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mercredi 24 juin 2020

Biographie : Jacques François LECAS

Jacques François LECAS
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Juliette Berthe LECAS
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Ma grand-mère

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 


(source : Archives départementales du Cher - 3E 3062 - vue 2/216)
Jacques François LECAS est né le 7 janvier 1850 à 5h à Châteauneuf-sur-Cher (Cher). Sa naissance est déclarée le lendemain à François PEYNOT, l'adjoint au maire, par Rose DUPUY, sage-femme à Châteauneuf-sur-Cher. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les témoins de sa naissance sont : 

  • Pierre BARRE, perruquier à Châteauneuf-sur-Cher
  • Pierre GAMBARDOUX, boucher à Châteauneuf-sur-Cher

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Il se marie le 17 février 1879 à 11h à Châteauneuf-sur-Cher avec Hélène Louise LAUBIER, couturière, fille de François LAUBIER, journalier, et de Françoise PICOT. Le mariage est célébré par le maire Jules SACROT. 


Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales du Cher - 3E 4675 - vue 32/222)
Les témoins du mariage sont : 

  • Jean LECAS, propriétaire à Châteauneuf-sur-Cher, oncle de l'époux
  • André LECAS, maçon à Châteauneuf-sur-Cher, frère de l'époux
  • Étienne AUDOT, tisserand à Châteauneuf-sur-Cher, oncle de l'épouse
  • Vincent PICOT, tisserand à Châteauneuf-sur-Cher, oncle de l'épouse

3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des parents de l'épouse et du père de l'époux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives municipales de Châteauneuf-sur-Cher - MAIRIE 1922-1932 D)
Il meurt le 31 janvier 1928 à 16h à Châteauneuf-sur-Cher âgé de 78 ans. Le décès est déclaré le jour même par son gendre Henri DEBANNE, négociant à Châteauneuf-sur-Cher.

(source : photo personnelle)
Il est inhumé le 2 février 1928 au cimetière de Châteauneuf-sur-Cher après une cérémonie à 14h30 à la Basilique Notre-Dame-des-Enfants. Voici ce qu'écrit ma grand-mère (la petite-fille de Jacques François LECAS), dans ses mémoires :

"Fin février 1928, alors que je restais à l'étude et à ma leçon de piano et terminais à 7 heures le soir, André vint me chercher pour m'annoncer la mort du grand-père, il y avait une semaine qu'il était alité avec une congestion cérébrale et dans ce temps-là, il n'y avait pas grands soins pour cette maladie-là. Il fut enterré le 2 février, ma mère nous vêtit de noir de la tête aux pieds, et cela pendant plusieurs mois." (Anne-Marie DEBANNE, Souvenirs de famille). 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Son matricule militaire m'informe qu'il a les yeux et les cheveux bruns, qu'il mesure 1 m. 63 et qu'il sait lire et écrire bien qu'il n'ait pas reçu d'instruction primaire. Il accomplira seulement une période d'exercices au 62e régiment territorial d'infanterie du 2 au 14 avril 1883. 


(source : Archives départementales du Cher - 2R 493 - vue 501/602)
Il sera néanmoins dispensé de service militaire comme fils de veuve et soutien de famille pour sa mère et ses frères et soeurs. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Je trouve deux mentions de lui dans la presse, concernant son décès. 


(source : La Dépêche du Berry, n°27, 2 février 1928, p. 3)
(source : La Dépêche du Berry, n°29, 4 février 1928, p. 3)

7. Quels événements historiques a-t-il connus ? 

Il naît sous la Deuxième République. Il est vivant pendant la Guerre de 1870 à laquelle il ne participe pas, ainsi qu'à la Première Guerre mondiale. 

8. Quelle était son instruction ? 

Il savait lire et écrire mais n'a apparemment pas reçu d'instruction primaire. Il a sûrement été placé tôt en apprentissage. 

9. Dans quel environnement géographie évoluait-il ?

Il est né, s'est marié et est mort à Châteauneuf-sur-Cher. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?


(source : Heredis 2018)
 À ma connaissance, à part pour sa période d'exercices militaires à Bourges (Cher), il n'a pas beaucoup quitté Châteauneuf-sur-Cher. En tout cas, je n'ai aucune mention de lui dans un autre lieu, bien qu'il ait acheté plusieurs vignes à Venesmes (Cher). 

