lundi 28 mars 2016

François PEROLAT le marié le plus âgé

François PEROLAT
|
Jean François PEROLAT
|
François Eugène PÉROLAT
|
Eugénie Camille PÉROLAT
|
Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
|
Ma grand-mère
|
Mon père
|
Moi

Il y a un an, je vous parlais du tableau de recherches que j'ai mis en place afin de vérifier que j'ai bien tous les actes concernant mes ancêtres (et ainsi ne manquer aucune piste). Je continue ainsi à remonter les ancêtres en cherchant d'abord les naissances, mariages et décès, afin d'établir une première trame. 

Tableau de recherches
On remarque que pour les ancêtres de Charente et Haute-Vienne dont la mise en ligne des archives est relativement récente, je n'ai pas encore toutes les informations concernant ces familles que j'ai découvertes depuis peu. 

Dans un second temps, j'y ajoute les recensements, publications de bans, contrats de mariages, bref, tout renseignement susceptible de m'apporter des informations sur nos ancêtres. Cela me permet également de vérifier ce que j'ai déjà trouvé et ce qu'il me reste à chercher. 

C'est ainsi que je me suis intéressé aujourd'hui à mon sosa 168, François PEROLAT, laboureur vigneron dans le nord de l'Indre et au sud de Romorantin et que j'ai retrouvé tous les actes le concernant.

(source : Heredis 2014)
Je lui ai ainsi trouvé trois mariages, ce qui n'est pas si rare à une époque où un homme restait rarement veuf. Son premier mariage, avec mon ancêtre Marguerite HERVAULT, fille d'un vigneron de Varennes-sur-Fouzon (Indre) est relativement classique tant dans l'âge que dans la profession. Il a 25 ans, elle en a 22. 

Après le décès de Marguerite, il épouse Madeleine DARNAULT en 1842, sachant qu'il est né en 1778. Il a donc 64 ans, ce qui est déjà relativement âgé pour l'époque. C'est la fille d'un laboureur de Menetou-sur-Nahon (Indre), une commune voisine. 

Mais c'est son troisième mariage qui bas les records chez mes ancêtres. Il épouse Marie GOUREAU, veuve d'un caillouteur (tailleur de pierre à fusil) originaire de Meusnes (Loir-et-Cher). Ils sont 15 ans d'écart, mais qui va compter quand la mariée a 59 ans et que le marié a 74 ans ? 

(source : Heredis 2014)
Si de nos jours, un mariage pareil ne serait pas étonnant, je n'avais jamais rencontré de mariage aussi tardif chez mes ancêtres (le plus vieux devait être autour de 65 ans). Notons que François PEROLAT vivra très vieux pour l'époque. Né en 1778, sous le règne de Louis XVI, il meurt en 1863 sous Napoléon III à l'âge vénérable de 85 ans. 

mardi 15 mars 2016

Jules SEGUIN était une femme

Jules dite Julie SEGUIN
|
Rose Pauline de MONTGOLFIER
|
Marc AYNARD
|
Hélène Zoé Marcelle AYNARD
|
Ma grand-mère

Autrefois, il n'était pas systématique de féminiser les prénoms. Ainsi, j'ai plusieurs ancêtres femmes qui se nommaient Yves ou Philippe. Dans le cas qui nous occupe, j'ai tellement vu la signature Julie MONTGOLFIER, que je n'avais pas fait attention à un détail : l'arrière-arrière-grand-mère de ma grand-mère se nommait Jules. 

Signature de Jules SEGUIN
Jules est la fille de Marc SEGUIN, ingénieur, inventeur de la chaudière tubulaire et constructeur de ponts suspendus dont le nom figure parmi plusieurs savants sur la Tour Eiffel. 

Portrait de Marc SEGUIN
Dans son acte de naissance en 1819 à Annonay (Ardèche), il est déjà écrit le prénom de Jules.

(source : Archives départementales de l'Ardèche - Naissance 1819 - p. 13)
lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin
né le Dit Jour de lui, déclarant, et 
de Dame Rose Duret, son épouse, 
à six heures du Matin, et auquel il a 
déclaré vouloir donner les prénom de Jule

On aurait pu penser à une erreur de l'officier d'état civil de l'époque, car elle se fait toujours nommer Julie, notamment dans son acte de mariage avec Jean Raymond de MONTGOLFIER en 1840. Elle signe d'ailleurs toujours de ce prénom de Julie. Mais c'est son acte de décès qui m'a apporté la confirmation que le prénom Jules était bien le prénom officiel de cette femme. 


