mercredi 30 juillet 2014

Le décès de Jean DESVEAUX retrouvé

Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

En généalogie, la curiosité est un bon défaut. Jusqu'à présent, je ne savais pas où ni quand était décédé Jean DESVEAUX, né en 1819 à Vitrac (Charente).

Acte de naissance de Jean DESVEAUX
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/4 - p. 152)
Alors que je transcris l'acte de mariage de son petit-fils, Jean BROUSSAUDIER, avec Louise Rose DELAVALLADE à Écuras (Charente), je tombe sur un détail intéressant.

Extrait de l'acte de mariage BROUSSAUDIER-DELAVALLADE
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 132/13 - p. 81)
"En présence de Desveaux Jean
propriétaire âgé de soixante seize ans, demeurant à Beaussac Commune
de Montemboeuf grand'père de l'époux ..."
Ainsi, mon ancêtre aurait déménagé à Montemboeuf (Charente) après le décès de sa femme. C'est possible car j'ai trouvé des DELAUGE de Montemboeuf qui sont dits cousins (bien que je n'aie pas encore trouvé le lien de parenté). Peut-être avait-il de la famille là-bas pour passer ses vieux jours. Le voyant âgé de 76 ans en 1895, je décide d'aller consulter les tables décennales de la commune de Montemboeuf pour voir s'il n'y serait pas décédé.

Tables décennales de Montemboeuf
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 242/14 - p. 198)
Et là, bingo ! Au milieu de nombreux DELAUGE, un seul DESVAUD qui ne peut être que mon ancêtre. Une fois l'acte trouvé, il s'agit bien de lui puisque son gendre déclare le décès et qu'il est indiqué sa filiation et le nom de sa défunte femme.

Acte de décès de Jean DESVEAUX
(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 242/13 - p. 107)
Conclusion s'il en est une qu'il faut toujours faire de la généalogie descendante pour débloquer les épines généalogiques. Jean DESVEAUX n'est en tout cas pas mort bien loin de chez lui. Montemboeuf est en effet frontalier de Vitrac. Entre les deux, se trouve le lac de Puyravaud, terre dont l'ancêtre de Jean DESVEAUX, Jean de MASCUREAU, fut seigneur au XVIe siècle.

Jean de MASCUREAU,
écuyer, seigneur de Puyraveau
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Jean de MASCUREAU, 
écuyer, sieur des Vergnes
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Louis de MASCUREAU, 
écuyer, sieur de Meillac, seigneur de la Chapelle d'Arcaulx
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Jean de MASCUREAU, 
écuyer, seigneur de la Chapelle
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Françoise de MASCUREAU, 
dame
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Jean VEYRET, 
sieur de Chez Liot
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Jean VEYRET, 
sieur de Chesliot
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Pierre VEYRET, 
sieur des Laugérias et de Chesliot
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Catherine VEYRET
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Élisabeth BOULESTEIX
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Jean DESVEAUX

dimanche 27 juillet 2014

Un acte de naissance/baptême bien mal orthographié

Pierre DESVEAUX
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Jean DESVEAUX
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Pierre DESVEAUX
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Baptiste DESVEAUX
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Mon grand-père
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Mon père
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Moi

Les registre de Vitrac-Saint-Vincent (Charente) sont enfin disponibles en ligne et j'ai pu retrouver l'acte de naissance et de baptême de mon ancêtre Pierre DESVEAUX, en 1794, période confuse du début de la république. L'officier public BERNARD est bien mal lettré si on en croit son orthographe phonétique caractéristique des officiers d'état civil de cette période nommés à la va-vite dans les villages.