11. Comment se déplaçait-il ? 

Probablement à pied ou en charrette. Son métier impliquait de transporter des pierres et il devait donc probablement posséder une charrette. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Le premier métier que je lui connais, à 19 ans, est celui de maçon, puis de maître maçon. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-il ? 

Il devient ensuite entrepreneur de maçonnerie. En 1892 il est désigné comme marchand épicier. Sa femme tenait en effet une épicerie à Châteauneuf-sur-Cher qu'il a peut-être conservée après le décès de cette dernière. En 1896, il est désigné comme propriétaire et négociant. 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 


(source : Archives départementales du Cher - 6M 0065 - vue 21/48)
En 1872, il apparaît dans les recensements avec sa mère, veuve, et ses frères et soeurs à Châteauneuf-sur-Cher. Son frère Philippe était aveugle de naissance, histoire qui nous avait été transmise. Il a été mal perçu à l'époque dans le bourg car étant fils de veuve et soutien de famille, il n'a pas participé à la guerre de 1870 (année où il aurait dû commencer son service militaire).

(source : Archives départementales du Cher - 6M 0261 - vue 7/35)
En 1926, dernier recensement où il apparaît, il vit au Quartier de Mouzaine à Châteauneuf-sur-Cher avec sa fille Juliette, son gendre Eugène DEBANNE, leurs trois enfants (dont ma grand-mère Anne-Marie) et une domestique. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

On parle le berrichon dans sa région. 

16. Comment s'habillait-il ?

En costume trois pièces avec un chapeau. 

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il a eu trois filles avec sa femme Hélène Louise LAUBIER : 

  • Joséphine Renée LECAS, née le 18 novembre 1879 à Châteauneuf-sur-Cher et morte à 18 mois
  • Hélène Marie GIRAULT-LECAS, née le 9 août 1881 à Châteauneuf-sur-Cher
  • Juliette Berthe DEBANNE-LECAS (mon ancêtre), couturière et négociante, née le 15 juin 1886 à Châteauneuf-sur-Cher
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ?

Il assiste au mariage de ses deux filles survivantes.

Le 12 février 1901 à Châteauneuf-sur-Cher, il assiste au mariage de sa fille Hélène Marie avec Abel Marie Emmanuel GIRAULT, employé.

Le 11 janvier 1908 à Châteauneuf-sur-Cher, il assiste également au mariage de sa fille Juliette Berthe avec Henri dit Eugène DEBANNE, mégissier. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Filae, LECAS est un nom de famille très rare, qui se rapporte à un adjectif. En ancien français, il désigne cassé, brisé, sobriquet qui s'est appliqué a un homme découragé, sans force .

20. Qui était son père ? 

Son père était Jacques LECAS, vigneron et maçon. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Jeanne Nézida NICOLLE, domestique et journalière. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il est issu d'une famille de 7 enfants, dont il est le troisième : 

  • André, maçon et entrepreneur à Châteauneuf-sur-Cher
  • Catherine, décédée à 2 ans
  • Philippe, chanteur ambulant aveugle qui épouse à Lyon (Rhône) une chanteuse fille d'un prestidigitateur
  • Pierre, décédé à 9 mois
  • Joséphine, lingère, qui vit à Chartres (Eure-et-Loir) avec son mari plâtrier
  • Marie dont j'ignore la destinée
Je possède une photographie de sa soeur Joséphine : 

Joséphine LECAS
(source : Archives familiales)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ?

Son frère André est témoin de son mariage en 1879, ainsi que du décès de sa femme. Ils exerçaient la même profession dans la même ville (probablement ensemble) et semblent bien s'entendre. Jacques François, quant à lui, est témoin du mariage de son frère André en 1874, ainsi que de sa soeur Joséphine en 1882. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?


(source : Heredis 2018)
Tous ses ancêtres sur quatre générations sont illettrés à l'exception de son arrière-grand-père Alexis BERNARD. Ils sont globalement originaires de Châteauneuf-sur-Cher à l'exception de Marguerite MORTAGNE (Saint-Julien-le-Pauvre, Cher), François CANARD (Lunery, Cher), Jeanne CRESSON (Primelles, Cher), Alexis BERNARD (Venesmes, Cher). 

Les professions sont assez variées avec des vignerons, des tonneliers, un tisserand, un cabaretier et un laboureur. Un mélange de cultivateurs et d'artisans. 

