saint-Pavin du Mans. 

(source : photo personnelle)
5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ? 

Les femmes à cette époque ne rejoignaient pas l'armée. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ?

(source : L'Ouest Éclair, n°12649, 25 juin 1931)
La seule mention que je trouve d'elle dans la presse est dans L'Ouest Éclair du 25 juin 1931. Elle y est nommée "Mme Victor Branchu" et il s'agit du faire-part de décès de son mari. 

7. Quels évènements historique a-t-elle connus ? 

Elle a connu les deux guerres mondiales. Je ne sais pas comment elle a traversé la Première Guerre mondiale, mais je sais qu'elle a été se réfugier à la campagne en 1940 avec sa fille et sa petite-fille lors de l'invasion de la France par les Allemands. 

Joséphine Marie BENOIST, sa petite-fille (ma grand-mère), et le couple de paysans chez qui elles se sont réfugiées en juin 1940
(source : Archives familiales)
8. Quelle était son instruction ? 

Joséphine savait lire et écrire, mais je ne sais pas si elle a obtenu le certificat d'études. Elle n'a probablement pas fait beaucoup d'études, venant d'une famille modeste (son père était mécanicien). 

Paroles de chanson écrites par Joséphine BENOIST
(source : Archives familiales)

9. Dans quel environnement géographique évoluait-elle ? 

Joséphine a vécu à Montbizot, probablement aux Louveries où elle est née. 

(source : Archives départementales de la Sarthe - PC\207\004)

Elle vit ensuite au 11 rue Radziwill à Paris avec son époux, photographe, et sa fille. 

Joséphine Marie BENOIST et Victor BRANCHU en 1901
(source : Archives familiales)
Ils reviendront vivre au Mans (Sarthe) avant 1921. 

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Originaire de Montbizot (Sarthe), elle a vécu Rue Radziwill à Paris (2e arrondissement) avec son mari et sa fille pendant près de 10 ans avant d'aller vivre au Mans (Sarthe). J'ai de nombreuses photos qui attestent de ses déplacements, notamment au bord de la mer qu'elle et son mari semblaient affectionner particulièrement. 

De gauche à droite : Joséphine Marie BENOIST, ma grand-mère, Eugénie Camille PÉROLAT et derrière Madeleine Marie Victorine BRANCHU
(source : Archives familiales)
Ici, en 1932, elle est avec sa fille et sa petite-fille chez la belle-mère de sa fille, Eugénie Camille PÉROLAT à Tours, rue du Cluzel.

Les mêmes personnes
(source : Archives familiales)
Ici, dans la maison où elle vivait avec sa fille, son gendre et sa petite-fille (rue d'Hauteville au Mans) pour Noël 1936. 

De gauche à droite : Pierre Joseph Émile Ernest PERLY, Joséphine Marie BENOIST, Madeleine Marie Victorine BRANCHU, ma grand-mère au premier plan
(source : Archives familiales)
Sur cette photo, elle est avec son gendre, sa fille et sa petite-fille à Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) en vacances en 1938. 

De gauche à droite : Monsieur PIVET, Madeleine Marie Victorine BRANCHU, ma grand-mère, Joséphine Marie BENOIST
(source : Archives familiales)

Sur cette autre photographie, prise en 1931, elle est à Saint-Brévin-l'Océan (Loire-Atlantique) avec sa fille et sa petite-fille et un certain Monsieur PIVET

11. Comment se déplaçait-elle ? 

Probablement en automobile et grâce au chemin de fer qui avait relié Paris à la province depuis les années 1870. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

Le seul métier que je lui connaisse est celui de domestique chez son futur époux à Paris. Son mari étant photographe et pharmacien, elle a cessé de travailler après son mariage. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ? 

Elle est mère au foyer, indiquée "ménagère" dans les actes.

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ?

(Source : Archives départementales de la Sarthe - 1 Mi 1180_15 - vue 168/600)
 Les archives départementales de la Sarthe n'étant pas très fournies sur les recensements du XIXe siècle, elle n'apparaît pas dans les recensements de Montbizot (Sarthe), ni dans ceux de Paris qui commencent en 1936. Le premier recensement où elle apparaît est celui du Mans (Sarthe) en 1921 où elle demeure 18 rue Froger avec son mari et sa fille. Elle est indiquée "sans profession" ainsi que son mari. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

À l'époque de ses parents, on devait parler le patois sarthois, mais je n'ai pas entendu dire qu'elle parlait patois, d'autant qu'elle a vécu à Paris et que son mari, dont j'ai beaucoup d'écrits, parle un français très soutenu car il avait fait des études jusqu'au doctorat. 

16. Comment s'habillait-elle ? 

Toujours en robes ou jupes longues. Au début du XXe siècle, on la voit avec des chapeaux, qu'elle ne porte plus ensuite sur les photographies à partir des années 1930. 

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ? 

Une fille unique, Madeleine Marie Victorine, née le 1er janvier 1902 à l'Hôpital Cochin à Paris (14e arrondissement). 

18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ? 

