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lundi 20 mai 2013

De garçon meunier à blanchisseur de toile


Continuant de rechercher les enfants du couple BOURDERIOU / DORÉ à Romorantin, je me suis retrouvé au début de l'an II de la République française et je suis tombé sur un acte de mariage entre Etienne SABART et Marie Madeleine MAUCHIEN.

Je ne sais pas pourquoi, mais ce nom d'Etienne SABART me disait quelque chose. Peut-être parce que j'avais encore en tête la seconde épouse de Pierre Firmin DELAHAYE, de mes mystérieux ancêtres d'Orléans.

(source : Arbre familial, via Geneanet)
Toujours est-il que je regarde de plus près qui sont les parents du marié.

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 5MI194/R26 - p. 231)
"... sont comparus en la Salle publique delamaison Commune dudit Romorantin Etienne Sabart voiturier parterre agè de cinquante deux ans fils de défunt Etienne Sabart et de Margueritte Audouin et Marie Madelaine Mauchien agée de quarante un ans ..."
Audouin, voilà un nom qui me dit également quelque chose, surtout associé à Sabart. Je descends bien d'une Anne AUDOUIN, femme au XVème siècle d'un François JOURDAIN, chevalier, seigneur d'Ambleville et de Virsay, dans la Charente, mais il ne peut pas s'agir de cette famille...  Je tape le nom sur ma base généanet et soudain tout s'éclaire.

(source : Arbre familial, via Geneanet)
François AUDOUIN, journalier à Romorantin (mon sosa 1378) a eu au moins deux filles d'après mes recherches actuelles.

  • Hélène, mon ancêtre, mariée à Jean SOUCHAY, blanchisseur de toile. 
  • Marguerite, sa soeur, mariée à Etienne SABART, journalier.
Ce second couple est bien celui des parents de notre Etienne SABART époux de Marie Madeleine MAUCHIEN. Comme je souhaite à terme réaliser toute la généalogie descendante de notre famille, je rentre cet acte de mariage trouvé absolument par hasard. Comme il s'agit d'un acte post-révolutionnaire, les dates de naissance des mariés sont indiquées. Et comme je trouve important de toujours tout vérifier, je vais rajouter ces deux actes aux fiches de ce couple. 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 4 E 194/9 - p. 74)
"L'an Etjour que dessus a Este par moy vicaire soussigné baptise un fils né hier du Legitime mariage d'Estienne Sabar journallier et de margueritte audoin de cette paroisse il a Este nomme Estienne il a Eu pour parrain jean Souchay garcon meusnier et pour maraine helaine audoin Sa tante qui ont declare ne scavoir signe de ce Enquis Le perre absent. Robin vicaire de Romtin"
Comme souvent après le premier enfant où les grands-parents sont parrain et marraine, ce sont les oncles et tantes qui se retrouvent dans ce rôle. Et ces oncle et tante ne sont autres que le couple SOUCHAY-AUDOUIN de mes ancêtres que nous avons vu plus haut et qui sont fraîchement mariés depuis quelques mois.

Avoir été curieux concernant une branche cousine de ma famille m'a apporté beaucoup. En effet, les registres de Romorantin ne sont pas très généreux en terme de métiers et ils sont rarement précisés. Je ne connais les métiers de certains ancêtres que parce que sur un seul des actes de baptême ou de sépulture d'un de leur dix enfants est donné un métier pour les parents. J'avais donc établi que Jean SOUCHAY était blanchisseur de toile. Pour ceux qui seraient curieux de connaître ce métier, voici la définition donnée dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.

(source : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, tome second, p. 275 par
Denis Diderot et Jean Le Rond d'Alembert, via Gallica/BnF)
Grâce à cet acte de baptême, j'apprends que Jean SOUCHAY, alors âgé de vingt-cinq ans, s'était lancé dans un apprentissage pour devenir meunier avant de devenir blanchisseur de toile. Ce qu'il serait intéressant d'apprendre maintenant, c'est à quel moment de sa vie Jean SOUCHAY a décidé de changer totalement de métier...

mercredi 8 mai 2013

Marie Catherine Rose, enfant légitime à quatre mois près


Je ne le dirais jamais assez, en généalogie, on découvre des choses chaque jour. Ainsi, un couple de mes ancêtres, Jean Maurice Souchay, tondeur, fils de Jean Souchay, blanchisseur de toile et de Hélène Audouin épouse le 7 janvier 1783, à Romorantin, Marie Catherine Rose Delahaye, fille de Pierre Firmin Delahaye et de Charlotte Catherine Vannier.

Je ne sais pas grand chose sur cette famille Delahaye puisqu'ils sont originaires de la paroisse Saint-Paul à Orléans. Les archives du Loiret seront en ligne en juin, mais uniquement le XIXème siècle pour l'instant ! Je vais devoir encore attendre avant d'explorer cette branche.

Ascendance depuis Marie Catherine Rose Delahaye jusqu'à mon arrière-grand-père
(source : Arbre familial, via Geneanet)


Toujours est-il que généralement, lorsque je trouve mariage d'un couple d'ancêtres, je saute neuf mois avant de chercher le premier bébé. Grave erreur ! Nos ancêtres n'étaient pas toujours des prix de vertu et au mois d'avril 1783, je tombe sur cet acte :

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 4 E 194/44 - p. 13)
"L'an mil sept cens quatre vingt trois le Dimanche treize avril par nous soussigne a Ete Batizée marie catherine Roze ne de ce jour sur cette paroisse du Legitime Mariage de Jean Maurice Souchay qui a paru devant nous et de marie catherine Roze delahaie son parain a Ete Jean andre Souchay son oncle et sa maraine marie françoise pineau soussignés"
Conclusion, quand Marie Catherine Rose Delahaye épouse Jean Maurice Souchay, elle est déjà enceinte d'environ cinq mois, ce qui change ma vision de la scène. Encore un peu et le bébé à naître aurait été illégitime. Je trouve toujours amusant l'hypocrisie de l'époque qui veut que du moment qu'on soit marié avant la naissance, l'enfant est immédiatement légitime. Cette petite fille est-elle vraiment l'enfant de Jean Maurice ou bien est-ce un mariage arrangé pour sauver les apparences d'une grossesse "anticipée" ? Est-elle la fille de ses deux parents qui se seraient "connus" bibliquement avant le mariage ? Nous ne le saurons jamais.