(source : Archives départementales de la Côte-d'Or - FRAD021EC 388/005 - p. 40)
L’An mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, 
le onze avril, à midi, heure légale, devant
nous Rousseau Pierre, Maire et Officier de 
l’état civil de la commune de Marmagne, 
canton de Montbard, département de la 
Côte-d’or, ont comparu en la Mairie
de Montgolfier Marc Auguste, âgé de cinquante-
quatre ans, Industriel, et Richard Antoine, 
âgé de cinquante-trois ans, comptable, tous
deux domiciliés à Fontenay, commune de 
Marmagne, le premier fils et le second
voisin de la défunte ci-après dénommée.
lesquels nous ont déclaré que Seguin Jules dite
Julie, âgée de soixante-dix-huit ans, sans 
profession, domiciliée à Fontenay, Commune de 
Marmagne, née à Annonay, Ardèche, le vingt-un
Janvier mil huit cent dix-neuf, de Seguin
Marc et de Duret Rose Augustine, décédés, 
veuve de de Montgolfier Jean Raymond, décédé
le vingt-un juillet mil huit cent soixante-
-treize audit Fontenay, est décédée dans son 
domicile hier dix avril, à neuf heures et 
demie du soir, et après nous être assuré de
ce décès, nous avons dressé le présent acte que
les déclarants ont signé avec nous après lecture.

Il est bien écrit dans l'acte et dans la mention marginale : Jules dite Julie SEGUIN. Étonnant quand même d'appeler sa fille avec un prénom pareil !

jeudi 10 mars 2016

Émile SOUCHAY, profession de ploqueur

Toussaint Silvain SOUCHAY + Madeleine Rosalie GAVEAU
|                                                         |
Émile SOUCHAY          Alphonsine Florestine SOUCHAY
                                                          |
                                                Eugénie Camille PÉROLAT
                                                          |
                                                             Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
                                                          |
                                                        Ma grand-mère
                                                          |
                                                         Mon père
                                                          |
                                                           Moi

En parcourant les recensements de Romorantin (Loir-et-Cher), je suis tombé sur une profession que je n'avais jamais rencontrée auparavant (probablement parce qu'il s'agit d'un métier qu'on réservait aux enfants ou adolescents) : ploqueur.

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2 MILN R214 - p. 517)
En cherchant sur Gallica, je ne trouve qu'une seule mention de cette profession, dans une note de bas de page sur la maltraitance des enfants apprentis (il faut noter qu'Émile SOUCHAY a 14 ans au moment où il est dit être ploqueur). 

Villermé, L. R. (1840). Tableau de l'état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie. Tome 2. Paris : Jules Renouard et compagnie, p. 116.
(source : Gallica/BnF)
Le titre de l'ouvrage ne me surprend pas car les SOUCHAY sont depuis longtemps fabricants de draps et travaillent donc dans le tissu ou la laine. Le père d'Émile, Toussaint Silvain SOUCHAY, est à l'époque (en 1856) apprêteur de draps. C'est finalement Google Livres qui m'a donné la réponse : 

Tarbé, P. (1851). Recherche sur l'histoire du langage et des patois de Champagne. Tome 2. Reims, P. Regnier, p. 169.
(source : Google Livres)
On voit bien qu'il s'agit d'un acte très simple (renouer les boudins de laine les uns aux autres) qui est en effet bien adaptée aux jeunes enfants. J'ai en tout cas réussi à découvrir ce nouveau métier. Et vous, avez-vous rencontré des ploqueurs dans votre généalogie ? 

jeudi 3 mars 2016

Jean Pierre PINON héberge une orpheline

Jean Pierre PINON
|
Agathe Adélaïde PINON
|
Joseph PERLY
|
Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
|
Ma grand-mère
|
Mon père
|
Moi

Jean Pierre PINON n'a pas particulièrement été chanceux dans sa vie concernant ses enfants. À vrai dire, il s'agit des ancêtres grâce auxquels notre existence ne tient qu'à un fil. En 1840, il épouse mon ancêtre Agathe VILPOU, fille d'un charretier de Romorantin. Ils ont deux enfants, Agathe Adélaïde (mon ancêtre) et Désiré Florent (dont je n'ai pas trouvé l'acte de décès, mais qui ne survivra pas si j'en crois les recensements). Sa femme meurt prématurément à l'âge de 28 ans. Il épouse alors sa cousine Adélaïde DEBOUT en 1843 avec laquelle il n'aura qu'une fille en 1847, Pauline, qui meurt au bout de six jours. 