Elle est déclarée "présente et consentante" dans le premier acte de mariage de sa fille avec Maurice André LUTZ le 19 avril 1924 au Mans (Sarthe). Elle n'est pas déclarée présente ou absente dans le second acte de mariage de sa fille avec Pierre Joseph Émile Ernest PERLY le 27 avril 1928 au Mans (Sarthe), mais rien ne laisse penser qu'elle n'y fut pas présente puisque j'ai une photo des deux familles prise à Tours (Indre-et-Loire) en 1928. 

De gauche à droite : 2e rang Madeleine Marie Victorine BRANCHU, Pierre Joseph Émile Ernest PERLY, Henri Antoine Benjamin PERLY, 1er rang, Josephine Marie BENOIST, Louis Victor BRANCHU, Joseph PERLY, Eugénie Camille PÉROLAT à Tours en 1928
(source : Archives familiales)

19. Que signifie son nom de famille ? Comment a-t-il été transmis ? 

Voici l'explication de l'origine du nom qu'on trouve sur Geneanet : Du latin Benedictus (= béni), ce nom a été popularisé par deux saints, Benoît de Nursie (fondateur de l'ordre des bénédictins) et Benoît d'Aniane (réformateur du même ordre). Il fait partie des cent noms de famille les plus répandus en France. 

Pour notre famille BENOIST, le nom s'est toujours écrit avec le S depuis son ancêtre sergent royal dans le Maine-et-Loire qui savait signer et orthographiait déjà son nom de cette manière. 

20. Qui était son père ?

Le père de Joséphine s'appelait Gustave BENOIST, il était mécanicien et ouvrier ajusteur. 

21. Qui était sa mère ? 

La mère de Joséphine s'appelait Marie Louise FEAU, elle était cuisinière avant son mariage. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Joséphine avait de nombreux frères et soeurs, son père s'étant marié trois fois, mais je ne pense pas qu'elle les ait tous connus. Certains sont décédés avant sa naissance. Elle a connu Lucie Augustine BENOIST (née en 1875) que sa fille nomme Tante Lucie, son frère Raoul Gustave BENOIST (1884-1956) qui lui avait offert des cuivres représentant les saisons que ma grand-mère possédait encore chez elle, et Madeleine Marie BENOIST (née en 1891) qui est la seule dont je possède une photographie.

23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ?

Joséphine Marie BENOIST, Madeleine Marie Victorine BRANCHU, Madeleine Marie BENOIST en 1907 à Bécon-les-Bruyères
(source : Archives familiales)
Oui, elle était liée à ses frères et soeurs plus qu'avec la famille de son époux qui avait coupé les ponts suite à cette mésalliance. Ici, sur cette photo, elle est en Île-de-France avec sa soeur de 15 ans et sa fille de 5 ans.

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?


(source : Heredis 2018)
Oui, ses ancêtres sont principalement originaires de la Sarthe et de Montbizot pour la famille maternelle. Son arrière-grand-mère Jeanne EDET était baptisée à Montbizot (Sarthe) en 1787. Ses arrières-grands-parents Jean Baptiste BENOIST et Marie PELTIER sont ses seuls ancêtres originaires d'un autre département (Maine-et-Loire).

25. Quelle était sa religion ?

Joséphine était catholique, comme en atteste la centaine d'images pieuses adressées à sa fille.

26. Votre ancêtre chez le notaire.

Je lui connais un contrat de mariage passé le 6 novembre 1901 chez Louis Joseph BLANCHARD, notaire au Mans.

Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales de la Sarthe)
Son futur mari, Louis Victor BRANCHU, apporte en dot : une obligation de 400 F au porteur de la Ville de Paris, un quart d'obligation de 400 F au porteur de la Ville de Paris, une somme de 700 F en deniers comptants, les droits de successions de son père dont sa mère a pour l'instant l'usufruit (évalués à 30 000 F, soit un tiers de la succession totale).

Joséphine apporte en dot : une somme de 400 F en deniers comptants

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?


(source : Archives familiales)
J'aime bien cette photo où elle a l'air effrayée ou surprise d'être prise en photo. On peut lui voir une petite bague à la main droite et une médaille autour du cou (médaille de baptême ?).

28. Quels étaient ses repas ?

D'après le récit que fait sa fille de leur exode à la campagne en juin 1940, elle semblait toujours s'enquérir de fruits et légumes frais (asperges, fraises, etc.) cueillis dans un potager familial pour nourrir sa famille.

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?

On raconte qu'elle était la domestique de Louis Victor BRANCHU alors étudiant en pharmacie à la Sorbonne. Il l'a mise enceinte et a voulu faire la chose honorable en l'épousant, ce qui n'était pas du goût de la famille car il venait d'une famille de riches industriels et elle venait d'une famille très modeste. Cette légende est vraie, car nous avons un courrier envoyé par huissier par les frères de Louis Victor BRANCHU lui interdisant le caveau familial au prétexte de cette mésalliance. Les membres de sa famille ne semblent pas avoir assisté au mariage.

30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du Conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme, ...) ? 

Je n'ai pas d'informations à ce sujet. Elle semble avoir vécu avec sa fille et sa petite-fille après être devenue veuve (elle avait 12 ans de moins que son mari). 

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