Alphonsine Florestine SOUCHAY
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Eugénie Camille PÉROLAT
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Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
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Ma grand-mère
1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 5MI194/R41 vue 508/594) |
- Achille Claude Marcou MOTEAU, agent de police
- Jean CAMUS, concierge à la mairie de Romorantin
Ils habitent tous deux à Romorantin (Loir-et-Cher).
2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?
Elle se marie le 27 février 1873 à 12h à Paris (2e arrondissement) avec François Eugène PÉROLAT, boulanger, fils de Jean François PÉROLAT et de Madeleine dite Eugénie Catherine COUSIN, journaliers. Le mariage est célébré par Marc FABRE, adjoint au maire du 2e arrondissement de Paris. Elle est âgée de 23 ans et son mari de 28 ans.
Signatures de l'acte de mariage (source : Archives de Paris - V4E 2604 vue 2/31) |
Les témoins du mariage sont :
- Pierre Marie LAPOIRE, garde-républicain à Paris, ami
- Lucien PÉROLAT, cordonnier à Romorantin (Loir-et-Cher), frère de l'époux
- Antoine CAZABAT, garde-républicain à Paris
- Alfred Étienne MÉRY, sous-lieutenant au 115e de ligne à Marne-la-Coquette (Hauts-de-Seine), ami
3. Comment s'est déroulé le mariage ?
Le mariage se déroule en présence des parents de l'époux qui sont venus de Valençay (Indre), et du père de l'épouse venu de Romorantin (Loir-et-Cher). Lors de ce mariage, ils reconnaissent et légitiment leur fille Eugénie Camille (mon ancêtre), née deux ans plus tôt à Paris. Alphonsine Florestine SOUCHAY est enceinte de 7 mois environ lors de ce mariage car elle accouchera début mai 1873 de leur deuxième enfant.
4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?
Je ne sais ni où, ni quand elle est décédée. Je sais seulement qu'elle est décédée avant 1935.
5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?
Les femmes ne participaient pas à l'armée.
6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ?
(source : "Déclarations de faillites" in Le Soleil, n°39, 8 février 1888, p. 4) |
Je ne trouve pas d'informations la concernant dans la presse, mais quelques mentions de son frère Émile SOUCHAY qui avait fondé la Société Souchay et Compagnie qui consistait en la fabrication de machines à coudre au 21 rue de Crimée à Paris (19e arrondissement) près des Buttes Chaumont. La société a fait faillite à la fin du 19e siècle et cette faillite a été publiée dans la presse.
7. Quels évènements historiques a-t-elle connus ?
Elle a vécu à Paris pendant le siège de la ville par les Prussiens et pendant la Commune de Paris. Elle a dû élever un petit bébé exactement pendant ces évènements, ce qui n'a pas dû être facile.
8. Quelle était son instruction ?
Signature d'Alphonsine Florestine SOUCHAY |
Elle savait lire et écrire.
9. Dans quel environnement évoluait-elle ?
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 6 Fi 194/169) |
Elle passe son enfant au centre de Romorantin (Loir-et-Cher) dans la rue de Beauvais.
10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ?
Lorsqu'elle se marie, elle habite déjà à Paris. Elle avait peut-être rejoint plusieurs de ses frères et soeurs qui vivaient déjà à la capitale. Puis, en 1881, elle revient vivre à Romorantin (Loir-et-Cher) avec son mari. Elle le suivra également momentanément à Tours (Indre-et-Loire) en 1906.
11. Comment se déplaçait-elle ?
Probablement en voiture à cheval ou par le chemin de fer.
12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ?
Son premier métier, à l'âge de 16 ans, était lingère. Voici ce qui en est dit sur le site Parole et Patrimoine :
"Au début du XIXe siècle, les lingères entretiennent le linge, surtout le blanc. Elles lavent, repassent, amidonnent jupons, bonnets, chemises, les mettent en forme. Mais ce métier va exploser au cours du siècle avec le développement des coiffes. Les lingères qui jusque là travaillaient dans les maisons nobles et bourgeoises vont se voir solliciter par les paysannes qui ont désormais accès aux dentelles et à la soie, matérieux qu'elles ne savent pas entretenir.
En effet on ne s'improvise pas lingère. On accède à ce statut après un apprentissage de trois ans. Une condition pour devenir apprentie, c'est d'avoir les ongles longs pour réaliser le fameux plissé à l'ongle."
"Au début du XIXe siècle, les lingères entretiennent le linge, surtout le blanc. Elles lavent, repassent, amidonnent jupons, bonnets, chemises, les mettent en forme. Mais ce métier va exploser au cours du siècle avec le développement des coiffes. Les lingères qui jusque là travaillaient dans les maisons nobles et bourgeoises vont se voir solliciter par les paysannes qui ont désormais accès aux dentelles et à la soie, matérieux qu'elles ne savent pas entretenir.
En effet on ne s'improvise pas lingère. On accède à ce statut après un apprentissage de trois ans. Une condition pour devenir apprentie, c'est d'avoir les ongles longs pour réaliser le fameux plissé à l'ongle."
13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-elle ?
Elle est ensuite couturière à Paris en 1871 et 1873, puis, après son mariage, désignée comme boulangère. Ce n'est probablement pas elle qui faisait le pain, mais on peut penser qu'elle tenait la boutique et qu'elle vendait le pain que son mari cuisait.
14. Comment apparaît-elle dans les recensements ?
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2MILNR214 vue 343/557) |
Dans le premier recensement dans lequel elle apparaît à l'âge de 2 ans, on voit qu'elle arrive dans une famille déjà nombreuse. Elle est toujours désignée par son premier prénom d'Alphonsine et jamais par celui (beaucoup plus rare et original) de Florestine.