(source : Archives départementales de la Charente - 3 E 455/5 - pp. 32-33)
aujourdhuit vinste sept nivoze mille sept san
quatrevint quatorze lans deuzieme de la
republique fransesze endivizible es comparu
par devant moiy bernard offisier publit de
la commune de vitrac departemant de la
cherante laudniard devaud laboureur asge de
trente huit tan demeurant au vilage dus petit
jaunieat il ma declare que margerite devaud
sa famme sai ta couche ier a six zeure dus
soir deus nanfan malle sept jourd huit
a este batize pierre devaud fit de launiard devaud et de
margerite devaud a este parrint pierre la brugere asge
de trante an demeurant au vilage de la maizonneue
paroise de la commune de vitrac a este marrene
caterine fonchin asge vinste sinquan demeurant
dans la maizon dus nessan sais perre et maire demeurant
au village dus petit jaunieat paroise de la dite commun[e]
derige le presan tate a la chambre commune an
moiy que desus toute partir presante mon declare
ne savoir signer avec moiy
Ce qui est amusant, c'est que l'officier public fait à la fois mention de la naissance et du baptême. Il ne me reste plus qu'à explorer les actes de ce village qui possède des tables décennales remontant à 1661 ! Mes recherches n'en seront que plus simples pour cette branche de la famille sur laquelle je ne possédais que de trop maigres renseignements. Je vais notamment chercher si les parents de Pierre DESVEAUX, Léonard et Marguerite, qui portent le même nom de famille, sont cousins ou non.

vendredi 11 juillet 2014

Déplacements et découvertes chez les PÉROLAT

Jean François PEROLAT + Madeleine dite Catherine Eugénie COUSIN
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François Eugène PÉROLAT           Lucien PÉROLAT
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Eugénie Camille PÉROLAT          Léon Marie PÉROLAT
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Pierre Joseph Émile Ernest PERLY   Louis Marie Alphonse PÉROLAT
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Ma grand-mère                                              
|                                                   
Mon père                                                  
|                                                   
Moi                                                    

Une chose qu'il ne faut jamais oublier de faire, lorsqu'on fait des recherches généalogiques, c'est de taper les noms de famille dans le moteur de recherche de Geneanet, qui trouve pour nous des résultats intéressants sur Gallica.

Jean François PÉROLAT est vigneron et cultivateur originaire de Varennes-sur-Fouzon (Indre). Il se marie avec Madeleine COUSIN (qui se fera appeler toute sa vie durant Catherine Eugénie) qui est originaire de Valençay (Indre) où ils vont s'installer.

Vue depuis le château, Valençay, Indre, France
(source : Croquant, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
C'est à Valençay que nait Lucien. Son frère (et mon ancêtre), François Eugène, est boulanger à Paris avant de venir vivre à Romorantin (Loir-et-Cher). C'est aussi là que Lucien va venir s'installer et exercer son métier de cordonnier toute sa vie durant. Il faut dire que c'est la grosse ville la plus proche de Valençay. 

Déplacements de Lucien PÉROLAT
(source : Heredis 2014)
Il y épouse Louise Julie LEMOINE, fille d'un cordonnier et surveillant d'octroi. Contrairement à son frère qui aura 7 enfants, Lucien et Louise Julie n'ont qu'un fils unique, Léon Marie PÉROLAT.

(source : Archives départementales du Loir-et-Cher - 2 MI 48/R48 - p. 1174)
Léon Marie est châtain aux yeux gris bleu et mesure 1 mètre 60, d'après son livret militaire. En tapant son nom sur Geneanet, je suis tombé sur ce document amusant.

(source : *, Bulletin de la société de protection des apprentis et des enfants employés dans les manufactures, t. XXV, Paris, A. Chaix, 1892, p. 420)
Petit détail amusant, lorsqu'il avant 17 ans, Léon Marie était en troisième année d'apprentissage chez Monsieur CARRO, imprimeur à Romorantin et avait gagné un livret de caisse d'épargne de dix francs. Ce sont ces petits détails qui rendent nos ancêtre un peu plus vivants. Ce document coïncide avec son livret militaire qui m'apprend qu'à l'âge de 20 ans, il est typographe à Paris.

Mais c'est à Xertigny (Vosges) que je retrouve Léon Marie, alors employé aux chemins de fer de l'Est, et qui s'installe dans cette région où nous n'avons aucune attache familiale.

