mercredi 8 juillet 2020

Biographie : Isabeau REBEYROL

Isabeau dite Élisabeth REBEYROL
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Élie dit Édouard SUIVRE
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Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrains/marraines ? 

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI13003_025 - vue 13/21)

Isabeau REBEYROL naît le 22 août 1832 à 3h à Saint-Paul-la-Roche (Dordogne). Sa naissance est déclarée douze heures plus tard par son père, Guillaume REBEYROL, forgeron, âgé de 25 ans. Je ne sais pas qui sont ses parrain et marraine, mais les deux témoins de sa naissance sont : 
  • Léonard MERILIER, sonneur de cloches à Saint-Paul-la-Roche
  • Jean CHARANTON, cultivateur au Village de Curmont à Saint-Paul-la-Roche
2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

Elle se marie le 7 février 1850 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) avec Jean SUIVRE, cordonnier, fils de Léonard SUIVRE et de Marie POULINAS. Elle a 17 ans et il a 24 ans. Le mariage est célébré par Jean Baptiste DUMONTET de LACROZE, maire de la commune. 

Signatures de l'acte de mariage
(source : Archives départementales de la Dordogne - 5 E 216/24 - vue 5/24)
Les témoins du mariage sont : 
  • Pierre RIBEYROL, maréchal-ferrant à Mialet (Dordogne), frère de l'épouse
  • Pierre SUIRE, boulanger à Lisle (Dordogne), cousin de l'époux
  • Élie RIBEYROL, forgeron aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), oncle de l'épouse
  • Antoine DOINEAU, menuisier au Village des Vignes du Bac à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
3. Comment s'est déroulé le mariage ? 

Voici ce qu'en dit le site Esprit de Pays qui est spécialisé dans le patrimoine de Dordogne-Périgord sur les mariages au milieu du XIXe siècle dans cette région : 

"Afin de surprendre et d'honorer agréablement les futurs époux, les femmes du voisinage se réunissaient dans le plus grand secret afin de réaliser les décorations devant orner maisons, mairie, église. La célèbre jonchée dessinait un chemin parsemé de fleurs, de joncs, de feuillages et autres herbes, du domicile de la mariée à l'église, ou bien encore reliant les maisons respectives des mariés, puis de là allant vers l'église. [...] Pas de véhicules à moteur en ce temps-là ! Le cortège s'étirait donc jusqu'au village, à pieds ou en charrette. Tout au long du parcours, devant leurs portes, les riverains avaient tracé avec fleurs et feuillages le chemin de la jonchée. Les entrées de la mairie et de l'église étaient également largement jonchées. Le parvis, quant à lui, recevait le coussin d'amour, ce grand coeur de mousse portant les initiales fleuries des amoureux. [...] À une heure tardive, les jeunes mariés s'éclipsaient vers un lieu connu seulement d'un ou deux intimes et le jeu démarrait : les rechercher, certes, mais surtout les localiser, afin de leur faire ingurgiter le fameux tourain, soupe à l'ail bien poivrée, aux vertus dites revigorantes !" (Marie Michèle FOURTEAUX, Jonchée et couronne : le mariage façon Périgord, 23 mai 2016)

Les parents d'Isabeau sont présents, ainsi que la mère de Jean SUIVRE. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?

Je ne possède pas son acte de décès. D'après les notes généalogiques de mon grand-père, elle est morte le 24 mai 1908 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) âgée de 75 ans. 

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?

Les femmes ne participaient pas à l'armée.

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur elle dans la presse ? 

Il n'y a pas d'informations dans la presse la concernant. 

7. Quels événements historiques a-t-elle connus ? 

Elle naît sous la Monarchie de Juillet, sous le règne de Louis-Philippe Ier, se marie l'année précédent le coup d'État de Napoléon III qui met fin à la Deuxième République et institue le Second Empire et meurt en 1908, année où les cendres d'Émile ZOLA sont transférées au Panthéon. 

8. Quelle était son instruction ? 

Elle était illettrée. 

