dimanche 17 septembre 2023

Biographie : Jean FOLTIER

 Jean FOLTIER

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Marie Marguerite FOLTIER

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Cécile Joséphine MÉTRAU

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Étienne dit Henri GRELOT

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Berthe Louise Stéphanie GRELOT

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Mon grand-père

1. Est-ce que j'ai toutes les informations sur sa naissance ? Son baptême ? Qui étaient ses parrain et marraine ?

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 4 E 231/48 - vue 8/14)
 

Jean FOLTIER est né le 27 août 1762 à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher).

(source : Vincent4145, Saint-Viâtre église, 2012)

Il est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Viâtre de cette commune par Maître LE RASLE, curé de la paroisse. Ses parrain et marraine sont : 

  • Jean CHAPERON
  • Cécile BROSSARD

2. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son mariage ? Qui était présent ? Liens de parenté ?

(source : Peter Potrowl, L'église Saint-Martin de Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher, Centre, France), 2014)
 

Il se marie le 28 juillet 1789 dans l'église Saint-Martin de Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) avec Marie Marguerite MITAINE, fille de Pierre MITAINE, maître charron, et de défunte Marguerite LAVILLE. Il est âgé de 26 ans et sa future épouse est âgée de 16 ans. Le mariage est célébré par Maître CHAUDEAU, curé de la paroisse. 

Signature de l'acte de mariage (source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 4 E 161/59 - vue 9/17)

Les témoins du mariage sont : 

  • Étienne FOLTIER, frère de l'époux
  • Jean CHAPERON, parrain de l'époux
  • Sylvain AUDAIS, ami de l'époux
  • Pierre MITAINE, père de l'épouse
  • Marguerite PRESSOIR, belle-mère de l'épouse

3. Comment s'est déroulé le mariage ?

Le mariage a lieu un mardi, jour traditionnel des mariages sous l'Ancien Régime, et les fiançailles ont lieu la veille le 27 juillet 1789. 

4. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son décès ? Qui était présent ? Où a eu lieu l'enterrement ? 

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 5MI161/R5 - vue 258/697)

Il meurt le 27 juin 1809 à 16h à La Noue à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) âgé de 46 ans. Le décès est déclaré le jour même à Gentien GILLET, officier de l'état-civil de la commune par :

  • Louis METRAU (mon ancêtre), charron, gendre du défunt
  • Louis CHESNAY, aubergiste, ami du défunt
Il a probablement été enterré dans cette commune.

5. Est-ce que j'ai toutes les informations sur son passé militaire ?
 
Les registres de son époque ne sont pas numérisés.

6. Est-ce que je peux trouver des informations sur iel dans la presse ? 

Non.

7. Quels évènements historiques a-t-iel connus ?

Il naît sous le règne de Louis XV, roi de France et de Navarre, se marie sous le règne de Louis XVI, roi de France et de Navarre, et meurt sous le règne de Napoléon Ier, empereur des Français. 

8. Quelle était son instruction ?

Il était illettré. 

9. Dans quel environnement évoluait-iel ?

(source : Heredis 2021)

Il naît et grandit à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher), puis vit à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) à partir de son mariage. La commune compte alors environ 1000 habitants. 

10. S'est-iel beaucoup déplacé.e dans sa vie ? 

Je ne lui connais pas de déplacement en dehors de ces deux communes. 

11. Quel était son premier métier ? Comment en vivait-iel ?

Il était aubergiste, c'est-à-dire qu'il tenait un établissement où les hommes et les chevaux pouvaient se reposer et se restaurer pour la nuit. 

12. Quels étaient ses autres métiers ? Comment en vivait-iel ?

Il était également charron. Le charron était un artisan qui utilisait le bois et le fer pour construire et réparer des véhicule attelés. Le cœur de son métier était la maîtrise de la roue. Il est aussi mentionné une fois comme cultivateur. Il semble avoir exercé tous ces métiers en même temps.

13. Comment apparaît-iel dans les recensements ?  

Les recensements n'existent pas encore à son époque.

14. Quel était le parler de sa région ?

On y parlait le solognot.