25. Quelle était sa religion ?

Il était catholique. Dans le faire-part de décès il est écrit qu'il est décédé "muni des Sacrements de l'Église" et son enterrement a eu lieu à la basilique Notre-Dame-des-Enfants à Châteauneuf-sur-Cher. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Bien qu'il n'a pas passé de contrat de mariage, ayant épousé une femme de condition très modeste, il a acquis un grand nombre de terres et nous possédons toujours les grosses de ces divers actes notariés. 


  • 15 janvier 1882, il achète pour 200 F à la famille CHENIER les deux dixièmes d'une terre sise aux Brossats à Venesmes (1 hectare 9 ares 32 centiares)
  • 21 janvier 1886, il achète pour 350 F à Charles Alexandre RIPART (maire de Châteauneuf) et Madeleine Zénaïde SÉJOURNET sa femme une vigne située aux Plantes à Venesmes (18 ares 22 centiares)
  • 8 mars 1892, il achète pour 50 F à François BRUNET (garde particulier chez Monsieur de MARSILLAC) et à Joséphine GROSBOIS sa femme une vigne située aux Plantes à Venesmes (9 ares 11 centiares)
  • 3 mars 1895, il achète pour 2 500 F aux enchères à la bougie à Mathieu MONICAULT (journalier à Mendoza en Argentine) et Marie Sophie MOULIN sa femme, une maison rue de Mouzaine à Châteauneuf-sur-Cher (comprenant une boutique, une chambre à feu derrière, une cave voutée, une grange avec petit cellier, une grande chambre à feu, une cour derrière dans laquelle existent une boulangerie et un puits à eau, et un petit jardin à la suite). 
  • 27 janvier 1896, il achète pour 20 F à son beau-frère Clément TABASTOT et sa soeur Joséphine LECAS la vigne du Poirier à Châteauneuf-sur-Cher (3 ares 64 centiares)

  • 12 février 1896, il achète pour 50 F à Françoise RENAULT veuve de Vincent PICOT une terre dite Champ de la Vallée Béarnais à Venesmes (16 ares)
  • 2 novembre 1896, il achète pour 350 F à Louis GAZEAU (propriétaire journalier) et Marie JAMET sa femme une terre appelée Champ des Forêts à Venesmes (54 ares 66 centiares)
(source : Archives familiales)

Il écrit d'ailleurs deux sommations par huissier pour cette maison de Mouzaine que Mathieu MONICAULT ne voulait pas libérer après l'achat. 

Je ne sais pas pourquoi il a acheté toutes ces vignes. Des souvenirs de ses ancêtres vignerons ? Les entretenait-il lui-même où les louait-il en fermage à des vignerons ? Était-ce pour tirer profit de la vente du vin ? 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 


(source : Archives familiales)
Je ne possède qu'une seule photographie de Jacques François LECAS que j'ai colorisée. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Il devait probablement manger le fameux pâté ou feuilleté aux pommes de terres traditionnel du Berry. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Il y a plusieurs histoires le concernant. Il était entrepreneur de maçonnerie et a travaillé sur le chantier de la basilique Notre-Dame-des-Enfants de Châteauneuf-sur-Cher qui est le monument central du bourg et point culminant des alentours. 


Ideefixe, Basilique Notre-Dame-des-Enfants-vue-aérienne, 2019
(source : licence CC BY-SA 4.0 via Wikimedia Commons)
Il a également construit la maison de Mouzaine dans laquelle est née ma mère. Il fut un temps où il a envisagé d'aller vivre aux États-Unis mais il n'a jamais réalisé cette idée. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Il a construit la basilique de Châteauneuf-sur-Cher ainsi qu'un grand nombre de maisons de la commune. La basilique est le centre névralgique du bourg et un lieu très important pour ma famille. Il a donc participé à l'érection d'une partie de la ville actuelle. 

lundi 22 juin 2020

Biographie : Louise CHUAT

Louise CHUAT
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Henri dit Eugène DEBANNE
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Ma grand-mère

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/280 - vue 76/141)
Louise CHUAT est née le 6 août 1843 à 3h du matin au Village de Saint-Denis au nord d'Issoudun (Indre). Sa naissance est déclarée le lendemain à François Frédéric MARTINET, adjoint au maire d'Issoudun, par Marie Anne SARAZIN, sage-femme. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine mais les deux témoins de sa naissance sont : 
  • Philippe HERVIER, vigneron à Issoudun (Indre)
  • Sylvain BERNARD, tisserand à Issoudun (Indre)


2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Elle se marie le 6 janvier 1862 à 12h à Issoudun (Indre) avec Henri Clément DEBANNE, vigneron, fils de Jean Étienne DEBANNE, vigneron et de Catherine LAMOUREUX. 


Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/339 - vue 3/134)
Les témoins du mariage sont : 
  • Pierre CHAMPEAUX, parcheminier à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Yvan MARGUERITAT, vigneron à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Pierre CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre) frère de l'épouse
  • Claude CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre), frère de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ?

Le mariage se déroule en présence des parents des deux époux. 


4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives municipales d'Issoudun)
Elle meurt le 21 avril 1904 à 18h30 au Faubourg de Saint-Denis à Issoudun (Indre) âgée de 60 ans. Le décès est déclaré le lendemain par ses deux gendres :

  • Gabriel Auguste BARRAULT, mégissier à Issoudun (Indre)
  • François dit Étienne BOITREAU, jardinier à Issoudun (Indre)
Elle a probablement été inhumée à Issoudun (Indre) mais je n'ai pas de photographie de sa tombe.

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ? 

Les femmes de cette époque ne participaient pas à l'armée.

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse la concernant.

7. Quels événements historiques a-t-elle connus ? 

Elle naît l'année de l'inauguration des lignes de chemin de fer Paris-Orléans et Paris-Rouen sous la monarchie de Juillet. Elle traverse la Deuxième République et le Second Empire. Elle meurt l'année de la parution du premier numéro de L'Humanité sous la direction de Jean JAURÈS. 

8. Quelle était son instruction ? 

Elle ne sait pas écrire et est probablement illettrée.

9. Dans quel environnement géographie évoluait-elle ? 

Elle a grandi dans le village ou faubourg de Saint-Denis au nord d'Issoudun (Indre). Voici ce qui est écrit sur ces faubourgs dans Armand PÉRÉMÉ, Recherches historiques et archéologiques sur la ville d'Issoudun, Paris, Chez B. Duprat, 1847, pp. 238-239

Si vous voulez y trouver encore quelque mouvement il faut aller dans ses faubourgs, car la vie y semble s'être retirée du coeur vers les extrémités. Là est la vraie ville, là est la population actuelle ; population moitié urbaine, moitié rustique, composée d'agriculteurs journaliers, de jardiniers et surtout e vignerons ; classe qui tient du citadin par la morgue, du paysan par la rudesse, race fière et narquoise, toujours aigrie et toujours mécontente, constamment irritée contre les colidons [sobriquet par lequel les vignerons d'Issoudun désignent les bourgeois, les citadins, les gens portant un frac], et toujours disposée à les rendre responsables de la cherté du pain, et du bas prix des vins, mais au demeurant plus criarde que méchante, excepté quand il s'agit de l'exercice des contributions indirectes, opération financière qu'elle n'a jamais pu ni comprendre ni admettre. 

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Elle a suivi son mari qui était roulier et camionneur après avoir été vigneron et on la retrouve en 1875 à Argenton-sur-Creuse (Indre), en 1878 à Eyzerac (Dordogne), en 1880 à Saint-Marcel (Indre), en 1883 à Tendu (Indre), en 1884 à Velles (Indre) puis elle revient à Saint-Denis d'Issoudun (Indre) en 1885 après la mort de son mari. 

11. Comment se déplaçait-elle ? 

Elle se déplaçait probablement en charrette vu le métier de son mari. 


Roland BONAPARTE, Rouliers devant l'auberge de la Foce de Vizzavona, 1887


12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

Son premier métier est lingère. Voici ce qui en est dit sur le site Parole et Patrimoine

Au début du XIXe siècle, les lingères entretiennent le linge, surtout le blanc. Elles lavent, repassent, amidonnent jupons, bonnets, chemises, les mettent en forme. Mais ce métier va exploser au cours du siècle avec le développement des coiffes. Les lingères qui jusque là travaillaient dans les maisons nobles et bourgeoises vont se voir solliciter par les paysannes qui ont désormais accès aux dentelles et à la soie, matérieux qu'elles ne savent pas entretenir. 

En effet on ne s'improvise pas lingère. On accède à ce statut après un apprentissage de trois ans. Une condition pour devenir apprentie, c'est d'avoir les ongles longs pour réaliser le fameux plissé à l'ongle.

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ?

À partir de 1881, elle est également mentionnée comme journalière et ménagère. Elle vit probablement de petits travaux agricoles après le décès de son mari, peut-être dans les vignes de ses frères.