Nous avons donc une cellule familiale constituée de Jean Pierre PINON, sa femme Adélaïde DEBOUT, et sa seule fille survivante issue de son premier mariage Agathe Adélaïde PINON. Sentaient-ils l'envie d'avoir d'autres enfants ? Toujours est-il que dans le recensement de 1856, un nouveau membre vient s'ajouter à la famille. 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2 MILN R124 - p. 118)
Ils élèvent Pauline DUON, qui est indiquée être élève de l'hospice de Blois et avoir alors 9 ans. Mis à part le fait qu'elle porte le prénom de leur défunte fille (et qu'elle est également née en 1847 comme cette dernière), il n'y a aucun lien entre notre famille et une famille DUON. L'hospice de Blois aurait-il pu être un orphelinat ? Est-ce une jeune orpheline qu'ils auraient recueillie ? Elle semble être trop jeune pour être domestique et d'ailleurs il n'est pas indiqué qu'elle soit leur domestique. Ils semblent l'avoir adoptée car en 1861, elle est toujours dans la famille et est indiquée comme "orpheline hospice de Blois".

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 1 MIEC 194 R2 - p. 85)

Elle n'a pas été adoptée, mais bien élevée par Jean Pierre PINON. Lors de son mariage avec Noël Lucien JOLLY, mon ancêtre qui l'a élevée est témoin en tant "qu'ami de l'épouse" ainsi que mon autre ancêtre Louis Benjamin PERLY (le mari d'Agathe Adélaïde PINON avec laquelle elle a été élevée, son "beau-frère" en quelque sorte) sous la même qualification.


(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 5MI18/R97 - p. 373)

L’an mil huit cent quarante sept, le neuvième jour du Mois
de Mars à neuf heures du Matin, pardevant nous Auguste Dominique
Lemaignon, Adjoint, faisant par délégation du Maire, les 
fonctions d’officier de l’état civil de la commune de Blois, 
canton de Blois, département de Loir-et-cher, Acte de naissance
de Pauline Duom, exposée le huit de ce mois à quatre heures
du matin, à la porte de l’hospice civil de cette ville, d’après la 
déclaration à nous faite par le sieur Léopold Chevallier, receveur
dudit hospice, de laquelle déclaration il a été par nous dressè le 
procès verbal dont la teneur suit : 
Aujourd’hui neuf Mars mil huit cent quarante sept à 
neuf heures du matin, pardevant nous Auguste-Dominique
Lemaignon, Adjoint, faisant, par délégation du Maire, les fonctions
d’officier de l’état civil de la commune de Blois, canton de Blois, 
département de Loir-et-Cher, est comparu en la maison commune
le sieur Léopold Chevallier, receveur de l’hospice civil de cette
ville, lequel nous a déclaré que le huit mars à quatre heures du 
matin, la portiere entendit sonner à la porte dudit hospice, qu’elle
ne vit personne ; mais trouva dans le tour placé contre la dite
porte un enfant qu’elle porta de suite à la supérieure.
L’enfant à nous représenté dans les mêmes vêtements de son 
exposition, avons reconnu qu’il était naissant, du sexe féminin, n’ayant
sur l’habitude du corps aucune marque distinctive et vêtu ainsi
qu’il suit : D’un bonnet d’indienne brune, d’un lange d’étoffe
brune, d’un mouchoir de coton rouge, d’une brassière d’étoffe
et d’une chemise de toile.
Avons demandé au sieur Chevallier si les auteurs de cette
exposition étaient connus, nous a répondu négativement ; il a donné
à cet enfant le prénom de Pauline et le nom de Duom ; l’avons
renvoyé à l’hospice, et avons dressé le présent que le dit
sieur Chevallier a signé avec nous après lecture faite

mardi 1 mars 2016

Marc AYNARD mort du tétanos après une chute de vélo

Marc AYNARD
|
Hélène Zoé Marcelle AYNARD
|
Ma grand-mère

Lors d'un mariage récent, alors que nous parlions de généalogie avec ma grand-mère, cette dernière m'avait dit que son grand-père était mort du tétanos, parce que son père avait manqué de ramener à temps le sérum de Paris. J'avais un peu oublié cette histoire, et je ne me rappelais plus vraiment de quel grand-père il s'agissait. En tapant son nom sur Geneanet, je viens de retrouver une nécrologie très précise dans le journal Le Temps numérisé sur Gallica qui décrit les circonstances de son décès. Des informations rares. 

Le Temps, n° 13309, 10 novembre 1897
(source : Gallica/BnF
Ce qui demeure étrange, c'est que tous les articles de presse indiquent qu'il était âgé de 28 ans, alors que son acte de mariage et son acte de décès confirment qu'il était âgé de 34 ans.