Déplacements de Léon Marie PÉROLAT
(source : Heredis 2014)
Il y épouse Marie Thérèse CHATEL, sage-femme, fille d'un meunier et d'une herboriste. Je leur ai trouvé un fils né en 1901 à Xertigny, Louis Marie Alphonse PÉROLAT. Dans la mention marginale de son acte de naissance, j'apprends qu'il se marie à Alger (Algérie) en 1930 et qu'il décède à Montpellier (Hérault). Mais en tapant son nom dans Geneanet, je suis tombé sur un extrait du Journal Officiel.


(source : *, Journal officiel de la république française, n° 187, 10 août 1939, pp. 10118-10146)
En 1939, Louis Marie Alphonse vit à Djidjelli (nom sous la colonisation de la ville de Jilel) en Algérie et est nommé Chevalier du Mérite agricole. 

Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole
(source : Fdutil, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
Je pense qu'il devait être administrateur adjoint d'une exploitation agricole ou quelque chose comme ça.

Le Grand Phare, Jilel (Algérie)
(source : Mouh2jilel, licence CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)
D'après les photos de j'en trouve sur internet, cette ville à l'Est de l'Algérie semble superbe. Une famille berrichonne qui finit au bord de la méditerranée, c'est pas mal, non ?

Déplacements de Louis Marie Alphonse PÉROLAT
(source : Heredis 2014)

mercredi 9 juillet 2014

Matricule militaire de Pierre Louis FRÉMEAU

Il y a quelques temps, j'avais reçu des Archives nationales le dossier de Légion d'honneur de mon arrière-grand-oncle Pierre Louis FRÉMEAU. J'y avais appris qu'il avait été gravement mutilé lors de la Première Guerre Mondiale.

Pierre FRÉMEAU + Virginie MONORY
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Pierre Louis FRÉMEAU    Pierre Marie Joseph FRÉMEAU
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                                                Mon grand-père
                                              |
                                            Ma mère
                                              |
                                               Moi

Les archives départementales du Cher viennent de mettre en ligne les registres de matricule militaire. Et non sans surprise, le matricule de ce militaire de carrière est très chargé.  Grâce à ce précieux document, je peux comprendre le déroulé de sa vie militaire.

(source : Archives départementales du Cher - 2 R 633 - p. 407)
  • 16 novembre 1904 : "arrivé au corps et soldat"
  • 19 septembre 1905 : "Dragon de 1e classe"
  • 18 Septembre 1906 : "Brigadier"
  • 12 Novembre 1908 : "a contracté [...] à la sous intendance de Versailles un rengagement de Deux ans, 4 mois et 4 jours à compter du 13 Novembre 1908"
  • 1er août 1909 : "Nommé gendarme à cheval à la 15e Légion de gendarmerie par décision M[inistéri]elle"
  • 22 septembre 1916 : "Affecté à la Force Spéciale de Gendarmerie attachée aux Armées Britanniques"
  • 18 septembre 1918 : "Etant au dépôt atteint de "grippe espagnole""
  • 3 novembre 1918 : "Hôpital du Val de Grâce/Paris"
  • 3 décembre 1918 : "Institution Nationale des Invalides"
Au delà de cette grippe espagnole à laquelle il a miraculeusement survécu, Pierre Louis FRÉMEAU a été très gravement blessé par balle, handicapé à 100%, mais ce que j'ignorais, c'est qu'il fut blessé lors d'une action militaire.

(source : Archives départementales du Cher - 2 R 633 - p. 409)
Il a donc été cité dans un régiment militaire : 

"Cavalier d'un magnifique entrain dans le danger 
s'est offert spontanément pour remplacer à la liai-
son d'Infanterie, un camarade éprouvé par un 
bombardement toxique a été grièvement blessé
dans l'accomplissement de sa mission"
Enfin, son matricule militaire fait le détail de ses décorations, bien maigre consolation face aux souffrance qu'il a éprouvé et aux lourdes séquelles qui ont suivi cette guerre.