9. Dans quel environnement évoluait-elle ? 

J. CUMÉNAL, Carte topographique et routière du département de la Dordogne, Périgueux, Lith. Dupont E.J., 1844
(source : Archives départementales de la Dordogne - 1FI2DORDOGNE0018)

Elle naît à Saint-Paul-la-Roche, mais va grandir au village de Marafret, situé à mi-chemin entre Chalais (Dordogne) et Saint-Paul-la-Roche (Dordogne). Après son mariage, elle vient vivre aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne). 

Jules de VERNEILH, Détail du carnet n°1 : Vue du château, 1871
(source : Archives départementales de la Dordogne - Verneilh 01)

Voici à quoi ressemblait les Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (petit groupe de maisons en bas de la route qui mène au château, à droite du dessin) de son vivant. 

10. S'est-elle beaucoup déplacée dans sa vie ? 

Pas à ma connaissance, elle ira à Vaunac (Dordogne) pour le mariage de son fils et probablement à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) pour le mariage de son frère mais je ne lui connais pas d'autres déplacements. 

11. Comment se déplaçait-elle ? 

À pied ou à charrette. 

12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-elle ? 

En 1856, alors qu'elle a 23 ans, elle est dite ouvrière dans un recensement aux côtés de son mari qui est ouvrier cordonnier. Il est possible qu'elle l'assistait à la cordonnerie. 

13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-elle ? 

Elle est plusieurs fois qualifiée de marchande. Peut-être vendait-elle des objets en lien avec la cordonnerie (lacets, semelles) ou bien avait-elle repris la mercerie de ses beaux-parents. 

14. Comment apparaît-elle dans les recensements ? 

En 1836, elle apparaît dans les recensements de Chalais (Dordogne) avec ses parents, ses deux frères Pierre et Pierre et son grand-père. C'est le seul recensement où elle apparaît sous le prénom d'Isabeau, dans tous les autres actes de sa vie, elle apparaît sous le surnom d'Élisabeth. 

(source : Archives départementales de la Dordogne - FRAD024_6MI146_0153 - vue 162/881)

Dans le dernier recensement où elle apparaît en 1891 à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), elle est prénommée Élisa. 

15. Quel était le parler de sa région ? 

On y parlait le limousin ou langue d'or, qui est un dialecte de l'occitan. 

16. Comment s'habillait-elle ?

D'après le site Los Menestrels Sarladés, les femmes du Périgord vers 1850 portaient "des jupes amples plissées et longues et les tissus étaient foncés, car moins salissants, mais aussi le deuil était porté longtemps, parfois des années à cette époque. Sur la jupe un tablier noir. Le haut et un caraco de couleur écru en toile de chanvre ou de lin pour la semaine, les dimanches et jours de fête il est plus raffiné et souvent assorti à la jupe. [...] Leurs mains étaient couvertes par des mitaines en laine ou en dentelle. [...] Sur la tête une belle coiffe blanche de dentelle les dimanches et jours de fêtes, la semaine pour les travaux des champs un mouchoir ou l'été un chapeau de paille."

Au sujet des coiffes, ils écrivent : "Nous trouvons entre 1850 et jusqu'au début du XXe siècle, l'affirmation d'une identité régionale certaine. La coiffe, à cette époque, restait un vrai investissement. Elle coûtait cher, et était souvent la coiffe unique, celle des grandes occasions." ("Costumes des jours de fêtes et des dimanches" in Los Menestrels Sarladés).

17. Combien a-t-elle eu d'enfants ?

Elle a eu 7 enfants avec son mari Jean SUIVRE : 
  • Marie, née le 17 août 1851 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) et morte à 3 ans
  • Élie, cordonnier puis facteur, né le 25 novembre 1852 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marie, cuisinière, née le 6 novembre 1855 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marguerite, cuisinière, née le 14 mai 1858 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • André, sourd-muet, né le 9 avril 1861 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Élie dit Édouard (mon ancêtre) cordonnier et maître bottier, né le 21 février 1864 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
  • Marguerite dite Suzanne, institutrice, née le 25 janvier 1870 aux Croix Bancaux à Jumilhac-le-Grand (Dordogne)
18. A-t-elle assisté aux mariages de ses enfants ? 

