vendredi 1 décembre 2017

François Eugène PÉROLAT reçoit les condoléances pour l'impératrice Eugénie

François Eugène PÉROLAT
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Eugénie Camille PÉROLAT
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Pierre Joseph Émile Ernest PERLY
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Ma grand-mère

Mon ancêtre François Eugène PÉROLAT était boulanger à Paris au 27 rue Bois le Vent dans le 16e arrondissement de Paris pendant le règne de Napoléon III. Il y vit à l'époque avec sa femme, Alphonsine Florestine SOUCHAY, et leurs trois filles Eugénie Camille (mon ancêtre), Alphonsine et Marguerite Rosalie (ils auront cinq autres enfants lorsqu'ils rentreront vivre à Romorantin (Loir-et-Cher) d'où était originaire Alphonsine Florestine SOUCHAY). 

27 rue Bois le Vent à Paris en mai 2016
(source : Google Maps)

Nous sommes au début de la Troisième République, mais, dans le journal Le Petit Caporal du 1er août 1879, semble persister un souvenir nostalgique de l'Empire. Faisons une petite situation historique grâce à un très bon résumé de Charles-Éloi VIAL dans Les derniers feux de la monarchie (2016, p. 509) 

"Comme Louis-Philippe et Marie-Amélie avant elle, l'impératrice dut fuit en abandonnant tout derrière elle, y compris la dignité convenant à une souveraine : après avoir quitté les Tuileries en fiacre, elle se réfugia chez son dentiste américain, le docteur Evans, qui l'emmena secrètement en train à Deauville, où elle put s'embarquer sur le yacht d'un touriste anglais. Elle se réfugia à Londres, où Napoléon III la rejoignit au bout de plusieurs mois de détention à Cassel, dans un palais occupé autrefois par le roi Jérôme. Après la disparition de l'empereur en 1873 et la mort tragique du prince impérial en 1879, la petite cour d'exil installée à Chislehurst continua à vivre, au gré des voyages d'Eugénie aux quatre coins de la planète, jusqu'en 1920, date du décès de la dernière impératrice des Français." 
Voici donc l'article en question, qui suit un long article sur le deuil du prince impérial : 

(source : Retronews)
La liste des personnes chez qui signer cette adresse qui, selon Charles-Éloi VIAL interrogé sur Twitter, correspondrait à "une sorte de pétition de condoléances". C'est alors qu'une question apparaît : François Eugène PÉROLAT était-il un partisan de l'Empire ? Je sais que sa mère, qui se nommait Madeleine COUSIN se fit appeler Catherine Eugénie toute sa vie. Mon ancêtre s'appelle également Eugénie Camille. Ce prénom Eugène/Eugénie est-il un prénom familial apparu à cet époque où une mode liée à l'impératrice Eugénie de MONTIJO ? Tout comme on a pu nommer ses enfants avec les prénoms de star télévisées au XXe siècle, il est possible que nos ancêtres du XIXe siècle nomment leurs enfants en fonction des "personnalités" de leur époque. 

(source : domaine public, via Wikimedia Commons)
En tout cas, partisan de l'Empire ou non, François Eugène PÉROLAT, qui a vécu la Commune de Paris avec sa fille, mon ancêtre, née en 1871, a reçu des signatures de condoléances pour l'impératrice Eugénie dans sa boulangerie de Paris-Passy en 1879. 

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Sources : 

Downey, W. & D. (1880). L'impératrice Eugénie en deuil [photographie]. Repéré à https://commons.wikimedia.org/wiki/File:L%27imp%C3%A9ratrice_Eug%C3%A9nie_en_deuil_1880a.jpg

L'adresse à Sa Majesté l'impératrice. (1879, 1 août). Le Petit Caporal, p. 2.

VIAL, C.-É. (2016). Les derniers feux de la monarchie. Paris : Éditions Perrin.

2 commentaires:

  1. Sais-tu que les enfants nés le 16 mars 1856, le même jour que le prince impérial, avaient pour parrain et marraine Napoléon III et l'impératrice Eugénie ? C'est le cas de l'une de mes arrière-grand-mères. Il y a peut-être quelque chose à creuser dans cette direction ?

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