15. Combien a-t-iel eu d'enfants ?    

Il a eu neuf enfants avec sa femme Marie Marguerite MITAINE : 

  • Marie Marguerite (mon ancêtre), journalière, née le 24 septembre 1790 à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Françoise, cultivatrice et journalière, née le 29 avril 1793 à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Angélique, lingère, née le 19 ventôse an III (9 mars 1795) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
  • Sylvain, né le 11 thermidor an IV (29 juillet 1796) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) et mort à 6 mois
  • Jean Martin, né le 19 thermidor an VI (6 août 1798) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) et dont j'ignore la detinée
  • François Benjamin, né le 2 vendémiaire an VIII (24 septembre 1799) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) et mort à 3 ans
  • Luce Françoise, née le 6 vendémiaire an XI (28 septembre 1802) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) et morte à 11 mois
  • Thérèse, née le 26 fructidor an XII (13 septembre 1804) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) et dont j'ignore la destinée
  • Victoire, journalière, née le 23 septembre 1807 à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher)
16. A-t-iel assisté au mariage de ses enfants ?
 
Le 23 vendémiaire an XIV (15 octobre 1805) à Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher), il assiste au mariage de sa fille Marie Marguerite avec Louis METRAU, charron.

17. Que signifie son nom de famille ? 

D'après Geneanet, ce nom surtout porté dans le Cher serait un nom de métier : garde-forestier. 

18. Qui était son père ?   

Son père était Jacques FOLTIER, locataire, journalier et charbonnier. Il est mort quand Jean était âgé de 12 ans.

19. Qui était sa mère ?

 Sa mère était Marie SALMON, domestique. 

20. Quelle était sa fratrie ?

Il est le dix-neuvième d'une fratrie de vingt enfants issus des quatre mariages de son père et des deux mariages de sa mère : 

  • Claude FOLTIER, mort à 21 jours à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Marie FOLLETIER, domestique à Salbris (Loir-et-Cher)
  • Marguerite FOLLETIER, femme d'un tisserand à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Sylvine FORTIER, morte à 9 jours à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Pierre FOLLETIER, mort à 3 mois à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Jacques FOLTIER, mort à 2 mois à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Jacques FOLTIER, mort à 5 ans à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Anne dite Jeanne FOLLETIER, morte à 17 mois à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Pierre FOLTIER, mort à 2 ans à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Charles FOLTIER, mort à 2 jours à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Jacques FOLLETIER, domestique à L'Arsendrie à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Étienne FOLTIER, journalier à Tremblevif (Loir-et-Cher)
  • Pierre FOLTIER, mort à 9 mois à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Pierre FOLTIER, mort à 3 ans à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Viâtre ROUX, mort à 4 jours à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Sylvain FOLTIER, mort à 6 jours à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Marie FOLTIER, morte à 18 jours à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Jacques FOLLETIER, mort à 2 mois à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
  • Pierre Sylvain FOLTIER, mort à 8 ans à Saint-Viâtre (Loir-et-Cher)
21. Avait-iel des relations avec les autres membres de sa famille ?
 
Il semble être proche de son frère Étienne car il est témoin à son mariage. 

22. Pouvez-vous retracer sa généalogie sur quatre générations ?
 
(source : Heredis 2021)

Ses ancêtres sont originaires du Cher et du Loir-et-Cher et sont tous illettrés à l'exception de son grand-père Pierre FOLTIER. Ils sont travailleurs de la terre (journaliers, manoeuvres, vigneron, locataire), charbonnier et domestique. 
 
23. Quelle était sa religion ?

Il était catholique. 

24. Votre ancêtre chez le notaire.

Je ne lui connais pas d'acte notarié.

25. Y a-t-il une histoire qui se transmet sur cet.te ancêtre ? Est-elle vraie ?
 
Je n'ai pas d'anecdote à son sujet. 
 