Chevalier de la Légion d'honneur




Croix de guerre 1914-1918 Palme de bronze


Médaille militaire





Médaille commémorative de la guerre 1914-1918


Médaille interalliée 1914-1918

lundi 7 juillet 2014

Les archives municipales du 10e arrondissement de Paris

La plupart de mes ancêtres, toutes branches confondues, sont venus vivre à Paris entre 1870 et 1930. C'est une aubaine quand je peux trouver une mention marginale dans leur acte de naissance indiquant qu'ils se sont mariés à Paris car le service d'état civil de la capitale est extrêmement efficace. Il suffit de remplir ce formulaire en ligne, et on reçoit l'acte 72h après gratuitement dans sa boîte aux lettres. Mais lorsque j'ai vu que ma cousine Antoinette AUDEBERT s'était mariée dans le 10e arrondissement et que la mairie se trouve à 10 minutes de chez moi, j'ai voulu tester l'accessibilité aux archives municipales.

Marie Albine CHÂTEAU
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Jean Baptiste dit Louis AUDEBERT   Catherine dite Marie ou Marguerite MAZAUE
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Antoinette AUDEBERT       Françoise SAINT-YRIEIX
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                                                  Yvonne Marguerite Marie SUIVRE
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                                 Mon grand-père
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                                 Mon père
                                   |
                                  Moi

(source : Archives départementales de la Dordogne - 5MI12714_007 - p. 20)
Dans la mention marginale de l'acte de naissance d'Antoinette AUDEBERT, en 1899 à Jumilhac-le-Grand, il est écrit qu'elle s'est mariéé le 27 août 1927 à Paris (10e) avec Pierre DELEAU. Je vais donc avec tous ces renseignements (et le nom des parents d'Antoinette) à la mairie du 10e arrondissement de Paris.

Mairie du 10e arrondissement de Paris
(source : photo personnelle)
Au début, l'employée de l'état-civil me dit que je ne peux pas consulter un acte qui ne me concerne pas directement. Je suis surpris car je pensais même pouvoir accéder aux registres. Je lui rappelle donc le délai de communication des archives publiques de 75 ans prévu par la loi. Mon acte est vieux de 87 ans, il est donc normalement libre d'accès sans restriction. Elle se renseigne auprès d'un supérieur et apprend que j'ai raison. 

Je ne peux pas consulter les registres, elle va donc faire une photocopie de l'acte concerné. S'ensuit une longue quête du bon tampon pour pouvoir me donner l'acte (l'administration française). Toujours est-il qu'en moins de 30 minutes, j'ai obtenu l'acte que je recherchais.

L'acte de mariage
(source : photo personnel)
Il est donc possible de passer directement par la mairie d'arrondissement pour consulter les actes du début du XXe siècle. Vous ne pourrez pas consulter les registres, mais si vous avez des renseignements précis (date, nom des parents, etc.) vous pourrez obtenir rapidement une copie de l'acte. Sinon, le service internet est extrêmement efficace et gratuit. Tout dépend de votre patience !

Dans tous les cas, j'apprends que Pierre Nicolas Joseph DELEAU est comptable, originaire de Lens (Pas-de-Calais) et qu'il habite 5 rue du Simplon à Paris. Qu'Antoinette AUDEBERT est couturière, et qu'elle vit au 145 avenue Parmentier à Paris. Parmi les témoins, une Madeleine KIRPACH, coupeuse en chaussure, sûrement de la famille de la belle-soeur d'Antoinette, Jeanne Blanche KIRPACH, qui avait épousé Élie AUDEBERT à Paris également.

145 avenue Parmentier à Paris, l'immeuble où habitait Antoinette AUDEBERT en 1927
(source : Google Maps)
C'est en tout cas marrant de se dire qu'une cousine habitait exactement le même quartier où je vis, 87 ans avant moi. Peut-être ai-je des cousins AUDEBERT ou DELEAU à Paris, mais les retrouver sera bien difficile...