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - M 4887 vue 337/353)
Elle est toujours nommée Louise CHUAT sauf dans le recensement de 1891 où elle est nommée par erreur Marie. Après la mort de son mari, c'est elle la chef de famille, comme dans ce recensement de 1901 à Issoudun (Indre).

15. Quel était le parler de sa région ? 

On parlait le berrichon dans l'Indre.

16. Comment s'habillait-elle ?

Elle portait probablement des tissus colorés, un jupon et une coiffe blanche traditionnelle du Berry comme sur cette photo de costumes berrichons du 19e siècle.

(source : "Le deuxième volet de l'exposition sur le costume en Berry au château du Plaix" in Le Berry Républicain, 23 août 2012, photo : Valérie Mazerolle)

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ? 


Elle a eu douze enfants avec son mari Henri Clément DEBANNE : 
  • Jeanne Clémence dite Clémentine DEBANNE, couturière, domestique et jardinière, née le 24 décembre 1862 à Issoudun (Indre)
  • Catherine Claire dite Octavie DEBANNE, couturière, domestique et festonneuse, née le 18 avril 1864 à Issoudun (Indre)
  • Marie DEBANNE, née le 29 octobre 1866 à Issoudun (Indre) et morte à un an
  • Clément DEBANNE, né le 20 mars 1869 à Issoudun (Indre) et mort à 16 mois
  • Charles DEBANNE, né le 19 juin 1870 à Issoudun (Indre) et mort à 3 mois
  • Clément DEBANNE, boulanger, né le 6 septembre 1871 à Issoudun (Indre)
  • Charles dit Louis DEBANNE, adjudant, Mort pour la France, Médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Annam, né le 10 novembre 1875 à Argenton-sur-Creuse (Indre)
  • Clémence DEBANNE, festonneuse, née le 22 août 1878 à Eyzerac (Dordogne)
  • Henri dit Joseph DEBANNE, mégissier et débitant de tabac, né le 21 octobre 1880 à Saint-Marcel (Indre)
  • Marie dite Marie Louise DEBANNE, née le 19 mars 1882 à Saint-Marcel (Indre)
  • Henri dit Eugène DEBANNE (mon ancêtre), mégissier, négociant, né le 26 juin 1883 à Tendu (Indre)
  • Jules Yvan DEBANNE, né le 4 décembre 1884 à Velles (Indre) et mort à 8 mois
18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ? 

Elle n'assiste qu'aux mariages de deux de ses filles, ses autres enfants s'étant mariés trop loin de son domicile ou après son décès. 

En 1886 à Issoudun (Indre), elle assiste au mariage de sa fille Catherine Claire DEBANNE avec Léon FOURNIER, cocher.

En 1899 à Issoudun (Indre), elle assiste au mariage de sa fille Clémence DEBANNE avec Gabriel Auguste BARRAULT, mégissier.

19. Que signifie son nom de famille ? 

Voici l'explication qu'en donne Geneanet : Nom porté dans l'Indre et les départements voisins. Sens obscur. Peut-être un terme régional désignant la chouette, le chat-huant.

20. Qui était son père ? 

Son père était François CHUAT, vigneron, puis charcutier. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Jeanne COURTAULT. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Elle est issue d'une famille assez resserrée, n'ayant que deux frères aînés : 

  • Pierre, vigneron à Issoudun (Indre)
  • Claude dit Louis, vigneron à Issoudun (Indre)

23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Elle semble assez proche de ses deux frères qui sont tous les deux témoins à son mariage ainsi qu'aux naissances, mariages ou décès de ses enfants. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 


(source : Heredis 2018)
Tous ses ancêtres sont originaires d'Issoudun à l'exception de son arrière-grand-mère Marie DESCOLAS qui est originaire de Ségry (Indre). Tous les hommes sans exception sont vignerons et les femmes n'ont pas de travail renseigné. Cinq de ses ancêtres savent écrire. 

25. Quelle était sa religion ? 

Elle était probablement catholique, mais je n'en ai pas de preuve. 

26. Votre ancêtre chez le notaire.

Il passe son contrat de mariage le 6 janvier 1862 à Saint-Denis à Issoudun (Indre), chez ses parents, devant Maître SANGLIER. 


Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 2 E 5138)
Le futur époux apporte en dot : 

  • la terre de La Greletterie (valeur de 800 F)
  • la vigne des Batailles (valeur de 300 F)
  • la vigne de Pied Plat (valeur de 400 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

La future épouse apporte en dot : 
  • 6 draps de lit estimés 24 F
  • une terre aux Batailles  (valeur de 700 F)
  • une vigne au Clos des Barmondes (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • une moitié de vigne au Clos de Volget (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 100 F)
  • une vigne à Bascon (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • le tiers d'une vigne aux Clos des Fontenelles (Migny, Indre) (valeur de 300 F)
  • le tiers d'une terre aux mêmes lieux (valeur de 300 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

Aussitôt après le mariage, les futurs époux s'obligent à aller vivre chez les père et mère CHUAT qui devront les "loger, nourrir, chauffer, éclairer, blanchir, raccommoder, vêtir, soigner et médicamenter en cas de maladie" en échange de quoi les époux s'emploieront à la culture et l'exploitation des terres. Le vin récolté leur appartiendra et sera enfuté à leur frais mais logé chez les père et mère CHUAT. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?

Je ne possède pas de photographie de Louise CHUAT. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Elle devait consommer du vin puisqu'elle était issue d'une famille de vigneron et que son mari et ses deux frères étaient également vignerons. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Il n'y a pas d'histoire particulière au sujet de cette ancêtre qui s'est transmise dans la famille, mais ma grand-mère connaissait son nom bien qu'elle ne l'ait jamais connue. 

30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Elle n'a pas, à ma connaissance, participé de manière particulière à la vie de la communauté. 

dimanche 21 juin 2020

Biographie : Henri Clément DEBANNE

Henri Clément DEBANNE
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Henri dit Eugène DEBANNE
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Ma grand-mère

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 

(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/264 vue 95/107)
Henri Clément DEBANNE est né le 21 décembre 1839 à 22h au lieu-dit de La Greletterie au sud d'Issoudun (Indre). 

(source : Remonter Le Temps)
Sa naissance a été déclarée le surlendemain à Étienne LEBON, adjoint au maire d'Issoudun par Marie Anne SARAZIN, sage-femme. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins sont : 
  • Étienne NIVET
  • Jean DEBANNE, oncle de l'enfant
Ils sont tous deux vignerons à Issoudun (Indre). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Il se marie le 6 janvier 1862 à Issoudun (Indre) avec Louise CHUAT, lingère, fille de François CHUAT, vigneron, et de Jeanne COURTAULT. Le mariage est célébré par Étienne MAYET, adjoint au maire d'Issoudun. 

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/339 - vue 3/134)
Les témoins du mariage sont : 
  • Pierre CHAMPEAUX, parcheminier à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Yvan MARGUERITAT, vigneron à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
  • Pierre CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre) frère de l'épouse
  • Claude CHUAT, vigneron à Issoudun (Indre), frère de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Le mariage se déroule en présence des parents des deux époux. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ? 


(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 231/15 - vue 262/330)
Il meurt le 24 avril 1885 à 4h au lieu-dit de La Madrolle à Velles (Indre) âgé de 45 ans. Le décès est déclaré le soir même par François dit Étienne BOITREAU, vigneron à Issoudun (Indre), son gendre et par Sylvain MERLOUD, journalier à La Madrolle à Velles (Indre). Je ne sais pas où il a été inhumé. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les archives militaires de son époque ne sont pas disponibles en ligne. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse le concernant. 

7. Quels événements historiques a-t-il connus ? 

Il naît sous la monarchie de Juillet. Lorsqu'il est âgé de 9 ans, c'est le début de la Deuxième République. Il a 30 ans pendant la Guerre de 1870 à laquelle il ne participe pas à ma connaissance. 

8. Quelle était son instruction ? 

(source : Archives départementales de l'Indre)
Il savait lire et écrire, il avait probablement reçu une instruction primaire. Il appartient à la première génération lettrée de sa famille. 

9. Dans quel environnement géographie évoluait-il ? 

Dans son enfance et le début de la vie adulte, il vit à La Greletterie à Issoudun (Indre), puis Rue du Moulin Saint-Paterne dans la même ville, près de la rivière la Théols. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ? 

À partir de son mariage, il vit à Saint-Denis au nord d'Issoudun (Indre) d'où était originaire sa femme.  En 1875, il vit à Argenton-sur-Creuse (Indre), en 1878 il vit à Eyzerac (Dordogne), en 1880 à Saint-Marcel (Indre), en 1883 à Tendu (Indre) et en 1884 à Velles (Indre). Il est donc globalement beaucoup resté dans l'Indre, même s'il a voyagé avec sa famille jusqu'en Dordogne. 