26. Comment a-t-iel participé à la vie de la communauté ?
 
En tant qu'aubergiste, il était au coeur de la communauté. Voici ce que dit Amédée ACHARD de cette profession en 1862 : "C'est dans une petite ville qu'il faut s'arrêter, une toute petite ville du Languedoc ou de la Normandie, sans prétention aucune, et qui aspire tout au plus aux honneurs administratifs de la justice de paix et du chef-lieu de canton. Là, vous ne chercherez pas longtemps sans découvrir l'auberge, et si vous avez trouvé l'auberge, vous avez du même coup mis la main sur l'aubergiste, tant le maître quitte peu sa maison, pas plus que l'huître son écaille ; il vit dans elle et pour elle, si bien que la physionomie du bâtiment et la physionomie de l'homme ont quelque chose de sympathique, et qu'il serait impossible de trouver un autre logis pour ce maître et un autre maître pour ce logis. [...] Parfois, aussi, l'auberge est assise sur la grand'place, tout à côté de la mairie, en face de l'église paroissiale ; le vieil ormeau qui a vu danser quatre générations sous ses vigoureuses branches ombrage sa large porte cochère ; mais cette auberge-ci est quelque parvenue qui vient insolemment étaler son luxe de fraîche date tout au milieu de la ville. Son propriétaire est un homme cossu qui a puisé quelques idées tronquées d'amélioration et de confortable dans ses fréquents voyages à la sous-préfecture ; il a, tant bien que mal, et plutôt mal que bien, restauré un antique couvent que les hasards des révolutions ont fait passer dans les mains de sa famille [...]. Au milieu de tout ce bruit, l'aubergiste se multiplie ; il touche dans la main du voisin qui passe, apporte la provende au cheval du postillon, allume sa pipe au cigare du commis voyageur, verse un petit verre au garde-chasse, salue le gendarme qui entre, stimule sa femme qui gouverne la cuisine, gourmande la fille qui batifole dans la cour, jette une bûche au feu, découpe un jambon, monte de la cave au grenier, crie, appelle, répond, gronde, et se trouve encore le premier à la porte de l'auberge lorsque le bruit du fouet retentit sur la route. 

On ne saurait s'imaginer, à moins de l'avoir vu, quel homme c'est qu'un aubergiste dans les bourgs, les villages, les hameaux : c'est le premier de l'endroit, la tête, le chef de la localité, la clef de voûte du pays ; s'il n'est pas maire, il passe avant le maire ; il éclipse l'adjoint, marche de pair avec le brigadier de gendarmerie et rivalise d'importance avec le juge de paix du canton. Les petits enfants le connaissent, les jeunes filles le considèrent, voire même le courtisent s'il est encore célibataire ; il est l'ami de tous les hommes, le camarade de tous les passants, la providence de tous les voyageurs. Il donne à dîner à tout le pays, et il arrive souvent que tout le pays lui doit les dîners qu'il donne. Il a affaire à tout le monde : c'est le pivot autour duquel tourne tout le canton ; c'est bien plus à l'auberge qu'à l'hôtel de ville que se traitent les affaires de la commune : le greffier de la mairie enregistre les décisions prises par le conseil municipal, réuni en séance autour de quelques pots de vin, chez l'aubergiste. L'aubergiste n'est rien, mais il délibère et vote ; mieux que personne, il sait ce qui se passe au chef-lieu : monsieur le préfet a mangé de sa cuisine ; les conducteurs de diligences, les gendarmes en mission, les rouliers de passage lui racontent ce qui se fait hors des frontières du village. On le consulte comme un oracle sibyllin ; ce qu'il ne sait pas, il l'invente ; ce qu'il dit, on le croit ; ce qu'il propose, on l'exécute. L'aubergiste a salué les grands personnages et vu les princes qui voyagent incognito ; il n'est pas impossible même qu'il n'ait parlé à leur valet de chambre à propos de quelque fourniture. Le soir, il conte leur dialogue au village assemblé dans l'auberge, et le lendemain, il se trouve que l'aubergiste est devenu un personnage politique, grâce aux révélations que lui a faites le valet de chambre, transformé, pour le moins, en secrétaire intime. S'il se rencontre une fête à célébrer, voilà l'aubergiste qui dispose son logis et plante un mai devant sa porte. Quelqu'un se marie-t-il ? on dînera certainement dans le jardin de l'auberge, on dansera sous la tonnelle de l'auberge, on se grisera avec le vin de l'auberge. L'aubergiste est le parrain-né des enfants du pays, le témoin de tous les époux, comme il a été le prétendant de toutes les filles." (source : Amédée ACHARD, Les Français peints par eux-mêmes : Encyclopédie morale du dix-neuvième siècle, t. I, Paris, L. Curmer, 1862 pp. 323-325)
 

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