lundi 6 juillet 2020

Biographie : Jean SUIVRE

Jean SUIVRE
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Élie dit Édouard SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12705_012 - vue 8/37)

Jean SUIVRE est né le 23 mars 1825 à 4h à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). Sa naissance est déclarée six heures plus tard par son père, Léonard SUIVRE, sans profession, âgé de 32 ans. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les témoins de sa naissance sont : 
  • Pierre CHIQUET, marguillier 
  • Jean ROBERT, marguillier
Ils habitent tous deux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). 

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ? 

Il se marie le 7 février 1850 à 14h à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) avec Isabeau dite Élisabeth REBEYROL, fille de Guillaume REBEYROL, forgeron, et de Marguerite MONTASTIER. Le mariage est célébré par Jean Baptiste DUMONTET de LACROZE, le maire de la commune. 

Les témoins du mariage sont : 
  • Pierre RIBEYROL, maréchal-ferrant à Mialet (Dordogne), frère de l'épouse
  • Pierre SUIRE, boulanger à Lisle (Dordogne), cousin de l'époux
  • Élie RIBEYROL, forgeron aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), oncle de l'épouse
  • Antoine DOINEAU, menuisier au Village des Vignes du Bac à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Voici ce qu'en dit le site Esprit de Pays qui est spécialisé dans le patrimoine de Dordogne-Périgord sur les mariages au milieu du XIXe siècle dans cette région : 

"Afin de surprendre et d'honorer agréablement les futurs époux, les femmes du voisinage se réunissaient dans le plus grand secret afin de réaliser les décorations devant orner maisons, mairie, église. La célèbre jonchée dessinait un chemin parsemé de fleurs, de joncs, de feuillages et autres herbes, du domicile de la mariée à l'église, ou bien encore reliant les maisons respectives des mariés, puis de là allant vers l'église. [...] Pas de véhicules à moteur en ce temps-là ! Le cortège s'étirait donc jusqu'au village, à pieds ou en charrette. Tout au long du parcours, devant leurs portes, les riverains avaient tracé avec fleurs et feuillages le chemin de la jonchée. Les entrées de la mairie et de l'église étaient également largement jonchées. Le parvis, quant à lui, recevait le coussin d'amour, ce grand coeur de mousse portant les initiales fleuries des amoureux. [...] À une heure tardive, les jeunes mariés s'éclipsaient vers un lieu connu seulement d'un ou deux intimes et le jeu démarrait : les rechercher, certes, mais surtout les localiser, afin de leur faire ingurgiter le fameux tourain, soupe à l'ail bien poivrée, aux vertus dites revigorantes !" (Marie Michèle FOURTEAUX, Jonchée et couronne : le mariage façon Périgord, 23 mai 2016)

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

(source : Archives municipales de Jumilhac-le-Grand)

Il meurt le 16 janvier 1905 à 6h aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) âgé de 79 ans. Le décès est déclaré à Jean Louis CHIQUET, maire de la commune, cinq heures plus tard par : 
  • Louis AUDEBERT, couvreur
  • Élie SUIVRE (mon ancêtre), cordonnier, fils du défunt
Ils habitent tous deux à Jumilhac-le-Grand. Il a probablement été enterré à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) mais je n'ai pas encore trouvé sa tombe. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les matricules militaires ne sont pas disponible en ligne pour cette période. 

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse le concernant. 

7. Quels événements historiques a-t-il connus ? 

Il naît l'année du sacre de Charles X, il se marie l'année précédent le coup d'État de Napoléon III qui met fin à la Deuxième République et institue le Second Empire et meurt sous la Troisième République sous la présidence d'Émile LOUBET. Il aura donc traversé la monarchie, l'empire et la république au cours de sa vie. 

8. Quelle était son instruction ? 

(source : Archives départementales de la Dordogne)

Jean SUIVRE savait lire et écrire, il appartient à la première génération de sa famille à être lettrée. 

9. Dans quel environnement évoluait-il ? 

La maison des Croix Bancaux en 1952
(source : Archives familiales)

Lorsqu'il est âgé d'environ 4-5 ans, il s'installe aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). C'est une petite rue qui descend derrière le château en serpentant. 

(source : Archives familiales)

D'après les notes généalogiques très complètes établies par mon grand-père, cette maison fut construite par Léonard SUIVRE, le père de Jean, vers 1828/1829. 

La maison des Croix Bancaux en 2020
(source : photo personnelle)

La maison existe toujours de nos jours, elle a été rachetée par des Anglais, les volets ont été repeints et des auvents ajoutés au rez-de-chaussée, mais elle a globalement la même allure. 

10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ? 

À ma connaissance, il a vécu toute sa vie à cet endroit et ne s'est pas déplacé. 

Vue sur le château de la maison des Croix Bancaux
(source : Archives familiales)


11. Comment se déplaçait-il ? 

Probablement à pieds. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ? 

Le premier métier que je lui connais, en 1841, alors âgé de 15 ans, est celui de cordonnier. Les SUIVRE sont une dynastie de travailleurs du cuir et il renoue avec le métier de son grand-père Antoine SUIRE qui était maître sellier. Le nom de famille SUIRE signifie d'ailleurs cordonnier. "Au 19e siècle, le cordonnier ou le savetier (les mots sont synonymes à cette époque) est un des plus pauvres artisans [...]. Dans la capitale, au milieu du 19e siècle, il est une classe laborieuse dont toute l'existence repose sur un gain quotidien qui dépasse rarement dix sous." ("Conditions de vie précaires" in Nos Ancêtres : Vie & Métiers, n°14, juillet-août 2005, p. 65). 

