Jean Étienne DEBANNE
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Henri Clément DEBANNE
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Henri dit Eugène DEBANNE
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Ma grand-mère
1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/103 - vue 55/282) |
Jean Étienne DEBANNE est né le 15 frimaire an VII (c'est-à-dire le 5 décembre 1798) à 4h à Issoudun (Indre). Son père est absent pour la déclaration de naissance, étant en campagne, mais les deux témoins (qui sont peut-être les parrain et marraine car au début de la République on confondait souvent le rôle de témoins de naissance et parrain et marraine) :
- Jean JERU, propriétaire et percepteur des contributions d'Issoudun, ami des parents de l'enfant
- Marthe CHERTIER, tante de l'enfant
Tous deux habitent à Issoudun (Indre).
2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?
Il se marie le 26 novembre 1822 à 9h à Issoudun (Indre) avec Catherine LAMOUREUX (mon ancêtre), fille de Jean Baptiste LAMOUREUX, vigneron, et de Marie ROUET. Il est âgé de 23 ans et sa femme de 20 ans. Le mariage est célébré par Pierre Antoine MUGUET de CHAMPALIER, chevalier de la Légion d'honneur, maire de la commune.
Signatures de l'acte de mariage (source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/197 - vue 25/68) |
Les témoins du mariage sont :
- Jean DEBANNE, vigneron, rue du Plat d'Étain à Issoudun (Indre), frère de l'époux
- Claude DENIS, vigneron, rue du Plat d'Étain à Issoudun (Indre), beau-frère de l'époux
- Denis LAMOUREUX, vigneron, rue des Bons Enfants à Issoudun (Indre), frère de l'épouse
- Pierre LAMOUREUX, vigneron, rue du Moulin Saint-Paterne à Issoudun (Indre), frère de l'épouse
Après la mort de sa première épouse, il se marie le 9 janvier 1868 à 15h à Issoudun (Indre) avec Marie NAUDET, veuve de Pierre MAUBLAY, fille de Fabien NAUDET, journalier, et de Marguerite BAUDET. Il est âgé de 69 ans et sa femme de 57 ans. Le mariage est célébré par Eugène DION, adjoint au maire de la commune.
Signatures de l'acte de mariage (source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/357 - vue 6/118) |
Les témoins du mariage sont :
- Pierre DEBANNE, cultivateur à Issoudun (Indre), neveu de l'époux
- Émile FORICHON, confiseur à Issoudun (Indre), ami de l'époux
- Jean ROUMET, vannier à Issoudun (Indre), beau-frère de l'épouse
- Clément FORTET, vigneron à Neuvy-Pailloux (Indre), neveu de l'épouse
3. Comment s'est déroulé le mariage ?
Les parents de l'époux et la mère de l'épouse assistent à son premier mariage. D'après les signatures, sont également présents : Pierre CHERTIER dit Conny, oncle de l'époux, Agathe DURAND, Anne RENAUX, Gilbert CHERTIER, Madeleine BERNARD, Jean DUMINI, oncle de l'époux, Eliza BARBOU et Antoine PIVERT.
Les parents des deux époux sont décédés lors du second mariage.
4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement / l'inhumation ?
(source : Archives départementales de l'Indre - 3 E 088/389 - vue 38/103) |
Il meurt le 27 avril 1878 à 19h rue de l'Orme Saint-Paterne à Issoudun (Indre) âgé de 79 ans. Le décès est déclaré le lendemain à Guillaume Frédéric COURANT, adjoint au maire de la commune par :
- Evan dit Yvan MARGUERITAT, jardinier, gendre du défunt
- Étienne CHAMPEAUX, parcheminier, petit-fils du défunt
Tous deux sont domiciliés à Issoudun (Indre). Il a probablement été enterré à Issoudun (Indre).
5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ? Fiche matricule ? Invalide ? Légion d'honneur ?
Les matricules de son époque ne sont pas numérisés.
6. Est-ce que je peux trouver des informations sur lui dans la presse ?
Je ne trouve pas d'informations dans la presse le concernant.