11. Comment se déplaçait-il ? 

Il était camionneur et roulier, ce qui signifie qu'il se déplaçait en charrette (probablement tirée par des chevaux) pour y transporter des marchandises qu'il vendait. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?

Le premier que je lui connais, au moment de son mariage, est celui de vigneron. Il vient d'une dynastie de vignerons (qui cultivaient les vignes et faisaient du vin), tous ses ancêtres étaient vignerons. 

13. Quels étaient ses autres métiers recensés ? Comment en vivait-elle ? 

En 1875, alors qu'il quitte Issoudun (Indre) pour Argenton-sur-Creuse (Indre), il est camionneur (il ne conduit évidemment pas un camion à l'époque mais plutôt une charrette). Ensuite, pendant plus de 10 ans, il est journalier ce qui laisse supposer qu'il vivait très modestement. En 1878, il est roulier et en 1882, peu de temps avant sa mort, il est domestique à Saint-Marcel (Indre). 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de l'Indre - M 4750 - vue 116/276)
Il est toujours nommé Clément dans les recensements ce qui laisse penser que c'était son prénom usuel et qu'il n'utilisait pas celui d'Henri. Ce prénom de Clément (Clémence ou Clémentine pour les filles) reste très présent ensuite dans sa famille. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

On parlait le berrichon dans l'Indre et étant tout à fait originaire de la région, il est probable qu'il parlait lui-même berrichon. 

16. Comment s'habillait-il ?

Voici un extrait intéressant issu de Les Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, t. II, Paris, L. Curmer, 1841, p. 329 : 

Le vigneron du Berry serait incomplet si je passais sous silence le vigneron, villageois civilisé,  citadin de faubourg, métis du paysan et du bourgeois, qui ne porte ni grand chapeau comme les gens de la campagne, ni chapeau rond comme les gens de la ville, mais le chapeau à cornes ; qui ne porte ni l'habit à la française comme les uns, ni le frac comme les autres, mais une veste à la carmagnole ; qui sait lire et écrire au besoin, qui comprend même la politique, au moins en ce qui touche spécialement ses intérêts. Concernant les vignerons d'Issoudun, ils se sont insurgés après 1830, à cause de l'impôt des droits réunis. Ils ont battu les employés et brûlé les registres de l'administration.

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il a eu douze enfants avec sa femme Louise CHUAT : 
  • Jeanne Clémence dite Clémentine DEBANNE, couturière, domestique et jardinière, née le 24 décembre 1862 à Issoudun (Indre)
  • Catherine Claire dite Octavie DEBANNE, couturière, domestique et festonneuse, née le 18 avril 1864 à Issoudun (Indre)
  • Marie DEBANNE, née le 29 octobre 1866 à Issoudun (Indre) et morte à un an
  • Clément DEBANNE, né le 20 mars 1869 à Issoudun (Indre) et mort à 16 mois
  • Charles DEBANNE, né le 19 juin 1870 à Issoudun (Indre) et mort à 3 mois
  • Clément DEBANNE, boulanger, né le 6 septembre 1871 à Issoudun (Indre)
  • Charles dit Louis DEBANNE, adjudant, Mort pour la France, Médaille militaire, Croix de guerre 1914-1918, Chevalier de l'Ordre du Dragon d'Annam, né le 10 novembre 1875 à Argenton-sur-Creuse (Indre)
  • Clémence DEBANNE, festonneuse, née le 22 août 1878 à Eyzerac (Dordogne)
  • Henri dit Joseph DEBANNE, mégissier et débitant de tabac, né le 21 octobre 1880 à Saint-Marcel (Indre)
  • Marie dite Marie Louise DEBANNE, née le 19 mars 1882 à Saint-Marcel (Indre)
  • Henri dit Eugène DEBANNE (mon ancêtre), mégissier, négociant, né le 26 juin 1883 à Tendu (Indre)
  • Jules Yvan DEBANNE, né le 4 décembre 1884 à Velles (Indre) et mort à 8 mois
Beaucoup de ses enfants ont des surnoms, j'ai des photos uniquement de Charles dit Louis DEBANNE qui était militaire de carrière et qui a vécu près de 10 ans au Tonkin. 

Charles dit Louis DEBANNE à gauche sur la photo (il aura deux enfants au Tonkin dont nous ignorons le nom)
(source : Archives familiales)
Et évidemment mon ancêtre Henri dit Eugène DEBANNE qui était marchand de tissus. 