(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2MILNR215 vue 220/393) |
Dans le recensement de 1866, ils ne sont plus que trois frères et soeur à vivre avec leurs parents, son frère Ernest qui est apprêteur de draps comme leur père, son frère Camille qui est serrurier et elle, qui est lingère.
15. Quel était le parler de sa région ?
Dans le sud du Loir-et-Cher où se trouve Romorantin, on parlait le berrichon.
16. Comment s'habillait-elle ?
Ayant toujours vécu dans des villes, on peut penser qu'elle portait des robes de femmes citadines du XIXe siècle, et non une tenue de paysanne. Probablement ces robes noires boutonnées jusqu'au cou qu'on trouve vers les années 1880.
17. Combien a-t-elle eu d'enfants ?
Elle a eu huit enfants avec son mari François Eugène PÉROLAT :
- Eugénie Camille (mon ancêtre), nourrice et porteuse de pain, née le 14 janvier 1871 au 72 avenue de Ternes à Paris (17e arrondissement)
- Alphonsine, née le 5 mai 1873 à Jumeaux à Valençay (Indre)
- Marguerite Rosalie, née le 30 octobre 1878 au 27 rue Bois le Vent à Paris (16e arrondissement)
- Victorine Adrienne dite Jeanne née le 7 février 1882 à Romorantin (Loir-et-Cher)
- Eugène Alphonse Désiré, pâtissier, né le 3 novembre 1883 à Romorantin (Loir-et-Cher)
- Françoise Marie Antoinette, couturière, née le 29 février 1888 à Romorantin (Loir-et-Cher)
- Aimée Agathe Léa Sabine, née le 5 février 1890 à Romorantin (Loir-et-Cher) et morte à 5 mois
- Benjamin Pascal Anatole Eugène, tourneur et artisan, né le 17 avril 1892 à Romorantin (Loir-et-Cher)
Je n'ai pas de photos de ses enfants, mais j'ai quelques photographies d'Eugénie Camille PÉROLAT que ma grand-mère a connue.
Eugénie Camille PÉROLAT En 1928 (source : Archives familiales) |
18. A-t-elle assisté au mariage de ses enfants ?
Le 19 avril 1890, elle assiste à Romorantin (Loir-et-Cher) au mariage de sa fille Eugénie Camille avec Joseph PERLY, boulanger.
Le 5 juin 1897, elle assiste à Romorantin (Loir-et-Cher) au mariage de sa fille Alphonsine avec François LAFLAQUIÈRE, mécanicien.
Elle n'assiste pas aux mariages de Françoise Marie Antoinette et de Benjamin Pascal Anatole Eugène à Paris, mais donne son consentement par acte authentique.
19. Que signifie son nom de famille ?
D'après Filae, SOUCHAY est un nom de l'ouest, nom collectif désignant un terrain parsemé de souches, également nom de hameaux.
20. Qui était son père ?
Son père était Toussaint Sylvain SOUCHAY-GAVEAU, foulon, tondeur de draps, apprêteur de draps et fabricant de draps.
21. Qui était sa mère ?
Sa mère était Madeleine Rosalie GAVEAU, journalière, cabaretière, ouvrière en draps, ménagère.
22. Quelle était sa fratrie ?
Elle est le septième enfant d'une famille de huit :
- Rosalie dite Ernestine, lingère à Romorantin (Loir-et-Cher) et Paris
- Madeleine Émilie, couturière et marchande de chaussures à Romorantin (Loir-et-Cher)
- Ernest, tisseur et apprêteur de draps à Romorantin (Loir-et-Cher)
- Émile, mécanicien et fabricant de machines à coudre à Paris
- Alphonse Victor, corroyeur à Romorantin (Loir-et-Cher) et à Tours (Indre-et-Loire)
- Valère Anatole, mort à 2 ans.
- Camille, boulanger viennois à Angoulême (Charente)
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ?
Son père est présent à son mariage à Paris (2e arrondissement) et son frère Alphonse Victor est souvent témoin de la naissance de ses enfants qui naissent à Romorantin (Loir-et-Cher) et de ses petits-enfants qui naissent à Tours (Indre-et-Loire). Sa soeur Madeleine Émilie sera présente au contrat de mariage de sa fille Eugénie Camille PÉROLAT (mon ancêtre), son frère Émile est témoin au mariage de cette même personne. Elle semble donc être en bonnes relations avec sa fratrie.
24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?
(source : Heredis 2021) |
25. Quelle était sa religion ?
Elle était probablement catholique.
26. Votre ancêtre chez le notaire.
Je n'ai pas d'acte notarié la concernant, je sais qu'elle passe chez le notaire à Romorantin (Loir-et-Cher) pour donner son consentement au mariage de deux de ses enfants à Paris.
27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?
Je n'ai pas de photographie de cette ancêtre.
28. Quels étaient ses repas ?
Étant boulangère et femme de boulanger, le gros de leur alimentation (comme beaucoup de Français à cette époque) devait tourner autour du pain.
29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?
Je n'ai pas d'histoire concernant cet ancêtre.
30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ?
Elle était boulangère et croisait donc dans sa boutique les habitants du quartier. En 1879, son mari recueille les condoléances à envoyer à l'Impératrice Eugénie pour la mort du Prince Impérial. De nombreux habitants bonapartistes du 16e arrondissement ont dû alors se rendre à leur boulangerie.
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