7. Quels évènements historiques a-t-il connus ?
En tant que vigneron d'Issoudun, il est à peu près certain qu'il a participé à la révolte des "maccabés" (surnom des vignerons d'Issoudun) en 1830. Voici ce qu'en dit Honoré de BALZAC : "Les habitants de ce faubourg, dont la race, le sang, la physionomie, ont d'ailleurs un cachet particulier, se disent descendants des Romains. Ils sont presque tous vignerons et d'une remarquable roideur de moeurs, due sans doute à leur origine, et peut-être à leur victoire sur les cottereaux et les routiers, qu'ils ont exterminés au douzième siècle dans la plaine de Charost. Après l'insurrection de 1830, la France fut trop agitée pour avoir donné son attention à l'émeute des vignerons d'Issoudun, qui fut terrible, dont les détails n'ont pas été d'ailleurs publiés, et pour cause. D'abord, les bourgeois d'Issoudun ne permirent point aux troupes d'entrer en ville. Ils voulurent répondre eux-même de leur cité, selon les us et coutumes de la bourgeoisie au moyen âge. L'autorité fut obligée de céder à des gens appuyés par six ou sept mille vignerons qui avaient brûlé toutes les archives et les bureaux des contributions indirectes, et qui trainaient de rue en rue un employé de l'octroi, disant à chaque réverbère : - C'est là que faut le pendre ! Le pauvre homme fut arraché à ces furieux par la garde nationale, qui lui sauva la vie en le conduisant en prison sous prétexte de lui faire son procès. Le général n'entra qu'en vertu d'une capitulation faite avec les vignerons, et il y eut du courage à pénétrer leurs masses ; car, au moment où il parut à l'Hôtel de Ville ; un homme du faubourg de Rome lui passa son volant au cou (le volant est cette grosse serpe attachée à une perche qui sert à tailler les arbres), et lui cria : - Pu d'coumis ou y a rin de fait ! Ce vigneron aurait abattu la tête à celui que seize ans de guerre avaient respecté, sans la rapide intervention d'un des chefs de la révolte, à qui l'on promit de demander aux Chambres la suppression des rats de cave ..." (Honoré de BALZAC, "Les célibataires - Un ménage de garçon" in Oeuvres illustrées d'Honoré de Balzac, Paris, Michel Lévy frères, 1867, p. 22)
8. Quelle était son instruction ?
Il était illettré.
9. Dans quel environnement évoluait-il ?
(source : Geneanet) |
Il grandit au sud d'Issoudun (Indre), dans le faubourg de Saint-Paterne et au lieu-dit de La Greletterie. C'est à l'époque une ville connue pour ses vignerons qu'on nomme les "maccabés" ou les "macas".
10. S'est-il beaucoup déplacé dans sa vie ?
À ma connaissance, il n'a pas quitté Issoudun (Indre).
11. Comment se déplaçait-il ?
Il se déplaçait probablement à pieds en marchant avec des sabots.
12. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-il ?
En 1822, alors âgé de 23 ans, il est indiqué dans les archives qu'il est vigneron, ce qui sera son activité principale tout au long de sa vie. Il cultive donc la vigne (probablement sur de multiples petites parcelles) et produit du vin.
13. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-il ?
Dans les recensements de 1836 et 1841, il est mentionné comme fermier à La Greletterie à Issoudun. On le trouve également mentionné comme jardinier et comme propriétaire. Il semble exercer son activité de jardinier en parallèle de celle de vigneron.
14. Comment apparaît-il dans les recensements ?
(source : Archives départementales de l'Indre - M 4612 - vue 140/149) |
En 1836, le premier recensement où il apparaît, il est fermier à La Greletterie. Il vit avec sa femme Catherine LAMOUREUX, ses filles Henriette et Catherine (qui est nommée Jeanne Clémence dans l'acte et qui était surnommée Clémentine en famille).
15. Quel était le parler de sa région ?
Dans l'Indre, on parlait le berrichon.
16. Comment s'habillait-il ?
(source : Stéphane GUITTON, Vigneron de Bourges et d'Issoudun vers 1800-1830, 1867) |
Le vigneron d'Issoudun portait le bicorne, une redingote de toile de chanvre à larges poches, une culotte, des guêtres et des sabots. Voici probablement comment était vêtu Jean Étienne DEBANNE car la tenue des vignerons d'Issoudun était très spécifique.