(source : Archives familiales)
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ? 

Il n'assiste pas au mariage de sa fille Jeanne Clémence avec François BOITREAU, vigneron en 1882 à Issoudun (Indre) car il habite alors Saint-Marcel (Indre) mais il donne son consentement devant notaire. Il est mort avant de pouvoir assister au mariage de ses autres enfants. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

Selon Filae, DEBANNE est un nom de famille désignant l'originaire de "banne", nom de localité. Cela expliquerait pourquoi au début du XVIIIe siècle il était parfois orthographié "de BANNE". 

20. Qui était son père ? 

Son père était Jean Étienne DEBANNE, vigneron. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Catherine LAMOUREUX. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il avait sept frères et soeurs mais il ne les a pas tous connus, certains étant morts avant lui (il est l'avant-dernier de sa famille) : 
  • Étienne, décédé à 10 jours
  • Marie Julitte, décédée à 16 mois
  • Henriette, femme d'un parcheminier d'Issoudun (Indre)
  • Gilbert, décédé à 12 jours
  • Catherine dite Clémentine, femme d'un vigneron d'Issoudun (Indre)
  • Étienne Clément, décédé à 2 ans
  • Eugénie, femme d'un vigneron d'Issoudun (Indre)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Il avait des liens avec ses beau-frères (tous ses frères étant décédés). Pierre CHAMPEAUX, son beau-frère, est témoin à son mariage. Evan dit Yvan MARGUERITAT, son autre beau-frère est également témoin à son mariage et inspire probablement le prénom de son dernier fils. Il n'est lui même pas témoin des actes de sa famille proche car il voyageait beaucoup. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?

(source : Heredis 2018)
Tous ses ancêtres sur quatre générations sont illettrés et sont vignerons dans l'Indre. Ils sont tous originaires d'Issoudun (Indre) à trois exceptions près : 
  • son arrière-grand-mère Marie CADOUX vient d'Ardentes (Indre)
  • son arrière-grand-père Jean ROUET vient de Châteauroux (Indre)
  • son arrière-grand-mère Marie FERRÉ vient de Déols (Indre)
25. Quelle était sa religion ?

Il était probablement catholique comme ses ancêtres, mais je n'en ai pas de preuve. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Il passe son contrat de mariage le 6 janvier 1862 à Saint-Denis à Issoudun (Indre), chez ses beaux-parents CHUAT-COURTAULT devant Maître SANGLIER. 

Signatures de son contrat de mariage
(source : Archives départementales de l'Indre - 2 E 5138)
Le futur époux apporte en dot : 
  • la terre de La Greletterie (valeur de 800 F)
  • la vigne des Batailles (valeur de 300 F)
  • la vigne de Pied Plat (valeur de 400 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

La future épouse apporte en dot : 
  • 6 draps de lit estimés 24 F
  • une terre aux Batailles  (valeur de 700 F)
  • une vigne au Clos des Barmondes (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • une moitié de vigne au Clos de Volget (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 100 F)
  • une vigne à Bascon (Sainte-Lizaigne, Indre) (valeur de 200 F)
  • le tiers d'une vigne aux Clos des Fontenelles (Migny, Indre) (valeur de 300 F)
  • le tiers d'une terre aux mêmes lieux (valeur de 300 F)
De ces vignes on estime pouvoir tirer un profit de 45 F par an. 

Aussitôt après le mariage, les futurs époux s'obligent à aller vivre chez les père et mère CHUAT qui devront les "loger, nourrir, chauffer, éclairer, blanchir, raccommoder, vêtir, soigner et médicamenter en cas de maladie" en échange de quoi les époux s'emploieront à la culture et l'exploitation des terres. Le vin récolté leur appartiendra et sera enfuté à leur frais mais logé chez les père et mère CHUAT. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je ne possède pas de photographie d'Henri Clément DEBANNE mais voici la tenue habituelle d'un vigneron berrichon au XIXe siècle. 

Les Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, t. II, Paris, L. Curmer, 1841, p. 330
28. Quels étaient ses repas ? 

Il devait manger assez modestement et probablement boire du vin puisqu'il en produisait. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Il n'y a pas d'histoire particulière au sujet de cet ancêtre qui s'est transmise dans la famille. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Il n'a pas, à ma connaissance, participé de manière particulière à la vie de la communauté.