13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ? 

Il est également mentionné comme marchand (peut-être reprend-il la mercerie de ses parents), propriétaire, ouvrier cordonnier et maître cordonnier. 

14. Comment apparaît-il dans les recensements ? 

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI18 - vue 13/58)

Dans le recensement de 1841, il est nommé par erreur Bertrand. Ce surnom ne revient jamais dans les autres recensements ce qui me laisse penser qu'il s'agit plus d'une erreur du recenseur plutôt que d'un véritable surnom qu'on lui donnait. 

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI113_0806 - vue 815/856)

Dans le recensement de 1876, j'y apprend que son fils André était sourd-muet. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

On y parlait le limousin ou langue d'or, qui est un dialecte de l'occitan. 

16. Comment s'habillait-il ?

Auguste-Xavier LEPRINCE, Cordonnier assis, Paris, Musée du Louvre

Il portait probablement le fameux grand tablier de cuir des cordonniers. 

17. Combien a-t-il eu d'enfants ? 

Il a eu 7 enfants avec sa femme Isabeau REBEYROL : 
  • Marie, née le 17 août 1851 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) et morte à 3 ans
  • Élie, cordonnier puis facteur, né le 25 novembre 1852 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marie, cuisinière, née le 6 novembre 1855 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marguerite, cuisinière, née le 14 mai 1858 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • André, sourd-muet, né le 9 avril 1861 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Élie dit Édouard (mon ancêtre) cordonnier et maître bottier, né le 21 février 1864 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marguerite dite Suzanne, institutrice, née le 25 janvier 1870 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
Je possède des photographies de trois de ses enfants : 

À droite, mon grand-père sur l'âne Mimi (appartenant à sa grand-tante Marguerite dite Suzanne SUIVRE) avec sa grand-tante Marguerite SUIVRE (1858)
(source : Archives familiales)
Françoise SAINT-YRIEIX et Élie dit Édouard SUIVRE vers 1920
(source : Archives familiales)
Marguerite dite Suzanne SUIVRE
(source : Archives familiales)

18. A-t-il assisté aux mariages de ses enfants ? 

Le 25 octobre 1875, à Vaunac (Dordogne), il assiste au mariage de son fils aîné Élie avec Marie CHARCHOULIS. 

Il n'assiste pas aux mariages de ses filles Marie et Marguerite à Paris (4e et 14e arrondissements), mais il donne son consentement par notaire. 

Le 29 mars 1894, à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), il assiste au mariage de son fils Élie dit Édouard (mon ancêtre) avec Françoise SAINT-YRIEIX. 

Le 25 janvier 1896, à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), il assiste au mariage de sa fille Marguerite dite Suzanne avec François Henri BRIZON, instituteur. 

François Henri BRIZON
(source : Archives familiales)
19. Que signifie son nom de famille ? 

Son nom de famille, SUIVRE, a muté au moment où la famille est arrivée en Dordogne. Ils s'appelaient auparavant SUIRE, qui vient de "suor, sueur" qui signifie cordonnier. La famille a en effet toujours travaillé le cuir.

20. Qui était son père ? 

Son père était Léonard SUIVRE, marchand épicier et mercier. 

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Marie POULINAS, mercière, marchande de galons et de menue mercerie. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Il est issu d'une famille de six enfants dont il est l'aîné et dont trois seulement survivront : 
  • Justin, enfant jumeau décédé à 20 jours
  • Aubin, enfant jumeau décédé à 26 jours
  • Marie, couturière à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marguerite, domestique à gages à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Guillaume, mort à 2 ans
23. Avait-il des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Il avait des relations avec les SUIRE, ses cousins, boulangers à Lisle (Dordogne). En 1853, il est témoin du mariage de sa soeur Marie avec Antoine PALAS, ouvrier de fourneau, et de sa soeur Marguerite avec Joseph VILOTTE, charpentier et scieur de long. La photographie de sa fille Marguerite SUIVRE épouse MAUJARD qui vivait à Paris montre qu'elle revenait de temps en temps à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2018)

Tous ses ancêtres sur quatre générations sont illettrés. Du côté de la branche paternelle, ils sont tous travailleurs du cuir avec ses arrière-grands-pères Jacques SUIRE, maître sellier et Pierre LACOSTE, maître cordonnier. Du côté de la branche maternelle, ils sont cultivateur, laboureur et journalier. Tous viennent de la région frontalière entre la Dordogne et la Haute-Vienne.

25. Quelle était sa religion ? 

Il était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je ne possède pas d'acte notarié le concernant, mais je sais qu'il est passé chez le notaire à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) à deux reprises pour donner le consentement aux mariages de ses filles à Paris. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je n'ai pas de photographies de cet ancêtre. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Il devait probablement manger le tourain, soupe traditionnelle du Périgord à base d'ail et d'oeufs. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Je n'ai pas d'histoire concernant cet ancêtre. 

30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Il n'a pas, à ma connaissance, participé de manière particulière à la vie de la communauté. 

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