17. Combien a-t-il eu d'enfants ?
Il est le père de huit enfants avec sa première épouse Catherine LAMOUREUX, dont la majorité sont morts en bas âge :
- Étienne, né le 6 janvier 1824 au Faubourg de Saint-Paterne à Issoudun (Indre) et décédé à 10 jours
- Marie Julitte, née le 29 mars 1825 au Faubourg de Saint-Paterne à Issoudun (Indre) et décédée à 16 mois
- Henriette, née le 7 juillet 1827 au Faubourg de Saint-Paterne à Issoudun (Indre), femme d'un parcheminier
- Gilbert, né le 5 janvier 1830 au Faubourg de Saint-Paterne à Issoudun (Indre) et décédé à 12 jours
- Catherine dite Clémentine, née le 9 octobre 1833 à La Greletterie à Issoudun (Indre), femme d'un vigneron
- Étienne Clément, né le 23 août 1838 à La Greletterie à Issoudun (Indre) et décédé à 2 ans
- Henri Clément (mon ancêtre), vigneron, camionneur et roulier, né le 21 décembre 1839 à La Greletterie à Issoudun (Indre)
- Eugénie, née le 19 avril 1842 à La Greletterie à Issoudun (Indre), femme d'un vigneron
18. A-t-il assisté au mariage de ses enfants ?
Il assiste au mariage de ses quatre enfants survivants.
Le 17 février 1847, il assiste à Issoudun (Indre) au mariage de sa fille Henriette avec Pierre CHAMPEAUX, ouvrier parcheminier.
Le 3 juillet 1850, il assiste à Issoudun (Indre) au mariage de sa ville Catherine dite Clémentine avec Evan dit Yvan MARGUERITAT, vigneron.
Le 14 décembre 1859, il assiste à Issoudun (Indre) au mariage de sa fille Eugénie avec Jacques BAZIN, vigneron.
Le 6 janvier 1862, il assiste à Issoudun (Indre) au mariage de son fils Henri Clément avec Louise CHUAT, lingère.
19. Que signifie son nom de famille ?
Selon Filae, DEBANNE est un nom de famille désignant l'originaire de "banne", nom de localité. Cela expliquerait pourquoi au début du XVIIIe siècle il était parfois orthographié "de BANNE".
20. Qui était son père ?
Son père était Étienne DEBANNE, vigneron et propriétaire.
21. Qui était sa mère ?
Sa mère était Julitte Suzanne CHERTIER.
22. Quelle était sa fratrie ?
Il est le cinquième d'une fratrie de onze enfants :
- Marie, femme d'un vigneron d'Issoudun (Indre)
- Françoise, décédée à 19 mois
- Jean, vigneron à Issoudun (Indre)
- Marie, décédée à 3 ans
- Pierre, décédé à 8 mois
- Julitte, femme d'un tonnelier d'Issoudun (Indre)
- Pierre, vigneron à Issoudun (Indre) et Saint-Aubin (Indre)
- Jean Martin, vigneron à Issoudun (Indre)
- Jeanne, décédée à 13 mois
- Françoise, femme d'un jardinier d'Issoudun (Indre)
23. Avait-il des liens avec les autres membres de sa famille ?
Toute la famille travaille dans le vin (et probablement ensemble). Il est témoin des mariages de ses frères et soeurs, des naissances de ses petits-enfants, et ses frère, beau-frère et neveu sont témoins de ses mariages.
24. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?
(source : Heredis 2021) |
Tous ses ancêtres sont originaires de l'Indre (et majoritairement d'Issoudun) à l'exception de son arrière-grand-père François BAUNE qui est originaire de Montaigut (Puy-de-Dôme). Beaucoup sont vignerons, François BAUNE était cabaretier et aubergiste, son grand-père Jean CHERTIER (d'une famille plus riche et lettrée) est commerçant.
25. Quelle était sa religion ?
Il était probablement catholique.
26. Votre ancêtre chez le notaire.
Le 7 janvier 1868, il passe un contrat de mariage avec Marie NAUDET devant Maître Sanglier, notaire à Issoudun (Indre), mais je ne possède pas cet acte.
27. Avez-vous des photos de votre ancêtre ? Pouvez-vous faire un trombinoscope ?
Je n'ai pas de photographie de cet ancêtre.
28. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet ancêtre ? Est-elle vraie ?
Je n'ai pas d'anecdote le concernant.
30. Comment a-t-il participé à la vie de la communauté (membre du conseil municipal, cahier de doléances, sage-femme ...) ?
Il produisait du vin qui a été de tout temps une des spécialités de la France et un élément central de l'alimentation d'autrefois alors que l'eau était moins sûre à boire que le vin.
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