Le 25 octobre 1875, à Vaunac (Dordogne), elle assiste au mariage de son fils aîné Élie avec Marie CHARCHOULIS. 

Elle n'assiste pas aux mariages de ses filles Marie et Marguerite à Paris (4e et 14e arrondissements), mais elle donne son consentement par notaire. 

Le 29 mars 1894, à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), elle assiste au mariage de son fils Élie dit Édouard (mon ancêtre) avec Françoise SAINT-YRIEIX. 

Le 25 janvier 1896, à Jumilhac-le-Grand (Dordogne), elle assiste au mariage de sa fille Marguerite dite Suzanne avec François Henri BRIZON, instituteur. 

19. Que signifie son nom de famille ? 

"Issu du latin ripa qui signifie rive, ce nom désignerait une maison située sur une rive, puis par extension ses habitants." (Marie-Odile MERGNAC, Les noms de famille en Dordogne, Paris, Archives & Culture, 2005, p. 249). Cela paraît logique car il s'agit d'une famille de forgerons et les forges en Dordogne semblent être souvent positionnées près des cours d'eau. 

20. Qui était son père ? 

Son père était Guillaume REBEYROL, forgeron, propriétaire et cultivateur.

21. Qui était sa mère ? 

Sa mère était Marguerite MONTASTIER, cultivatrice, forgeronne et propriétaire. 

22. Quelle était sa fratrie ? 

Elle est issue d'une famille de six enfants (dont elle est la troisième) et dont seulement trois survivront : 
  • Pierre RIBEYROL, maréchal-ferrant et forgeron à Chalais (Dordogne)
  • Catherine REBEYROL, morte à 5 ans
  • Pierre REBEYROL, forgeron et cultivateur à Chalais (Dordogne)
  • Pierre REBÉROL, mort à 16 mois
  • Aubin REBÉROL, mort à 3 mois
23. Avait-elle des relations avec les autres membres de sa famille ? 

Elle ne semble pas avoir de relations avec son frère aîné Pierre RIBEYROL. Son oncle, Élie RIBEYROL, est témoin à son mariage. Son mari Jean SUIVRE est témoin du mariage de son frère cadet Pierre REBEYROL à Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne) en 1876. Il est probable qu'elle s'y soit rendue avec lui. 

24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ? 

(source : Heredis 2018)

Tous ses ancêtres sont originaires de Dordogne et dans la même aire géographique. Seuls ses arrières-grands-pères Bernard RIBEYROL et François MICHELIN savaient écrire. Du côté paternel, se sont majoritairement des forgerons ou travailleurs du métal. On remarque son arrière-grand-mère Marguerite CHAPELLE issue des CHAPELLE de JUMILHAC (marquis de Jumilhac et maîtres de forge). Du côté maternel, principalement des cultivateurs et laboureurs. 

25. Quelle était sa religion ? 

Elle était probablement catholique. 

26. Votre ancêtre chez le notaire. 

Je ne possède pas d'acte notarié le concernant, mais je sais qu'elle est passée chez le notaire à Jumilhac-le-Grand (Dordogne) à deux reprises pour donner le consentement aux mariages de ses filles à Paris. 

27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ? 

Je n'ai pas de photographies de cette ancêtre. 

28. Quels étaient ses repas ? 

Elle devait probablement manger le tourain, soupe traditionnelle du Périgord à base d'ail et d'oeufs. 

29. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cette ancêtre ? Est-elle vraie ? 

Je n'ai pas d'histoire concernant cette ancêtre. 

30. Comment a-t-elle participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ? 

Elle était marchande (soit à la boutique de cordonnerie de son mari, soit à la mercerie de ses beaux-parents) et a dû ainsi croiser un certain nombre des habitants du bourg. 

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